#lutte

xr_blois@libranet.de

[RASSEMBLEMENT] Contre les usines polluantes

Une mobilisation aura lieu demain à 19h45 sur le parking de la mairie (Epuisay 41360) contre la construction d'une usine à enrobé à chaud. Toujours plus de bitume, encore moins de lieu sain où vivre.

Vous trouverez des compléments d'informations dans l'émission "la chose commune" de studio Zef.

https://www.studiozef.fr/emissions/la-chose-commune/la-chose-commune-saison-5-mobilisation-contre-la-centrale-denrobe-a-chaud-a-epuisay

#extinctionrebellion #blois #loiretcher #loir-et-cher #lutte #GLblois #desobeissancecivile #dpt41 #dept41 #marcheclimat #bitume #epuisay #usineenrobe #pollution

xr_blois@libranet.de

[RASSEMBLEMENT] Marche Climat à Blois

Extinction Rebellion de Blois a rejoint l'appel du Collectif Action Climat - CAC 41 pour participer dimanche 3 décembre à Blois à une marche pour le climat au même moment de la tenue de la COP28 (qui ne tiendra pas ces promesses).

L'accent a été mis sur la nécessité de végétaliser les villes urgemment !
Deux espaces à Blois sont particulièrement saturés de béton et néfastes : la place minéralisée de la gare et le carré St Vincent.
Il suffit qu'un espace soit considéré comme vide, ou de faible intérêt et il est immédiatement convoité pour monter des projets de construction. Quand l'Humain.e se rendra-t-il compte que cette course en avant le dirige dans le mur ?!

C'est donc une marche "green", non violente et joyeuse qui s'est promené dans Blois, avec pancartes, bambous et chansons parodiques !

#extinctionrebellion #blois #loiretcher #loir-et-cher #lutte #GLblois #desobeissancecivile #dpt41 #dept41 #marcheclimat #COP28 #beton #vegetalisation

bliter@diaspora-fr.org
bliter@diaspora-fr.org

#EFFONDREMENT ALARMANT du pouvoir d’achat des #Français depuis #MACRON - #TroubleFait

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#BrunoLemaire affirme que les Français ne s’appauvrissent pas puisque leur revenu augmente. Une façon de cacher la #chute accélérée du pouvoir d’achat depuis 2017, bien visible dans les comptes des #associations de #lutte contre la #pauvreté, qui sont sur le point de faire « faillite ».

https://www.youtube.com/watch?v=JbX0TkB4FDs
#politique #économie

xr_blois@libranet.de

[REUNION] ACCUEIL DES NOUVELLE.AUX

Une réunion pour échanger sur le mouvement, c'est le lundi 18 décembre à 19h.

Que vous soyez taillé pour l'action 🚴, que vous aimiez arranguer la foule 🎤, que vous soyez proches des gens 💗, que vous aimiez les casse-têtes logistiques 🚐, que vous soyez fort comme Hercule 💪, que vous sachiez faire un point de compression ⛑️, que vous soyez un petit génie en numérique 📱, quelques soient vos forces, quelque soit votre parcours, rejoignez-nous !

#XR #XR_Blois #ExtinctionRebellion #desobeissancecivile #lutte #amouretrage #blois #dept41 #dpt41 #loiretcher #loir-et-cher #reunion #accueil #AccueilNouvelleaux

#XR Blois

paco146@diaspora.psyco.fr

Ramdam sur le macadam (suite)

Communiqué - A69 - Attaque brutale de la police sur le campement et les bâtiments occupés le long du chantier

source Telegram
#A69 #bétonisation #grandprojetinutile #lutte #écologie #ZAD #anthropocène #climat #ACAB

Une assemblée de climatologues couverte de lacrymo, des départs de feux dans les champs et des militant-e-s tabassés au sol.

🚨 Ce matin vers 11h30, la préfecture a décidé de faire usage de la force et de brutalement évacuer le site de la Crémade et ses bâtiments remarquables expropriés sur le tracé de l'A69. La veille, dans la foulée de la manifestation ayant rassemblé plus de 10 000 personnes, les opposant·es à l'autoroute avaient repris possession des lieux confisqués par Atosca !

