#8mars

ucl-37@diaspora-fr.org

L'#UnionCommunisteLibertaire a signé ce texte suite au #8mars

https://coordfeministe.wordpress.com/2024/03/26/le-sionisme-nest-pas-une-cause-feministe

Le sionisme n’est pas une cause féministe !

Ce qu’il s’est passé le 8 mars avec le collectif sioniste “Nous vivrons”

Ce 8 mars, le groupe sioniste “Nous Vivrons”, soutien de la politique coloniale et violente du gouvernement israélien de Benyamin Netanyahou, a exigé d’avoir un cortège dans les manifestations féministes. En venant provoquer le mouvement féministe, en nous sommant de nous positionner du côté d’Israël à coup de chantage médiatique, “Nous Vivrons” déroule son agenda politique en instrumentalisant, une nouvelle fois, la lutte contre les violences faites aux femmes pour justifier leur narratif.

À Bordeaux, “Nous Vivrons” a demandé à manifester aux côtés de collectifs féministes qui n’auraient pas signé l’appel local et international au soutien du peuple palestinien. Le mouvement féministe a refusé leur participation et leur a signifié en amont par mail, avec le soutien de l’intersyndicale locale, co-organisatrice de la manifestation du 8 mars. Le groupe sioniste a malgré cela essayé d’infiltrer la manifestation, sans succès, et s’est dispersé sans heurt.

À Paris, le cadre unitaire “Grève féministe” craignait de se faire accuser d’antisémitisme dans les médias s’il refusait la présence de “Nous Vivrons”. Cédant au chantage médiatique, il a accepté de leur faire une place dans le cortège. Le collectif a pu manifester avec un service d’ordre violent et provocateur envers les manifestant·es défendant les droits de la Palestine et des palestinien·nes. Plusieurs agressions ont pu être constatées, entraînant blessures et hospitalisation.

Les sionistes instrumentalisent le féminisme

Suite au 8 mars, “Nous Vivrons” a fait le tour des médias afin de renforcer leur position, donnant une place encore plus importante au discours pro-colonisateur israëlien et disqualifiant les soutiens, notamment féministes, à la Palestine. Leur tactique est assez claire : ce groupe accuse en avance le mouvement féministe d’être antisémite, amalgame antisémitisme et antisionisme dans leurs différentes interventions, puis vient provoquer des heurts, notamment au travers de leur service d’ordre, dans nos manifestations, afin de valider a posteriori leur idéologie.

Nous réaffirmons haut et fort que les amalgames entre antisionisme et antisémitisme ne sont pas tolérables et sont une des causes de l’augmentation de l’antisémitisme en France.

Pour nous, il est clair que “Nous Vivrons” est un collectif sioniste et suprémaciste. Ce collectif milite pour la reconnaissance des violences commises contre les israélien·nes mais ne remet jamais en question la colonisation, les violences sexuelles commises par l’armée israélienne sur les femmes palestiniennes, ni ne se scandalise du génocide en cours. Nous dénonçons l’instrumentalisation par les groupes sionistes et pro-sionistes de nos corps, des violences que nous pouvons subir et de nos identités, pour légitimer la colonisation et le génocide en cours actuellement à Gaza.

Ces groupes instrumentalisent aussi par leurs amalgames les corps des juif·ves, les violences qu’iels subissent et ont subi, et cherchent à faire taire toute voix juive qui ne défend pas leur projet colonisateur et génocidaire. De même, ils justifient ce qui se passe en Palestine “au nom de l’amour”, pour la défense des femmes et personnes LGBTQIA+ israéliennes et occidentales : face aux menaces que représenteraient les palestinien·nes, présenté·es comme un peuple barbare, réactionnaire, alors tout serait justifiable.

Nous refusons également ce double standard qui consiste à rendre valable et digne d’être défendus les corps et les vies des israélien·nes, mais pas les corps ni les vies des palestinien·nes. Alors qu’il est sans cesse demandé au mouvement de solidarité avec la Palestine de dénoncer les crimes du 7 octobre, il n’est jamais demandé aux sionistes de dénoncer le génocide en cours. Ce double standard déshumanise les palestinien·nes et constitue une volonté du gouvernement israélien et de leurs soutiens de rendre acceptable par l’opinion publique la colonisation, le nettoyage ethnique et le génocide du peuple palestinien.

