#autoritaire

mlah@diaspora.psyco.fr

#ia C’est pas de l’IA, c’est de l’exploitation dernier cri AprĂšs deux ans Ă  diversifier ses champs d’action, La Quadrature du Net s’attaque dĂ©sormais Ă  un nouveau front : la lutte contre le dĂ©ferlement de l’intelligence artificielle (IA) dans tous les pans de la sociĂ©tĂ©. Pour continuer Ă  faire vivre la #critique d’une #politique #numĂ©rique #autoritaire et #Ă©cocide, La Quadrature a plus que jamais besoin de soutien en 2025.

dunoir@diaspora-fr.org

CRIMINALISATION DES ACTIVISTES : UNE MENACE MAJEURE POUR LA DÉMOCRATIE

Avons-nous basculĂ© dans un monde oĂč les #activistes #Ă©cologistes sont traitĂ©s comme des criminels ?
C’est la question que l’on peut se poser alors que ces derniers mois de nouveaux caps ont Ă©tĂ© franchi. De plus en plus de #militants qui alertent sur la destruction de notre planĂšte se retrouvent derriĂšre les barreaux. Dans le mĂȘme temps, les effets du rĂ©chauffement climatique et de l'extinction de la biodiversitĂ© sont de plus en plus violents et concrets. Les Etats ne sont toujours pas Ă  la hauteur de l’urgence et les criminels climatiques continuent tranquillement leurs vies, sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ©s.
#Paul-Watson, militant Ă©cologiste, fondateur de #Sea-Sheperd, est devenu le symbole de ce monde inversĂ© et de la criminalisation des activistes. Il est en #prison depuis plus de 100 jours pour s’ĂȘtre battu pour sauver les baleines des harpons japonais. Le capitaine de 73 ans risque 15 ans de prison s’il est extradĂ© au Japon. Depuis le 21 juillet, les audiences se multiplient sans que jamais il ne soit relĂąchĂ©. La 5Ăšme aura lieu le 13 novembre

De plus en plus d’ONGs, de scientifiques et de personnalitĂ©s dĂ©noncent la r#Ă©pression grandissante Ă  l’encontre des activistes climatiques. Les gouvernements qui se disent dĂ©mocratiques font subir une escalade #autoritaire aux militants #climat que ce soit en #France, en #Allemagne, au #Royaume-Uni, en #Italie, en #Australie ou aux #États-Unis.
Alors comment expliquer cette escalade ? Comment se traduit-elle ? Et que raconte-t-elle ?

dudababel@diaspora-fr.org

Dans la tĂȘte des SS

La chaĂźne SLICE Histoire remet en ligne un reportage de 2018 qui cherche Ă  retracer l'histoire de la mentalitĂ© SS pour la comprendre. Sa premiĂšre partie, "L'ivresse", s'occupe de la pĂ©riode de la garde rapprochĂ©e d'Hitler jusqu'Ă  l'apogĂ©e des conquĂȘtes de l'allemagne nazie, tandis que "Extermination" retrace la sĂ©quence de la Shoah jusqu'Ă  la chute du rĂ©gime.

Pour aller plus loin, je vous invite à entamer la lecture de "L'ordre SS, Ethique et idéologie" d'Edwige Thibaut (pseudonyme), préfacé par Léon Degrelle, ex-SS et grande figure du nazisme belge exilé en Espagne mort en 94. (à lire avec du recul donc, évidement)

Début de la préface :

A dire le vrai, lorsque je reçus l'Ă©norme masse de feuillets qui forment ce livre sur l'Ordre SS, je fus plutĂŽt stupĂ©fait : huit cents pages de texte serrĂ©" ! Ma vie normale est trĂšs remplie. Or, lire cette sorte d’encyclopĂ©die me prendrait des dizaines d'heures ! Pour me faire tout de mĂȘme une petite idĂ©e de I'intĂ©rĂȘt ou du non-intĂ©rĂȘt de cette compilation insolite, je feuilletai d'abord les premiers paragraphes. Trois jours plus tard, j'arrivais a la derniĂšre page.
J'avais trouvĂ© la une somme extraordinaire de connaissances prĂ©sentĂ©es au long d'une introduction de cent pages qui constituent un livre a elles seules ndlr : c'est surtout cette partie qu'il faut lire, appuyĂ©es ensuite, avec une science parfaite du sujet, par des centaines de citations, a la fois simples et percutantes, formant une anthologie Ă©norme de textes, Ă©crits alors sans chercher a Ă©tonner le lecteur sinon a l'informer et a le convaincre. C’était, politiquement, le panorama entier de la SS reconstituĂ©e par des tĂ©moins directs qui n'avaient mĂȘme pas pense Ă  faire oeuvre d'historiens mais qui avaient, selon l’échelonnement des annĂ©es, exposĂ© a vif la doctrine, les objectifs, les mĂ©thodes, la mystique du mouvement qui fut sans doute, avec le lĂ©ninisme, le phĂ©nomĂšne politique le plus important du 20s siĂšcle.

#nazisme #hitler #fascisme #antifascisme #nazi #ss #psychologie #autoritaire #autoritarisme #histoire #guerre #2WW #shoah #racisme

dunoir@diaspora-fr.org

#Appel #Urgence a la #ZAD de la #CremArbre (Crem’Arbre) #autoroute #A69

#Ecologie #Luttes ; #Politique de la #TerreBrĂ»lĂ©e.#État #RĂ©pression #Autoritaire #RĂ©sistance

“AssiĂ©geons les assiĂ©geurs” : appel Ă  rejoindre la ZAD contre l’A69

“AprĂšs une semaine entiĂšre de harcĂšlement par les FDO Ă  coup de gaz lacrymo, de grenade dĂ©sencerclante et assourdissante (considĂ©rĂ©e comme arme de guerre, utilisĂ©e Ă  Sainte Soline notamment), de LBD, de matraquages et d’humiliation, ils ont dĂ©cidĂ© de passer un nouveau cap hier en renforçant ce qu’ils avaient commencĂ© : un siĂšge de la ZAD et une politique de la terre brĂ»lĂ©e.

La politique de la terre brĂ»lĂ©e est une tactique consistant Ă  pratiquer les destructions les plus importantes possibles, et en cas de conflit militaire, Ă  dĂ©truire ou Ă  endommager gravement ressources, moyens de production, infrastructures, bĂątiments ou nature environnante, de maniĂšre Ă  les rendre inutilisables par l’adversaire. [
]

Au sens figurĂ©, cette expression dĂ©signe aussi l’attitude d’une personne qui, risquant de perdre face Ă  un adversaire, saccage la place que celui-ci s’apprĂȘte Ă  prendre afin de minimiser ses gains et de gĂȘner toute progression ultĂ©rieure.

Les FDO ont volĂ© les affaires des occupant‱es de la ZAD ; brĂ»lĂ© de nombreuses affaires ; mis le feu Ă  une cabane ; versĂ© des bidons d’essence au pied des arbres occupĂ©s par les Ă©cureuils ; tabassĂ© et torturĂ© des habitant‱es ; gazĂ© et hurlĂ© la nuit dans le bois pour empĂȘcher les gens de dormir


Ces mĂ©thodes employĂ©es, sont celles de la guerre. L’État, toujours plus rĂ©pressif et autoritaire, voyant la rĂ©sistance contre l’A69 s’amplifier, compte faire passer son projet d’autoroute par tous les moyens, quitte Ă  semer la mort et humilier les personnes.

AssiĂ©geons-les assiĂ©geurs ! Nous appelons tout soutien Ă  se rendre sur place le plus tĂŽt possible, apporter du matĂ©riel, de quoi manger, se tenir chaud, du matĂ©riel mĂ©dic, et des protections individuelles ou collectives. Pour les personnes qui ne peuvent pas avant, nous appelons Ă  un rassemblement Ă  18h autour de la Crem’. Un poste mĂ©dic et des cantines sont disponible sur place ainsi qu’un soutien’ psy.

Il y a de fortes chances que ce siĂšge dure plusieurs jours. Alors, ensemble, ripostons et dĂ©fendons la Crem’Arbre : L’A69 ne passera pas, la Crem’ vivra !”

Communiqué à retrouver sur La Voie Est Libre Attention Lien FB

magdoz@diaspora.psyco.fr
magdoz@diaspora.psyco.fr

Les #droites au #pouvoir en #France.... #Souvenirs souvenirs
Recette : On reprend les mĂȘmes ou presque, et on est bon.
Ah... Tout doucement, vu la #droitisation ambiante, le fameux #extrĂȘme-centre #bourgeois s'affirme de plus en plus comme ce qu'il est, entre la #droite #autoritaire et l' #extrĂȘme-droite...
Et pour le reste, le #peuple et son #impuissance : tout pareil !
Le #QuaranteNeufTrois, les #grÚves écrasées, les referendums bidons, tout y est.
(Pas Ă©tonnant que les droites veuillent en plus faire un #referendum sur le sujet de l' #immigration,; vu qu'ils font ce qu'ils veulent d'une telle consultation (Ă  commencer par biaiser la question ! ^^ ))

Et paraĂźt que les mĂȘmes au pouvoir, appellent cela la ... #dĂ©mocratie.
Hommage à la défunte #CoralieDelaume au passage.
On progresse, sans déc on progresse.

magdoz@diaspora.psyco.fr

'tain, vous le voyez le jeu minable des médias ? Là, hors période électorale, on fait mousser à mort le #FHaine, tout en diabolisant à mort la vraie #gauche, la #LFI qui est la vraie peur pour les #Bourgeois...
Le sujet de la #guerre Israël/Palestine est le prétexte, mais en réalité, les #macronistes n'en finissent plus de copuler avec le #RN.
Je vois un "dĂ©bat" lĂ , sur France 24, insupportable... c'est mĂȘme #pathĂ©tique...

Enfin, je ne le regarde pas vraiment, le titre est : "Marche contre l'antisémitisme"
Avec #LePen...

Et bien sûr, quand on arrivera à 2 semaines des #élections, les #médias dominants tacleront le #FN, pour faire passer devant un candidat de #droite #autoritaire (pléonasme), qu'importe lequel.

Et nous on bouffe, sans cesse. Au lieu de leur faire la nique à ces #Puants, et de supporter massivement la #LFI, un #Ruffin m'en fous, ou un-e autre, du moment que ça convient à tous, histoire de virer ces saletés de médias, les #riches qui les possÚdent, et enfin sortir ces médias de la poubelle crasse dans laquelle ils se trouvent...