Les gendarmes mobiles ont fait irruption sur le site et le campement alentour en tirant des lacrymogènes... en plein milieu de l'assemblée de l'ATECOPOL, animée par des dizaines de scientifiques, dont des membres du Giec expliquant la gravité de la crise climatique et l'importance d'arrêter les projets comme l'A69. Ces tirs ont provoqué plusieurs départs de feu dans les champs et bois environnants, une situation extrêmement dangereuse pour le lieu et les personnes présentes. Ce sont les opposant·es qui, heureusement, sont intervenu·es pour stopper les départs de feu.

La préfecture sait à quel point les feux peuvent se propager rapidement dans la zone en cette période sècheresse historique, en témoigne l'arrêté préfectoral du 6 octobre interdisant l'apport et l'usage du feu sur les terrains en nature de bois, landes et leurs environs : https://www.tarn.gouv.fr/index.php/contenu/telechargement/17855/173316/file/recueil-81-2023-408-ap%20INTERDICTION%20EMPLOI%20DU%20FEU%20-special.pdf#anchor-0

🌪 Les gaz ont recouvert le campement où étaient installées les tentes et l'espace de soutien psychologique et où s'étaient repliées les familles avec enfants.
Suite à cette attaque brutale de la police, 30 blessé·es, par pallets, grenades de désencerclement, coups de matraques, et par une multitude de brûlures aux lacrymos ont été pris en charge. Le militant récemment en grève de la faim Thomas Brail en fait partie, ayant été frappé et évacué.

La zone de la Crémade a finalement été complètement évacuée et barricadée par la police vers 15h.Certain·es responsables politiques soutenant ce désastre, comme Carole Delga, restent silencieux·ses : cautionnent-ils de mettre le feu aux champs ? De frapper au sol des personnes mains levées ? De tirer des lacrymos vers des tentes et un parking ?

D'autres comme Gerald Darmanin, inventent de toute pièce (https://twitter.com/GDarmanin/status/1716048442072400079) des "violences inouïes" du côté des manifestant·es pour cautionner le déchaînement policier et couvrir cette expulsion sans procédure juridique contradictoire. Depuis la désignation des "eco-terroristes" à Sainte-Soline, la stratégie trumpiste du ministre de l'intérieur pour réprimer le mouvement écologiste est stable : plus le mensonge est gros plus il espère qu'il passe.
Nous dénonçons une fois de plus la répression et la politique de fuite en avant climaticide du gouvernement dont la construction de l'A69 est emblématique.

L'appaisement de la situation ne sera possible qu'avec le retrait de la gendarmerie de la zone de la Crémade et l'arrêt des chantiers. La Voie Est Libre rappelle qu'un référendum sur l'A69 est aujourd'hui demandé par 82% des habitant·es du Tarn et de la Haute-Garonne, qui rejettent à 61% le projet d'A69.
Nous continuerons d'agir : no macadam ! ✊

dunoir@diaspora-fr.org

#14Octobre #Autoréduction #Réapproprieation #Collective des #Richesses #Lutte #Système #Capitaliste #Autonomes #Libertaire #antiCapitalisme #anticapitaliste

Va-t-on assister à une flambée des colères ?

Depuis plusieurs jours, un appel à une flambée des colères circule sur les différents réseaux sociaux, le samedi 14 octobre, lendemain de la grande journée de mobilisation lancée par l’intersyndicale. Des rassemblements sont d’ores et déjà annoncés partout en France, dont un à Saint-Étienne à 14h place du Peuple.

Presque cinq ans après le soulèvement des Gilets jaunes, va-t-on assister à une flambée des colères ?

xr_blois@libranet.de

[VICTOIRE] Non aux hélicoptères de tourisme

Grâce à Extinction Rebellion, les tours en hélicoptère à la 45ème fête des Oignons à Erdeven (Morbihan), c'est NON !

https://www.ouest-france.fr/bretagne/erdeven-56410/apres-des-appels-dextinction-rebellion-un-comite-des-fetes-annule-ses-baptemes-dhelicoptere-b9ef6f50-4e5d-11ee-9d27-4e6fbe410df9

Et même si l'activité a été annulé par peur et non par conviction, nous sommes fiers que le seul fait de vouloir faire une action ait eu cet impact. Continuons le combat contre les projets inutiles !

