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Elections en Thaïlande : la pollution de l'air s'invite avec fracas dans la campagne

En Thaïlande, un énième épisode sévère de pollution atmosphérique a rattrapé les partis politiques en campagne pour les élections législatives de dimanche, forcés de développer leurs idées pour lutter contre ce problème de santé publique majeur pour le royaume.

Entre février et avril, en pleine saison sèche, les habitants ont étouffé de longues semaines sous un air toxique, en particulier dans les villes du Nord et à Bangkok, provoquant plusieurs millions de visites à l’hôpital pour des problèmes respiratoires.

En cause, les fumées dangereuses provenant de multiples feux de forêt, et une pratique très répandue et pourtant interdite: le brûlage des chaumes par les agriculteurs.

Dans la capitale, un petit groupe d’écologistes arpente les rues chauffées par le béton à la rencontre d’électeurs bien souvent fatalistes.

“Les gens sont conscients des problèmes environnementaux, mais ils n’espèrent rien des politiciens pour les résoudre”, déclare à l’AFP Phongsa Choonaem, dirigeant et fondateur du parti vert.

Mais “la communication est meilleure”, remarque-t-il, distribuant de grandes feuilles d’arbre en guise de tract.

– Vulnérabilité –

La Thaïlande, et plus largement l’Asie du Sud-Est, fait partie des régions du monde les plus vulnérables au changement climatique.

Le parti vert, qui a obtenu moins d’un pour cent lors des législatives de 2019, ne présente qu’une poignée de candidats, alors que 500 sièges de députés sont en jeu.

“Notre but n’est pas de viser le poste de Premier ministre, mais de résoudre le problème de l’environnement”, assure M. Phongsa.

Pour deux tiers des Thaïlandais, le changement climatique ne fait pas partie des priorités des partis politiques, selon une étude publiée fin 2022.

“La question de la pollution est assez importante à l’échelle mondiale, mais je pense que le problème le plus important en Thaïlande n’est pas seulement la pollution”, estime Wittida Payormyong, une électrice de 36 ans.

Selon elle, la gouvernance, l’économie et l’inflation sont plus importants.

“C’est là-dessus que la jeune génération veut faire entendre sa voix”, ajoute-t-elle.

Les élections thaïlandaises voient s’affronter un camp réformiste, avec Pheu Thai et Move Forward (“Aller de l’avant”), et leurs adversaires conservateurs pro-armée, incarnés par le Premier ministre sortant Prayut Chan-O-Cha, arrivé au pouvoir en 2014 à la suite d’un coup d’Etat.

Dans l’opposition, le parti le plus radical, Move Forward, propose de réduire les émissions de carbone, via des subventions aux agriculteurs et la promotion des voitures électriques, tandis que Pheu Thai s’est engagé à mettre fin au brûlis dans un délai d’un an.

Ces derniers, en tête dans les sondages, soutiennent également une version d’un projet de loi sur la qualité de l’air, proposée par un groupe de réflexion citoyen, le Clean Air Network (CAN).

– “Une crise de santé publique” –

Plusieurs partis de la coalition sortante ont également assuré qu’ils soutenaient cette loi.

La qualité de l’air est “une véritable crise de santé publique”, a déclaré Weenarin Lulitanonda, du CAN, pour qui nombre de promesses électorales restent “floues”.

Militante de longue date, elle se dit encouragée par le “vent de changement” mais attend de voir si une fois au pouvoir, les partis “joindront le geste à la parole” pour faire voter une loi.

Le clientélisme sur lequel repose la politique thaïlandaise empêche tout changement réel, estime Danny Marks, professeur assistant de politique environnementale à la Dublin City University.

Selon lui, derrière les petits agriculteurs à qui on fait porter le chapeau, il y a de puissantes entreprises agro-alimentaires.

“Ceux qui profitent essentiellement du fait que tout le monde respire de l’air vicié sont malheureusement ceux qui sont assez proches du gouvernement”, a déclaré M. Marks.

Les grands partis, même Pheu Thai, ont “toujours été alliés aux grandes entreprises”.

Pour Rungsrit Kanjanavanit, cardiologue à Chiang Mai (nord), la classe politique “ne prend pas les choses suffisamment au sérieux”.

“Les décideurs doivent comprendre les données scientifiques et réaliser l’importance de la question, puis s’y atteler et avoir la volonté politique de s’attaquer au problème”, a-t-il déclaré.

“Les gens ont beaucoup crié, beaucoup hurlé, alors ils commencent à nous entendre.”

Agence France Presse – 8 mai 2023

#elections #politique #pollution #sante #thailande

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La Thaïlande vers le scrutin le plus important des 30 dernières années

La Thaïlande se dirige vers les élections les plus importantes des 30 dernières années selon certains analystes avec une jeune génération de politiciens qui entend sortir du sempiternel statu quo.

Les élections législatives en Thaïlande prévues pour le 14 mai seront une fois de plus dominées par la confrontation entre le tout puissant establishment militaro-royaliste et les toujours très populaires partis d’opposition.

Cette opposition de forces entre ceux ayant le soutien des institutions et ceux ayant le soutien du peuple a façonné deux décennies tumultueuses marquées des manifestations de rue, des coups de théâtres judiciaires et des coups d’État militaires.

Si la crise du Covid-19 a permis aux élites au pouvoir d’étouffer, non sans mal, une nouvelle dynamique d’agitation lancée en 2020 par une partie de la jeunesse thaïlandaise, un tel cycle pourrait bien se reproduire selon que l’attribution de la gouvernance du pays reflète ou non le résultat des urnes.

Une élection clé dans l’histoire politique récente de la Thaïlande

Même si de nombreux partis seront engagés dans la course électorale, celle-ci se jouera essentiellement entre le parti Pheu Thai, mastodonte politique populaire au sein des classes populaires fondé par le magnat des télécommunications Thaksin Shinawatra, et les partis conservateurs dominés par les militaires, aux affaires depuis le coup d’État de 2014.

La perspective d’un gouvernement issu du processus démocratique, selon qu’il est pour ou contre la raison militaire, sera déterminante dans la trajectoire politique et économique de la deuxième économie d’Asie du Sud-Est, estiment certains analystes.

Dans l’histoire contemporaine de la politique thaïlandaise depuis les années 1990, il s’agit de l’élection la plus importante“, a déclaré à Reuters Thitinan Pongsudhirak, politologue à l’Université Chulalongkorn de Bangkok.

Majorité écrasante requise pour l’opposition

Faisant campagne au nom du clan Shinawatra, Paetongtarn Shinawatra, fille du fondateur et ancien Premier ministre Thaksin, porte haut et fort les couleurs et les messages politiques du Pheu Thai dans les bastions du parti qui se trouvent principalement dans le nord et le nord-est du pays.

Cette jeune femme de 36 ans, qui est enceinte de son deuxième enfant, a su rassembler des foules enthousiastes depuis l’an dernier, et semble bien déterminée à obtenir le jour du scrutin la même ferveur qui a permis à son père et à sa tante, Yingluck Shinawatra, d’accéder au pouvoir par une écrasante majorité. Car avec un Sénat acquis à ses adversaires, une simple majorité ne suffira sans doute pas à gouverner.

Thaksin et Yingluck ont été renversés par des coups d’Etat militaires en 2006 et 2014, respectivement. Tous deux vivent actuellement à l’étranger où ils ont fui pour éviter des condamnations pour conflits d’intérêts, des décisions de justice que leurs alliés dénoncent comme étant uniquement destinées à empêcher leur retour politique.

Le putschiste en chef champion actuel de l’establishment

S’ils jouissent d’un fort soutien auprès des électeurs de la classe ouvrière et paysanne, les Shinawatras sont beaucoup moins appréciés au sein des classes moyennes et supérieures qui les accusent de népotisme au profit de leur entourage et d’acheter les pauvres avec des politiques populistes jugées inutiles et coûteuses pour les contribuables des villes.

Les Shinawatras rejettent ce genre de critiques.

Menant la campagne pour le camp conservateur, le Premier ministre Prayuth Chan-O-Cha, un ancien chef de l’armée au ton rugueux, est au pouvoir depuis le coup d’État en 2014 qu’il a lui-même dirigé contre le gouvernement de Yingluck Shinawatra, quelques jours après que cette dernière a été destituée par la Cour Constitutionnelle.

Ce militaire royaliste de 68 ans se présente sous la bannière d’un le parti formé récemment, le Ruam Thai Sang Chart, et en appelle au vote des conservateurs avec une promesse de fermeté et le slogan : «J’ai déjà accompli, je suis en train d’accomplir et j’entends continuer».

L’opposition plébiscitée dans les sondages

Mais s’il veut gagner, Prayuth va cependant avoir du pain sur la planche.

Il est en effet arrivé troisième dans un sondage de l’Institut national d’administration du développement (NIDA) publié dimanche qui demandait à 2.000 personnes en âge de voter quelle était selon elles la personnalité politique du moment qui ferait le meilleur chef de gouvernement.

Sans surprise, Paetongtarn Shinawatra est arrivée première avec 10 points de plus que lors du sondage précédent, suivi par Pita Limjaroenrat du parti progressiste Move Forward.

Mais il se pourrait bien que ce ne soit pas les électeurs qui décident qui emménagera au siège du gouvernement de Bangkok en tant que Premier ministre.

