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Un film tout plein d'humanité

Les grands esprits

#cinéma #éducation #enseignement #banlieue #immigration #société #lettres #francais #Arte

Un professeur de lettres du lycée parisien Henri-IV est parachuté dans un collège de Stains, en Seine-Saint-Denis... Avec Denis Podalydès, une chronique, entre comédie et drame, de l'art et des manières de rapprocher les élèves de Victor Hugo.

Professeur agrégé de lettres pétri de certitudes, François Foucault enseigne à Henri-IV, lycée parisien réputé, face à l'élite des élèves. Un jour, alors qu'il s'étonne devant une cadre de l'Éducation nationale que de jeunes enseignants inexpérimentés soient nommés dans des établissements de banlieue, celle-ci lui propose de rédiger un rapport en immersion dans l'un d'eux, classé en réseau d'éducation prioritaire (REP). Fébrile quand il débarque à Stains, François Foucault ne tarde pas à se heurter à la loi du collège. Ce parachutage va l'inciter à réinventer ses méthodes, notamment pour rallier à la noble cause des lettres le récalcitrant Seydou, en lui faisant découvrir Les misérables.

"Ennemi de classe"
Dans la série des films sur la vie mode d'emploi des professeurs en zone sensible, la partition douce-amère des Grands esprits met en scène, sur fond de panne d'ascenseur social, l'affrontement de deux mondes, enseignants et élèves, dans la jungle scolaire. En quête de trêve fragile, les uns et les autres tâtonnent avec les maigres moyens du bord, loin des couloirs du ministère de la rue de Grenelle. Entre comédie et drame, cette chronique déclinée sur une année s'attache à la figure de Seydou – formidable Abdoulaye Diallo – pour raconter la précarité violente des cités, le conseil de discipline comme aveu d'échec d'un corps enseignant démuni, mais aussi la puissance émancipatrice de l'éducation à force d'engagement. "Ennemi de classe" de François Foucault à son arrivée, l'adolescent indocile contribue à lui dessiller le regard pour finir par incarner le combat de l'agrégé pour l'égalité des chances. S'appuyant sur sa propre immersion au long cours au collège Barbara de Stains, le lieu du tournage, le réalisateur Olivier Ayache-Vidal a associé à son projet les élèves de cet établissement de Seine-Saint-Denis. Lesquels insufflent au film une énergie rageuse et un plaisir manifeste du jeu, face à un Denis Podalydès en prof des beaux quartiers aussi lunaire que sincère. Un état des lieux des failles de l'école républicaine comme un appel à la mobilisation.

psych@diasp.org

"Turkish Delight"

Here is an album-length compilation I made almost exactly 40 years ago, maybe my first - and only - "international mix tape".

Notes: Circa early-mid 1980's. That's the music here.
I was traveling from London to Paris to Istanbul to Kismet...

I taped what I heard on local pop radio in Paris/London, on a "Walk Man", and as I travelled through Turkiye, I used "discos/bibliotheques" - little stores with recent popular 'records' (33 & 45rpm). And turntables and tape recorder. You'd say, "can I have x song and y song?" and they handed you a cassette. So years later (busy with school, life, etc.) I made an audio tape, during my music/recording/radio daze.... Must have played this 1000 times. To date, I'm guessing less than a dozen people have heard this.

It begins with some Euro-pop songs which were highly contagious, like "Da Da Da", and then gets into some spirited traditional/pop Turkish and mult-national music, some very rock, some comedic/theatrical (11:45). Anyway, here we are, going on 2024, 40 years since beginning the making of this. Should be high quality audio despite its age, so.... 🎧 🔉 Have a listen. Imagine yourself on a small boat on the Aegean, deep blue seas, music dancing and singing and swimming, and then to a seaside cafe beneath a disco... and camels.

