FB - Alexandre Rougé - 2/2/24
Petite synthèse, pour l'antenne française de la chaîne iranienne #PressTVNews, sur la crise agricole :
Il y a longtemps déjà que l’agriculture française est en crise ; comme les autres secteurs de l’économie française, elle a subi les ravages du libéralisme et du mondialisme qui détruisent les nations européennes depuis des dizaines d’années déjà, avec la complicité active, dans le domaine agricole, de la #FNSEA, le principal syndicat agricole (qui regroupe 250 000 des 500 000 agriculteurs français), qui est surtout connue pour sa soumission aux intérêts de l’industrie agro-phyto-pharmaceutique, grâce à quoi la France est le pays du monde qui déverse le plus de produits chimiques dans ses sols : #pesticides, #herbicides, #fongicides, tous produits hautement toxiques, qui empoisonnent les terres, les nappes phréatiques, les #plantes et donc les #fruits et les #légumes, et, en bout de chaîne, qui empoisonnent les consommateurs (sans parler des maladies abominables qui frappent les #agriculteurs, qui sont de plus en plus nombreux à devenir stériles). Ainsi, l’ #agriculture française produit une nourriture toxique et malsaine, et les seuls à qui profite ce crime de masse, ce sont les grands groupes industriels et leurs complices banquiers et financiers.La crise agricole est donc multiple :
c’est d’abord une crise agronomique, avec un modèle productiviste, ultramécanisé et basé sur une chimie intensive, qui donne des produits indignes, qui non seulement ne nourrissent pas mais qui empoisonnent ;
crise économique ensuite, puisque la racaille libérale et mondialiste tient les agriculteurs en otage en les obligeant à travailler plus pour gagner moins ;
crise écologique et sanitaire enfin, puisque les agriculteurs, avec le soutien de la FNSEA et de l’Etat, détruisent les sols, détruisent la terre, exterminent la microfaune et la microflore locale, souillent les nappes phréatiques, se ruinent la santé eux-mêmes et entraînent l’apparition de multiples maladies chez les consommateurs à cause de leurs fruits et légumes infestés de produits chimiques, sans parler des #OGM ; quant à la #viande issue des #élevages intensifs, c’est une monstruosité avant même d’être un scandale de santé publique.
Tout cela en parfaite connaissance de cause puisque les études qui dressent ces constats effarants existent depuis longtemps, et les pouvoirs publics continuent d’aller dans ce sens morbide et criminel : le #glyphosate, par exemple, a été de nouveau autorisé l'an dernier par l’Union européenne après avoir été interdit, ce qui fait des individus qui ont pris cette décision des complices d’assassinat, puisque c’est un produit mortel et qu’ils le savent parfaitement. L’État assassine donc la population — ce peuple qu'il considère comme ses « administrés » — à petites doses et à petit feu, cela fait des dizaines d’années que cela dure, et personne n’a encore le courage d’exiger de mettre un terme à cette aberration.À partir de là, la révolte des agriculteurs a quelque chose de grotesque et de dérisoire, puisque ces gens-là demandent seulement de la permission de pouvoir continuer dans ce système abject et stupide, alors que la seule et unique véritable urgence est de sortir de ce modèle productiviste criminel. Ils réclament les moyens de poursuivre leur travail suicidaire et mortifère, avec le soutien des pouvoirs publics et des médias de masse : la #police escorte et protège les convois de tracteurs qui transportent d’énormes pneus pour aller les brûler sur les ronds-points, et les médias grand public se mettent, pour la première fois, à dénoncer le rôle de l’Union européenne dans la crise de l’agriculture française (après l'avoir soutenue pendant des décennies). Même Jacques #Attali, le promoteur du #mondialisme le plus dogmatique qui sévit en #France depuis l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand, soutient le mouvement des agriculteurs : cela veut tout dire, et le comble de l'hypocrisie semble donc désormais atteint.
Aujourd’hui, le 2 février, leur mouvement est en train de se terminer, dans une débâcle navrante, puisque les agriculteurs n’ont rien obtenu (un petit chèque de 150 M€, à comparer aux dizaines de milliards envoyés en Ukraine, pour enrichir une petite mafia néonazie vouée à la défaite militaire), tandis que la FNSEA estime que les traités de libre-échange ne doivent pas être remis en cause, sachant bien que le libéralisme et le libre-échange ne profitent qu’aux riches, puisque la libre concurrence est nécessairement monopolistique et que le libéralisme ne sert qu’à enrichir les riches et à appauvrir les pauvres, ce que tout le monde sait parfaitement et fait semblant d’ignorer.
Tout le monde ou presque, puisque un syndicat continue de résister et continue de bloquer les centrales du groupe de grande distribution Leclerc : c’est la Confédération paysanne, accompagnée par le groupe écologiste des « Soulèvements de la Terre », qui sont les seuls à maintenir une exigence écologique, en insistant sur l’importance de l’agriculture biologique — torpillée et sabotée par l’État — et en soulignant aussi le rôle de la grande distribution dans le marasme et l’esclavage dans lesquels les agriculteurs sont maintenus depuis des dizaines d’années.La Confédération paysanne a évidemment raison, car il y a environ 50 ans, depuis le départ du général de Gaulle, que le #libéralisme ravage et détruit l’économie française, la vraie, pas celle des multinationales qui ne payent pas d’impôts en France, mais la foule des #paysans, des artisans et des commerçants indépendants qui faisaient la richesse culturelle de la France et qui contribuaient tant à son niveau de vie et à sa qualité de vie, une qualité de vie que le monde entier, il y a encore peu de temps, nous enviait, et que la racaille libérale, européiste et mondialiste, a tout fait, et continue à tout faire pour détruire.
Le libéralisme et le mondialisme méprisent les hommes, les femmes et les enfants, ils méprisent aussi la #nature et la vie tout entières. Ainsi le gouvernement vient-il de parler d’ « #écologie punitive », pour diaboliser et rejeter par principe l’écologie dans son ensemble, alors que l’écologie, comme science et comme philosophie — et ainsi que Jacques Chirac l’avait bien compris en inscrivant le respect de la nature au même niveau que le respect des droits humains dans le Préambule de la Constitution —, est de toute évidence le seul avenir possible pour la France et pour l’Europe. La Confédération paysanne a raison, et « les Soulèvements de la Terre » ont raison également, y compris cette fois sur le plan tactique : ils occupent le terrain et ils tiennent tête aux forces armées de la #mafia libérale par la résistance passive. Ils ont compris également quelle était la seule porte de sortie stratégique pour l’agriculture française, au niveau économique et commercial : d’abord s’organiser pour sortir du système de production et de distribution actuel, ensuite abandonner la #chimie et développer une culture propre et respectueuse de la terre, des plantes et des consommateurs, enfin mettre en place des circuits courts et la vente directe du producteur au consommateur. Non seulement rien ni personne ne pourra s’y opposer ni les en empêcher, mais il ne fait guère de doute que le public les suivra et jouera le jeu en masse : il ne tient qu’aux agriculteurs de franchir le pas, et alors là, oui, ce sera la plus grande victoire de l’histoire agricole française, et un pas de géant pour faire avancer la France sur la voie de l’indépendance et de la souveraineté alimentaires.