#Blois #Xr_Blois #xr #ExtinctionRebellion #Lutte #désobéissancecivile #amouretrage

#Xr Blois

entreleslignesentrelesmots@diaspora-fr.org

La lutte des infirmières

L’année 1988 est marquée par la lutte très importante des infirmières qui s’organisent en coordination pour mener leur mouvement.
Je ne suis pas infirmière moi-même. Je suis sociologue et c’est en tant que telle que je vais présenter la Coordination infirmière. J’ai fait en effet, avec d’autres collègues, une observation participante durant toute la durée du mouvement. C’est donc en tant que témoin que j’interviendrai.

Je suppose que nombre d’entre vous ici se rappellent ce mouvement des infirmières de 1988 et cette coordination. Il est passé de 60 infirmières en assemblée générale en mars 1988 à 100 000 personnes dans la rue en octobre 1988. C’est dire la montée en puissance du mouvement. Le mouvement occupait la presse, la télé, l’opinion publique, tout le monde parlait des canons à eau de la préfecture de police – et le gouvernement même, pour ne pas parler des syndicats et des féministes. Bref, ni féministe, enfin il ne se définissait pas comme tel, ni mouvement salarial classique, la coordination infirmière était un OVNI passionnant pour la sociologue féministe que je suis. C’est de ce point de vue que je parle, même si j’ai participé à d’innombrables réunions et manifestations durant cette période. Ce que je voudrais montrer ici simplement c’est qu’ont été menées parallèlement à l’externe une lutte de classes contre le pouvoir en place, contre le gouvernement, et à l’interne une lutte féministe pour reconfigurer les rapports de force habituels entre militants hommes et militantes femmes.

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/05/la-lutte-des-infirmieres/

#lutte #féminisme

nadloriot@diaspora.psyco.fr

Festival des derniers de cordée - Rencontre de métiers en lutte

Fin septembre aura lieu la première édition du festival des DERNIERS DE CORDÉE.
Ça se passera les 23 et 24 septembre sur la commune de Taxat-Senat.
Un mini village du fin fond de l’Auvergne.
Tout part d’une rencontre inattendue entre une association de cordistes (Cordistes en colère, cordistes solidaires) et les membres auvergnats d’un syndicat de travailleuses et travailleurs du spectacle (STUCS CNT-SO).
Là-dessus, des collègues de collègues ont eu vent de l’histoire et se sont dit : nous aussi on veut y être ! Des scaff’holders (Scaff de France), des gardiens de troupeaux (SGT), des routiers (SUD Route), des travailleurs du nettoyage (CNT-SO), des travailleurs du jeu vidéo (STJV), des libraires (Book Bloc), des artistes-auteurs (STAA), … et des inspecteurs du travail (CNT et SUD).
Mais aussi un collectif de familles : Stop à la mort au travail

#festival #rencontre #syndicat #travail #lutte #france #fr

https://derniersdecordee.noblogs.org/

bliter@diaspora-fr.org

Les #Dangers du #Radicalisme #Religieux en #France et en #Europe : #Origines, #Enjeux et #Solutions - l'Observateur

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Timeline et liste des sujets 👉
00:00:00 Introduction : L’ #histoire de mon auditeur.
00:05:10 Le Monde #musulman en #lutte contre le radicalisme religieux.
00:14:12 Les raisons de l’ #expansion de l’ #Islam #radical en #France.
00:21:59 La #démission des #parents et de l’ #école : le cas du #professeur Soja.
00:28:50 La véritable #raison derrière les #conversions de #masse : quand la #religion récupère vos #enfants.
00:37:14 Le #déclin du #christianisme : Parce que l’ #Église a tout #abandonné.
00:44:03 L’ #intégrisme religieux, un #cancer qui se #métastase : ma #position face à ce #phénomène.
00:48:25 #Identifier la #source du mal.

https://www.youtube.com/watch?v=9hTxG7vnn4Y
#politique #société #RadicalismeReligieux #PréventionRadicalisme #ContreFondamentalisme #lObservateur

anar65@diaspora-fr.org

#Écologies #Lithium #Argentine #Lutte #Repression

Une rébellion des indigènes et de la classe ouvrière dans le triangle du lithium

A #Jujuy (c’est une province au nord de l’argentine), en ce moment, ya énormement de #manifestations et de #contestations violemment réprimées contre la réforme de la constitution de la province, pour la hausse des salaires, contre l’extractivisme (Jujuy se trouve dans le ‘Triangle du Lithium’ qui comprend le nord de l’Argentine, et des parties du Chili et de la Bolivie), etc…

Texte publié sur le site bureburebure.info.