Mais je dois rĂȘver.. on n'est pas capable de ça... en #France .... on aime trop lĂ©cher le cul des riches...
La #Politique avec de la vaseline...

anar65@diaspora-fr.org

#Écologies #Lithium #Argentine #Lutte #Repression

Une rébellion des indigÚnes et de la classe ouvriÚre dans le triangle du lithium

A #Jujuy (c’est une province au nord de l’argentine), en ce moment, ya Ă©normement de #manifestations et de #contestations violemment rĂ©primĂ©es contre la rĂ©forme de la constitution de la province, pour la hausse des salaires, contre l’extractivisme (Jujuy se trouve dans le ‘Triangle du Lithium’ qui comprend le nord de l’Argentine, et des parties du Chili et de la Bolivie), etc


Texte publié sur le site bureburebure.info.

C’est important qu’on soit capables de construire une vraie rĂ©flexion et une vraie #solidaritĂ©-internationale avec les populations du Sud GlobalisĂ©. Energies fossiles ou capitalisme vert, c’est la mĂȘme exploitation, les mĂȘmes destructions que subissent dĂ©jĂ  et vont subir toujours plus les populations prĂ©caires, souvent non-blanches, mais aussi les non-humain.es et les terres sur lesquelles iels vivent.

Depuis notre pays qui se gargarise de son programme de relance du nuclĂ©aire et du passage au tout #Ă©lectrique, on ne peut faire l’impasse sur aucune de ces questions. Ou, comment ? Qui seront celleux dans les #mines, qui seront celleux qui n’auront plus d’accĂšs Ă  l’ #eau potable, qui seront celleux qui seront expulsĂ©.es de leurs #terres ? Et qui seront celleux qui repartiront les poches pleines de pognon, et du lithium nĂ©cessaires Ă  la fabrication des #batteries de nos vĂ©lo, de nos trottinettes, de nos voitures Ă©lectriques et tout le reste ? Cet article rĂ©sume et explique pas mal de choses sur le contexte et les mobilisations a Jujuy.
Quelques pistes pour trouver plus d’info (trùs peu exhaustive) :

sur les réseaux sociaux

→ #jujuyresist

→ @soymujercolla (sur instagram, militante qui a crĂ©e un canal de diffusion ou elle relaie les auto-mĂ©dia locaux, en espagnol) pour trouver des articles qui parlent des rĂ©voltes

→ indymedia argentine

→ https://www.laizquierdadiario.com/
Jujuy : Une rébellion des indigÚnes et de la classe ouvriÚre dans le triangle du lithium

Les travailleurs et les populations indigĂšnes de Jujuy, en Argentine, font face aux rĂ©formes #antidĂ©mocratiques adoptĂ©es par le gouvernement provincial et les sociĂ©tĂ©s internationales d’extraction de lithium qui le soutiennent.

Dans le nord de l’Argentine, riche en lithium, se dĂ©roule une bataille rangĂ©e qui a des implications mondiales avec l’expansion du « #capitalisme vert ». D’un cĂŽtĂ©, il y a les #indigĂšnes, les enseignants, les jeunes, les dĂ©fenseurs de l’ #environnement et les travailleurs prĂ©caires. De l’autre, les #multinationales du lithium et leurs reprĂ©sentants argentins au #gouvernement.

Depuis prĂšs d’un mois, la province septentrionale de Jujuy retient l’attention du pays, avec des manifestations quotidiennes pour des augmentations de salaire et le rejet d’une « rĂ©forme » constitutionnelle #autoritaire imposĂ©e par le gouverneur de la province, #Gerardo-Morales. À ce jour, les militants maintiennent plus d’une douzaine de barrages routiers dans toute la rĂ©gion.

La police a sĂ©vĂšrement rĂ©primĂ© les manifestants, faisant au moins 170 blessĂ©s, dont un jeune homme de 17 ans qui a perdu son Ɠil aprĂšs que la police lui a tirĂ© une balle en caoutchouc dans le visage. Les autoritĂ©s ont Ă©galement procĂ©dĂ© Ă  des arrestations massives, une cinquantaine de manifestants ayant Ă©tĂ© inculpĂ©s. Les journalistes et les organisations de dĂ©fense des droits de l’homme ont dĂ©noncĂ© la prĂ©sence de policiers infiltrĂ©s dans les manifestations, les descentes illĂ©gales dans les maisons, l’utilisation aveugle de gaz lacrymogĂšnes et de balles en caoutchouc, entre autres abus.

Un grand nombre de personnes dĂ©tenues lors des manifestations sont des indigĂšnes, des femmes et mĂȘme des enfants. La semaine derniĂšre, des images virales ont montrĂ© l’arrestation violente d’une lĂ©gislatrice provinciale, Natalia Morales, que la police avait traĂźnĂ©e dans la rue sur plus de 50 mĂštres. Il est probable que Mme Morales ait Ă©tĂ© visĂ©e en raison de son rĂŽle de dirigeante du Parti des travailleurs socialistes (PTS), un parti trotskiste et une organisation sƓur de Left Voice. Le journaliste Lucho Aguilar de La Izquierda Diario, l’organe de presse du PTS, a Ă©galement Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le mĂȘme jour alors qu’il couvrait les manifestations. Les Nations Unies et Amnesty International ont dĂ©noncĂ© la violence policiĂšre et les arrestations massives Ă  Jujuy, tandis que Greta Thunberg, activiste climatique de renommĂ©e internationale, a exprimĂ© sa solidaritĂ© avec le mouvement qui se dĂ©roule dans les rues.

Au centre de ces affrontements se trouve la lutte contre l’exploitation continue des ressources en lithium par des multinationales Ă©trangĂšres. Alors que les sociĂ©tĂ©s miniĂšres dĂ©veloppent leurs activitĂ©s extractives et gĂ©nĂšrent des profits records dans des provinces comme Jujuy, Salta et Catamarca, les habitants du nord de l’Argentine ne bĂ©nĂ©ficient que trĂšs peu des retombĂ©es de la production de lithium. Les salaires moyens Ă  Jujuy sont infĂ©rieurs d’environ 40 % Ă  ceux de la capitale, Buenos Aires, et le travail informel, qui n’offre pratiquement aucun avantage ni aucune protection de l’emploi, prĂ©domine dans la classe ouvriĂšre. Les perspectives sont particuliĂšrement sombres pour les jeunes : dans la province, neuf jeunes sur dix occupent des emplois prĂ©caires. Par ailleurs, les pauvres et les autochtones de la rĂ©gion sont les plus touchĂ©s par la contamination et les pĂ©nuries d’eau rĂ©sultant de l’extraction du lithium.

La rĂ©bellion remet en question un systĂšme dans lequel les multinationales et leurs partenaires locaux pillent les ressources naturelles qui appartiennent lĂ©gitimement aux populations du Sud GlobalisĂ©, en ne laissant derriĂšre eux que pauvretĂ© et dĂ©gradation Ă©cologique. De plus en plus, les travailleurs et les membres des communautĂ©s marginalisĂ©es estiment que ce sont eux qui devraient contrĂŽler les ressources minĂ©rales de leur rĂ©gion, que ce sont eux qui devraient dĂ©terminer oĂč et comment l’extraction devrait avoir lieu, et que ce sont eux qui devraient bĂ©nĂ©ficier des recettes.
Convergence des luttes des enseignants et des autochtones

Les manifestations en cours ont dĂ©butĂ© le mois dernier par des grĂšves d’enseignants rĂ©clamant des augmentations de salaire. Les salaires des enseignants de Jujuy sont parmi les plus bas du pays ; ici, le salaire de dĂ©part d’un enseignant peut n’ĂȘtre que de 35 000 pesos (environ 140 USD) par mois, alors que le coĂ»t de la vie s’élĂšve Ă  plus de 200 000 pesos par mois (prĂšs de 800 USD). Avec l’inflation galopante dans le pays – l’Argentine a connu une inflation de plus de 100 % au cours de
l’annĂ©e Ă©coulĂ©e – les enseignants sont de plus en plus poussĂ©s vers la pauvretĂ©.

Les grĂšves des enseignants ont coĂŻncidĂ© avec une tentative du gouvernement de Gerardo Morales de rĂ©former la constitution de la province. Rapidement, les enseignants ont Ă©tĂ© rejoints dans les rues par des membres des communautĂ©s indigĂšnes, des jeunes, des travailleurs et des membres des partis de gauche. Parmi les changements qui ont suscitĂ© le plus d’indignation populaire figurent de nouvelles interdictions de manifester dans les rues et des mesures visant Ă  dĂ©possĂ©der les
populations indigĂšnes et Ă  faciliter l’expansion des activitĂ©s miniĂšres sur les terres indigĂšnes. L’objectif des soi-disant rĂ©formes de Morales est clair pour tou.tes les habitant.es de Jujuy : permettre aux entreprises multinationales d’accĂ©der Ă  de nouvelles ressources en lithium et rĂ©duire les protestations contre les opĂ©rations miniĂšres ou les politiques favorables Ă  l’exploitation miniĂšre.

Conscient de l’impopularitĂ© de ces rĂ©formes parmi les habitant.es de Jujuy, Morales les a fait passer Ă  toute vitesse au sein de l’assemblĂ©e lĂ©gislative provinciale, sans prĂ©voir de vĂ©ritable temps de dĂ©bat et sans consulter les communautĂ©s indigĂšnes qui seraient les plus touchĂ©es. En fait, le texte final de la rĂ©forme n’a Ă©tĂ© rendu public que le jour du vote.

Alors que le prĂ©sident Alberto Fernandez et la vice-prĂ©sidente Cristina Fernandez de Kirchner ont dĂ©noncĂ© la brutalitĂ© des forces de police de Morales Ă  Jujuy, des membres de leur parti ont approuvĂ© la rĂ©forme du gouverneur et ont jouĂ© un rĂŽle crucial dans son adoption par le corps lĂ©gislatif. Pendant ce temps, les dirigeants pĂ©ronistes d’autres provinces, comme Gustavo Saenz, gouverneur de la province de Salta et proche alliĂ© du prĂ©sident, ont tentĂ© de restreindre de la mĂȘme maniĂšre le droit de manifester et ont apportĂ© des rĂ©ponses tout aussi rĂ©pressives aux manifestations.