Le sionisme est un fémonationalisme

En tant que féministes, nous déployons des stratégies pour abolir toutes les violences. Nous avons la responsabilité de lutter contre le fémonationalisme qui, sous couvert de lutte contre certaines violences sexistes et sexuelles, soutient des systèmes de colonisations racistes et génocidaires comme en Palestine, et qui, en France, justifie des violences racistes et islamophobes.

Ce n’est pas parce que les pancartes de “Nous Vivrons” étaient tenues par des femmes que leur présence dans nos manifestations était acceptable. Nous défendons que la lutte féministe ne peut pas être réduite à la lutte des femmes contre les hommes mais qu’elle est bien la lutte contre des systèmes de domination et de violence dont le sionisme fait partie, en tant que système colonisateur et d’apartheid. “Nous Vivrons” instrumentalise les corps de toutes les femmes, en revendiquant leur droit à être présent·es dans une manifestation féministe sur cette simple base. De fait, les femmes du collectif instrumentalisent leurs propres corps au service du sionisme. C’est une position essentialiste, qui rappelle celles du groupe “féministe” d’extrême droite Némésis qui réclame le même droit sur la même base. Nous refusons d’entrer dans ce jeu essentialiste, il faut voir en ces groupes leur positionnement politique avant leur genre.

Pour toutes ces raisons, le cadre unitaire national “Grève féministe” n’aurait jamais dû accepter leur présence dans la manifestation parisienne. Il n’est pas possible, si nous nous revendiquons féministes internationalistes et anticolonialistes, de transiger avec le sionisme. Il est impensable d’être féministe et du côté de la colonisation et du génocide. C’est cette décision qui a mis en danger des manifestant·es féministes pro-palestinien·nes et qui divise le mouvement féministe. Car désormais, les forces réactionnaires cherchent à trier les “bonnes”, des “mauvaises” féministes. Celles qui pensent qu’on peut mettre de côté notre empathie le temps d’une manifestation et accepter un collectif qui soutient des génocidaires pour l’apaiser, et celles qui considèrent que nos principes ne sont pas à monnayer contre la paix médiatique, et qu’en matière de massacre d’une population on ne doit jamais commencer à bégayer au risque de ne plus savoir comment parler.
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Pour un féminisme décolonial, non-essentialiste et anticapitaliste : grève féministe !_

Nous tenons à réaffirmer clairement qu’il existe une pluralité de communautés et de voix juives que le sionisme médiatisé et tapageur de “Nous vivrons” doit cesser de silencier. Les féministes juives qui luttent contre toutes formes d’oppression ont toute leur place dans nos cortèges féministes, elles doivent y être et y seront en sécurité. Notre position est sans ambiguïté : pas de lutte féministe sans lutte contre le racisme, l’antisémitisme et le colonialisme.

Nous condamnons les viols et les violences commises contre les femmes israéliennes et palestiniennes tout comme l’utilisation du viol comme arme de guerre. Nous savons que la fin des violences en Palestine et en Israël n’adviendra qu’avec un cessez-le-feu, la fin de la colonisation et du blocus, et le droit pour les palestinien·nes de vivre dignement et librement sur leur terre.

Pour nous, l’outil de la grève féministe est précisément celui qui peut et doit permettre de construire des alliances avec les mouvements qui luttent contre le racisme et pour les droits des peuples à être libres, parce que la grève met au centre les capacités d’actions des femmes et minorités de genre à retourner leur position de subalterne pour tout arrêter et tout repenser. Il s’agit donc d’un outil politique qu’on ne peut pas construire avec les courants fémonationationalistes, parce qu’on ne peut pas lutter contre l’oppression main dans la main avec l’oppresseur.

