#aristote

mishal@diaspora.psyco.fr

La modernité a abandonné #Aristote : c'est là que le bât blesse !

Alexandre Douguine

La pseudo-science de l'ère moderne a commencé par l'élimination de trois des quatre causes d'Aristote. Une seule, la causa efficiens, la cause du mouvement, a été retenue. En conséquence, l'objet a perdu ses trois dimensions : l'eidétique, l'hylistique et, surtout, l'entéléchique. L'objet a cessé d'être déterminé par sa signification spirituelle, son lien malléable avec les éléments, et a perdu le but du mouvement, qui synthétisait les trois causes précédentes. L'objet est devenu un objet en mouvement non pertinent (inconnu). Cela signifie qu'il n'existe qu'en mouvement - déconnecté de l'identité éternelle (causa formalis), de la malléabilité/élasticité chaotique (causa materialis) et, surtout, sans but (causa finalis). Un tel mouvement n'a pas de point final ; il est fondamentalement sans but. « Ce sont les atomes et les tourbillons de Démocrite et le fondement de l'enseignement d'Épicure », dira quiconque connaît la philosophie grecque. Et il aura raison.

En supprimant la cause finale, on supprime l'axe autour duquel tourne le monde et on prive le temps de son orientation. Au fond, la physique de la Renaissance (Galilée, Newton) a posé dès le départ les bases du postmodernisme : recyclage, post-histoire, citation, dissolution du sens, ironie nihiliste.

L'aspect le plus faux de la culture de l'ère moderne n'est pas sa #philosophie, mais sa #science. C'est la source du déclin de la civilisation. Le lauréat du prix Nobel Werner Karl Heisenberg, un physicien vraiment brillant qui a travaillé sur la théorie quantique, a déclaré un jour : la science ancienne assemblait le monde, le rendait entier, alors que nous, les scientifiques de la modernité, le désassemblons en fragments dépourvus de sens ; en nous efforçant de le conquérir, nous le détruisons. La science moderne est destructrice. C'est l'idéologie destructrice la plus dangereuse. Elle prive tout de sens, cherchant à soumettre l'ontologie subtile du monde à ses calculs illusoires.
Si nous supprimons la causa finalis, alors la réalité devient isomorphe - rien ni personne n'a la bonne voie. Une voie n'est pas meilleure qu'une autre. En même temps, l'insignifiance globale est soumise notamment à un fatalisme mécanique irréversible. ...
...Cette logique sous-tend les deux idéologies occidentales les plus totalitaires : le libéralisme (qui est sans doute le champion de la dégénérescence mentale) et le communisme. Elles conduisent, par la force des choses, à un cauchemar planétaire absolu. Mais le #nazisme n'est pas mieux. Juste moins dogmatique et « scientifique ». Mais il suit la même logique, seulement appliquée non pas à l'individu et à la classe (deux faux méga-concepts des libéraux et des communistes) mais à la race.


On peut critiquer #Douguine, son influence sur la #Russie, ... Mais on ne peut lui retirer sa dimension radicale.

Je suis d'accord avec lui que l'élimination de trois des quatre causes d'Aristote a engendré le relativisme et le nihilisme. Et encore le scientisme qui en est l'emballage religieux.

Je ne suis pas d'accord avec lui sur le #communisme. Je ne crois pas que nous ayons besoin de le confondre avec le #totalitarisme qui en a capturé le concept et l'a vidé le son sens.

l'individu et la classe :deux faux méga-concepts des libéraux et des communistes.

Pas plus que je trouve ici utile de jetter le bb avec l'eau du bain. Là encore c'est l'abus de pouvoir, d'usage, sur ces deux concepts qui en empoisonne le sens.

#nihilisme

bliter@diaspora-fr.org

Le Grand #Entretien de Décembre avec #PierreYvesRougeyron - #CercleAristote

Vos chapitres :

00:00 Introduction et #bilan de l’année

La visite de #Macron aux #États-Unis
08:09 Petite #histoire du #protectionnisme #américain et de la notion
29:55 La #protestation #européenne
41:54 De la nécessité du protectionnisme #national

#Guerre en #Ukraine et prise du pouvoir de l’ #UE
43:40 Entrée en matière sur le #sujet #ukrainien
46:34 L’état de l’Ukraine
58:03 #Avilissement de la vie internationale sur le sujet Ukrainien
01:05:43 Déboires dans le camp national sur le dossier Ukrainien

Coupe du monde au #Qatar et #stratégie de #communication
01:11:34 #Diplomatie #Qatarienne
01:14:53 Regard sur l’ #ArabieSaoudite

01:17:39 Interlude

La situation à #Mayotte
01:18:46 Le problème des #bandes #armés
01:23:16 Le retour indispensable du #régalien

La notion du mois : l’ #idiocratie
01:36:44 Réaction à l’article
01:40:00 Considérations sur #internet
01:52:19 L’état d’internet et la #liberté d’ #expression
01:56:18 Le #Metaverse
01:57:58 Les effet à long terme du #numérique et les solutions