La seule force au sein du corps lĂ©gislatif Ă  dĂ©noncer systĂ©matiquement la rĂ©forme constitutionnelle autoritaire a Ă©tĂ© le Front de gauche des travailleurs (FIT-U, selon ses initiales en espagnol), une coalition de quatre partis trotskystes, dont le PTS. PlutĂŽt que de lĂ©gitimer le processus, les quatre membres du FIT-U Ă©lus Ă  l’assemblĂ©e constituante ont annoncĂ© un boycott du processus de rĂ©forme depuis la salle et ont quittĂ© les dĂ©bats. Les membres du PTS et de la FIT-U ne limitent pas leur combat Ă  l’arĂšne Ă©lectorale ; depuis le dĂ©but des grĂšves et des manifestations, ils sont aux cĂŽtĂ©s des indigĂšnes, des enseignants et d’autres personnes dans les rues pour exiger des augmentations de salaire et l’abrogation des rĂ©formes. En outre, le PTS/FIT-U appelle les syndicats Ă  organiser une grĂšve gĂ©nĂ©rale jusqu’à ce que les revendications du mouvement soient satisfaites.

Avec l’éclatement des manifestations, le gouvernement de Morales a Ă©tĂ© contraint de reculer et a retirĂ© plusieurs des rĂ©formes qu’il avait prĂ©vues, telles que la suppression des Ă©lections Ă  mi-parcours. Il a cependant maintenu la mesure la plus dĂ©testĂ©e : de lourdes sanctions pour les militant.es qui organisent des cortes de ruta (ou barrages routiers) lors des manifestations politiques. Ces barrages routiers constituent la mĂ©thode de lutte historique de la classe ouvriĂšre argentine et des communautĂ©s opprimĂ©es, en particulier dans les rĂ©gions les plus pauvres du pays, comme Jujuy. En effet, c’est pratiquement la seule mĂ©thode dont ils disposent pour se dĂ©fendre contre le vol de leurs terres, la pollution de leurs ressources en eau et la pauvretĂ© Ă©crasante qui leur est imposĂ©e. Et dans un pays oĂč la violence contre les femmes est trĂšs rĂ©pandue – une femme est assassinĂ©e toutes les 36 heures en Argentine – les barrages routiers sont Ă©galement devenus une mĂ©thode nĂ©cessaire de lutte pour la justice au sein du mouvement fĂ©ministe.
La ruĂ©e vers l’or blanc

Le nord de l’Argentine fait partie de ce que l’on appelle le « triangle du lithium » de l’AmĂ©rique du Sud, une rĂ©gion de 7 000 pieds carrĂ©s qui comprend Ă©galement des parties du Chili et de la Bolivie et qui renferme, selon les estimations, les trois quarts de toutes les ressources mondiales en lithium. L’Argentine est aujourd’hui le quatriĂšme exportateur mondial de lithium, derriĂšre l’Australie, le Chili et la Chine. Deux des trois mines de lithium en activitĂ© en Argentine sont situĂ©es Ă  Jujuy. Parmi les multinationales qui profitent aujourd’hui des rĂ©serves de la rĂ©gion, citons la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine Livent Corp, la sociĂ©tĂ© australienne Allkem, la sociĂ©tĂ© canadienne Lithium Americas Corp et la sociĂ©tĂ© chinoise Ganfeng Lithium.

L’industrie du lithium connaĂźt l’une des croissances les plus rapides au monde, en grande partie Ă  cause des besoins en lithium des batteries rechargeables, telles que celles utilisĂ©es par les vĂ©hicules Ă©lectriques (VE). La production de VE atteignant chaque annĂ©e de nouveaux records, la demande mondiale de lithium monte en flĂšche. C’est pourquoi il a souvent Ă©tĂ© surnommĂ© « l’or blanc ». En 2022, l’Argentine a exportĂ© pour prĂšs de 700 millions de dollars de lithium, ce qui reprĂ©sente une augmentation de plus de 200 % par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Les principales destinations Ă©taient la Chine, le Japon, la CorĂ©e du Sud, les États-Unis et l’Union europĂ©enne. Six autres sites d’extraction de lithium dans le nord de l’Argentine devraient ouvrir dans les annĂ©es Ă  venir.

Les États-Unis, qui ne veulent pas ĂȘtre en reste dans la course au lithium argentin, tentent Ă©galement d’accroĂźtre leur influence dans la rĂ©gion et se montrent mĂȘme prĂȘts Ă  utiliser leurs ressources militaires pour garantir leurs intĂ©rĂȘts. Le gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Laura Richardson, chef du commandement sud de l’armĂ©e amĂ©ricaine, a rencontrĂ© la vice-prĂ©sidente argentine Cristina Kirchner et le ministre de la dĂ©fense Jorge Taiana en 2022 pour discuter d’une formation militaire conjointe dans le pays. Elle a rĂ©cemment soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de lutter contre « l’agressivitĂ©, l’influence et la coercition » de la Chine dans le Triangle du lithium et l’importance d’ »exclure » les concurrents amĂ©ricains de la rĂ©gion.

Les habitants pauvres et indigĂšnes de Jujuy comprennent bien que si les sociĂ©tĂ©s de lithium ont rĂ©alisĂ© d’énormes profits ces derniĂšres annĂ©es, ce sont les capitaux Ă©trangers et une petite Ă©lite argentine qui ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’extraction du lithium. Pendant ce temps, la majoritĂ© des habitants de la province souffre de pauvretĂ© chronique, de prĂ©caritĂ© et d’un accĂšs Ă  l’eau douce qui ne cesse de diminuer. Les industries telles que les vĂ©hicules Ă©lectriques, qui utilisent des batteries lithium-ion,
sont souvent prĂ©sentĂ©es comme une alternative Ă©cologiquement responsable. Pourtant, le bilan des sociĂ©tĂ©s d’extraction de lithium dans des rĂ©gions comme Jujuy montre clairement l’impact Ă©cologique dĂ©vastateur de cette industrie.

Tout d’abord, l’extraction du lithium du sol nĂ©cessite d’énormes quantitĂ©s d’eau. Selon une Ă©tude, la production d’une tonne de lithium (d’une valeur d’environ 19 000 dollars) nĂ©cessite l’utilisation d’un million de litres d’eau. Dans les rĂ©gions arides comme Jujuy – certaines parties de la province ne reçoivent que 100 millimĂštres de prĂ©cipitations par an – cette utilisation intensive d’eau douce est durement ressentie par les communautĂ©s locales et les petit.es exploitant.es agricoles.
Une conscience de classe grandissante

Les profits faramineux d’industries telles que l’exploitation du lithium et l’agro-industrie, ainsi que la dĂ©gradation de l’environnement et le fossĂ© toujours plus grand entre riches et pauvres, ont profondĂ©ment façonnĂ© la conscience de classe de la classe ouvriĂšre et des communautĂ©s opprimĂ©es de Jujuy. Le soutien massif obtenu par le FIT-U lors des derniĂšres Ă©lections en est la preuve. Le FIT-U a obtenu 25 % des voix Ă  Jujuy lors des Ă©lections nationales de mi-mandat l’annĂ©e derniĂšre, ce qui lui a permis d’élire son tout premier dĂ©putĂ© de gauche au CongrĂšs, Alejandro Vilca. Vilca est lui-mĂȘme d’origine indigĂšne, travaille depuis longtemps dans le secteur de l’assainissement et milite au sein du PTS. Cette annĂ©e, M. Vilca s’est prĂ©sentĂ© aux Ă©lections provinciales et a obtenu le meilleur rĂ©sultat pour un candidat de gauche au poste de
gouverneur dans tout le pays depuis trente ans. L’avancĂ©e de la gauche est due en grande partie au programme anticapitaliste qu’elle a mis en avant pour contester les intĂ©rĂȘts des grandes entreprises miniĂšres et agricoles et rendre les richesses de la province Ă  sa population. Ce programme comprenait, avant tout, l’étatisation – ou la prise de contrĂŽle par l’État – des ressources en lithium de la province par les travailleurs et les consommateurs.

La lutte des indigĂšnes, des enseignants et des pauvres de Jujuy requiert la solidaritĂ© internationale la plus large, d’autant plus que le lithium extrait de leurs terres est en grande partie destinĂ© aux pays du Nord et que les bĂ©nĂ©fices de sa vente vont aux multinationales Ă©trangĂšres. Cette solidaritĂ© doit inclure le rejet de la rĂ©forme constitutionnelle et du pillage impĂ©rialiste des ressources locales, ainsi que le soutien Ă  l’abandon des poursuites contre les manifestants, Ă  des salaires Ă©gaux au coĂ»t de la vie et Ă  l’étatisation des ressources en lithium sous le contrĂŽle des travailleurs et des consommateurs. Enfin, les militants et les travailleurs des États-Unis et du Nord doivent exiger l’annulation de toute la dette extĂ©rieure des pays du Sud, y compris de l’Argentine, puisque cette dette est en fin de compte payĂ©e par des projets extractivistes contaminants comme l’exploitation du lithium.

Nous devons lutter pour une transition mondiale immĂ©diate vers les Ă©nergies renouvelables, mais le dĂ©veloppement d’infrastructures renouvelables ne doit pas se faire au prix de la dĂ©possession des peuples indigĂšnes et de la contamination de leurs terres et de leurs eaux. L’expĂ©rience de Jujuy montre que la promesse du « capitalisme vert » est une farce cruelle. En effet, pour surmonter les crises climatiques et Ă©cologiques, il faut remettre directement en question le systĂšme capitaliste qui en est responsable.

https://www.leftvoice.org/jujuy-an-indigenous-and-working-class-rebellion-in-the-lithium
-triangle/

magdoz@diaspora.psyco.fr

De la république policiÚre à la république fasciste ?
par Frédéric #Lordon, 26 juillet 2023
https://blog.mondediplo.net/de-la-republique-policiere-a-la-republique
À lire.
Extrait.

La fusion de toutes les droites dans l’extrĂȘme droite devient en tout cas patente Ă  l’effort de faire de la FI une sorte de paria institutionnel au motif d’un « arc rĂ©publicain », appellation renversante de ce qui est plutĂŽt en train de s’affirmer comme arc autoritaire-fasciste. Disons tout de mĂȘme Ă  ces gens que mettre du rouge Ă  lĂšvre Ă  un cochon ne fait pas oublier qu’on a affaire Ă  un cochon. De fait, il n’est plus que la FI qui se diffĂ©rencie clairement de cet agglomĂ©rat infĂąme, oĂč l’on trouve en position de satellite, c’est Ă  peine un paradoxe, le PC de Roussel, passĂ© sans l’ombre d’une hĂ©sitation du cĂŽtĂ© de la rĂ©publique policiĂšre, ainsi que la fraction du PS typique de la gauche d’extrĂȘme droite — Cazeneuve, Valls et consorts.