Le Sénat en embuscade

En effet, si les députés qui voteront pour choisir le chef du gouvernement auront été élus par le peuple, ce n’est pas le cas des quelque 250 sénateurs qui se joindront à eux, tous nommés par des institutions sous influence de l’establishment militaro-royaliste.

Un héritage de la dernière junte militaire qui a rédigé en 2017 une nouvelle Constitution dont un certain nombre de règles clés, comme celles concernant le rôle et le statut du Sénat, donnent un avantage déterminant au camp qui domine la bureaucratie.

Ainsi, à l’issu du scrutin, le chef du parti le plus représenté à la chambre basse pourrait très bien se voir refuser le poste de chef de gouvernement si le Sénat l’entendait autrement et faisait cause commune avec les partis minoritaires opposés de la chambre basse.

L’un des facteurs les plus importants du résultat des élections est le pouvoir du Sénat, qui se rangera probablement du côté du candidat pro-militaire“, estime Titipol Phakdeewanich, analyste politique de l’Université d’Ubon Ratchathani.

Au cours de ces quatre dernières années, le Sénat a régulièrement voté en faveur de l’establishment, bloquant les propositions de législation proposées par l’opposition en dépit de l’approbation de la chambre basse élue.

Risque de soulèvement populaire

Tout en rappelant à l’envi aux électeurs que les coups d’État ne font que faire «reculer» le pays, Paetongtarn Shinawatra fait aujourd’hui campagne pour obtenir ni plus ni moins qu’un raz-de-marée électoral afin de surpasser le poids du Sénat lors de la nomination du Premier ministre, mais aussi du vote des lois par la suite. La jeune politicienne n’a toutefois pas dévoilé ses plans dans le cas où son parti se verrait refuser la possibilité de former un gouvernement malgré une victoire aux urnes.

Au cours des deux dernières décennies, les partisans du clan Shinawatra sont descendus plusieurs fois dans la rue en masse, tout comme leurs rivaux pro-militaires, provoquant à de multiples occasions des épisodes violents d’affrontements entre manifestants ou de répression policière ou militaire.

Mais l’un des mouvements de grogne populaire les plus significatifs pour la société thaïlandaise aura sans doute été celui mené à partir de 2020 contre le gouvernement de Prayuth Chan-O-Cha par une partie de la jeunesse thaïlandaise, principalement des étudiants et des collégiens.

Durant plusieurs mois des foules de jeunes toujours plus denses s’en sont pris à toute une série de préceptes conservateurs intervenant dans des domaines tels que l’éducation, la sexualité, la liberté d’expression ou encore la gouvernance des institutions. Les manifestants sont allés jusqu’à remettre en question le statut du roi lui-même, chose inédite depuis la fin de la monarchie absolue en 1932 dans un pays qui considère la royauté comme l’un des piliers de la culture et de l’autorité thaïlandaises, et dispose d’une des lois de diffamation les plus sévères au monde pour réprimer toute critique envers le palais.

Bon nombre de ces jeunes manifestants se sont ralliés au parti Move Forward.

Les deux principales factions qui forment aujourd’hui l’opposition -les partisans du Pheu Thai et ceux de Move Forward- fondent leurs espoirs de changement sur ces élections, souligne Thitinan Pongsudirak.

Leurs doléances n’ont pas été entendues“, dit-il. “Elles ont été réprimées.”

Si cela devait se reproduire avec le maintien d’un régime pro-militaire, cela risquerait d’étouffer le pays au sortir de trois années extrêmement éprouvantes économiquement en raison de la pandémie de coronavirus.

Si l’on retrouve plus ou moins le même type de gouvernement, la Thaïlande accumulera encore davantage les stigmates de sa décadence politique et de la stagnation économique“, prévient Thitinan Pongsudirak.

Lepetitjournal.com avec Reuters – 22 mars 2023

#elections #politique #thailande

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Répression politique contre des mineurs, l’avertissement d’Amnesty International

Thaïlande. Des manifestants mineurs risquent de « graves répercussions » pour avoir pris part à des manifestations de masse.

Les autorités thaïlandaises ont arrêté, poursuivi, surveillé et menacé des mineurs parce qu’ils avaient participé à des manifestations de masse sans précédent, estime Amnesty International (dont nous rediffusons ici le communiqué) en demandant l’abandon des charges et la fin du harcèlement visant à dissuader les jeunes de se joindre aux manifestations.

Le nouveau rapport d’Amnesty International, intitulé We are Reclaiming Our Future, s’appuie sur des entretiens menés auprès de 30 manifestants et militants mineurs du pays entier ayant pris part à des actions de protestation de grande ampleur entre 2020 et 2022.

Contrairement à de précédentes vagues de protestation en Thaïlande, un nombre très élevé des participants ont cette fois-ci été des lycéens mineurs, qui réclamaient des réformes éducatives, politiques, économiques et sociales face à ce qu’ils considèrent comme un ordre établi paternaliste et rigidement conservateur. Les jeunes appartenant à la communauté LGBTI et/ou à une minorité autochtone, et les jeunes issus d’autres groupes ethniques minoritaires ont également joué un rôle important.

À ce jour, près de 300 mineurs ont été inculpés, et certains encourent des années de prison pour sédition ou outrage à la monarchie. C’est, à la connaissance d’Amnesty International, la première fois que des charges de lèse-majesté ont été retenues contre des mineurs en Thaïlande. La majorité de ces adolescents ont été accusés d’avoir enfreint des règles relatives aux rassemblements publics de masse figurant dans le décret d’urgence lié à la pandémie, qui a depuis lors été levé.

« Des enfants ayant toute la vie devant eux connaissent désormais de graves répercussions pour avoir simplement participé à des manifestations pacifiques », a déclaré Chanatip Tatiyakaroonwong, spécialiste de la Thaïlande à Amnesty International. « La Thaïlande est légalement tenue de garantir le droit des mineurs à la liberté de réunion pacifique. Au lieu de cela, exercer ce droit a un coût très élevé pour les manifestant·e·s, qui encourent des peines pouvant aller jusqu’à des dizaines d’années derrière les barreaux. »

Des tactiques néfastes

Amnesty International a recensé diverses tactiques utilisées afin de restreindre le droit de manifester. Les autorités ont systématiquement suivi ou surveillé des mineurs ayant manifesté en faveur de la démocratie ; directement menacé des mineurs issus de groupes ethniques minoritaires pour avoir pris part à des rassemblements publics ; et posé des questions injustifiées et indiscrètes lors de vérifications des antécédents, demandant par exemple si la personne en question avait des relations avec une autre personne du même sexe.

Chompoo*, une manifestante de 13 ans vivant à Bangkok, a déclaré à Amnesty International qu’elle était suivie par les autorités depuis le début de son action militante en mars 2022. De même, un militant LGBTI âgé de 16 ans a été suivi par les autorités jusqu’à son domicile et son établissement scolaire, ce qui a affecté sa santé mentale, lui valant des crises de panique, des insomnies et d’autres formes de stress causées par cette surveillance constante.

Dans certains cas, les autorités ont utilisé de manière abusive des pouvoirs officiels conférés par la loi relative à la protection des mineurs, afin d’empêcher à tort des mineur·e·s de prendre part à des actions de protestation. Anna, une étudiante de Bangkok qui milite en faveur de réformes éducatives, a déclaré qu’elle-même et ses amis avaient été physiquement traînés hors d’un restaurant par des policiers et des fonctionnaires du ministère du Développement social et de la Sécurité humaine, le principal organe de protection de l’enfance, parce que les autorités craignaient qu’ils ne protestent devant le Monument de la démocratie car des membres de la famille royale devaient passer à proximité de cette zone.

Amnesty International a également constaté que les autorités exerçaient des pressions sur des parents afin de décourager ou d’empêcher des mineurs de participer à des manifestations. Cela a suscité au sein de certaines familles des tensions ayant mené dans deux cas relevés par Amnesty International à des violences domestiques contre des manifestants mineurs.

« Quand ma famille a découvert ma participation au mouvement de protestation, nous avons commencé à beaucoup nous disputer », a déclaré Satapat, qui a pris part à des manifestations en faveur de la démocratie en 2020 alors qu’il était un lycéen de 17 ans dans la ville de Pattani, dans le sud du pays. « Puis mes parents se sont mis à recourir à la violence physique et à faire pression sur moi en me confisquant mon argent de poche et mon téléphone portable. J’ai dû partir de chez moi et je suis allé vivre avec un ami. »

« Outre les poursuites, certains manifestants mineurs risquent par ailleurs d’être reniés ou maltraités par leurs propres parents en raison des pressions que les autorités exercent sur ces derniers », a déclaré Chanatip Tatiyakaroonwong.

Environnement hostile

Amnesty International examine de près les conditions de sécurité des manifestations depuis 2020. Ces inquiétudes se sont accrues en 2021 après la multiplication des opérations répressives policières et l’intensification des violences sur le lieu d’actions de protestation.

Trois jeunes manifestants, âgés de 14, 15 et 16 ans à l’époque, ont été victimes de blessures par balles – semble-t-il tirées par des membres du public – devant le poste de police de Din Daeng, à Bangkok, le 16 août 2021.