#myphotos #myvideo #music #musica #musk #musique #1980s #1984 #Turkiye #Paris #francais #international

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#Turquie #Erdogan #injustice #kurde #kurdistan #PKK

Pınar Selek • Une condamnation ubuesque

Publié par KEDISTAN | 22 Juin 2022 | #Actualité, #Justice, #SOUTIENS

Pınar Selek • Une condamnation ubuesque

langue de l'article #Francais #English #Castellano

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Acquittée quatre fois, #Pınar-Selek, #sociologue, #enseignante-chercheuse à l’ #université Côte d’Azur de 50 ans, vient d’être à nouveau #condamnée à #perpétuité par la cour suprême de Turquie, pour le #pseudo #attentat où il a pourtant été démontré depuis 24 ans qu’il s’agissait d’une explosion de gaz, survenue sur le marché aux épices d’ #Istanbul, et qui avait fait sept morts et 121 blessés.

Placée en détention préventive en 1998, torturée, condamnée à la prison à vie, elle a été libérée en 2000 après 36 mois d’emprisonnement. Elle a toujours refusé de donner à la police les noms des combattant.es kurdes qu’elle avait rencontré.es dans le cadre de ses recherches sur la question kurde. La Cour de cassation a invalidé les décisions d’acquittement à plusieurs reprises, le refus de “coopérer” de Pınar Selek étant total, et le procès ubuesque a fait l’objet d’un perpétuel recommencement depuis, au fil des changements de juges. Elle a même fait l’objet d’un mandat d’arrêt d’Interpol en 2014.

La justice lui reprochait aussi d’être membre du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et d’avoir préparé et posé une bombe, ce que la militante anti-militariste et pacifiste a toujours nié. Remise en liberté en 2003 après un rapport d’expertise attribuant l’explosion à une fuite de gaz, elle vit désormais en France. Sur la foi de ce rapport d’expertise et de la rétractation du principal témoin à charge, les tribunaux turcs avaient donc acquitté Pınar Selek à plusieurs reprises. Cette fois c’est la Cour suprême qui s’en mêle.

L’appel devant la Cour suprême qui a remis à l’ordre du jour cette condamnation ne concernait que Pınar Selek, et aucun des autres acquittés dans cette affaire vieille de 24 ans.

Voici ce que Pınar en dit elle-même, dans une déclaration, concernant le jugement de condamnation à perpétuité, qu’elle réfute :

“Tout est possible sauf ma condamnation à nouveau. Ce jugement n’est pas seulement injuste et insensé mais de plus inhumain dans la mesure où dans le dossier, il y a de nombreux rapports d’expertise qui établissent qu’il s’agissait d’une explosion due à une fuite de gaz, où l’on n’a pas pris une seule fois ma déposition sur cette question, on ne m’a pas posé une seule question sur ce sujet. Le procès avait été lancé s’appuyant uniquement sur la déposition d’Abdülmecit O. qui avait déclaré que nous avions agi ensemble, qui, par la suite, a renié  sa déposition au tribunal car elle avait été extorquée sous la torture. Cette personne a été acquittée avec moi et son acquittement fut définitif et l’appel est demandé uniquement pour mon acquittement.  Ce jugement n’a donc rien à voir avec le Droit.

Comme les motifs du jugement ne sont pas encore publiés, je ne peux pas commenter davantage.” 

De cette décision vont découler d’autres procès en cascade dont les procédures sont déjà ouvertes, qui concerneront des demandes d’indemnisation des victimes du pseudo attentat. Un acharnement financier à suivre…

L’injustice est en roue libre en Turquie. Chaque juge veut justifier de son allégeance au régime. L’ancien coprésident du HDP Selahattin Demirtaş, qui est détenu à la prison de type F d’Edirne depuis cinq ans, le décrivait très bien dans une récente lettre ouverte. Les forces armées sur le pied de guerre depuis la déclaration du président turc disant qu’il préparait une nouvelle prise de territoire au Nord Syrie, et toujours en “opérations spéciales” dans la zone frontalière irakienne, maintiennent le sujet “kurde” à l’affiche de leur côté. Les arrestations de journalistes ont repris, et la chasse aux “terroristes” offre des images d’arrestations dignes de celles des années 90. A part cela, la Turquie s’enfonce dans la crise inflationiste.

Le régime, qui tente de s’imposer à l’international en profitant de la guerre en Ukraine, durcit toujours sa répression contre le mouvement kurde. Ce nième sursaut d’une injustice aux ordres en est une illustration grotesque.

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