Article dans le #MondeDiplo cité par : https://nitter.inpt.fr/mbompard/status/1684498457187213315#m
#France #Politique #FI #LFI #Bompard #Police #Droite #ExtrĂȘme-droite #Roussel #Hollande #Cazeneuve #Valls #Macron #Borne #ArcRĂ©publicain #RĂ©publique #Autoritaire #Fasciste

phacelie@diaspora-fr.org

Il y a quatre semaines Ă  Marseille Hedi, 22 ans, subissait une tentative d’homicide et des actes de barbarie par quatre agents de la BAC. Depuis, l’affaire a pris de telles proportions, les syndicats policiers et la hiĂ©rarchie des forces de l’ordre ont tellement saturĂ© les mĂ©dias de leurs mensonges, que les Ă©lĂ©ments clĂ©s sont passĂ©s au second plan. Ils sont pourtant essentiels pour comprendre la gravitĂ© de la situation. En voici un rĂ©sumĂ© chronologique en 12 points :
Hedi, laissé pour mort par 4 agents de la BAC

âžĄïž Le 1er juillet au soir, une bande de 4 policiers de la BAC croisent Hedi et un ami dans une rue de Marseille. Ils lui tirent dessus : une balle en caoutchouc en pleine tĂȘte. Hedi s’effondre, gravement blessĂ©s. Les policiers le traĂźnent au sol pour aller le tabasser dans une ruelle, et l’abandonnent lĂ . LaissĂ© pour mort.

âžĄïž Hedi est sauvĂ© de justesse par un ami qui l’emmĂšne Ă  l’hĂŽpital et par une prise en charge en urgence. Il sombre dans le coma, les mĂ©decins doivent lui retirer une partie du crane pour que son cerveau reste fonctionnel et qu’il ne dĂ©cĂšde pas la nuit mĂȘme. Les mĂ©decins pensent qu’il ne se rĂ©veillera pas. Hedi est un miraculĂ©, mais il garde des sĂ©quelles extrĂȘmement graves et devra ĂȘtre rĂ©opĂ©rĂ©.

âžĄïž Une camĂ©ra de vidĂ©osurveillance a filmĂ© toute la scĂšne. Les mĂ©dias n’en ont presque pas parlĂ©. Sans ces images, accablantes, les policiers n’auraient jamais Ă©tĂ© poursuivis, et le tireur n’aurait jamais Ă©tĂ© mis en dĂ©tention. Les mĂ©dias qui, d’habitude, se prĂ©cipitent sur les moindre dĂ©tails d’un fait divers et n’hĂ©sitent pas Ă  Ă©taler les Ă©lĂ©ments du dossier se sont bien gardĂ©s de diffuser ces informations.

âžĄïž DĂšs la convocation des quatre agents de la BAC, des dizaines de policiers de Marseille cessent le travail et se rĂ©unissent devant le lieu de l’audition. Les mis en cause sont acclamĂ©s et applaudis. Une haie d’honneur est organisĂ©e pour eux.

âžĄïž Un mouvement de soutien national s’organise : des centaines de policiers se mettent en arrĂȘt maladie, de façon totalement illĂ©gale, pour protester contre les poursuites judiciaires.

âžĄïž Non seulement ces policiers ne sont pas sanctionnĂ©s, mais ils sont encouragĂ©s. Le directeur de la Police Nationale FrĂ©dĂ©ric Veaux dit qu’il ne «peut plus dormir» parce qu’il est triste pour le policier en dĂ©tention. Il exige sa libĂ©ration. La libĂ©ration d’un homme qui a fracassĂ© le crĂąne d’un jeune homme gratuitement avant de l’abandonner inconscient par terre. Il n’a pas un mot pour Hedi.

âžĄïž Le prĂ©fet de police de Paris Laurent Nunez est d’accord avec FrĂ©dĂ©ric Veaux. Il n’a pas un mot pour Hedi.

âžĄïž Le prĂ©sident de la RĂ©publique Macron ne souhaite pas commenter les dĂ©clarations du directeur de la police. La PremiĂšre ministre non plus. Dans la foulĂ©e, divers politiciens macronistes rĂ©clament tout simplement la crĂ©ation officielle d’une justice d’exception pour les policiers, chargĂ©e de garantir leur impunitĂ©.

âžĄïž Darmanin se prĂ©cipite dans des commissariats et invite les syndicats policiers pour les soutenir. Il dit lui aussi «comprendre» l’émotion des policiers. Rappelons qu’au sommet de l’État, tous les Ă©lĂ©ments du dossier sont parfaitement connus depuis le dĂ©but. Ces gens connaissent l’extrĂȘme gravitĂ© des faits et leur caractĂšre injustifiable. Darmanin, comme les autres, n’a pas un mot pour Hedi.

âžĄïž Sur le plan de l’enquĂȘte : les policiers se comportent comme un gang mafieux. Ils ont refusĂ© de rĂ©pondre aux questions malgrĂ© l’existence de vidĂ©os. La cheffe de section de la BAC a affirmĂ© qu’aucun LBD n’avait Ă©tĂ© utilisĂ© et qu’aucun incident n’a eu lieu ce soir-lĂ . Un mensonge de la part d’une dĂ©positaire de l’autoritĂ© publique. Des faits passibles de poursuites lourdes. Le tireur, formellement identifiĂ© grĂące Ă  la vidĂ©osurveillance, ne se «reconnaĂźt pas» sur les images. Il dit mĂȘme n’avoir «aucun souvenir des faits». Autre mensonge par personne dĂ©positaire de l’autoritĂ© publique.

âžĄïž Chaque tir d’un policier doit ĂȘtre inscrit au «Traitement relatif au suivi de l’usage des armes», avec la date, lieu, heure, contexte
 C’est la loi. Dans la pratique, les policiers ne le remplissent quasiment jamais. Autrement dit, ils utilisent les munitions sans traçabilitĂ©. C’est le cas ici avec ce tir.

âžĄïž Une cagnotte est crĂ©Ă©e pour soutenir les policiers criminels. Elle rĂ©colte plus de 50.000 euros en trois jours.

Cette affaire, qui elle-mĂȘme fait suite Ă  l’exĂ©cution filmĂ©e de Nahel, est un symptĂŽme de l’accĂ©lĂ©ration en cours. Toute la police s’identifie Ă  un gang raciste et criminel. Et la haute hiĂ©rarchie soutient les sĂ©ditieux. Le rĂ©gime n’est pas encore intĂ©gralement fasciste, mais des pans entiers, ceux qui disposent d’armes, le sont dĂ©jĂ  ouvertement.

#Hedi #ACAB #police #Nahel #autoritaire #antiautoritaire #ContreAttaque #Contre-attaque

phacelie@diaspora-fr.org

Partage d'un article de #CND (#CerveauxNonDisponibles)
đŸ· L'IMPOSSIBLE RÉFORME DE LA POLICE

1/ La police française : des idĂ©es d’extrĂȘme droite au rĂȘve fasciste.

Le dernier communiquĂ© des deux syndicats Alliance police nationale et Unsa police reprenant un discours guerrier, demandant un permis de tuer : « mettre hors d’état de nuire », et menaçant Ă  demi-mot d’un putsch ou d’une guerre civile : « demain, nous serons en rĂ©sistance », n’aura qu’une nouvelle fois fini d’achever de dĂ©montrer le rĂȘve fasciste de la police. Depuis des annĂ©es, plusieurs forces armĂ©es ont fait sĂ©cession, certaines dĂ©sirent ouvertement la guerre civile, d’autres s’autonomisent progressivement. Les Ă©tats d'urgence et d’exception que nous vivons depuis les attentats de 2015 ont permis Ă  la police d’obtenir un pouvoir dĂ©mesurĂ© et qui ne fait qu’augmenter au fil des crises. Tout est en place pour le pire.

Nous avons pu le constater notamment Ă  travers les manifs sauvages armĂ©es de policiers qui ont eu lieu par vagues successives entre 2016 et 2021 pour demander l’élargissement du cadre de la prĂ©somption de lĂ©gitime dĂ©fense, plus d’autonomie et de pouvoir, ainsi qu’une rĂ©pression plus dure mais aussi l'accumulation de primes, l'augmentation des salaires et de l'arsenal policier ou encore le rapprochement avec les services de sĂ©curitĂ© privĂ©e.
Si la police française est traversĂ©e par la tentation du passage Ă  l’acte clandestin, elle a donc rĂ©ussi Ă  pousser les gouvernements dans leurs retranchements par la rue et les menaces, obligeant nos dirigeants Ă  accepter l’ensemble de leurs revendications.

Le 30 juin 2023 encore, Darmanin se mettait Ă  genoux devant ses chiens de garde appelant Ă  « ne pas le lĂącher » dans un communiquĂ© larmoyant prouvant la fragilitĂ© de l’État. La police est un danger et tout le monde en a peur, y compris l’Etat.

« Le fascisme n'est pas le contraire de la démocratie mais son évolution par temps de crise », disait Bertolt Brecht.

Dans Nous Sommes en Guerre, de Pierre Douillard-Lefevbre, l'auteur explique :
« Le calendrier politique est dictĂ© par des forces fascistes et sĂ©curitaires. En juin 2020, des enregistrements de conversations entre policiers de Rouen rĂ©vĂšlent le champ mental au sein du commissariat : « Quand il y aura l’effondrement Ă©conomique, mĂ©fie-toi de l’eau qui dort parce que moi j’ai les armes », « Une merde de gauche [...] mĂ©rite de mourir [...] Vivement la guerre civile », « Ce pays mĂ©rite une guerre civile raciale bien sale » ou encore « J’attends qu’une chose, que tous ces gens crĂšvent. Ça rĂ©gĂ©nĂ©rera la race blanche ». Sur Facebook, un groupe intitulĂ© « TN Rabiot » rĂ©unit des milliers de fonctionnaires de police qui se dĂ©chaĂźnent en s’échangeant des messages racistes et sexistes, et en se moquant des victimes de violences policiĂšres. Le 2 octobre 2019, lors d’une manifestation organisĂ©e par le syndicat policier Alliance, des agents se moquent de manifestants Ă©borgnĂ©s en passant devant des photos de Gilets Jaunes mutilĂ©s. Plusieurs se cachent un Ɠil en ricanant, l’un d’eux s’exclame : « T’as un truc Ă  l’Ɠil lĂ  ». « Je vois pas ce qui est marquĂ© », renchĂ©rit un autre, suscitant les rires. DerriĂšre chacun de ces exemples, il y a des militants d’extrĂȘme-droite entraĂźnĂ©s et armĂ©s par l’État. »

2/ Qui veut encore améliorer la police ?