C’est important qu’on soit capables de construire une vraie réflexion et une vraie #solidarité-internationale avec les populations du Sud Globalisé. Energies fossiles ou capitalisme vert, c’est la même exploitation, les mêmes destructions que subissent déjà et vont subir toujours plus les populations précaires, souvent non-blanches, mais aussi les non-humain.es et les terres sur lesquelles iels vivent.

Depuis notre pays qui se gargarise de son programme de relance du nucléaire et du passage au tout #électrique, on ne peut faire l’impasse sur aucune de ces questions. Ou, comment ? Qui seront celleux dans les #mines, qui seront celleux qui n’auront plus d’accès à l’ #eau potable, qui seront celleux qui seront expulsé.es de leurs #terres ? Et qui seront celleux qui repartiront les poches pleines de pognon, et du lithium nécessaires à la fabrication des #batteries de nos vélo, de nos trottinettes, de nos voitures électriques et tout le reste ? Cet article résume et explique pas mal de choses sur le contexte et les mobilisations a Jujuy.
Quelques pistes pour trouver plus d’info (très peu exhaustive) :

sur les réseaux sociaux

#jujuyresist

→ @soymujercolla (sur instagram, militante qui a crée un canal de diffusion ou elle relaie les auto-média locaux, en espagnol) pour trouver des articles qui parlent des révoltes

→ indymedia argentine

https://www.laizquierdadiario.com/
Jujuy : Une rébellion des indigènes et de la classe ouvrière dans le triangle du lithium

Les travailleurs et les populations indigènes de Jujuy, en Argentine, font face aux réformes #antidémocratiques adoptées par le gouvernement provincial et les sociétés internationales d’extraction de lithium qui le soutiennent.

Dans le nord de l’Argentine, riche en lithium, se déroule une bataille rangée qui a des implications mondiales avec l’expansion du « #capitalisme vert ». D’un côté, il y a les #indigènes, les enseignants, les jeunes, les défenseurs de l’ #environnement et les travailleurs précaires. De l’autre, les #multinationales du lithium et leurs représentants argentins au #gouvernement.

Depuis près d’un mois, la province septentrionale de Jujuy retient l’attention du pays, avec des manifestations quotidiennes pour des augmentations de salaire et le rejet d’une « réforme » constitutionnelle #autoritaire imposée par le gouverneur de la province, #Gerardo-Morales. À ce jour, les militants maintiennent plus d’une douzaine de barrages routiers dans toute la région.

La police a sévèrement réprimé les manifestants, faisant au moins 170 blessés, dont un jeune homme de 17 ans qui a perdu son œil après que la police lui a tiré une balle en caoutchouc dans le visage. Les autorités ont également procédé à des arrestations massives, une cinquantaine de manifestants ayant été inculpés. Les journalistes et les organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé la présence de policiers infiltrés dans les manifestations, les descentes illégales dans les maisons, l’utilisation aveugle de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, entre autres abus.

Un grand nombre de personnes détenues lors des manifestations sont des indigènes, des femmes et même des enfants. La semaine dernière, des images virales ont montré l’arrestation violente d’une législatrice provinciale, Natalia Morales, que la police avait traînée dans la rue sur plus de 50 mètres. Il est probable que Mme Morales ait été visée en raison de son rôle de dirigeante du Parti des travailleurs socialistes (PTS), un parti trotskiste et une organisation sœur de Left Voice. Le journaliste Lucho Aguilar de La Izquierda Diario, l’organe de presse du PTS, a également été arrêté le même jour alors qu’il couvrait les manifestations. Les Nations Unies et Amnesty International ont dénoncé la violence policière et les arrestations massives à Jujuy, tandis que Greta Thunberg, activiste climatique de renommée internationale, a exprimé sa solidarité avec le mouvement qui se déroule dans les rues.

