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➡️ Voici la définition du mot «génocide» dans le Larousse : «Crime contre l’humanité tendant à la destruction totale ou partielle d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux» notamment par «la soumission à des conditions d’existence mettant en péril la vie du groupe, les entraves aux naissances et les transferts forcés d’enfants».
➡️ Voici la définition de «nettoyage ethnique» selon l’ONU : «Une politique délibérée conçue par un groupe ethnique ou religieux visant à faire disparaître, par le recours à la violence et à la terreur, des populations civiles appartenant à une communauté ethnique ou religieuse distincte de certaines zones géographiques».
En presque trois mois, l’armée israélienne a quasiment rasé la totalité de la bande de Gaza, privant de ressources vitales ses 2,4 millions d’habitant-es qui y survivaient déjà dans des conditions extrêmement difficiles, sous blocus et privé-es de liberté de circuler. Au moins 21.000 civils sont morts sous les bombes, des dizaines de milliers d’autres blessés, des centaines de milliers d’autres souffrent de famine et de maladies.
Cette opération est le vieux rêve des fanatiques sionistes, qui n’ont rien à envier aux fascistes européens : pour ces militants d’extrême droite, ce territoire leur aurait été donné «par Dieu» et ils auraient donc un «droit naturel», et même un devoir religieux, d’en prendre possession, d’éliminer ou de chasser ses habitant-es. Colonialiste, suprémaciste, messianique : cette idéologie qui gouverne Israël n’a aucune différence avec les totalitarismes génocidaires que nous avons connus en Europe.
Depuis le 7 octobre, nous assistons ainsi à l’effacement d’une population, mais aussi de son patrimoine matériel : les mosquées, les églises, les vestiges archéologiques et même les cimetières sont pilonnés et détruits à tout jamais. C’est une culture entière qui est éliminée. Plus de 100 sites patrimoniaux de Gaza ont été soit détériorés, soit entièrement rasés. Parmi eux, un cimetière romain vieux de plus de 2000 ans, mais aussi des bâtiments administratifs avec des archives de plusieurs décennies documentant l’histoire et la population de Gaza, entre autres.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme accuse Israël de viser à «changer de façon permanente la composition de la population de Gaza avec les ordres d’évacuation toujours plus nombreux, parallèlement aux attaques généralisées et systématiques contre les civils et les infrastructures civiles dans le sud de Gaza». C’est littéralement la définition du nettoyage ethnique.
Ce que nous dénonçons, avec des millions d’autres dans le monde, depuis près de trois mois, est désormais confirmé et même assumé par le gouvernement israélien.
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou affirmait le 25 décembre qu’il comptait mettre en place un plan de «migration volontaire» des Gazaouis, autrement dit, un transfert de population. «Notre problème, ce sont les pays qui sont prêts à les accueillir, et nous y travaillons», a-t-il déclaré, rapporte Courrier International.
Un député de son parti est allé plus loin, expliquant qu’Israël était en lien avec des pays d’Amérique latine et d’Afrique pour organiser cette déportation de masse. Ce député, Danny Danon, par ailleurs ancien ambassadeur à l’ONU, a déclaré dans une interview à la radio israélienne Kan Bet que l’État d’Israël avait reçu des demandes de pays disposés à accueillir des réfugié-es de la bande de Gaza.
«J’ai reçu des demandes de divers pays… de pays prêts à accueillir des réfugiés et qui, dans le passé, étaient même en contact avec l’État d’Israël sur cette question… ce sont des pays d’Amérique du Sud et d’Afrique», ajoutant que «certains d’entre eux ont demandé du paiement et d’autres ont demandé autre chose».
Début décembre, Netanyahou demandait déjà à son conseiller un plan pour «réduire la population de Gaza au niveau le plus bas possible».
Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. Ce qu’il se passe est un crime contre l’humanité documenté en direct, relayé sur les réseaux sociaux, et assumé au sommet de l’État israélien. Macron, Biden et la bande d’autocrates qui dirigent les pays occidentaux sont complices de l’une des pages les plus noires de l’humanité.
Cette complicité est indélébile