L’un d’eux, Warit Somnoi, 15 ans, touché au cou, est resté dans le coma pendant plusieurs mois avant de succomber à ses blessures. Après sa mort, la police a manqué à plusieurs reprises à sa responsabilité de fournir des éléments de preuve, malgré les nombreuses demandes du parquet en ce sens, et a ainsi fortement retardé l’enquête. Le procureur a fini par accuser de meurtre un membre du public, mais aucun procès n’a encore eu lieu.

Amnesty International a par ailleurs parlé à un avocat spécialisé dans la défense des droits humains ayant représenté plusieurs mineurs. Cet avocat a décrit des mauvais traitements imputés à des policiers, tels que des coups et le recours à des moyens de contention lors d’arrestations, et l’emploi de balles de caoutchouc lors de la répression des manifestations.

Les autorités auraient utilisé des câbles afin d’empêcher un manifestant âgé de 12 ans de bouger lors d’une opération de répression contre une manifestation anti-gouvernementale près du carrefour de Din Daeng à Bangkok le 13 juillet 2021. Un autre manifestant nommé Sainam, alors âgé de 17 ans, a déclaré avoir été visé par des balles en caoutchouc durant une manifestation à Bangkok.

« Après que j’ai été touché, j’ai essayé de m’enfuir, mais des policiers antiémeutes m’ont pris en tenaille. Ils m’ont attrapé et m’ont fait tomber à terre. Et puis je me souviens qu’ils m’ont mis des coups de pied et ont utilisé quelque chose de dur – comme une matraque ou un pistolet – pour me frapper. Ils m’ont fouillé partout sur le corps, m’ont ligoté avec des câbles et ont continué à me rouer de coups de pied », a-t-il dit, ajoutant qu’il n’a pu voir de médecin que le lendemain matin lorsqu’il a été remis en liberté.

Amnesty International demande au gouvernement thaïlandais de lever toutes les poursuites visant des manifestants mineurs pacifiques ; de mettre fin à toutes les formes d’intimidation et de surveillance ; et d’abroger ou de modifier les lois invoquées afin de restreindre le droit des mineurs de manifester, de sorte à ce qu’elles soient conformes au droit international relatif aux droits humains et aux normes associées.

« Qu’ils entrent à l’université ou postulent pour un emploi, de nombreux manifestant·e·s mineurs entament à peine la prochaine phase de leur vie. Notre message aux autorités thaïlandaises est simple : Cessez de les freiner et permettez-leur d’exercer leurs droits librement », a déclaré Chanatip Tatiyakaroonwong.

*Le nom complet de ces personnes n’a pas été divulgué pour des raisons de sécurité.

Gavroche-thailande.com – 19 février 2023

#droits-de-l-homme #jeune #politique #thailande

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Le 15e Festival des films du monde de Bangkok récompense Apichatpong

Le 15e Festival des films du monde de Bangkok s’est achevé le 11 décembre sur les conseils d’Apichatpong Weerasethakul, l’une des stars du cinéma indépendant thaïlandais. En recevant le prix Kriengsak “Victor” Silakong, le cinéaste a appelé ses pairs à “ne jamais abandonner”.

Ce prix a été créé à la mémoire de Kriengsak “Victor” Silakong, directeur de longue date du festival du film, décédé subitement le 27 mars dernier.

En recevant cet honneur, Apichatpong a salué le travail de Kriengsak qui a fait du Festival du film mondial une vitrine pour les cinéastes émergents du monde entier.

Se souvenant de Kriengsak pour son amour de la vie, Apichatpong a demandé au public d’observer une minute de silence en son honneur.

Il a ensuite partagé ses réflexions sur les 25 années qu’il a passées dans l’industrie cinématographique.

Revenant sur une remarque désobligeante faite par un haut fonctionnaire du gouvernement il y a une quinzaine d’années, selon laquelle personne ne voudrait voir ses films, Apichatpong s’est réjoui : “Le fait est que je suis toujours là.”

Pendant ce temps, le Lituanien Edvinas Puksta, qui était l’un des quatre jurés, a parlé des 21 films en lice pour le Lotus Award. Il a déclaré que chacun des 21 films était excellent dans sa propre catégorie, et que le choix des gagnants était très difficile. C’est pourquoi, a-t-il dit, le jury a décidé à l’unanimité de décerner sept prix du jury au lieu de trois.

Le Festival des films du monde, d’une durée de dix jours, s’est achevé le 11 décembre au SF Cinema de CentralWorld par la remise de huit prix.

Considéré comme le plus grand festival du film d’Asie du Sud-Est, la 15e édition est revenue après cinq ans sous le thème “Retour au cinéma”. Elle a présenté 61 films de premier plan, dont 20 films expérimentaux, provenant de 51 pays dont la France, l’Espagne, la Russie, le Japon, la Corée du Sud, l’Iran, l’Ukraine, le Brésil, la Croatie, la Pologne, la Tunisie, la Serbie et même la Mongolie.

Le Festival des films du monde de Bangkok est géré par The Nation avec le soutien de l’administration métropolitaine de Bangkok, du ministère de la Culture, du Bureau des conventions et des expositions de Thaïlande, du Fonds des médias thaïlandais et de l’Autorité du tourisme de Thaïlande.

Lauréats du Festival du film du monde 2022

Prix Kriengsak Silakong : Apichatpong Weerasethakul

Prix Lotus

Meilleur film : “Klondike” de Maryna Er Gorbach (Ukraine)

Meilleur réalisateur : Dušan Zorić et Matija Gluščević, “Have You Seen This Woman” (Serbie)

Grand Prix du Jury : “Scala” de Ananta Thitanat (Thaïlande)

Prix du jury pour le meilleur scénario :

“Victim” – Écrit par Jakub Midvecky, réalisé par Michal Blasko (Slovaquie)

et

“Stonewalling” – Écrit et réalisé par Huang Ji et Ryuji Otsuka (Chine)

Prix du jury pour le meilleur ensemble :

“Joyland” – Réalisé par Saim Sadiq (Pakistan)

Prix du jury pour la réalisation technique de la cinématographie :

“Autobiographie” – Réalisé par Makbul Mubarak (Indonésie)

Gavroche-thailande.com – 14 décembre 2022

#cinema #culture #film #thailande

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Le parti Palang Pracharath se retrouve le dos au mur

Les retombées se poursuivent après qu’une saisie de drogue dans un karaoké de Bangkok a révélé que son propriétaire chinois avait précédemment fait don de 3 millions de bahts au parti Palang Pracharath. Le parti politique risque d’être dissous pour avoir accepté ce que l’on pense être des dons d’”argent gris”, et les hauts responsables seront interdits de politique.

L’ancien commissaire aux élections Somchai Srisutthiyakorn a déclaré que la dissolution du parti politique est probable s’il est confirmé que l’argent reçu était d’origine douteuse. Les fonctionnaires demandent une enquête approfondie et transparente. Ils soulignent la nécessité de l’honnêteté, de l’exactitude, de la rapidité et d’une application équitable de la loi, ce qui laisse craindre une partialité en faveur du grand parti politique.

En vertu de la loi sur les partis politiques, si l’argent reçu de l’homme d’affaires chinois s’avère être de l’argent blanchi illégalement, la mesure appropriée serait de dissoudre le parti Palang Pracharath et d’interdire à tous ses membres dirigeants de participer à nouveau à la vie politique.

Cette interdiction inclurait le vice-premier ministre Prawit Wongsuwan qui, le mois dernier, a assuré l’intérim du premier ministre de la Thaïlande.

Les retombées pourraient être énormes : l’ancien Premier ministre par intérim, le ministre de la Justice Somsak Thepsuthin et l’ancien secrétaire général du parti Thammnat Prompao, qui a échappé aux conséquences politiques d’une condamnation pour drogue en Australie, risquent d’être interdits de politique.

Le parti Palang Pracharath a promis qu’il ne se dissoudrait pas, affirmant que personne au sein du parti ne savait qui était l’homme d’affaires chinois lorsqu’il a fait son don. Mais l’ancien commissaire aux élections affirme que s’il s’avère que l’homme d’affaires avait fait des affaires illégales avant de faire le don en question, le parti est condamné.

Il a fait référence à la dissolution du Future Forward Party il y a deux ans. Ce parti avait connu un scandale similaire en matière de dons, le chef du parti affirmant avoir prêté au parti politique 191 millions de bahts, ce qui a été interprété comme un don, le rendant ainsi illégal. La Cour constitutionnelle a décidé de dissoudre le Future Forward Party en conséquence.

Le coup d’envoi de toute cette affaire a été donné lorsque 266 personnes, présentes dans un karaoké de Sathon tôt mercredi matin, ont été arrêtées lors d’une saisie de drogue. Parmi elles, 237 étaient de nationalité chinoise, dont 111 hommes et 126 femmes. Des drogues ont été trouvées dans l’organisme de 104 personnes, dont 99 Chinois. La police aurait trouvé diverses drogues, dont de la kétamine, du nimétazépam et du “happy water”, un cocktail de drogues contenant de la MDMA, de la méthamphétamine, du diazépam et de la kétamine.