#Questions du #public
02:12:29 Un #soulèvement suite à un 49.3 sur les #retraites ?
02:13:12 Que pensent les #généraux de la #France ?
02:15:09 #Reconquête et la #bourgeoisie #patriote
02:21:32 Les résultats du #Cercle #Aristote ?
02:22:53 Des #ouvrages sur la vraie #extrême-droite ?
02:26:20 #Opinion sur #ThomasSankara ?
02:28:42 Quel sera l’ampleur de la crise à venir ?
02:29:31 Le #souverainisme et l’ #Antarctique, l’ #espace et la #Lune
02:33:22 Une #crise pilotée contre les #artisans au #profit des grands #groupes ?

02:35:44 Conclusion

https://www.youtube.com/watch?v=hgUoIUJ5puM
#politique #économie

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-de-la-philo/reussir-sans-effort-et-sans-talent

Réussir sans effort et sans #talent ?

Dans son nouvel ouvrage "Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ? Les mirages du mérite", le philosophe Gilles #Vervisch déconstruit tous les préjugés de notre époque sur la réussite et le mérite qui ne reposeraient que sur l’ #effort et le talent...

« Tu n’es pas bon à rien, tu es mauvais à tout ! » Eh bien, cher Irénée Fabre, il a fallu attendre un peu, mais #GillesVervisch a la solution ! Ou plutôt la réflexion nécessaire qui permet de faire voler en éclat ce fameux mirage du #mérite, cette idée à laquelle Vervisch s’attaque dès son introduction : « si tu es pauvre, c’est de ta faute, c’est que tu ne t’es pas assez battu ».

Mirages du mérite
D’où vient d’ailleurs cette notion de mérite ? Celle qui a pu pousser Emmanuel Macron à dire lors de l’inauguration de la Station F : « Une gare, c’est un lieu où l’on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien » ou encore celle qui a fait dire à Steve Jobs « Je suis convaincu que la moitié de ce qui sépare les #entrepreneurs qui réussissent de ceux qui échouent est la pure #persévérance ». D’où vient cette idée que c’est la seule #volonté, le seul effort qui permettent de réussir, étant entendu que ceux qui échouent ne se sont tout simplement pas donné tous les moyens pour réussir ?
Les exemples dans le panthéon des héros contemporains ne manquent pas. Ils s’appellent Ralph Lauren, Henry Ford, Walt Disney, JK Rowling ou encore Elon Musk, et j’en passe.
Ils sont partis de rien et ont connu une ascension fulgurante. Cette vision du monde correspond, pour Gilles Vervisch, au triomphe de l’« éthique du #capitalisme » qui, à la manière d’une #compétition sportive, discrimine la société entre les « gagnants » et les « perdants », estimant que les uns et les autres méritent la place qu’ils ont.
Bien sûr, la croyance au #mérite peut apparaître comme utile et juste, parce qu’elle donne aux individus l’espoir que tout est possible et qu’elle leur permet d’agir en faisant abstraction de leurs origines sociales, ethniques et religieuses. Mais cette croyance ne peut faire fi de la réalité qui est que tout le monde ne part pas avec les mêmes chances de réussite, loin de là !

Fantasme de réussite
Et d’ailleurs quelle est cette #réussite dont tout le monde parle sans arrêt ? Celle professée par les évangélistes du #développementpersonnel qui pensent qu’il ne faut rien laisser au hasard, se concentrer sur sa vie professionnelle et gérer tout le reste, les relations amoureuses, amicales et familiales sur un même mode d’efficacité et de rationalité ? On est bien loin des distinctions opérées en son temps par #Aristote qui distinguait au moins trois genres de vies selon les buts recherchés : la vie tournée vers la simple recherche du #plaisir, celle tournée vers la vie #politique souvent plus motivée par l’ambition du #pouvoir que par l’intérêt général et, enfin, la vie contemplative, le meilleur genre de vie selon Aristote, et de toutes les vies, la plus réussie, parce qu’elle ne dépend que de moi et non pas d’éléments qui me sont extérieurs.
Après tout, notre panthéon n’est-il pas aussi fait de ratés sublimes comme Van Gogh, Vermeer, Edgar Allan Poe, et là encore, j’en passe ?

Déconstruire les préjugés de l’époque
À grands renforts de philosophes, comme John Stuart #Mill, #Marx, #Kant, #Weber, de faits historiques, de personnages de fiction d’hier et d’aujourd’hui et de brèves de l’actualité, Gilles Vervisch déconstruit tous les préjugés de notre époque sur la réussite et le mérite qui ne reposeraient que sur l’effort et le talent. Il y a des choses qui dépendent nous et des choses qui ne dépendent pas de nous. Triste image de l’humanité que celle qui glorifie ceux qui se félicitent de ne rien devoir à personne !

#journaldelaphilo #AnastasiaColosimo
#franceculture #France-culture #podcast #baladodiffusion