Aux Etats-Unis, fin 2015, dans un contexte de tension entre mairie, police et manifestants suite Ă  la mort de deux habitants de 19 et 55 ans tuĂ©s par la police, le maire de Chicago s’engage Ă  mieux former les agents et Ă  doubler le nombre de tasers. Une telle annonce Ă  la suite d’un crime policier reflĂšte exactement ce que signifie « rĂ©former la police » et de la fonction de ce genre d’annonces : gagner du temps, dessĂ©cher les rĂ©voltes en les inscrivant dans le temps judiciaire et faire en sorte que les protestataires rentrent chez eux, persuadé·es que « les choses vont changer ».

Les appels Ă  la rĂ©forme de la police sont outre-atlantique de plus en plus forts et frĂ©quents. C'est un des effets des luttes Black Lives Matter qui remettent fortement et rĂ©guliĂšrement en cause l’institution policiĂšre. En France, on voit souvent Ă©merger des demandes pour une meilleure conduite des forces de l’ordre (#Melenchon) mais rarement des discours affirmant qu’il faut en finir dĂ©finitivement avec la police.

▶ CE NE SONT PAS LES POMMES QUI SONT POURRIES, C’EST LE POMMIER. Extrait du livre Abolir la police du collectif Matsuda

« Les nombreuses tentatives de réformes paraissent toutes plus incapables les unes que les autres de faire cesser le harcÚlement, les violences et les assassinats policiers. La documentation, la formation ou la surveillance ne protÚgent pas contre les fouilles, les intimidations, les coups et la mort.

L’exemple du policier Derek Chauvin est Ă©clairant : il avait dĂ©jĂ  fait l’objet de dix-huit signalements internes au dĂ©partement de police de Minneapolis, il avait suivi une formation sur les prĂ©jugĂ©s raciaux, une autre sur la dĂ©sescalade lors d’interventions avec des personnes en situation de crise et sa camĂ©ra-piĂ©ton ne l’a pas empĂȘchĂ© de maintenir George Floyd sous son genou pendant prĂšs de neuf minutes. Les policiers n’ont pas nĂ©cessairement besoin d’agir cachĂ©s pour brutaliser la population, sachant pertinemment que leurs actes seront couverts, relativisĂ©s et Ă©touffĂ©s par leurs responsables et la justice. Un plus haut degrĂ© de transparence et de proximitĂ© de l’institution ne permet pas d’interrompre la violence. La question pour les abolitionnistes n’a jamais Ă©tĂ© de dĂ©noncer les « brebis galeuses » ou les « pommes pourries » parmi des policiers globalement considĂ©rĂ©s comme bons et compĂ©tents. Ni d’imaginer une police plus respectueuse du droit, qui tuerait moins de citoyens de seconde zone. Car cette institution a pour raison d’ĂȘtre la dĂ©fense et l’approfondissement des rapports de domination, comme le montre le lien historique entre apparition de la police, dĂ©but de l’esclavage et naissance du capitalisme. Les rĂ©formes ne pourront modifier que les moyens de parvenir Ă  remplir cette mission, mais elles ne changeront pas leurs objectifs. »

En France, on peut prendre l’exemple de la critique des « unitĂ©s non spĂ©cialisĂ©es en maintien de l’ordre » qui sont envoyĂ©es de plus en plus rĂ©guliĂšrement dans les manifestations. Avec aujourd’hui la BRI et le RAID par exemple. Les gauchistes et les pro-dĂ©sescalades rĂ©clament des forces de l’ordre « bien formĂ©es ». Ce sont pourtant des CRS qui ont ĂŽtĂ© la vie de Zineb Redouane, et des gendarmes mobiles qui ont tuĂ© RĂ©mi Fraisse, deux forces rĂ©putĂ©es pour ĂȘtre parfaitement rodĂ©es Ă  l’exercice.

RĂ©former la police c’est finalement surtout la renforcer. RĂ©former, c’est Ă©tendre leur pouvoir, augmenter leur budget sous couvert de changer la profession. C’est proposer un emballage neuf et lĂ©gitimer la modernitĂ© des pratiques de maintien de l’ordre. C'est perpĂ©tuer et amĂ©liorer le systĂšme rĂ©pressif.

Par exemple : AmĂ©liorer la formation = augmenter le budget et Ă©tendre le champs d’intervention = augmenter l'arc rĂ©pressif.

Trois citations :

« Si on veut en finir avec l’organisation de la sociĂ©tĂ© telle qu’on la connaĂźt, on bute sur la police. Donc dire clairement un projet rĂ©volutionnaire aujourd’hui, c’est assumer un antagonisme et une conflictualitĂ© avec la police. L’enjeu est de dĂ©noncer l’illusion rĂ©formiste, l’illusion d’une police que l’on pourrait amĂ©liorer. La police ne dysfonctionne pas, elle fonctionne telle qu’elle doit fonctionner, pour maintenir le capitalisme, le suprĂ©matisme blanc, le patriarcat, le validisme. On ne remet pas en cause ses travers, mais son existence mĂȘme. » Gwenola Ricordeau

« La situation des policiers est inhumaine et c’est pour sacraliser en eux ce qui a Ă©tĂ© souillĂ© dans leur Ăąme par le contact de l’uniforme et des meurtres, qu’il faut l’abolir. » Manifeste pour la suppression gĂ©nĂ©rale de la police nationale

« La morale commence lĂ  oĂč s’arrĂȘte la police » Alain

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#ACAB #Police #Fascisme #antiautoritaire #autoritaire #Nael #repression #darmanin

anar65@diaspora-fr.org

#Pérou #AmériquesLatine , #Corruption, #Solidarité

đŸ‡”đŸ‡Ș PĂ©rou : la doite fait tomber le prĂ©sident de gauche, soulĂšvement dans tout le pays

Révolte pour exiger une Assemblée Constituante

Que se passe-t-il au PĂ©rou ? Ce pays d’AmĂ©rique latine comptant 32 millions d’habitants, dont une forte proportion d’habitants #autochtones, est en pleine #rĂ©volte. Le PĂ©rou, qui borde l’OcĂ©an Pacifique, a Ă©tĂ© marquĂ© par d’importantes #violences-sociales depuis des dĂ©cennies. Un conflit terrible entre #guĂ©rillas marxistes et forces #armĂ©esgouvernementales a fait des dizaines de milliers de morts, dans la capitale comme au sein des populations rurales. Un prĂ©sident d’extrĂȘme droite, Fujimori, a Ă©tabli un rĂ©gime d’exception dans les annĂ©es 1990 et liquidĂ© des opposants. Il est aujourd’hui emprisonnĂ© pour crimes contre l’humanitĂ©. La #police est #militarisĂ©e et la classe politique est rĂ©guliĂšrement mise en cause pour corruption.

Depuis le 7 dĂ©cembre, un soulĂšvement est en cours au PĂ©rou, en rĂ©action Ă  la destitution du prĂ©sident de gauche PĂ©dro Castillo, Ă©lu en juillet 2021. #MĂ©tis, issu d’un milieu #pauvre et #rural, Castillo reprĂ©sente une #gauche-sociale mais #conservatrice sur le plan des mƓurs, hostile notamment au droit Ă  l’ #IVG et aux #LGBT. Il est par ailleurs lui aussi accusĂ© de corruption. Ce prĂ©sident Ă©lu dĂ©mocratiquement reprĂ©sentait nĂ©anmoins une rupture avec la droite #ultralibĂ©rale et #autoritaire, et un certain espoir pour les #travailleurs de la #terre et les minoritĂ©s.

En 1 an et demi, Castillo n’a quasiment pas pu gouverner. Il voulait rĂ©former la Justice et convoquer une AssemblĂ©e Constituante, comme il l’avait promis durant sa campagne. Mais Ă  chaque fois, il s’est heurtĂ© aux dĂ©putĂ©s, majoritairement de droite, qui ont bloquĂ© ses projets et ont essayĂ© de le destituer. Castillo a donc tentĂ© le 7 dĂ©cembre de dissoudre le Parlement et a dĂ©crĂ©tĂ© un couvre feu, le temps selon lui de mettre en place une AssemblĂ©e Constituante, avec 130 Ă©lus, dont 40% seraient issus des partis politiques, 30% seraient des candidats issus de la sociĂ©tĂ© civile, 26% des reprĂ©sentants des peuples autochtones et 4% des reprĂ©sentants des afro-pĂ©ruviens. Un coup de force pour modifier la Constitution sans l’aval d’un Parlement hostile.

Voulait-il rĂ©ellement changer le systĂšme, ou simplement instaurer un rĂ©gime plus autoritaire Ă  son profit, comme ont pu le faire ses prĂ©dĂ©cesseurs ? Nous ne le saurons pas, car il a Ă©tĂ© immĂ©diatement destituĂ© et enfermĂ© dans une prison militaire, le Parlement l’accusant de «coup d’État» et de «rĂ©bellion», et imposant un nouveau gouvernement temporaire non Ă©lu.

Depuis, des affrontements ont Ă©clatĂ© entre manifestants rĂ©clamant la libĂ©ration de Castillo et les milices d’extrĂȘme droite alliĂ©es Ă  la police. Des manifestations massives ont lieu : les mouvements sociaux dĂ©noncent un «putsch» et une «dictature parlementaire». Les syndicats et collectifs de gauche ne dĂ©fendent pas tous Castillo, mais rĂ©clament une dissolution du Parlement, des Ă©lections anticipĂ©es et une assemblĂ©e constituante, avec le cĂ©lĂšbre slogan «Que se vayan todos», «Qu’ils s’en aillent tous».

La tension monte, avec des Ă©meutes rĂ©guliĂšres prĂšs du Parlement Ă  Lima, la grande autoroute qui traverse le pays bloquĂ©e par des mineurs, et les travailleurs agricoles se dĂ©clarent en Ă©tat «d’insurrection populaire face au coup d’État nĂ©ofasciste». Les organisations autochtones de l’Amazonie pĂ©ruvienne appellent Ă  la mobilisation de tous les autochtones du pays en soutien au mouvement insurrectionnel. Deux adolescents tuĂ©s par des tirs de grenades policiĂšres depuis des hĂ©licoptĂšres, des centaines de personnes ont Ă©tĂ© blessĂ©es et un Ă©tat d’urgence est instaurĂ©.