Un homme d’affaires chinois, Haozhe Du, ou Chaiyanat Kornchayanan, serait à l’origine du karaoké et de plusieurs autres lieux de divertissement illégaux à Bangkok, Phuket et Pattaya. Des informations selon lesquelles Chaiyanat aurait fait des dons au parti Parang Pracharath ont été révélées sur les médias sociaux et les médias d’information thaïlandais.

Le ministre de la Justice, Somsak Thepsutin, a reconnu que Chaiyanat avait fait don de trois millions de bahts au parti Palang Pracharath en 2021. Il aurait fait don de l’argent au gouvernement et aurait créé une entreprise peu après le don avant d’obtenir la citoyenneté thaïlandaise.

Gavroche-thailande.com – 31 octobre 2022

#drogue #justice #politique #thailande

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La Thaïlande mise sur le charbon malgré les risques de maladies et de pollution

Bien qu’elle ait déclaré des objectifs ambitieux en matière de réduction des émissions, la Thaïlande est en passe de construire 4 nouvelles centrales électriques au charbon d’ici 2034.

Deux de ces générateurs viendront s’ajouter à la centrale existante de Mae Moh, qui est alimentée par le charbon d’une mine adjacente.

Les habitants affirment que la centrale et la mine de Mae Moh ont provoqué des maladies et de la pollution, la Cour suprême du pays leur a donné raison en 2015 et a ordonné à la société publique de verser des compensations.

Deux autres générateurs sont prévus sur des sites non encore nommés dans l’est et le sud du pays.

En novembre 2021, lors du sommet sur le climat COP26 à Glasgow, la délégation thaïlandaise a annoncé des plans ambitieux pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et des émissions nettes de gaz à effet de serre nulles d’ici 2065.

À peine cinq mois plus tard, le pays s’apprête à ajouter quatre nouveaux générateurs d’électricité au charbon à son réseau.

Le cabinet a déjà approuvé les deux premières centrales, des générateurs jumeaux qui, ensemble, auront une capacité installée de 660 mégawatts.

Leur construction devrait commencer cette année et leur exploitation s’échelonner de 2026 à 2050.

Elles feront partie d’une série de générateurs au charbon dans la centrale électrique de Mae Moh.

La centrale compte actuellement 10 générateurs d’une capacité combinée de 2 200 MW et est alimentée par du charbon provenant d’une mine de lignite à ciel ouvert adjacente de 2 880 hectares.

Le plan de développement de l’électricité du pays pour 2018-2037 prévoit également la construction de deux autres centrales au charbon de 1 000 MW, bien que leur emplacement exact n’ait pas encore été précisé publiquement.

La première, située dans l’est du pays, devrait entrer en service en 2033.

L’autre, dans le sud, commencera un an plus tard.

Tous deux sont censés fonctionner pendant 25 ans.

Alors que les pays du monde entier et de la région reconnaissent de plus en plus la nécessité d’éliminer progressivement le charbon, la Thaïlande semble se tourner vers le combustible fossile, en conservant plus de 6 000 MW de capacité de charbon dans son système d’approvisionnement annuel de 56 000 MW, même si elle s’engage à réduire ses émissions.

Une énergie à faible coût

L’Electricity Generating Authority of Thailand (EGAT), une entreprise d’État et l’unique mineur de lignite du pays, affirme que les centrales au charbon sont nécessaires pour soutenir « l’électricité à bas prix » et éviter les pénuries d’électricité dans les années à venir.

Cependant, des recherches menées par une équipe d’universitaires thaïlandais en collaboration avec Greenpeace en octobre 2021 jettent le doute sur ces explications.

Ils ont constaté que la Thaïlande produit déjà beaucoup plus d’électricité que ce dont elle a besoin, la capacité de production dépassant la demande de pointe de 13 800 MW, soit un excédent de 43,5 %.

Ils ont suggéré que même si le charbon était complètement éliminé d’ici 2027, le pays disposerait encore d’une capacité de réserve de 15 %, ce qui correspond au niveau de réserves recommandé aux États-Unis.

« Le pays dispose d’un excédent si élevé qu’il peut se passer de toute nouvelle centrale électrique, quelle qu’elle soit, pendant les huit prochaines années », déclare Chuenchom Sangarasri Greacen, une chercheuse indépendante qui suit les politiques énergétiques de la Thaïlande depuis plus de 20 ans.

Le gouvernement affirme que l’ajout de nouveaux générateurs au charbon, comme le nouveau projet de Mae Moh, n’aura pas d’incidence sur les objectifs en matière d’émissions, puisque la centrale intégrera des technologies de pointe efficaces, telles que des générateurs de vapeur ultra-supercritiques.

Toutefois, les chercheurs affirment que ces générateurs dits « propres » ont des limites.

« Cette nouvelle technologie très appréciée permet une meilleure combustion, mais elle émettra quand même du dioxyde de carbone dans l’atmosphère », explique Greacen.

En outre, tout calcul de l’impact des nouveaux générateurs doit tenir compte des émissions de substances toxiques telles que le méthane, le plomb et le mercure pendant l’extraction et le traitement du combustible.

Une histoire longue et obsédante

À Mae Moh, dans les montagnes de la province de Lampang, dans le nord de la Thaïlande, le projet de construction de nouveaux générateurs au charbon menace de raviver des problèmes qui couvent depuis longtemps.

Mae Moh n’est pas seulement la plus ancienne et la plus grande centrale au charbon de Thaïlande, c’est aussi le lieu d’une bataille de 30 ans entre la compagnie d’énergie publique thaïlandaise et les habitants qui affirment que la mine et la centrale les ont rendus malades.

L’exploitation du lignite à Mae Moh a commencé dans les années 1950, et le premier générateur a commencé à fonctionner sur le site dans les années 1960.

En 1978, le groupe de générateurs a été installé, fonctionnant 24 heures sur 24.

Les résultats, selon les habitants, ont été désastreux.

« La poussière de charbon et les produits chimiques toxiques ont été transportés par les vents dans les rivières, les réservoirs et les communautés voisines, y compris le réservoir qui nous fournit de l’eau potable », explique Maliwan Nakwiroj, un habitant de Mae Moh depuis 1984.

« Le bruit des explosions de roches est insupportable. »

En octobre 1992, lorsque le temps froid a piégé la pollution dans la vallée autour de la centrale, les habitants ont remarqué que les feuilles de la région étaient roussies, que la pluie tombait poussiéreuse et que leurs voisins et les membres de leur famille tombaient malades.

Un hôpital local a enregistré plus de 200 patients « souffrant de maladies respiratoires causées par la pollution atmosphérique rejetée par la centrale de Mae Moh du 3 au 5 octobre 1992.

La plupart des personnes étaient atteintes de maladies respiratoires supérieures et partielles ».

Le bureau provincial de la santé publique a enregistré plus de 2 000 patients en quelques jours.

« Mon bambin de moins d’un an souffrait d’une toux sévère et de pleurs douloureux », se souvient Nakwiroj.

« J’étais aussi tellement malade et faible que je devais me presser contre le mur en le portant ».

Tous les membres de la famille de Nakwiroj ont fini par tomber malades, de même que ses voisins, dit-elle.

Quelque 2 400 familles ont été évacuées pour faire place à la mine des années plus tôt, mais le village de Nakwiroj ne faisait pas partie de la zone d’évacuation, même s’il se trouvait à seulement 300 mètres de la mine et de la ligne de générateurs.

« Ils ont dit que nous n’étions pas dans la zone de la mine, juste à proximité ».

Lorsqu’ils ont demandé à l’EGAT de prendre ses responsabilités, on leur a répondu que l’usine n’avait pas libéré de toxines ou d’autres dangers.

23 ans pour la justice

Les membres de la communauté étaient déterminés à se battre pour obtenir une indemnisation.

Mais finalement, seuls 131 d’entre eux ont pu se permettre de faire le voyage de neuf heures jusqu’à Bangkok et de payer les tests médicaux spécialisés, qui ont révélé que les villageois souffraient d’une pneumoconiose causée par le dioxyde de soufre, une substance émise par les centrales électriques au charbon.

Les villageois ont entamé une longue bataille devant les tribunaux et dans la rue.

« Nous sommes allés partout où nous pouvions imaginer », raconte Nakwiroj.

« Nous avons campé devant les bâtiments gouvernementaux, encore et encore, nous avons rencontré la Commission nationale des droits de l’homme et tous les premiers ministres que nous avons eus au cours des 20 dernières années.

Nous avons déposé plusieurs centaines de lettres à toutes les entités connexes auxquelles nous pouvions penser, pour demander justice. »

Au bout de neuf ans, EGAT a accepté de reloger 900 familles de quatre villages, en versant une indemnité de réinstallation.

L’indemnisation pour les problèmes de santé, cependant, a pris 23 ans.

En 2015, la Cour suprême a tranché en faveur des villageois, affirmant qu’EGAT devait verser des dommages et intérêts pour la détérioration de la santé, les griefs physiques et mentaux, ainsi qu’une indemnisation pour les frais médicaux et les dommages causés aux cultures et aux terres.

Au total, la société a été condamnée à payer 25 millions de bahts (environ 768 000 dollars à l’époque), plus 7,5 % d’intérêts, à répartir entre les 131 villageois qui avaient pu obtenir des examens médicaux.

Pour beaucoup, cependant, c’est arrivé trop tard.

Plus de 30 des plaignants sont morts, dont le père de Nakwiroj.