Par ce texte, nous revendiquons haut et fort que majoritairement le mouvement féministe en France est pro-Palestine, en soutien aux opprimé·es, et ne transige pas avec ce principe !

Nous appelons à continuer à tisser des liens et des alliances entre nos mouvements féministes et les mouvements contre le racisme, contre l’antisémitisme et contre la colonisation, dans de vastes mouvements féministes anticapitalistes et décoloniaux pour les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes !

La libération de la Palestine est une cause féministe !

Signataires :

Allumeuses
Assemblée Féministe Paris Banlieue
Assemblée Féministe Transnationale 
Association Adelphi’Cité Marseille
Association Nouvelles Rênes
Ag feministe chambéry
AG Feministe Gironde / Bordeaux 
CLAC – Nantes
CLF Montreuil 
CNT 35
CNT 38
Collages Féministes Aix en Provence
Collages féministes Bordeaux 
Collages féministes Montluçon 
Collages féministes de Rouen
Collages Féministes Strasbourg
Collectif Arc En Ci.elles – Strasbourg 
Collective FFFRAC Mantes la Jolie 78
Collectif des Mésanges Lodève (34)
Collectif féministe LA GRENADE, Metz
Collectif lillois de luttes féministes 
Comité de soutien à Hanane Ameqrane 
Commune Vision ; Rennes
Du Pain et des Roses 
Emancipation tendance intersyndicale
Extinction Rébellion Grenoble
Féministes4jina.Paris
Féministes Révolutionnaires Paris
GARCES, Paris
Groupe d’Action Féministe Rouen
Groupe féministe de Fougères
Kollectif Kuné 
Kessem, juives décoloniales
La Bulle – Rennes
La Relève Féministe 
La Pride des Banlieues, Saint-Denis
Le Parti de Gauche ille-et-vilaine 
Les Affolé-e-s de la Frange (Limoges)
Les inverti·e·s
Les Jeunes Insoumis•es de Grenoble 
Les Ourses à plumes
Marseille 8 Mars
Mésanges 
Mouvement des mères isolées 
MNL13
#NousToutes
NousToutes 06
Nous Toutes 27
NousToutes33 (Bordeaux)
NousToutes35 (Rennes)
NousToustes38 (Grenoble)
NousToutes79
Nous Toutes 95
Nous Toutes Juvisy 
NousToutes Lorient (56) 
Noustoustes Marseille
Nous Toutes Nord Essonne
Nous Toutes Paris 13/14
Nous Toutes Paris Nord (9/10/18e)
Nous Toutes Pays Basque 
Nous Toutes Roanne 
NousToutesUnistra (Strasbourg)
NousToutes Saint-Malo
Nous Toutes Vannes
NPA Rennes 
Ouvrons les Guillemets
PEPS
Sciences Palestine
Solidaires étudiant-es Grenoble 
Solidaires Informatique 35 (Rennes)
Sud santé 38
Support Transgenre Strasbourg
Team sama – Mont de Marsan
Tsedek!
Union Communiste Libertaire
dunoir@diaspora-fr.org

#ExtrêmeDroite, #8mars #Féminisme, #MaintienDelOrdre, #Manifestation

Paris : provocation sioniste à la marche féministe

Scènes hallucinantes ce vendredi 8 mars à Paris lors de la marche pour les droits des femmes. Un groupe d’hommes cagoulés et armés a frappé et gazé le cortège féministe. Une provocation organisée par l’extrême droite sioniste.

Lien de la vidéo : https://contre-attaque.net/wp-content/uploads/2024/03/parrr.mp4

Derrière cette opération, le collectif «Nous vivrons», gentiment présenté dans le journal Libération il y a quelques jours comme «portant la voix des victimes israéliennes du Hamas et dénonçant le silence des associations féministes». Ce collectif était accepté dans la manifestation du 8 mars par la plateforme qui organisait la manifestation. Sauf qu’en guise de Service d’Ordre, «Nous vivrons» a débarqué avec ces hommes armés venus en découdre avec le reste du cortège. Des membres du groupe d’extrême droite LDJ – Ligue de Défense Juive.