La PrĂ©sidente non Ă©lue, une ancienne ministre de l’ex prĂ©sident, Dina Boluarte, propose d’organiser des Ă©lections anticipĂ©es en
 avril 2024. Face Ă  la surditĂ© d’un pouvoir aux ordres des riches, probablement appuyĂ© par les puissances d’Occident, la rue pĂ©ruvienne risquer de continuer de gronder.

Un article rĂ©alisĂ© avec l’aide de ClĂ©ment Renard.

anar65@diaspora-fr.org

#Corruption, #Gouvernement

🏆 Cinquiùme recours au 49.3 en 6 mois

#Macron champion du passage en force

Et de 5 ! L’équipe Macroniste vient d’inscrire un nouveau but Ă  l’AssemblĂ©e Nationale, mais en ligotant l’équipe adverse. Pour la cinquiĂšme fois en 6 mois, la PremiĂšre Ministre a dĂ©gainĂ© le #49_3 pour imposer, sans le vote des dĂ©putĂ©s, le budget 2023 de la sĂ©curitĂ© sociale.

AprĂšs 3 heures seulement de dĂ©bat lundi 21 novembre, le gouvernement a coupĂ© court au principe dĂ©mocratique de dĂ©bat contradictoire et Ă©vitĂ© de rĂ©pondre aux arguments des 700 amendements dĂ©posĂ©s par l’opposition. Avec une hypocrisie sans limite, la premiĂšre ministre a justifiĂ© de cette atteinte Ă  la dĂ©mocratie en dĂ©clarant que continuer Ă  dĂ©battre «menacerait le calendrier prĂ©vu pour l’examen du texte. (
) Or, nous avons besoin de cette troisiĂšme partie du projet de loi pour financer notre modĂšle social, pour offrir des moyens Ă  notre systĂšme de soins, pour venir en aide aux plus prĂ©caires, pour donner corps Ă  notre politique d’autonomie». Comme si les 5 derniĂšres annĂ©es de Macronie n’avaient pas Ă©tĂ© suffisantes pour prendre des mesures pour amĂ©liorer le systĂšme de #santé  L’exemple de la gestion de la crise sanitaire, des multiples grĂšves et manifestations du corps mĂ©dical, et la #prĂ©caritĂ© qui ne cesse de s’accroĂźtre dĂ©montrent le mensonge Ă©hontĂ© de la cheffe du gouvernement.

L’arbitraire ne se cache mĂȘme plus derriĂšre les apparats des principes dĂ©mocratiques. Tout le monde l’a oubliĂ©, mais la France est soumise Ă  un rĂ©gime d’exception par la nature mĂȘme de ses institutions. La CinquiĂšme #RĂ©publique est issue d’un coup d’ #État lĂ©gal, justifiĂ© Ă  l’époque par la guerre d’AlgĂ©rie. Avec la crise militaire, il s’agissait de confier un pouvoir dĂ©mesurĂ© au monarque prĂ©sidentiel. En 1958, le GĂ©nĂ©ral de Gaulle impose par plĂ©biscite un rĂ©gime exceptionnel censĂ© ĂȘtre temporaire pour rĂ©gler rapidement le conflit colonial et stabiliser la situation #politico-militaire. Il ne sera jamais supprimĂ©.

Quelques semaines plus tĂŽt, en mars 1958, c’est une manifestation de policiers spectaculaire, menaçant l’AssemblĂ©e nationale, qui avait accĂ©lĂ©rĂ© la crise de rĂ©gime. C’est donc ce #rĂ©gime #ultra-centralisĂ© et #autoritaire, qui aurait dĂ» disparaĂźtre aprĂšs la guerre, unique en Europe, dont use et abuse Macron pour faire ce qu’ils veut ! Au moment mĂȘme oĂč Élisabeth Borne annonçait la cinquiĂšme utilisation du 49.3, sur La Chaine Parlementaire, le dĂ©putĂ© macroniste Sacha HouliĂ© indiquait que le gouvernement pensait Ă  utiliser Ă  nouveau le 49.3 pour faire passer la rĂ©forme des #retraites.

En plus du rĂ©gime #politique, les Ă©lections françaises sont elles-mĂȘmes hautement problĂ©matiques : chez nos voisins, aucun parti n’aurait pu obtenir le pouvoir absolu en n’ayant recueilli que 30% des voix aux lĂ©gislatives. Alors que les macronistes sont largement minoritaires dans les urnes, ils utilisent sans retenue les armes autoritaires de la CinquiĂšme RĂ©publique. La lĂ©gitimitĂ© du pouvoir en place est inexistante.

5 recours au 49.3 en quelques mois, c’est un record. Depuis la naissance de cette RĂ©publique il y a 64 ans, il y a eu 89 recours au 49.3. En 5 ans, le gouvernement Hollande y a eu recours 6 fois, le premier quinquennat Macron 1 fois, les deux mandats de Chirac, 3 fois en 10 ans
 Avec 5 usages du 49.3 en quelques mois, Macron se surpasse. Et ce n’est qu’un dĂ©but !

fiel@diaspora-fr.org

#Justice, #Répression, #Solidarité

AssignĂ© Ă  rĂ©sidence depuis 14 ans : la justice refuse de lever la mesure pour ses “liens” avec l’ultra-gauche

On lui reproche d’avoir publiĂ© un #livre et signĂ© une #pĂ©tition de #soutien Ă  #Nantes-RĂ©voltĂ©e

Savez-vous qu’en #France, un homme est assignĂ© Ă  rĂ©sidence depuis plus de 14 ans, en-dehors de toute condamnation ? Il s’appelle #Kamel-Daoudi, et sa vie est une #prison Ă  ciel ouvert, sous haute surveillance, depuis avril 2008. L’État expĂ©rimente la mise Ă  mort sociale d’un homme avec des procĂ©dures d’exception. Dans l’indiffĂ©rence.

Septembre 2001, en pleine fiĂšvre suite aux attentats de New York, Kamel Daoudi est interpellĂ© par les services anti-terroristes. La police le soupçonne de liens avec des rĂ©seaux liĂ©s Ă  Al Qaida, et Ă©voque des projets de violences contre l’ambassade des Etats-Unis en France, qui n’ont jamais Ă©tĂ© mis Ă  exĂ©cution et que le prĂ©venu a toujours contestĂ©. Il va purger quatre ans de dĂ©tention prĂ©ventive, puis sera condamnĂ© en 2005 Ă  presque sept ans de prison pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», il est donc libĂ©rĂ© trois ans plus tard.

Mais l’État français, en plus de l’enfermement, lui retire aussi la nationalitĂ© française et tente de l’expulser vers l’AlgĂ©rie. La Cour EuropĂ©enne des Droits de l’Homme s’oppose Ă  l’expulsion. La situation devient kafkaĂŻenne : Kamel Daoudi se retrouve interdit de territoire tout en Ă©tant inexpulsable. Depuis, il est assignĂ© Ă  rĂ©sidence.

Il est envoyĂ© dans un petit village de la Creuse. C’est le dĂ©but de 14 ans d’enfermement extra-judiciaire. Il a dĂ©jĂ  purgĂ© sa peine mais il reste privĂ© de libertĂ© sur dĂ©cision de justice, alors que les services de #police le soupçonnent toujours d’ #islamisme.

Les annĂ©es passent. Kamel Daoudi tombe amoureux, fonde une famille, tente d’avoir une vie normale. Mais ses faits et gestes restent surveillĂ©s en permanence par des agents qui le suivent. Il est notamment renvoyĂ© en prison parce qu’il a accompagnĂ© sa femme Ă  une Ă©chographie. À sa sortie, il est assignĂ© Ă  rĂ©sidence dans une commune Ă  plusieurs centaines de kilomĂštres de sa compagne. Sans cesse dĂ©placĂ©, il cumulera 7 lieux d’assignation Ă  rĂ©sidence au total, et vit dans un domicile louĂ© directement par le ministĂšre de l’IntĂ©rieur, sans aucun droit, sans possibilitĂ© de travailler ni de sortir d’un maigre pĂ©rimĂštre. Il doit pointer plusieurs fois par jour dans un commissariat. Sa famille vient le voir quand elle le peut. Son quotidien devient «un jour sans fin».

Pendant ces longues annĂ©es, Kamel Daoudi se bat pour lever ces mesures. Il se heurte systĂ©matiquement Ă  des refus. Il a lancĂ© un dernier recours cet Ă©tĂ©, auprĂšs de la Cours d’Appel de Paris pour lever ces contraintes. Les magistrats ont rendu leur dĂ©cision Ă  la fin du mois de septembre : un rejet des demandes du plus vieil assignĂ© Ă  rĂ©sidence de France. Pour motiver la poursuite de ces mesures d’exception, la justice met en avant les liens prĂ©sumĂ©s de Kamel Daoudi avec «l’ #ultra-gauche».

C’est donc le scĂ©nario de «l’ #islamo-gauchisme», nouvel Ă©pouvantail rĂ©pressif, qui est utilisĂ© pour justifier une rĂ©pression hors-norme. Voici ce que qu’écrit la Cour d’Appel : Kamel Daoudi est allĂ© dans un bar «antisystĂšme» d’Aurillac, et il tient «un discours antisystĂšme» sur un compte Twitter. Exprimer son opinion et frĂ©quenter un bar justifie donc une privation de libertĂ© ?

Il est aussi accusĂ© d’avoir signĂ© une tribune pour la libĂ©ration d’un militant en grĂšve de la faim, enfermĂ© sans jugement, pour un «projet» de violences d’ultra-gauche qui n’a jamais Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©. Cet inculpĂ© revenait du #Rojava, zone oĂč les #rĂ©volutionnaires combattent #Daesh. Kamel Daoudi est donc accusĂ© Ă  la fois d’ĂȘtre une menace #djihadiste et de soutenir ceux qui se battent contre les djihadistes. KafkaĂŻen, encore. La justice l’accuse aussi d’avoir signĂ© la tribune de soutien Ă  #NantesRĂ©voltĂ©e, lorsque notre mĂ©dia Ă©tait visĂ© par une procĂ©dure de dissolution.

Signer notre pĂ©tition devient donc un Ă©lĂ©ment Ă  charge dans la #RĂ©publique #autoritaire. Faudra-t-il assigner Ă  rĂ©sidence les 40.000 signataires de notre pĂ©tition ? Surveiller les plus de 300.000 abonnĂ©s Ă  nos pages ? KafkaĂŻen, toujours. Pour l’État français, Kamel Daoudi ne doit pas seulement rester isolĂ© et enfermĂ©, il doit aussi ĂȘtre interdit de communiquer ses idĂ©es.