Au centre de ces affrontements se trouve la lutte contre l’exploitation continue des ressources en lithium par des multinationales étrangères. Alors que les sociétés minières développent leurs activités extractives et génèrent des profits records dans des provinces comme Jujuy, Salta et Catamarca, les habitants du nord de l’Argentine ne bénéficient que très peu des retombées de la production de lithium. Les salaires moyens à Jujuy sont inférieurs d’environ 40 % à ceux de la capitale, Buenos Aires, et le travail informel, qui n’offre pratiquement aucun avantage ni aucune protection de l’emploi, prédomine dans la classe ouvrière. Les perspectives sont particulièrement sombres pour les jeunes : dans la province, neuf jeunes sur dix occupent des emplois précaires. Par ailleurs, les pauvres et les autochtones de la région sont les plus touchés par la contamination et les pénuries d’eau résultant de l’extraction du lithium.

La rébellion remet en question un système dans lequel les multinationales et leurs partenaires locaux pillent les ressources naturelles qui appartiennent légitimement aux populations du Sud Globalisé, en ne laissant derrière eux que pauvreté et dégradation écologique. De plus en plus, les travailleurs et les membres des communautés marginalisées estiment que ce sont eux qui devraient contrôler les ressources minérales de leur région, que ce sont eux qui devraient déterminer où et comment l’extraction devrait avoir lieu, et que ce sont eux qui devraient bénéficier des recettes.
Convergence des luttes des enseignants et des autochtones

Les manifestations en cours ont débuté le mois dernier par des grèves d’enseignants réclamant des augmentations de salaire. Les salaires des enseignants de Jujuy sont parmi les plus bas du pays ; ici, le salaire de départ d’un enseignant peut n’être que de 35 000 pesos (environ 140 USD) par mois, alors que le coût de la vie s’élève à plus de 200 000 pesos par mois (près de 800 USD). Avec l’inflation galopante dans le pays – l’Argentine a connu une inflation de plus de 100 % au cours de
l’année écoulée – les enseignants sont de plus en plus poussés vers la pauvreté.

Les grèves des enseignants ont coïncidé avec une tentative du gouvernement de Gerardo Morales de réformer la constitution de la province. Rapidement, les enseignants ont été rejoints dans les rues par des membres des communautés indigènes, des jeunes, des travailleurs et des membres des partis de gauche. Parmi les changements qui ont suscité le plus d’indignation populaire figurent de nouvelles interdictions de manifester dans les rues et des mesures visant à déposséder les
populations indigènes et à faciliter l’expansion des activités minières sur les terres indigènes. L’objectif des soi-disant réformes de Morales est clair pour tou.tes les habitant.es de Jujuy : permettre aux entreprises multinationales d’accéder à de nouvelles ressources en lithium et réduire les protestations contre les opérations minières ou les politiques favorables à l’exploitation minière.

Conscient de l’impopularité de ces réformes parmi les habitant.es de Jujuy, Morales les a fait passer à toute vitesse au sein de l’assemblée législative provinciale, sans prévoir de véritable temps de débat et sans consulter les communautés indigènes qui seraient les plus touchées. En fait, le texte final de la réforme n’a été rendu public que le jour du vote.

Alors que le président Alberto Fernandez et la vice-présidente Cristina Fernandez de Kirchner ont dénoncé la brutalité des forces de police de Morales à Jujuy, des membres de leur parti ont approuvé la réforme du gouverneur et ont joué un rôle crucial dans son adoption par le corps législatif. Pendant ce temps, les dirigeants péronistes d’autres provinces, comme Gustavo Saenz, gouverneur de la province de Salta et proche allié du président, ont tenté de restreindre de la même manière le droit de manifester et ont apporté des réponses tout aussi répressives aux manifestations.

La seule force au sein du corps législatif à dénoncer systématiquement la réforme constitutionnelle autoritaire a été le Front de gauche des travailleurs (FIT-U, selon ses initiales en espagnol), une coalition de quatre partis trotskystes, dont le PTS. Plutôt que de légitimer le processus, les quatre membres du FIT-U élus à l’assemblée constituante ont annoncé un boycott du processus de réforme depuis la salle et ont quitté les débats. Les membres du PTS et de la FIT-U ne limitent pas leur combat à l’arène électorale ; depuis le début des grèves et des manifestations, ils sont aux côtés des indigènes, des enseignants et d’autres personnes dans les rues pour exiger des augmentations de salaire et l’abrogation des réformes. En outre, le PTS/FIT-U appelle les syndicats à organiser une grève générale jusqu’à ce que les revendications du mouvement soient satisfaites.

