#solitude

bliter@diaspora-fr.org

La #fausse #femme #traditionnelle | Partie 1 : Le cas Thaïs d'Escufon - l'Observateur

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Timeline et liste des #sujets :
00:00:00 Un nouvel #engouement pour la #tradition chez les #jeunes #générations
00:02:25 Vers la fin du #féminisme : un #business de la #solitude ( #chat, #cours de salsa et #Xanax)
00:07:55 Les #milléniaux : la #génération #sacrifiée
00:12:00 #Effondrement du #dogme #Woke et retour du #réel
00:18:49 L'unique #raison pour laquelle le #groupe protège la femme et #pourquoi il faut réformer ce #système
00:21:50 La tradition comme #opportunité #commerciale : le cas #ThaïsdEscufon
00:32:36 Le #conseil du #daron
00:41:35 #Thaïs, le #sociologue, et la gêne : arrête les #conneries, conseil de vie
00:47:40 Annonce de la partie 2 à suivre

https://www.youtube.com/watch?v=0R3fTsUmNgs
#tradwife #FemmeTraditionnelle #AntiWoke #politique #lobservateur

ramnath@nerdpol.ch

#om namah shivaya
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#Tapasya literally means deep #meditation, effort to achieve #self-realization, sometimes involving #solitude, #hermitism or #asceticism; it is derived from the word root tap, which depending on context means "heat" from #fire or weather, or blaze, burn, shine, penance, pain, suffering, mortification.

The word tapasya is often translated as austerity, but tapas means a process of purification by which you make yourself more seasoned, more mature. The body of man is very weak, and his mind is weaker. Just like your car needs repair, the same way, the body and mind have to be overhauled, and that process is known as tapas.

Many people think that tapas refers to the austere life of a puritan. Well, it is a method of treatment, whereby you can purify and free yourself of the dirt, patterns and complexes that cause pain and suffering.

There are Himalayan sadhus, who lives there all year around in severe cold, their hearts are so alight with love of God and Truth that it outshines the cold and other hardships they encounter in this forbidding environment.

Although most people have at least some admiration and respect for this type of austerity, as it is believed that renunciation leads to moksha. Tapasya doesn’t mean harming your body by excess austerity, but renouncing something that you know isn’t good for us. Silence is tapasya for many of us.

Tapasya is cutting out self-destructive tendencies, such as eating things that aren’t good for us, smoking, drinking, drugs, unhealthy relationships, oversleeping etc etc.

In yoga, they make use of something called a sankalpa (intention). A sankalpa is like a vow: once taken, you cannot break it, no matter what. So a common sankalpa would be to recite a certain mantra X times in X days; to get up at 4 am every morning for meditation for the next 90 days; to stop eating sweets for the next three months; etc etc.

These actions are called intelligent austerities because they purify our bodies, our temples in which Spirit dwells, and thus bring us closer to Truth. They may be hard to do initially, It may not be on a par with living a hermit’s life in a cave, but it’s very much applicable to our modern lifestyles. And you may find that some of the glow of tapas will find its way into your eyes and onto your faces, too. ✨🕉

#OmNamahShivaya ~ Har Har #Mahadev!

magdoz@diaspora.psyco.fr

Ma #vie face à la #solitude | Temps Présent
2019 : https://inv.vern.cc/watch?v=HhjLXe0Xwqs

Savez-vous qu’en Suisse, plus d’un tiers des foyers est constitué d’une seule personne ? Personnes âgées, jeunes, naufragés sentimentaux, timides, divorcés, précaires, la solitude est ainsi la fidèle compagne de millions d’entre nous.