Ce bloc sioniste chantait «nous sommes toutes des israéliennes» derrière la milice agressive, qui a ensuite frappé des manifestantes.

Puis cette milice s’est repliée derrière une ligne de policiers de la BRAV, enfilant parfois des brassards oranges. Une situation inouïe : des hommes, venus équipés de gants de combat, de bâtons et de gazeuses, ayant agressé des personnes, ont ensuite pu se ranger tranquillement avec les forces de l’ordre qui, d’habitude, chargent et arrêtent le moindre manifestant jugé suspect. Police et extrême droite sioniste main dans la main.

La LDJ a été fondée en 2001 par un ancien membre du Betar, un autre groupe sioniste d’extrême droite lié au Likoud, le parti de Netanyahou. La LDJ française s’inspire de la Jewish Defense League, considérée par le FBI comme un groupe terroriste.

Ce groupuscule violent, ouvertement raciste et menaçant, avait déjà manifesté avec la police lors de la marche du 12 novembre, en chantant : «tout le monde adore la police». Il avait aussi frappé des passants pro-palestiniens en toute impunité, devant les forces de l’ordre. La LDJ sert aussi de service d’ordre au Rassemblement National.

Ce 8 mars, un palier supplémentaire est franchi, avec l’alliance assumée entre la police et les fanatiques pro-israéliens unis pour violenter une marche féministe.

Images : Luc Auffret, Vanités Parisiennes, anne paq, NnoMan

dunoir@diaspora-fr.org

#8mars #Féminisme #CaisseDeGrève #Grève #Manifestation

La caisse de grève féministe du 8 mars a besoin de soutien !

Comme en 2023, l’Assemblée de la grève féministe de #Dijon réouvre une caisse de grève pour les grévistes (du travail salarié, des cours, du chômage, du travail domestique, de l’éducation des enfants, du travail émotionnel etc. etc. etc.) femmes et minorités de genre qui seront en grève le 8 mars 2024 pour la seconde grève féministe locale.

Une caisse de grève, c’est un outil politique qui permet de compenser financièrement le fait de faire grève pour les personnes précaires. Parce que certaines personnes minorisées, précarisées, n’ont pas la possibilité matérielle de participer aux mouvements de grève, la caisse de grève a pour objectif de compenser ces obstacles et de permettre à ces personnes de faire grève. Le but, c’est de limiter le frein financier à faire grève, pour que le plus grand nombre puisse se mobiliser.

C’est pour qui ?

La caisse de grève féministe s’adresse aux femmes et minorités de genre. Si pour des raisons financières, ce n’est pas possible pour toi de faire grève, alors inscris toi et tu pourras bénéficier de l’aide financière de la caisse de grève féministe. On ne te demandera pas de justificatifs ou de preuve de ta précarité, et tout le processus est entièrement anonymisé (aucune obligation de donner ton vrai nom et/ou prénom par exemple). On a décidé de se baser sur le principe de l’autodétermination pour la demande de compensation financière.

Comment ça marche ?

On réunit des fonds de plusieurs manières (soirées, événements, cagnotte...) et on redistribue aux personnes inscrites à la caisse de grève, pour le 8 mars 2024. Il sera proposé un minimum de 80 euros pour la journée, ou 40 euros pour la demi-journée. Après ton inscription, tu seras contacté par la caisse de grève afin de valider ta demande. Enfin, des temps seront organisés après le 8 mars pour te remettre l’argent en espèces (tu seras informé des dates).

Tu peux t’inscrire en cliquant sur ce lien :
https://framaforms.org/inscription-caisse-de-greve-feministe-2024-1706712522

Ou lors de notre soirée en soutien à la caisse de grève le 3 février aux #tanneries

Si tu veux soutenir, tu peux nous faire un don lors de la soirée ou au lien suivant : https://www.helloasso.com/associations/attac21/formulaires/1

P.-S.