« Les gens appellent cela une victoire après un long combat ; pour moi, ce n’en est pas une », dit-elle.

« Nous sommes des milliers à ne pas pouvoir nous offrir cette justice.

Ceux qui étaient malades mais n’ont pas pu trouver de preuve médicale parce qu’ils ne pouvaient pas payer la facture. »

Même pour ceux qui ont droit à une indemnisation, les problèmes demeurent.

Des centaines d’entre elles attendent toujours d’être réinstallées.

Environ 1 000 familles, dont celle de Nakwiroj, ont été évacuées sur des terres classées forêt nationale, où elles se battent depuis deux décennies pour obtenir un titre légal.

« Avant, nous avions des droits sur nos terres », dit Nakwiroj.

« Maintenant, nous vivons dans la forêt nationale, en risquant d’être inculpés en vertu de la loi ».

Le 21 mai 2022, elle et des centaines de ses voisins, ont rencontré des responsables locaux pour exiger un calendrier clair pour obtenir des droits légaux sur les terres.

Exactement quatre jours plus tard, le cabinet thaïlandais a approuvé la construction de deux nouveaux générateurs à charbon à Mae Moh.

Le pipeline est toujours ouvert

Mae Moh est la plus grande mine de charbon du pays, mais ce n’est pas le seul site à avoir été confronté à la controverse sur le charbon.

EGAT voulait également construire deux centrales électriques au charbon dans les zones côtières des provinces méridionales de Songkhla et Krabi.

Les centrales proposées se sont heurtées à une forte opposition de la part de la population locale et des groupes environnementaux.

Après 10 ans, ces deux projets sont maintenant en attente – supprimés du plan national de développement de l’électricité.

En juin 2022, Greenpeace, qui a joué un rôle de premier plan dans la campagne contre les centrales au charbon, a célébré leur retrait du plan comme une victoire.

Mais dans ce même plan national de développement de l’électricité, deux centrales au charbon sans nom font patiemment la queue.

Pour Greacen, aller de l’avant avec les centrales au charbon est une grave erreur, compte tenu des appels de plus en plus pressants à la réduction des émissions mondiales.

« Il est fort probable que les centrales à charbon soient obligées de fermer d’ici 2040 », dit-elle.

« La seule façon pour elles de continuer à utiliser du combustible fossile est de trouver un moyen de capter et de stocker le carbone, ce qui exigerait des investissements faramineux pour ramener le carbone sous terre et l’enterrer quelque part.

Cela entraînerait non seulement des investissements énormes, mais aussi la question de savoir où stocker ces actifs toxiques.

Alors pourquoi se donner la peine d’accomplir cette tâche impossible avec des sommes colossales alors que nous pouvons tout simplement l’arrêter maintenant ? »

Selon la Banque mondiale, il existe actuellement 36 taxes sur le carbone et 32 systèmes d’échange de droits d’émission opérant dans 46 juridictions nationales dans le monde.

Greacen y voit un problème financier imminent pour tout pays qui dépend du charbon.

« Avoir des centrales à charbon géantes en sa possession deviendra une menace, et non un atout. »

De retour à Mae Moh, Nakwiroj et son voisin sont revenus d’une énième réunion avec la Commission nationale des droits de l’homme.

Cette fois, ils ne cherchaient pas seulement à obtenir réparation pour d’anciens préjudices : ils ont demandé à être protégés de l’impact des deux nouvelles centrales à charbon.

Les anciennes difficultés n’ont pas encore été résolues, mais ils se préparent maintenant à de nouvelles difficultés.

Toutelathailande.fr avec Mongabay – 14 octobre 2022

#electricite #energie #environnement #thailande

Originally posted at: https://vietnam-aujourdhui.info/2022/10/17/la-thailande-mise-sur-le-charbon-malgre-les-risques-de-maladies-et-de-pollution/

vietnam_aujourdhui@diaspora.psyco.fr

Tuerie dans une crèche en Thaïlande : « Ce n’étaient que des enfants », les familles endeuillées encore sous le choc

Jeudi 6 octobre, un ancien policier a tué 37 personnes, dont 24 enfants dans ce qui est considéré comme l’une des pires tueries de Thaïlande

En Thaïlande, les familles endeuillées se réunissaient mardi 11 octobre dans un temple du nord du pays, où les corps des victimes d’un massacre dans une crèche la semaine dernière – 24 enfants et 12 adultes – doivent être incinérés dans une rare cérémonie collective. Des moines ont entamé les rituels tôt le matin au temple Wat Rat Samakee, alors que la communauté rurale très unie du nord-est de la province de Na Klang, épuisée et en deuil, se préparait à dire un dernier adieu à 19 des victimes de l’une des pires tueries de l’histoire du royaume. D’autres victimes de l’attentat, perpétré par un ancien policier qui a aussi tué sa femme et son enfant avant de se suicider, seront incinérées dans d’autres petits temples de la région.

La Thaïlande a été profondément choquée par cette tragédie, mettant les drapeaux en berne dans tout le pays, tandis que des officiels et le roi Maha Vajiralongkorn rendaient personnellement visite aux familles. Il s’était aussi rendu au chevet des blessés, dans un hôpital de Nong Bua Lamphu. « Un incident comme celui-ci n’aurait pas dû se produire », a déclaré Thanakorn Nueangmatcha, 39 ans, avant d’assister aux funérailles. « Ce n’étaient que des enfants », a-t-il ajouté. Autour de lui, de l’encens et le parfum de centaines de bouquets de fleurs flottait dans l’air, tandis que des bénévoles continuaient à préparer la zone adjacente pour les crémations.

Les funérailles sont financées par la maison royale. Elles mettront fin à trois jours de rites funéraires qui ont débuté samedi, deux jours après la tuerie. La cérémonie de masse de mardi est très inhabituelle. Les corps sont d’ordinaires incinérés seuls mais les petits temples locaux de la région ont été submergés par le nombre de victimes.

Des funérailles traditionnelles

Des fourneaux temporaires ont également été installés dans d’autres temples voisins, ont rapporté les médias locaux. Lundi 10 octobre, des bénévoles, des soldats et des fonctionnaires ont mélangé du ciment et répandu du gravier pour préparer un champ à l’intérieur du complexe du temple pour les crémations en extérieur. Ils s’efforçaient de construire les bûchers dans le style du nord-est de la Thaïlande, a déclaré Maemon Meeyuan, grand-mère d’une des victimes. « Nous le faisons à la manière traditionnelle », s’est-elle confiée lundi avant la cérémonie.

Le Premier ministre Prayut Chan-o-Cha a ordonné l’ouverture d’une enquête, la police précisant qu’elle avait l’intention d’interroger quelque 180 témoins. L’agresseur est un ancien sergent, Panya Khramrab. Plus tôt dans l’année, il avait été exclu de la police en raison d’une accusation de trafic de drogue. Toutefois, des tests préliminaires ont révélé qu’il n’avait pas de drogue dans son organisme au moment de l’agression. Au temple, avant les funérailles, Komma Charoenchai, 75 ans, s’est déclaré « toujours choqué » par l’attaque de la crèche. Mais il faut « laisser les autorités s’occuper de l’affaire ».

Par SudOuest.fr avec Agence France Presse – 11 octobre 2022

#bouddhisme #enfance #religion #thailande

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entreleslignesentrelesmots@diaspora-fr.org

Arrêtez la criminalisation et l’intimidation contre les jeunes militants en Thaïlande !

Au Premier Ministre, Le Gouvernement de la Thaïlande
Au Président, la Cour Suprême de Thaïlande

Nous, La Via Campesina, le mouvement paysan international, exprimons notre profonde inquiétude quant à l’intimidation, la détention et la criminalisation continues de jeunes activistes et de leaders paysan·nes qui ont pris part aux mouvements pro-démocratie et pour les droits des paysan·nes en Thaïlande.

Nous sommes informés qu’au moins 20 jeunes ont été détenus sans procès pour leur engagement dans les actions politiques visant à réclamer la démocratie et la réforme de la monarchie. Ces jeunes font maintenant face à de lourdes accusations de sédition, de cybercriminalité, de lèse-majesté et de violation du décret d’urgence.

Au moment de la publication de cette lettre, ces jeunes n’ont pas obtenu le droit d’être libérés sous caution. Trois jeunes détenus sont en grève de la faim. Deux d’entre eux sont des jeunes femmes qui ont cessé de manger depuis plus de 50 jours.

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/08/16/arretez-la-criminalisation-et-lintimidation-contre-les-jeunes-militants-en-thailande/

#international #thailande

vna_info@diaspora-fr.org

Le parti Pheu Thai affirme qu’il mettra fin aux difficultés économiques en six mois !

La fille de l’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra a déclaré dimanche 7 août que si son parti Pheu Thai remporte le pouvoir, il viendra à bout des problèmes économiques du pays en six mois.

Paetongtarn Shinawatra, un des responsables du Pheu Thai, l’un des partis d’opposition (ex chemises rouges) s’adressait aux habitants de Chiang Rai lors d’une campagne dans la province du nord.

“Si les électeurs accordent leur confiance à Pheu Thai, nous travaillerons de manière proactive au cours des six premiers mois pour résoudre les difficultés économiques, les problèmes sociaux et les lourdeurs bureaucratiques, et donner aux gens l’accès aux fonds”, a-t-elle déclaré.