#Société

petitpain@diaspora.psyco.fr

Nos futurs corniauds, à ce rythme-là (images archive)

ne serait-ce pas un abus de langage petit corniaud que nous sommes
“La captation d’images est strictement encadrée et sécurisée et ne peut pas, par exemple, viser l’intérieur des domiciles”, dixit un préfet.
Mais mieux là, exactement à quoi on pouvait s’attendre avec tous ces vichystes qui nous entourent, et ce n’est que le début, … encore encore.

recourir aux drones afin de lutter contre les rodéos urbains. Dans ce SMS consulté par l’AFP, le ministre demande aux préfets que “policiers et gendarmes multiplient les opérations de présence” pour “lutter contre les rodéos urbains”. “L’utilisation des drones en renseignement ne doit pas être négligée
https://www.francebleu.fr/infos/societe/1er-mai-ce-qu-il-faut-savoir-sur-l-utilisation-de-drones-pour-surveiller-certaines-manifestations-ce-lundi-4574032

#drones #darmanin #renseignement #police #Vichystes #surveillance #vie-sociale #solitude #repli-sur-soit

anne_har@diaspora.psyco.fr

#France_Culture #Liberté #Mode_de_Vie #
Pris ici je ne sais plus de qui, il est vraiment très compliqué de remonter le fil du flux pour retrouver quelque chose, je mets ça là, pour ceux qu'intéresse le témoignage qu'une "vie autrement" est possible ! Il faut quand même un certain courage ;)

Série « Vivre avec la #solitude »

Épisode 4/4 : S’échapper du monde

Jeudi 11 août 2022 (première diffusion le jeudi 9 avril 2020)

Préférer la compagnie des brebis.

Elles ont décidé de tout quitter : travail, famille, amis, pour aller vivre seule, dans la montagne ou la forêt, pour un temps, pour prendre le temps de penser, explorer qui elles sont, ce qu’elles veulent, si elles sont capables de vivre en dehors de ce qu’elles ne supportent plus : la frénésie, le cadre, les règles, les normes.

Elles expérimentent la solitude, en tirent des enseignements : la solitude totale, même recherchée, est impossible, elle rend disponible à soi, et donc à la rencontre de l’autre, qui finit toujours par arriver.

Jacqueline, 83 ans, a toujours vécu seule, dans la maison au bout du chemin, en lisière de la forêt, avec ses brebis. Elle dort dehors, en sortant son lit de la grange, pour regarder les étoiles. L’hiver, ses brebis lui tiennent chaud, à l’automne, un renard s’endort parfois sur ses genoux, quand il est repu de noisettes. Elle explique : "L'être humain est pire que les bêtes, il est méchant. Les bêtes, il n'y en a pas qui pensent faire mal. Si elles font du mal, c'est pour manger, alors que l'être humain fait du mal, même sans avoir à manger. - C'est pour ça que vous vous tenez à l'écart ? - Peut être, Oui, enfin, c'est l'être humain qui est comme ça."

Françoise Michel, 58 ans, ancienne salariée de la Sécu, vivait dans l’Oise, 3 heures de transports par jour, son travail d’accueil des usagers perd son sens avec la dématérialisation des rendez-vous, elle démissionne et part s’installer au contact de la nature dans une maison en pierres de la montagne bourbonnaise, au bout d’un chemin.

Elisa Michel-Auster, la fille de Françoise, est maçonne, vit seule dans une clairière, roulotte sans eau ni électricité. Vie rude, soirées froides mais sublimes, sous la voute céleste. Aucun confort et grand luxe du temps qu’elle décide d’employer comme elle veut. Elle sera rejointe dans 3 mois par un homme dont elle est tombée amoureuse il y a moins d’un an, elle appréhende de ne plus être seule.

Céline Minard, auteure du roman philosophique "Le grand jeu", se réfugie plusieurs mois par an dans une cabane d’estive dans les Pyrénées, sans eau ni électricité, pour écrire, au dessus du village où elle a grandi. Elle note : "Evidemment, on n'est jamais seul et [le personnage du livre Le grand jeu] part avec l'idée qu'une relation humaine est toujours prise entre la menace et la promesse. La promesse étant une forme de menace, c'est qu'on n'en sort jamais dans aucun type de relation. Elle décide de se retirer de la société et du commerce humain pour questionner justement cette part-là de la relation humaine."