Les prochaines dates d’AGFF :
- Jeudi 8 février à 18H30 au RézoFetart
- Jeudi 21 février à 18h30 au local de la FSU (45 rue Parmentier)
- Dimanche 3 mars, de 9h30 à 17h à la bourse du travail (17 rue du transvaal)

Nos contacts pour échanger :
grevefeministe.dijon@protonmail.com
@grevefeministe.dijon sur instagram
Grève Féministe Dijon sur Facebook

ucl49@diaspora-fr.org

Et voici le numéro de mars 2022 de l’Anjou libertaire ! 📣 🚩🏴

Au sommaire : Contre la guerre en Ukraine ; C’est pas le président, c’est la société qu’il faut changer ; Un mort de plus dans la construction près d’Angers ; Face à l’inflation, des grèves pour les salaires ; Marche pour le climat ; Antifascisme : évènements du 06 février à Angers ; Béchu nous fait sa crise de la quarantaine - effacer les traces de la "gauche" ; Un mois du genre politique ; Un 8 mars féministe à Angers ; Dernier 8 mars pour le collectif Émancipation.

page 1

page 2

page 3

page 4


➡ Disponible ici en PDF : http://ucl49.fermeasites.net/sites/ucl49.fermeasites.net/IMG/pdf/anjou_libertaire_no15_-_mars_2022.pdf

➡ N’hésite pas à le faire circuler autour de toi. Et si tu as des remarques ou si tu souhaites nous donner des infos sur une lutte, une situation au travail, ou autre … n’hésite pas à nous contacter 😉

#AnjouLibertaire #Anjou #MaineEtLoire #Angers #Actualité #Politique #International #Ukraine #Internationalisme #Élections #Présidentielles #Communisme #Révolution #Construction #Bâtiment #Métallurgie #Lutte #Grève #Salaires #Syndicalisme #Climat #Écologie #Antifascisme #Béchu #Aidesàdomicile #Social #Féminisme #Antipatriarcat #MoisDuGenre #8mars #CollectifÉmancipation #Émancipation #UCL #UCL49 #UnionCommunisteLibertaire

fiel@diaspora-fr.org

par CNT. Espagne • le 8 mars 2021

#8Mars #Femmes

8 mars. Notre meilleure défense : le féminisme de classe, syndicaliste et de lutte

TRADUCTION MONICA JORNET GROUPE GASTON COUTÉ FA
24.02.2021

Nous avons vécu cette année une situation exceptionnelle qui nous a permis, dans une plus grande ou une moindre mesure, d’assister aux ravages causés par une société dont les priorités sont fondées sur le capitalisme : le profit, une activité délirante et incessante et la surconsommation. Nous avons été sidérées de voir la priorité donnée à l’économie sur nos vies. Ce qui revient, comme nous le savons toutes, à sacrifier des vies humaines sur l’autel de la saison estivale ou des fêtes de Noël. Nous ne saurions oublier que les conséquences néfastes de la Covid se sont abattues tout particulièrement sur nous, femmes travailleuses dans les secteurs essentiels (nettoyage, alimentation, services sociaux et sanitaires, enseignement, etc.), qui avons été indispensables dans la lutte contre la pandémie. Nous, les femmes, avons dû encore une fois batailler pour tout concilier dans nos vies. Cette fois s’est ajoutée une difficulté : le télétravail. Face à la nécessité évidente de protéger les personnes et de renforcer les soins, à la Confédération Nationale du Travail, nous revendiquons, en ce 8 mars, le féminisme de classe, syndicaliste et de lutte comme notre meilleure défense. Un féminisme capable de transformer notre vie à la racine et d’aller chercher plus loin les clés pour parvenir à une société orientée vers l’attention à nos vies et qui la mette au cœur de son projet. Un féminisme qui trouvera dans le syndicat un outil efficace pour reprendre nos vies, les protéger et leur donner une dignité ; pour concilier vie personnelle et vie professionnelle, disposer de NOTRE temps et donner la priorité à ce qui est important.