La phrase de conclusion des magistrats est extrĂȘmement inquiĂ©tante : «Ces liens et ce militantisme avec une communautĂ© contestant le ‘systĂšme’, soit le fonctionnement et les valeurs de la RĂ©publique ne peuvent pas ne pas ĂȘtre rapprochĂ©s de la nature des faits objets de la condamnation de 2005». Autrement dit, contester le systĂšme Ă©quivaut dĂ©sormais, selon les autoritĂ©s, Ă  une accusation de #terrorisme ! Et cela justifierait des procĂ©dures extrĂȘmement lourdes de #surveillance et de rĂ©pression.

Cela fait vingt et un ans que Kamel Daoudi est enfermĂ©. D’abord derriĂšre des barreaux et des miradors, puis quatorze Ă  l’air libre. Une vie entre parenthĂšse. Quoiqu’on pense des accusations portĂ©es contre lui, cette affaire est emblĂ©matique et va bien au delĂ  d’un cas particulier. On le voit avec le discours ambiant sur le «sĂ©paratisme», ou encore pendant l’état d’urgence, quand la police a assignĂ© Ă  rĂ©sidence Ă  la fois des #musulmans et des #militants-anticapitalistes, ou quand certains #politiciens assimilent la pratique du #black-bloc au #terrorisme : cette procĂ©dure d’exception pourrait demain ĂȘtre Ă©tendue Ă  d’autres personnes dĂ©rangeantes, Ă  mesure que le rĂ©gime politique se durcit.

Les avocats de Kamel Daoudi lancent de nouveaux recours. Le «jour sans fin» du plus ancien assignĂ© Ă  rĂ©sidence n’est pas terminĂ©.

Compte Twitter de Kamel Daoudi : @SentierBattant

fiel@diaspora-fr.org

#Capitalisme, #Climat #environnement #Ă©cologie

đŸ„€ Coca-cola sponsorise le prochain sommet sur le climat

La firme est considérée comme étant la plus polluante au monde

âžĄïž Le monde devient une sinistre farce, ou une tragĂ©die grotesque. Du 6 au 18 novembre prochains se tiendra la COP 27, la fameuse confĂ©rence internationale pour le climat, rĂ©unissant les États et acteurs Ă©conomiques mondiaux pour agir face au dĂ©rĂšglement climatique. L’évĂšnement aura lieu Ă  Charm el-Cheikh, au bord de la Mer rouge en Égypte.

âžĄïž Devinez qui sponsorise ce sommet en 2022 ? La multinationale #Coca-Cola. Pour rappel, la firme reste l’entreprise la plus polluante au monde Les millions de bouteilles, flacons, bidons en plastique qui jonchent les plages, les rues ou les forĂȘts appartiennent majoritairement Ă  Coca-Cola et ses innombrables marques, d’aprĂšs un dĂ©compte de l’ONG Break Free From Plastic, qui a analysĂ© d’importants Ă©chantillons de dĂ©chets dans de nombreux pays du monde. En plus, 99% du plastique est fabriquĂ© Ă  partir de combustibles fossiles et les compagnies pĂ©troliĂšres se tournent activement vers le plastique comme source croissante de revenus. Le plastique Ă  usage unique est un crime contre l’environnement et contribue largement au chaos climatique. On estime que si l’ensemble du plastique Ă©tait un pays, il serait le cinquiĂšme Ă©metteur de gaz Ă  effet de serre dans le monde. Le choix de ce sponsor est d’un cynisme absolu. BientĂŽt Monsanto ambassadeur de l’agriculture bio ?

âžĄïž Ce sommet pour le climat a lieu en #Égypte, une #dictature militaire tenue par le MĂ©rĂ©chal Al-Sissi. Al-Sissi, c’est un rĂ©gime #autoritaire avec 60.000 personnes enfermĂ©es parce qu’elles ont critiquĂ© le pouvoir, 57 exĂ©cutions d’opposants en deux mois en 2020, des prisonniers torturĂ©s, d’autres qui meurent derriĂšre les barreaux. C’est un rĂ©gime encore plus dur qu’avant la rĂ©volution, et l’un des plus rĂ©pressifs du monde. Al-Sissi est aussi un #dictateur qui estime que la religion doit avoir la suprĂ©matie sur la loi des hommes. Le tyran avait Ă©tĂ© reçu en grande pompe par Macron plusieurs fois. Le dictateur avait Ă©tĂ© dĂ©corĂ© du plus haut grade de la LĂ©gion d’honneur, sans que les journalistes français ne soient autorisĂ©s Ă  couvrir l’évĂ©nement.

âžĄïž Revenons Ă  la mise en scĂšne sur le climat. L’an dernier, la COP26 avait lieu Ă  Glasgow et elle Ă©tait sponsorisĂ©e entre autres par le gĂ©ant bancaire amĂ©ricain JP Morgan Chase, qui a injectĂ© plus de 195 milliards de dollars dans les Ă©nergies fossiles entre 2016 et 2018. Lors de ce sommet, un embouteillage de 400 jets privĂ©s avait eu lieu sur le tarmac de Glasgow, car les chefs d’État du monde entier venaient expliquer Ă  quel point le futur de la planĂšte est important Ă  bord de jets, qui sont le moyen de transport le plus Ă©metteur de CO2 au monde. Certains avions ont dĂ» parcourir 50 km, Ă  vide, pour trouver une place de stationnement ailleurs. En 2021, Amazon Ă©tait Ă©galement «invitĂ© d’honneur» du sommet.

âžĄïž Il y a 6 ans, la COP 21 avait lieu Ă  Paris. Elle n’a Ă©videmment rien changĂ© en-dehors d’une rĂ©pression accrue contre des militants Ă©colos. Aujourd’hui, tout brĂ»le, l’eau manque, les espĂšce disparaissent toujours plus vite. Il est Ă©vident que c’est le systĂšme capitaliste qu’il faut dĂ©manteler pour protĂ©ger ce qu’il reste du vivant.

fiel@diaspora-fr.org

#État-durgence, #Etat-policier

🚓 Police : 30000 rĂ©servistes en plus dans les rues

Le #Régime ( #autoritaire) agrandit ses #milices avec des «citoyens volontaires» armés et quasiment non formés

«Les premiers rĂ©servistes massivement recrutĂ©s par la #police patrouilleront dĂšs la fin de l’été» annonce la presse officielle avec gourmandise. #Macron est bien dĂ©cidĂ© Ă  installer durablement un État policier : il embauche des agents Ă  tour de bras, et comme ce n’est pas suffisant un appel Ă  recruter des #rĂ©servistes a Ă©tĂ© lancĂ© en mars. L’idĂ©e est d’avoir «30 000 citoyens mobilisables 90 jours l’an» pour complĂ©ter les 140 000 policiers. 7000 personnes ont dĂ©jĂ  rĂ©pondu. La gendarmerie vise «23 000 intĂ©rimaires» sur le mĂȘme modĂšle.

Ces dizaines de milliers de citoyens vont donc ĂȘtre armĂ©s et envoyĂ©s dans les rues. Avec quelle formation ? 10 jours seulement, dont les «trois quart» sont consacrĂ©s Ă  l’usage d’armes Ă  feu. 170 munitions percutĂ©es en stand de tir. Le tout est complĂ©tĂ© par 30 minutes d’entretien et zou, c’est parti ! Ces rĂ©servistes seront trĂšs sollicitĂ©s pour les #JO de Paris et lors de la #Coupe-du-monde de #rugby, par exemple.

Le journal Sud Ouest publie des photos inquiĂ©tantes d’individus en rang brandissant des pistolets pour s’entraĂźner. Les paroles de ces volontaires le sont tout autant. Par exemple «Laurie Ă©ducatrice spĂ©cialisĂ©e» qui, une fois en uniforme, explique qu’elle ressent «une drĂŽle de sensation mais qui n’est pas dĂ©sagrĂ©able», ou FrĂ©dĂ©ric, chef d’entreprise, qui fait ça «pour la beautĂ© du geste citoyen davantage que pour les 50 euros promis Ă  chaque vacation». Laurie et FrĂ©dĂ©ric ne font sans doute pas partie du fan club de MĂ©lenchon


Ces recrutements massifs et rapides de rĂ©servistes complĂštent une salve d’embauche dĂ©jĂ  dĂ©lirante dans la police de mĂ©tier. En 2020, Le Parisien avait publiĂ© une enquĂȘte accablante, expliquant que les critĂšres pour ĂȘtre pris baissent Ă  toute vitesse, car le gouvernement veut toujours plus de flics : «Les grilles d’évaluation ont Ă©tĂ© revues Ă  la baisse ces derniĂšres annĂ©es pour Ă©viter les notes Ă©liminatoires» expliquait un #policier. Un rapport du SĂ©nat de novembre 2019 s’inquiĂ©tait mĂȘme «de la capacitĂ© des forces de sĂ©curitĂ© Ă  rĂ©aliser, au cours des prochains exercices, les schĂ©mas d’emplois prĂ©vus». Des formateurs Ă©taient aussi inquiets : «Il y a encore cinq ou six ans, on n’aurait pas pris en dessous de 9/20, depuis deux ans on descend Ă  7 ou 8/20, assure un autre formateur. 12 c’est dĂ©jĂ  trĂšs moyen, alors 7
 C’est du niveau collĂšge.» Un autre : «Quelquefois on est Ă  la limite du phonĂ©tique [
] Une part des stagiaires ne sait pas s’exprimer clairement. Ils perdent facilement leurs moyens et deviennent #agressifs». Ambiance.

Entre 2016 et 2019, les tirs Ă  balles rĂ©elles par la police ont augmentĂ© de 54%. Les autoritĂ©s elles-mĂȘmes s’alarment dans une note confidentielle du nombre de tirs «accidentels» ou commis «par imprudence» avec ces #armes de #guerre. Et cela chez des policiers formĂ©s pendant un an ! En envoyant des rĂ©servistes formĂ©s 10 jours, on ne voit vraiment pas ce qui pourrait mal se passer


Un chiffre vertigineux pour finir : prĂšs d’un demi-million d’agents de #contrĂŽle et de #rĂ©pression. En additionnant les 30000 policiers municipaux aux 140000 fonctionnaires de la police nationale et aux 170000 employĂ©s des sociĂ©tĂ©s privĂ©es de sĂ©curitĂ©, l’ #État pourrait disposer d’environ 350000 membres des forces de maintien de l’ordre et de "sĂ©curitĂ©" intĂ©rieure, sans compter les 99000 #militaires de la #gendarmerie nationale. Avec les rĂ©servistes, plus d’un demi-million d’agents du maintien de l’ordre et de la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure, soit un potentiel ratio d’un pour 150 habitants. Vers un État totalitaire.