Paetongtarn était en visite à Chiang Rai avec son frère, Panthongtae, et de hauts responsables du Pheu Thai, dont le chef du parti, Cholnan Srikaew, son conseiller, Phumtham Wechayachai, et le directeur du projet Famille du Pheu Thai, Nattawut Saikua.

Paetongtarn a expliqué à la foule que son père et sa tante, l’ancienne première ministre Yingluck, lui ont demandé de transmettre leurs salutations aux habitants de Chiang Rai.

“Je reviens tout juste de leur rendre visite. Ils étaient heureux d’apprendre que j’allais me rendre à Chiang Rai”, a-t-elle déclaré.

Elle a également reproché au gouvernement actuel les difficultés économiques dont souffrent les habitants de la province du nord.

Elle a cité son père qui aurait dit que s’il revenait en Thaïlande, il souhaiterait que toutes les parties coopèrent au lieu de prolonger leurs conflits à un moment où les gens sont en proie à des difficultés économiques.

Paetongtarn a déclaré que le Pheu Thai était prêt à se présenter aux élections générales, quels que soient les changements apportés aux règles électorales.

Les partis gouvernementaux cherchent à modifier la méthode de calcul des sièges des listes de partis lors des élections, qui doivent être convoquées avant mars de l’année prochaine.

Elle a promis que si le Pheu Thai dirigeait le prochain gouvernement, il enverrait ses ministres travailler avec les gouverneurs de province pour résoudre les problèmes du pays.

“Si le peuple confie à Pheu Thai le soin de gouverner le pays, tous les grands problèmes seront résolus en un an”, a-t-elle déclaré.

Le Pheu Thai promeut Paetongtarn comme son candidat au poste de premier ministre pour les prochaines élections. Avec le soutien du patriarche Thaksin…

Gavroche-thailande.com – 11 août 2022

#politique #thailande

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Thaïlande : des militants pro-démocratie ciblés par Pegasus

Plus d’une vingtaine de militants pro-démocratie impliqués dans les manifestations de 2020 et 2021 contre le gouvernement thaïlandais, ont été pris pour cible par le logiciel d’espionnage.

Plus d’une vingtaine de militants pro-démocratie impliqués dans les manifestations de 2020 et 2021 contre le gouvernement thaïlandais, ont été pris pour cible par le logiciel d’espionnage controversé Pegasus, a indiqué lundi une ONG locale de défense des droits de l’homme.

Leurs téléphones ont été piratés entre “le 21 octobre 2020 et le 19 novembre 2021”, selon le rapport d’iLaw, co-rédigé avec DigitalReach et Citizen Lab, durant une période de forte agitation politique dans le royaume.

A l’initiative d’étudiants, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue à Bangkok pour demander la démission du Premier ministre Prayut Chan-O-Cha et une réforme en profondeur de la toute-puissante monarchie, un sujet tabou jusque-là.

Le mouvement contestataire a faibli par la suite en raison de la pandémie de coronavirus et de l’arrestation par les autorités de la plupart de ses principaux dirigeants.

Développé par le groupe israélien NSO, Pegasus, qui permet d’activer à distance les caméras et les micros d’un smartphone, est au coeur de la controverse depuis que plusieurs médias ont rapporté l’an dernier que des gouvernements du monde entier l’avaient utilisé pour espionner des opposants.

Panusaya “Rung” Sithijirawattanakul et Jatupat “Pai” Boonpattararaksa, deux figures des manifestations, poursuivies par la justice qui les accuse d’avoir insulté la monarchie, font partie des 24 activistes dont les téléphones ont été piratés. Trois avocats et trois personnes travaillant pour des ONG sont également concernés.

“Bien qu’aucune information officielle ne soit accessible pour découvrir les personnes derrière cette opération, il est clair que c’est le gouvernement thaïlandais qui en tire le plus de bénéfices”, a lancé l’ONG.

La justice thaïlandaise doit “mener une enquête approfondie”, a appelé Amnesty International, à la suite de la publication du rapport.

Le groupe NSO est visé par une information judiciaire en France portant sur l’espionnage de journalistes français, dont les téléphones auraient été infiltrés pour le compte de l’Etat marocain, selon un consortium de 17 médias internationaux.

Ce groupement avait aussi révélé que Pegasus aurait permis d’espionner les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains ou encore 65 chefs d’entreprise de différents pays.

L’affaire a suscité de très nombreuses procédures judiciaires partout dans le monde. Apple a par exemple annoncé en novembre avoir déposé une plainte aux Etats-Unis, car Pegasus aurait servi à cibler des utilisateurs d’iPhone.

Agence France Presse – 18 juillet 2022

#police #politique #technologie-de-l-information #thailande

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Thaïlande : nouvelle manifestation pro-démocratie pour demander le départ du Premier ministre

En Thaïlande, les militants pro-démocratie sont à nouveau sortis dans les rues samedi. C’était la première manifestation d’ampleur depuis plus d’un an alors que les restrictions anti-Covid commencent à s’assouplir et les manifestations sont bien décidées à remettre la pression au Premier ministre.

Ils étaient près de 2000 personnes dans les rues de Bangkok pour faire entendre leur message au Premier ministre : la trêve sociale n’était due qu’aux restrictions anti-Covid. Et les militants exigent toujours le départ de Prayuth Chan-ocha, un ancien militaire arrivé au pouvoir par coup d’État en 2014, légitimé quelques années plus tard au cours d’un scrutin controversé.

Pour Mo Pet, un médecin généraliste venu aider au service sanitaire, il s’agit aussi, à l’approche des élections générales de l’année prochaine, de faire comprendre aux élites militaires en place que le camp pro-démocratie a bien l’intention de reprendre le pouvoir: « Le peuple thaïlandais est venu en nombre pour bien rappeler à Prayuth qu’on veut qu’ils partent, lui et sa clique… Nous ne sommes manipulés par aucun groupe politique, on pense par nous-même et l’on est venu librement. J’espère juste qu’il n’y aura pas de violence. »

L’élection d’un nouveau gouverneur à Bangkok il y a un peu plus de deux semaines a suscité beaucoup d’espoir. Certains y voient une occasion de rétablir le camp des anciens populistes « rouge » au pouvoir, mais pour la nouvelle génération, qui représente la majorité des manifestants, il s’agit surtout de tourner la page du gouvernement militaire et d’obtenir plus de libertés, notamment en matière de liberté d’expression.

Par Carol Isoux – Radio France Internationale – 12 juin 2022

#manifestation #politique #thailande

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La Thaïlande libère les détenus arrêtes pour trafic de Cannabis et va rendre la drogue confisquée

La Thaïlande a libéré jeudi (9 juin) 3 000 détenus arrêtés pour trafic de cannabis et 16 tonnes de marijuana confisquées vont être restituées aux trafiquants.

Le 9 juin, toutes les parties des plantes de marijuana ont été retirées de la liste des stupéfiants de catégorie 5 du gouvernement, à l’exception des extraits de cannabis contenant plus de 0,2 % de tétrahydrocannabinol (THC).

Le département de l’administration pénitentiaire a déclaré que 4 075 détenus avaient été incarcérés pour abus de cannabis.

Parmi eux, 3 071 avaient été emprisonnés pour le seul délit de marijuana et 1 004 avaient également été poursuivis pour d’autres délits.

Plus de 3 000 détenus précédemment emprisonnés pour abus de cannabis ont été libérés hier alors que la nouvelle légalisation sur la plante est entrée en vigueur.

Pour les condamnés ayant commis d’autres crimes, les tribunaux lèveront leur peine liée au cannabis, a indiqué le ministère.

La police rend le cannabis confisqué

Maintenant que le cannabis est “légal”, l’Office thaïlandais de contrôle des stupéfiants prévoit de restituer 16 tonnes de marijuana confisquée à ses propriétaires d’origine, selon le secrétaire général de l’Office, Wichai Chaimongkol.

Le cannabis stocké est évalué à 110 millions de bahts.

Maintenant que la plante, y compris les fleurs riches en THC, n’est plus illégale, l’ONCB a un plan spécial pour les 16 tonnes de cannabis confisquées.

“Le 9 juin, la marijuana a été “déverrouillée”.

Elle n’est plus considérée comme un stupéfiant de catégorie 5, l’ONCB prend donc des mesures pour restituer les avoirs aux délinquants dans 99 affaires de marijuana.

“Au total, 16 tonnes de marijuana attendent d’être restituées dans les bureaux de l’ONCB en Thaïlande.

La marijuana a été confisquée entre le 1er octobre 2021 et le 27 mai 2022.

Le cannabis n’est plus considéré comme une drogue, il doit donc être rendu à ses propriétaires.”

Pour que les ex-détenus puissent récupérer leur cannabis, ils doivent en faire la demande au bureau de l’ONCB à Din Daeng ou au bureau provincial où l’affaire de drogue a eu lieu, a ajouté Wichai.

Wichai a déclaré qu’il était toujours opposé à l’usage récréatif du cannabis, mais comme cette plante n’est plus une drogue illégale, il n’est que juste que le cannabis confisqué soit rendu à ses propriétaires.