Avec l’éclatement des manifestations, le gouvernement de Morales a été contraint de reculer et a retiré plusieurs des réformes qu’il avait prévues, telles que la suppression des élections à mi-parcours. Il a cependant maintenu la mesure la plus détestée : de lourdes sanctions pour les militant.es qui organisent des cortes de ruta (ou barrages routiers) lors des manifestations politiques. Ces barrages routiers constituent la méthode de lutte historique de la classe ouvrière argentine et des communautés opprimées, en particulier dans les régions les plus pauvres du pays, comme Jujuy. En effet, c’est pratiquement la seule méthode dont ils disposent pour se défendre contre le vol de leurs terres, la pollution de leurs ressources en eau et la pauvreté écrasante qui leur est imposée. Et dans un pays où la violence contre les femmes est très répandue – une femme est assassinée toutes les 36 heures en Argentine – les barrages routiers sont également devenus une méthode nécessaire de lutte pour la justice au sein du mouvement féministe.
La ruée vers l’or blanc

Le nord de l’Argentine fait partie de ce que l’on appelle le « triangle du lithium » de l’Amérique du Sud, une région de 7 000 pieds carrés qui comprend également des parties du Chili et de la Bolivie et qui renferme, selon les estimations, les trois quarts de toutes les ressources mondiales en lithium. L’Argentine est aujourd’hui le quatrième exportateur mondial de lithium, derrière l’Australie, le Chili et la Chine. Deux des trois mines de lithium en activité en Argentine sont situées à Jujuy. Parmi les multinationales qui profitent aujourd’hui des réserves de la région, citons la société américaine Livent Corp, la société australienne Allkem, la société canadienne Lithium Americas Corp et la société chinoise Ganfeng Lithium.

L’industrie du lithium connaît l’une des croissances les plus rapides au monde, en grande partie à cause des besoins en lithium des batteries rechargeables, telles que celles utilisées par les véhicules électriques (VE). La production de VE atteignant chaque année de nouveaux records, la demande mondiale de lithium monte en flèche. C’est pourquoi il a souvent été surnommé « l’or blanc ». En 2022, l’Argentine a exporté pour près de 700 millions de dollars de lithium, ce qui représente une augmentation de plus de 200 % par rapport à l’année précédente. Les principales destinations étaient la Chine, le Japon, la Corée du Sud, les États-Unis et l’Union européenne. Six autres sites d’extraction de lithium dans le nord de l’Argentine devraient ouvrir dans les années à venir.

Les États-Unis, qui ne veulent pas être en reste dans la course au lithium argentin, tentent également d’accroître leur influence dans la région et se montrent même prêts à utiliser leurs ressources militaires pour garantir leurs intérêts. Le général américain Laura Richardson, chef du commandement sud de l’armée américaine, a rencontré la vice-présidente argentine Cristina Kirchner et le ministre de la défense Jorge Taiana en 2022 pour discuter d’une formation militaire conjointe dans le pays. Elle a récemment souligné la nécessité de lutter contre « l’agressivité, l’influence et la coercition » de la Chine dans le Triangle du lithium et l’importance d’ »exclure » les concurrents américains de la région.

Les habitants pauvres et indigènes de Jujuy comprennent bien que si les sociétés de lithium ont réalisé d’énormes profits ces dernières années, ce sont les capitaux étrangers et une petite élite argentine qui ont bénéficié de l’extraction du lithium. Pendant ce temps, la majorité des habitants de la province souffre de pauvreté chronique, de précarité et d’un accès à l’eau douce qui ne cesse de diminuer. Les industries telles que les véhicules électriques, qui utilisent des batteries lithium-ion,
sont souvent présentées comme une alternative écologiquement responsable. Pourtant, le bilan des sociétés d’extraction de lithium dans des régions comme Jujuy montre clairement l’impact écologique dévastateur de cette industrie.