Sources :

https://www.sudouest.fr/justice/avec-bientot-30-000-citoyens-armes-en-renfort-la-police-sort-de-sa-reserve-11811733.php?

https://www.contre-attaque.net/recrutement-dans-la-police/

https://www.contre-attaque.net/securite-globale-la-france-pire-etat-policier-deurope-avec-450-000-forces-de-repression/

Photos : Sud Ouest

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QU’EST CE QUE C’EST L’EXTRÊME GAUCHE ?

un ptit rappel, nĂ©cessaire face la droitisation extrĂȘme des dominants

«J’ai peur pour mon pays !» hurle la ministre macroniste AmĂ©lie de Montchalin sur la chaĂźne d’extrĂȘme droite Cnews ce lundi matin. «Ce sera le chaos» si la NUPES obtient une majoritĂ©. Elle conclut : «il faut faire barrage aux anarchistes d’extrĂȘme gauche». Hier, l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer avait dĂ©clarĂ© Ă  propos de la NUPES : «l’extrĂȘme gauche est un danger aussi important que l’extrĂȘme droite». Et GĂ©rald Darmanin avait tweetĂ© : «nous ne voulons pas d’une majoritĂ© d’extrĂȘme gauche». Ces dĂ©clarations s’inscrivent dans le cadre d’une campagne trĂšs agressive, concertĂ©e avec quasiment tous les mĂ©dias dominants qui parlent d’un «danger» MĂ©lenchon, d’une NUPES qui serait «radicale» voire mĂȘme «soviĂ©tique» selon l’ancien ministre Castaner. Alors, MĂ©lenchon est-il «d’extrĂȘme gauche» comme on l’entend partout ? Un peu de culture.

🔮 D’abord, c’est quoi la gauche ?
La gauche, c’est l’hĂ©ritage de la RĂ©volution Française, et en particulier de la tendance la plus avancĂ©e de la RĂ©volution, qu’on appelait «la Montagne» sous la Convention (1792-1795), qui comptait notamment le cĂ©lĂšbre Robespierre. Au XIXĂšme siĂšcle, la gauche c’est le socialisme. Pas celui du PS. Le socialisme qui veut abolir le capitalisme et «socialiser» les moyens de production. Il y a diffĂ©rentes tendances : une voie socialiste libertaire, qui veut abolir l’État sans attendre, et une voie socialiste plus autoritaire, qui veut passer par une dictature du prolĂ©tariat. VoilĂ , ça c’est la gauche. C’est l’Internationale et ses paroles appelant Ă  faire “table rase” du passĂ©, et invite les “damnĂ©s de la terre” Ă  se tenir “debout”. Il y a plus de 100 ans, la grande figure socialiste Jean JaurĂšs fait des discours anticapitaliste et anti-militariste. Et il est pourtant considĂ©rĂ© comme modĂ©rĂ© par les rĂ©volutionnaires de l’époque. Des socialistes comme Jules Guesde ou Jean Allemane aussi prĂŽnent la fin du capitalisme. À la mĂȘme Ă©poque, les premiers syndicats sont fondĂ©s sur une ligne ouvertement rĂ©volutionnaire, qui vise l’abolition du patronat et de l’exploitation. Plus tard, en 1981, François Mitterand, pourtant issu de la droite, dĂ©nonce encore les «monopoles» et le «capital». Évidemment, il y a les paroles et les actes, et la gauche a souvent trahi dans son histoire. Mais cela veut dire que mĂȘme quand MĂ©lenchon, venu du PS, s’énerve un peu, ça reste de l’eau tiĂšde par rapport aux basiques de la gauche.

🔮 Mais alors, et l’extrĂȘme gauche ?
C’est une force qui se situe en dehors du champ parlementaire. L’extrĂȘme gauche prĂŽne la rĂ©volution par la rue et la lutte, un monde libĂ©rĂ© des dominations et de l’exploitation. La base commune, c’est la collectivisation des moyens de productions – on prend les usines, les richesses, et on les redistribue –, l’abolition de l’État et de la police, la fin de l’argent. L’autogestion au travail : pas de patrons mais, par exemple, des comitĂ©s de travailleurs. La fin de l’armĂ©e et des frontiĂšres, l’internationalisme. Une partie de l’extrĂȘme gauche prĂŽne encore la dictature du prolĂ©tariat, une autre une rĂ©volution sans autoritĂ©s. Et puis, plus loin, en-dehors du champ politique traditionnel, il y a les anarchistes, les autonomes, les mouvements d’occupation
 Il y a de nombreux courants et de nombreuses nuances, mais on est trĂšs trĂšs Ă©loignĂ© de la NUPES et son programme social-dĂ©mocrate.

🔮 Alors qu’est-ce qui serait particuliùrement scandaleux dans la NUPES ?
Augmenter les salaires ? Ce n’est mĂȘme pas une mesure spĂ©cifiquement «de gauche» : cela stimule la croissance Ă©conomique. L’idĂ©e est de mieux payer les travailleurs pour qu’ils puissent consommer plus. Une partie du patronat est d’accord avec ça : Ford avait augmentĂ© les salaires de ses ouvriers pour qu’ils puissent acheter des voitures. L’économiste Keynes inspire le «New Deal» aux États-Unis dans les annĂ©es 1930 : baisse du chĂŽmage, investissement public, protections sociales. Cela n’a rien d’anticapitaliste ni de rĂ©volutionnaire.

Renationaliser les services publics ? Pas vraiment “extrĂȘme”, c’est ce qu’a fait le gouvernement Gaulliste dans l’aprĂšs-guerre. Quand LFI dit qu’il faut augmenter les salaires ou soutenir les services publics, c’est une mesure d’urgence, car les gens ne pourront bientĂŽt plus manger ou se soigner. Faire stagner les salaires alors que l’inflation explose comme le fait Macron, c’est du nĂ©olibĂ©ralisme dans sa version hardcore. Cela revient Ă  organiser dĂ©libĂ©rĂ©ment l’appauvrissement du plus grand nombre, la paupĂ©risation et la prolĂ©tarisation de la part exploitĂ©e de la population. C’est criminel. Et «extrĂȘme» pour le coup.

Le pouvoir en place et ses mĂ©dias tentent de renverser le sens des mots. Marine Le Pen et son parti issu du pĂ©tainisme n’est plus qualifiĂ©e «d’extrĂȘme droite». Par contre une NUPES qui n’est que le retour de la gauche plurielle serait «d’extrĂȘme gauche» et mĂȘme «anarchiste». De mĂȘme, la «RĂ©publique» invoquĂ©e par les macronistes n’a plus rien de rĂ©publicain. La RĂ©publique qui repose en principe sur l’hĂ©ritage de la RĂ©volution et le tryptique «LibertĂ©, ÉgalitĂ©, Fraternité» est devenue un synonyme d’État policier. Aujourd’hui, dĂ©noncer les violences policiĂšres ou le racisme est qualifiĂ© «d’anti-rĂ©publicain». C’est une vraie inversion. Tout cela tĂ©moigne d’une droitisation extrĂȘme des dominants. À nous de tirer, Ă  nouveau, l’échiquier politique dans le bon sens. Poser les vraies questions : mettre fin au saccage planĂ©taire par des rĂ©formes Ă©colos ou une rĂ©volution anticapitaliste immĂ©diate ? DĂ©manteler les forces de rĂ©pression ou seulement les encadrer ? DĂ©truire le CAC 40 ou le taxer ? La liste des questions cruciales qu’il nous faut poser est encore longue


#politique #extrÚmegauche #extrÚmedroite #gauche #socialdemocrate #revolution #revolutionnaire #autoritaire #libertaire #anarchiste #anarchisme #législative #2022

my_pal_jm@diasp.org

“Ainsi commence le #fascisme. Il ne dit jamais son nom, il rampe, il flotte, quand il montre le bout de son nez, on dit :
C’est lui ? Vous croyez ? Il ne faut rien exagĂ©rer ! **
Et puis un jour on le prend dans la gueule et il est trop tard pour l’ #expulser.”
**#FrançoiseGiroud

le Fascisme c'est :

1.un contrĂŽle par un #parti_unique (qui bien que #minoritaire dans la #population #contrĂŽle les lieux de #pouvoir)
2.un pouvoir #autoritaire, #nationaliste et #anti-communiste (qu’il amalgame Ă  un ennemi intĂ©rieur ( #islamoGauchiste disent-ils))
3.qui entend faire de la #nation une communauté unique rassemblée derriÚre un seul homme (culte de la #personnalité et #hiérarchie)
4.rejetant les #droits_de_lhomme (et tirant sur la population avec des armes de guerre quand elle les revendique)
5.dans un #Etat #sécuritaire et #policier fort
6.et pratiquant une méfiance envers les étrangers
7.ainsi qu'une #politique #réactionnaire

Tous les pays ont leurs fascistes, c'est-Ă -dire des hommes - et des femmes, les femmes sont particuliĂšrement douĂ©es - pour lesquels l'adversaire politique ou idĂ©ologique doit ĂȘtre supprimĂ©, physiquement s'il y a lieu, par des mĂ©thodes allant de la #calomnie Ă  l' #assassinat, et qui entendent imposer leur vĂ©ritĂ© par cet argument massue : qui n'est pas avec moi est un #traĂźtre. A son pays, Ă  sa foi, peu importe : un traĂźtre.
https://www.lexpress.fr/actualite/politique/1957-francoise-giroud-maccarthysme-et-fascisme_2032905.html

le Totalitarisme

Le totalitarisme est l'un des principaux types de systĂšmes politiques avec la dĂ©mocratie et l'autoritarisme. C'est un rĂ©gime Ă  parti unique, n'admettant aucune opposition organisĂ©e et dans lequel l'État tend Ă  confisquer la totalitĂ© des activitĂ©s de la sociĂ©tĂ©.

Le totalitarisme

Salo ou les 120 jours de sodome de Pasolini (La république de Salo en Italie)

#politique #dictature #censure #manipulation #société #démocratie #oligarchie #islamisme #terrorisme #fascisme"