La légalisation du cannabis devrait stimuler l’économie

Le ministère de la Santé publique a approuvé pas moins de 1 181 produits contenant du cannabis, du chanvre et du cannabidiol (CBD), notamment des cosmétiques, des aliments, des herbes et des médicaments traditionnels thaïlandais.

Le Dr Paisarn Dunkum, secrétaire général de l’Administration des aliments et des médicaments, a déclaré que plus de 100 000 personnes se sont inscrites pour planter du cannabis et du chanvre via une application.

Le retrait de la liste vise à permettre aux ménages d’utiliser les plantes pour préparer des médicaments traditionnels pour les patients, a-t-il déclaré.

Toutelathailande.fr avec Pattaya Mail et The Thaiger – 10 juin 2022

#drogue #police #thailande

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Des attentats dans le sud de la Thaïlande perturbent la trêve du Ramadan

Des rebelles écartés des pourparlers de paix ont revendiqué samedi des attentats meurtriers à la bombe dans le sud de la Thaïlande à majorité musulmane qui ont interrompu une trêve du Ramadan convenue entre le principal groupe séparatiste et le gouvernement.

Deux explosions survenues vendredi dans la province de Pattani, dans l’extrême sud de la Thaïlande, ont tué un civil et blessé trois policiers. Ces attentats ont été menées par le “G5”, un groupe militant de l’Organisation unie de libération de Patani (PULO), a déclaré à Reuters son président, Kasturi Mahkota.

Plus de 7.300 personnes ont été tuées depuis 2004 dans cette région frontalière de la Malaisie pour un conflit séparatiste opposant les forces gouvernementales à divers groupes rebelles qui veulent l’indépendance des provinces de Narathiwat, Yala, Pattani et certaines parties de Songkhla. La région, habitée en majorité par des Malais musulmans, faisait autrefois partie du sultanat de Patani que la Thaïlande a annexé en 1909 par un traité signé avec la Grande-Bretagne, alors puissance coloniale dominante en Malaisie.

Kasturi Mahkota a déclaré par téléphone que les explosions ne constituent rien de plus que l’activité habituelle de la PULO, exclue des pourparlers entre le gouvernement et le Barisan Revolusi Nasional (BRN), lesquels ont convenu il y a deux semaines de cesser les violences durant le mois sacré musulman du Ramadan, jusqu’au 14 mai.

Un porte-parole des forces de sécurité thaïlandaises dans le sud, le colonel Kiatisak Neewong, a déclaré sans nommer la PULO qu’un groupe non inclus dans les pourparlers de paix était probablement responsable des attentats à la bombe visant à perturber la trêve du Ramadan.

Accord de trêve toujours en vigueur

Les pourparlers ne sont pas assez inclusifs et cela va trop vite“, dénonce Kasturi Mahkota, dont le groupe s’oppose à l’accord qui exclurait la possibilité d’une indépendance de la Thaïlande à majorité bouddhiste.

Initiés il y a bientôt dix ans, ces pourparlers tendent à trouver une solution politique au conflit centenaire, qui s’inscrive dans le cadre de la Constitution thaïlandaise. Ils ont été plusieurs fois interrompus depuis 2013 et la dernière session a débuté en 2019.

Les négociateurs du gouvernement ont condamné les violences de vendredi dans un e-mail envoyé à Reuters dimanche, mais ils ont déclaré que l’accord de trêve avec le BRN restait en vigueur. Les coordinateurs des deux parties travaillent en étroite collaboration pour empêcher d’autres groupes de gâcher les pourparlers, ont-ils déclaré.

Rassembler des groupes dans le dialogue de paix est une affaire interne pour l’autre partie, et l’équipe thaïlandaise est prête et sera heureuse de parler à tous les groupes“, a écrit la délégation gouvernementale.

Le BRN s’est pour sa part refusé à tout commentaire.

Lepetitjournal.com – 17 avril 2022

#militaire #politique #religion #thailande

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Lèse-majesté : Le poisson d’avril de ThaiVietjet harponné par un inquisiteur royaliste

Un avocat royaliste thaïlandais a porté plainte pour lèse-majesté contre un membre de la compagnie Thai Vietjet pour un poisson d’avril annonçant l’ouverture d’une ligne entre Munich et Nan.

Un poisson d’avril tweeté par une hôtesse de l’air thaïlandaise de la compagnie aérienne Thai Vietjet pourrait faire l’objet de poursuites au pénal après qu’un avocat royaliste a porté plainte pour lèse-majesté, alléguant que le message, qui ne cite pourtant aucun membre de la famille royale, constituait une insulte envers le roi de Thaïlande Maha Vajiralongkorn.

La police doit encore décider s’il y a lieu de porter l’affaire devant la cour pénale en vertu de la très sévère de loi “lèse-majesté” qui prévoit des peines pouvant aller de 3 à 15 ans de prison pour toute forme d’insulte envers la monarchie.

Thai Vietjet est la filiale thaïlandaise de la compagnie low-cost vietnamienne Vietjet Aviation JSC.

Le compte officiel de Thai Vietjet a tweeté le 1er avril que la compagnie aérienne lançait une nouvelle ligne entre la province thaïlandaise de Nan et Munich en Allemagne, suscitant la colère d’ultra-royalistes qui ont appelé sur les réseaux sociaux à boycotter la compagnie aérienne.

Le tweet incriminé a plus tard été supprimé et la compagnie aérienne a diffusé le lendemain un message d’excuses. Le communiqué expliquait que la haute direction n’était pas au courant du tweet annonçant “un vol entre une province de Thaïlande et une ville d’Europe, qui a suscité de nombreuses réactions du public”.

Le tweet ne mentionnait pas le roi Vajiralongkorn, 69 ans, qui a une propriété en Allemagne où il passe du temps avec sa “noble concubine” Sineenat Wongvajiraphakdi qui est née dans la province de Nan.

Le roi a accordé à Sineenat le titre d’épouse royale peu de temps après son couronnement en 2019. Un peu plus tôt, il avait épousé une de ses gardes du corps, devenue la reine Suthida.

La Thaïlande a été secouée en 2020 et 2021 par une série de grandes manifestations menées par une partie de la jeunesse qui dénonce les archaïsmes culturels et institutionnels perpétués par l’élite au pouvoir. Certains militants sont allés jusqu’à critiquer ouvertement le roi, pointant entre autres le fait qu’il passe le plus clair de son temps à l’extérieur du pays. Au moins 183 personnes ont été accusées d’avoir insulté la monarchie depuis le début des manifestations en 2020.

Le PDG de la compagnie aérienne Thai Vietjet, Woranate Laprabang, a répondu à l’indignation des internautes royalistes en déclarant que le personnel responsable avait été suspendu dans l’attente d’une enquête.

Je voudrais une fois de plus m’excuser auprès du peuple thaïlandais pour un tel incident“, a-t-il déclaré.

Mais l’avocat et militant Srisuwan Janya a déposé lundi une plainte auprès de la police pour lèse-majesté et crime informatique, affirmant dans un message sur Facebook que le tweet “montrait une intention d’offenser” et que des excuses ne suffisaient pas.

Srisuwan Janya est bien connu des services de police pour avoir la plainte facile. Il avait déclaré en 2019 au Bangkok Post avoir comptabilisé plus de 1.000 dépôts de plainte de sa part, notamment pour fraude à la consommation, corruption et problèmes environnementaux.

La police va examiner la plainte et passer en revue “tous les faits” relatifs à ce qui s’est passé pour déterminer “s’il y a eu une intention criminelle“, a déclaré à Reuters Kissana Phathanacharoen, porte-parole adjoint de la police thaïlandaise.

La loi thaïlandaise sur le lèse-majesté a récemment fait l’objet de critiques de la part de certains militants et politiciens de l’opposition – une initiative audacieuse dans un pays qui considère traditionnellement le roi comme un demi-dieu et au-dessus de toutes critiques.

Lepetitjournal.com avec Reuters – 5 avril 2022

#aviation #droits-de-l-homme #justice #royaute #thailande

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15 000 thaïlandaises victimes de la traite de l’industrie du sexe au Japon chaque année

Chaque année, entre 10 000 et 15 000 enfants et femmes thaïlandais sont victimes d’un trafic illégal vers le Japon pour servir l’industrie du sexe.

Dirigée par le Pol Lt Col Dr Pongnakorn Nakhonsantiphap, la recherche a révélé que la Thaïlande reste un carrefour majeur pour le trafic d’êtres humains régional et international.

https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/03/25/15-000-thailandaises-victimes-de-la-traite-de-lindustrie-du-sexe-au-japon-chaque-annee/

#international #thailande #japon #feminisme #prostitution

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Une offense sur Facebook à la monarchie vaut deux ans de prison en Thaïlande

Un tribunal de Thaïlande a condamné un administrateur de page Facebook à deux ans de prison vendredi 4 mars après l’avoir déclaré coupable d’avoir commis un acte de lèse majesté, une infraction dans le Royaume, en collant un autocollant sur le portrait de Sa Majesté le Roi devant la Cour suprême dans la nuit du 19 septembre 2020.

Le tribunal a jugé que le collage de l’autocollant, portant le logo de la page de satire politique nommée “GuKult”, sur le portrait du Roi par l’administrateur du site web, Narin Kulpongsathron, peut soumettre la monarchie au mépris ou à la haine avec une intention de détruire l’institution.