Parce que c’est dans le syndicat que, jour après jour, nous faisons la conquête de nouveaux droits et gagnons du terrain contre l’exploitation et la précarité ; contre les heures supplémentaires obligatoires et non rémunérées, les journées interminables, les changements d’horaires qui invalident toute vie en dehors du travail, contre la discrimination, les abus, les licenciements… En somme, contre l’absence de maîtrise de nos moyens de subsistance et de nos vies.

C’est dans le syndicalisme de lutte que nous récupérons ce qui est à nous et travaillons toutes ensemble pour en finir avec cette charge que représentent - particulièrement pour les femmes - les doubles et triples journées de travail que nous devons affronter au travail, à la maison, pendant la période de maternité... Avec ce syndicalisme, nous luttons pour que ces charges soient vraiment réparties et que la responsabilité soit partagée, pour avoir des garanties et des soins assurés pour toute personne en situation de dépendance et pour obtenir des conciliations ne passant pas par l’expulsion des femmes du monde du travail.
C’est un syndicalisme utile et efficace, un lieu d’apprentissage et de mémoire, où nous souvenir de celles qui nous ont précédées et où lutter au quotidien pour éradiquer la violence, en créant des réseaux de soutien en prise réelle sur la vie de chaque femme et qui puissent l’améliorer par le biais de la défense de nos droits. Nous impliquons dans cette lutte toutes les personnes constituant notre syndicat pour construire cette société plus juste qui nous soutienne en tant que personnes et qui donne priorité absolue à nos vies.

Il est important, pour toutes ces raisons, de rappeler que, ce 8 mars, comme tous les autres jours de l’année, c’est dans le syndicalisme de lutte, à la CNT, que nous trouvons l’espace de lutter d’un féminisme de classe, avec une continuité et un soutien dans le temps. C’est pourquoi nous devons continuer à apprendre, à militer et à montrer l’exemple dans nos syndicats : en formant d’autres femmes, en encourageant davantage de compagnes à faire partie du changement, en étant toutes participantes et en reconnaissant notre propre capacité.

Pour un féminisme de classe, syndicaliste et de lutte, et pour nous toutes à la CNT : Vive le 8 mars et la lutte des travailleuses !

8 mars. Notre meilleure défense : le féminisme de classe, syndicaliste et de lutte

#capitalisme #profit #travailleuses #féminisme #luttes #classe #exploitation #précarité #syndicalisme #syndicaliste #yndicat #CNT #ConfédérationNationaleduTravail

cnt_stp_67@diaspora.psyco.fr

8 mars et intersyndicale : ça sera sans nous

Nous, le Syndicat des Travailleur·euses et Précaires 67, faisons le choix de sortir de l’ #intersyndicale face à ce que nous qualifions comme de graves manquement à l’#inclusivité au sein de l’organisation. Il est manifeste que l’intersyndicale est en accord avec le fait que des organisations non-syndicales soient co-signataires et co-organisatrices d’un événement initialement appelé et organisé par des syndicats. Plus grave, deux de ces organisations sont ouvertement hostiles à certaines catégories, notamment aux travailleuse·eures du sexe et aux personnes #transgenre. Comment cela a-t-il été possible alors que l’appel est strict à ce sujet ? Citons : « Nous serons dans la rue pour dénoncer les discriminations, de genre, de classe, de race, et lesbo,-bi- transphobes cumulées par certaines. » Notons toutefois que l’appel fait l’impasse sur la #putophobie.

Entrer une description pour l'image ici

Devons nous comprendre que nos membres issu·es de certaines de ces catégories doivent se sentir en danger s’iels se présentent dans une manifestation dont une partie des associations et partis co-organisateurs leur sont ouvertement hostiles et contre leurs droits ? Il est pour nous impossible de parler de convergence et d’accepter la présence d’associations et de partis excluant des catégories sociales sur critères de genre, de travail exercé, de sexualité et de couleur de peau.

Pour ces raisons, nous nous retirons notre signature de l’appel et nous retirons de la co-organisation de l’événement. Les centrales syndicales ne sont pas à la mesure de l’enjeu social actuel. Le #syndicalisme sera #révolutionnaire, ou ne sera pas.

#feminisme #émancipation #culturduviol #8mars