Tout d’abord, l’extraction du lithium du sol nécessite d’énormes quantités d’eau. Selon une étude, la production d’une tonne de lithium (d’une valeur d’environ 19 000 dollars) nécessite l’utilisation d’un million de litres d’eau. Dans les régions arides comme Jujuy – certaines parties de la province ne reçoivent que 100 millimètres de précipitations par an – cette utilisation intensive d’eau douce est durement ressentie par les communautés locales et les petit.es exploitant.es agricoles.
Une conscience de classe grandissante

Les profits faramineux d’industries telles que l’exploitation du lithium et l’agro-industrie, ainsi que la dégradation de l’environnement et le fossé toujours plus grand entre riches et pauvres, ont profondément façonné la conscience de classe de la classe ouvrière et des communautés opprimées de Jujuy. Le soutien massif obtenu par le FIT-U lors des dernières élections en est la preuve. Le FIT-U a obtenu 25 % des voix à Jujuy lors des élections nationales de mi-mandat l’année dernière, ce qui lui a permis d’élire son tout premier député de gauche au Congrès, Alejandro Vilca. Vilca est lui-même d’origine indigène, travaille depuis longtemps dans le secteur de l’assainissement et milite au sein du PTS. Cette année, M. Vilca s’est présenté aux élections provinciales et a obtenu le meilleur résultat pour un candidat de gauche au poste de
gouverneur dans tout le pays depuis trente ans. L’avancée de la gauche est due en grande partie au programme anticapitaliste qu’elle a mis en avant pour contester les intérêts des grandes entreprises minières et agricoles et rendre les richesses de la province à sa population. Ce programme comprenait, avant tout, l’étatisation – ou la prise de contrôle par l’État – des ressources en lithium de la province par les travailleurs et les consommateurs.

La lutte des indigènes, des enseignants et des pauvres de Jujuy requiert la solidarité internationale la plus large, d’autant plus que le lithium extrait de leurs terres est en grande partie destiné aux pays du Nord et que les bénéfices de sa vente vont aux multinationales étrangères. Cette solidarité doit inclure le rejet de la réforme constitutionnelle et du pillage impérialiste des ressources locales, ainsi que le soutien à l’abandon des poursuites contre les manifestants, à des salaires égaux au coût de la vie et à l’étatisation des ressources en lithium sous le contrôle des travailleurs et des consommateurs. Enfin, les militants et les travailleurs des États-Unis et du Nord doivent exiger l’annulation de toute la dette extérieure des pays du Sud, y compris de l’Argentine, puisque cette dette est en fin de compte payée par des projets extractivistes contaminants comme l’exploitation du lithium.

Nous devons lutter pour une transition mondiale immédiate vers les énergies renouvelables, mais le développement d’infrastructures renouvelables ne doit pas se faire au prix de la dépossession des peuples indigènes et de la contamination de leurs terres et de leurs eaux. L’expérience de Jujuy montre que la promesse du « capitalisme vert » est une farce cruelle. En effet, pour surmonter les crises climatiques et écologiques, il faut remettre directement en question le système capitaliste qui en est responsable.

https://www.leftvoice.org/jujuy-an-indigenous-and-working-class-rebellion-in-the-lithium
-triangle/

magdoz@diaspora.psyco.fr
lamauvaisegraine@diaspora-fr.org

Soirée d'information méga-parc photovoltaïque [15.07.23]

Soirée d'information méga-parc photovoltaïque [15.07.23]

OUI au photovoltaïque sur les surfaces artificialisées, et sur des projets citoyens comme
Céléwatt ou Fil d’Ohm.

OUI à l’application de la loi du 10 mars 2023 qui encadre la planification énergétique.
- Mobiliser les espaces déjà artificialisés pour le développement des énergies
renouvelables
- Partager la valeur des projets d’énergie renouvelables avec les territoires qui les
accueillent.
- « Dans les zones forestières, les installations solaires seront interdites dès lors qu’elles
nécessitent d’abattre des arbres. »
NON au photovoltaïque, élément de Greenwashing
- qui rase des forêts pour lutter contre le réchauffement climatique en mettant en péril la
biodiversité.
- qui s’installe sur vingt mille ans d’histoire et de vestiges néolithiques
- qui bouscule l’économie agricole par le renchérissement du prix des terres
- qui met à mal au profit d’intérêts privés l’économie touristique (tourisme vert et tourisme
culturel) de toute une région.

https://laraignee.forumactif.com/t66-c46-figeac-l-arrosoir-soiree-d-information-mega-parc-photovoltaique-15-07-23#85

#lot #46 #écologie #lutte #résistance #RdRx #nature #environnement #citoyenneté