Après la condamnation, le défendeur a été libéré sous caution de 100 000 bahts.

Selon la loi thaïlandaise sur la lèse majesté (section 112 du code pénal), quiconque diffame, insulte ou menace le roi, la reine, l’héritier présomptif ou le régent est passible d’une peine d’emprisonnement de trois à quinze ans par infraction, s’il est reconnu coupable.

Les organisations de défense des droits de l’homme et les groupes civiques sont profondément alarmés par l’augmentation de l’utilisation de cette loi de plus en plus controversée, par le gouvernement du Premier ministre Prayut Chan-o-cha, pour faire taire les critiques de la monarchie, en particulier ceux qui font partie du mouvement appelant à la réforme de la monarchie qui a émergé en août 2020.

De novembre 2020 à février 2022, jusqu’à 173 personnes ont été inculpées de cette infraction, selon l’association Thai Lawyers for Human Rights (TLHR).

Gavroche-thailande.com – 5 mars 2022

#droits-de-l-homme #justice #media #royaute #thailande

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dasilva@diasp.eu

https://youtu.be/q0h9M3VQnTU

J'adore ce type ! Jules en Asie est un voyageur à plein temps, depuis très longtemps déjà (17 ans, il ne rentre que quelques mois, de temps en temps, pour restaurer ses finances), il m'a fait découvrir les peuples du monde dans son mode de vie alternatif (avec son magnifique sourire sympathique) et il mérite qu'on le soutienne sur YouTube.

#backpack #voyage #cuisine du monde #bâtiment historique #aventure #rencontres #décroissance #Corée du sud #Japon #Indonésie #Cambodge #Vietnam #Birmanie #Thailande #lnde #Nepal ou #Afrique du Nord, selon ses envies ou autres opportunités...

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L’éthique des médias, un sujet prétexte pour censurer davantage la presse ?

Des personnalités thaïlandaises des médias ont critiqué mercredi 12 janvier un projet de loi qui permettrait de suspendre la licence d’un média au motif de la publication de contenus jugés contraires aux “bonnes mœurs du public”.

Le projet de loi, officiellement intitulé “Projet de loi sur la promotion de l’éthique et des normes professionnelles des médias”, a été proposé par le département des relations publiques et approuvé par le gouvernement mardi 11 janvier.

“Le gouvernement tente de faire passer une loi pour contrôler à nouveau la presse”, a posté en ligne mercredi Vanchai Tantivitayapitak, ancien rédacteur en chef adjoint de Thai Public Broadcasting Service (Thai PBS). “Le mot clé est ‘bonnes mœurs’, qui peut être interprété de manière vague par le Conseil de la presse. Certains médias, en cas de violation, seront probablement fermés.”

La nouvelle loi, qui doit être délibérée par le Parlement, exigerait que les organisations de médias soient autorisées et supervisées par un nouvel organisme appelé “Conseil de la profession de la presse.”

Il sera composé de 11 membres choisis parmi diverses organisations de médias, d’un groupe d’experts et d’un fonctionnaire du Thai Media Fund, contrôlé par le gouvernement.

Une somme d’au moins 25 millions de bahts par an est également allouée pour établir et financer le nouveau conseil. Une fois créé, il sera habilité à rédiger un ensemble de règles d’éthique normalisées pour les médias et à prendre des mesures contre les organisations médiatiques ou les journalistes qui publient des œuvres jugées contraires à l’éthique.

Les particuliers peuvent également déposer une plainte s’ils estiment être affectés par les travaux d’un journalisme contraire à l’éthique.

La loi stipule que si la liberté de la presse est garantie, “son exercice ne doit pas aller à l’encontre des devoirs des Thaïlandais ou de la bonne moralité du peuple.”

Uajit Viroktrairat, expert en médias et ancien professeur de journalisme, a déclaré que si la presse doit évaluer son rôle, le projet de loi est un retour en arrière puisque le pouvoir reviendra au nouveau conseil.

“Comment les organisations de médias vont-elles réagir ? Allez-vous laisser le département des relations publiques, qui est dirigé par un général de l’armée, faire passer la loi ?”

Par Michel Prévot – Gavroche-thailande.com – 12 janvier 2022

#droits-de-l-homme #journalisme #media #thailande

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2022, l’année du retour au pays pour Thaksin Shinawatra ?

L’ancien premier ministre Thaksin Shinawatra, surnommé “Tony Woodsome” sur les réseaux sociaux, a affirmé qu’il reviendrait en Thaïlande cette année.

Il a fait cette remarque lors d’une émission avec ses partisans mardi 4 janvier.

Thaksin a déclaré qu’il souhaitait élever ses petits-enfants, aider le gouvernement, participer à des discussions et inviter des riches thaïlandais à collecter des fonds pour soutenir des start-ups une fois qu’il serait de retour en Thaïlande.

Il a déclaré que sa démarche visant à collecter des fonds pour soutenir les jeunes entreprises contribuerait également à améliorer la qualité de vie des gens.

Thaksin a été renversé par un coup d’État militaire le 19 septembre 2006. Son parti a été mis hors la loi et il lui a été interdit de toute activité politique.

Il vit depuis lors dans un exil volontaire à l’étranger, principalement à Dubaï, à l’exception d’une brève visite en Thaïlande en 2008. Il a été condamné par contumace à deux ans de prison pour abus de pouvoir.

Il continue depuis son éviction d’influencer la politique thaïlandaise depuis l’étranger, par l’intermédiaire du Parti du pouvoir du peuple, au pouvoir en 2008, et de son successeur, le Parti Pheu Thai, ainsi que du Front uni pour la démocratie contre la dictature, ou mouvement des “chemises rouges”

Gavroche-thailande.com – 7 janvier 2022

#politique #thailande

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La Thaïlande reconduit des réfugiés en Birmanie alors que les combats continuent

La Thaïlande a reconduit plus de 600 réfugiés birmans qui avaient fui les combats entre l’armée et les rebelles de l’autre côté de la frontière, selon un gouverneur de province thaïlandais qui a déclaré dimanche que les affrontements se poursuivaient.

Certains des réfugiés arrivés dans la province de Tak, dans le nord-ouest de la Thaïlande, ont déclaré à Reuters, avant de repasser la frontière dimanche matin, qu’ils souhaitaient rentrer. Dimanche après-midi, on pouvait entendre depuis le côté thaïlandais des échanges continus de coups de feu.

Le gouverneur de la province de Tak, Somchai Kitcharoenrungroj, a déclaré à Reuters dans l’après-midi : “Davantage de gens sont prêts à rentrer car ils s’inquiètent pour leurs biens là-bas“.

Le directeur adjoint pour l’Asie de l’ONG Human Rights Watch, Phil Robertson, a exhorté la Thaïlande à ne pas presser les réfugiés à repartir en Birmanie.

Tout le monde sait que l’armée birmane cible délibérément les civils avec une intention meurtrière lorsqu’elle se rend sur le terrain, il n’est donc pas exagéré de dire que ces réfugiés fuient littéralement pour sauver leur vie“, a déclaré Phil Robertson.

Un porte-parole de la junte militaire birmane n’a pas répondu à son téléphone dimanche. L’armée nie s’en prendre aux civils.

L’Aid Alliance Committee, un groupe de migrants birmans basé en Thaïlande, a indiqué qu’environ 1.000 personnes déplacées campaient le long de la frontière birmane à divers endroits en attendant de passer en Thaïlande.

Dimanche matin, des journalistes de Reuters ont vu plusieurs dizaines de réfugiés qui s’étaient réfugiés dans une école thaïlandaise être placés dans trois camions pour être ramenés de l’autre côté de la frontière.

J’ai fui Mae Htaw Talay. Il y avait de l’artillerie qui pilonnait mon quartier“, a déclaré un réfugié qui a souhaité garder l’anonymat alors qu’il était dans un camion en partance pour la frontière. “J’ai traversé la rivière à pied jusqu’à ce côté (Thaïlande).”

Le gouverneur de la province de Tak a déclaré que 623 réfugiés avaient été reconduits et que 2.094 sont restés du côté thaïlandais, ajoutant que tous seraient raccompagnés s’ils le souhaitaient.

La Birmanie est plongée dans le chaos depuis le 1er février dernier lorsque l’armée a renversé le gouvernement civil dirigé par la lauréate du prix Nobel, Aung San Suu Kyi, déclenchant des manifestations dans les villes et des affrontements sporadiques dans les campagnes entre des milices anti-junte et les soldats.

Il y a également de temps à autres des épisodes d’affrontements intenses dans les zones frontalières entre l’armée et les insurgés des minorités ethniques, comme l’Union nationale Karen (KNU), la plus ancienne force rebelle de Birmanie.

De nouveaux combats ont éclaté la semaine dernière entre la KNU et l’armée, forçant des milliers de personnes de l’État Karen à fuir.

Certains ont traversé dans des bateaux la Moei, petite rivière qui constitue au niveau de Mae Sot une frontière naturelle entre la Birmanie et la Thaïlande, tandis que d’autres ont traversé à pieds en portant leurs enfants à bout de bras.

Lepetitjournal.com avec Reuters – 20 décembre 2021

#birmanie #migration #militaire #thailande

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