Jean Hegland auteure du best-seller "Dans la forêt", a expérimenté la survie seule au fond d’un bois, sans d’autre possibilité de boire et manger que ce qu’elle trouvait.

Caroline Darroux, ethnologue sur le territoire d’Anost et directrice de la Maison du Patrimoine Oral de Bourgogne analyse : "Je me suis très vite rendue compte que finalement, parler des femmes marginales de la campagne, c'était précisément parler du lien avec la nature. Parler du choix de ne pas suivre le progrès. On va parler de la capacité à être autonome, de se chauffer, de se nourrir et même de vivre sans argent."

Un documentaire de Pauline Maucort, réalisé par Véronique Samouiloff

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/s-echapper-du-monde-6510399

magdoz@diaspora.psyco.fr

Soirée apéro pique-nique, bonne ambiance et... l'instant photo Google Facebook an Co...

Message ce matin à une cops :

Grand moment de #solitude hier soir.... 😅🙃

T'as vu un peu à quel point les gens n'ont pas #conscience que leur #smartphone ne leur appartient pas ????

Ils croient que le seul souci viendrait de ce qu'ils-elles balanceraient les #photos sur #FB, ... alors que le simple fait de les prendre avec un appareil Google #Android (ou Apple #iPhone) est DÉJÀ en soit une perte TOTALE de #droit sur les photos en question, puisque tu as SIGNÉ que Google peut faire ce qu'il veut de ce que tu lui donnes !!!! Et tu lui donnes bien des photos de toi et des gens, quand tu les prends avec Android (idem #Apple #iPad etc) !!
En plus, ce qui est drôle s'agissant de #Facebook #Meta, c'est que si la personne a installé l' #appli FB sur son tél, elle n'a même pas besoin de les balancer sur FB pour que FB puisse accéder à ses photos !!!! 🙄😆😆😆😆😆

L' #ignorance, face au #totalitarisme DÉJÀ installé, est d'un niveau hallucinant.
Dans le #monde dans lequel on vit, #numérique à fond, C'est comme la différence, dans une #société de l'écrit d'avant le numérique, entre celui qui sait #lire et celui qui ne sait pas lire....

Rappel, la toute petite #conférence de #JulienVaubourg à des #lycéens, sur "Je n'ai rien à cacher" à Google and Co...
https://old.framatube.org/blip/vaubourg_je-nai-rien-a-cacher2.mp4 (30min)

#Politique #Apéro #PiqueNique #Copains #Amis #Photo #Tablette #App #Application #Ethique #ViePrivée #Données #NothingToHide #Vaubourg #FDN #FFDN #LDN #RienÀCacher #GAFAM #Apprendre #Connaissance #Documentaire #LogicielLibre

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#news #cinéma #actualité #Gainsbourg #Béart #Hers #passagers #nuit #dramatique #1981 #vie #moderne #solitude #rencontre

« Les passagers de la nuit » un film dramatique réalisé par Mikhaël Hers avec Charlotte Gainsbourg, Quito Rayon Richter, Noée Abita, Megan Northman, Emmanuelle Béart.
Aujourd’hui le cinéma c’est loin, très loin de la « Mélodie du bonheur ». ( A plein temps, Un autre monde, Employé/Patron…) Les avatars de la vie moderne dans toutes leurs diversités : Les séparations, abandons, renoncements, blessures, des solitudes émaillées de quelques belles rencontres, d’émouvantes retrouvailles. Le spleen d’un avant, d’un ailleurs, d’un autrement. Tout ça pour vous dire que « Les passagers de la nuit » ne nous trimbalent pas très loin de notre quotidien, mais pour notre plaisir ils le transcendent en un spectacle tendre et bouleversant. Un salto-arrière nostalgique dans les années 80, atmosphère, atmosphère….C’est nous et tous les autres en mieux. La nuit filmée par Mikhaël Hers comme une promesse de douceur où l’on s’abandonne. Et puis les métamorphoses de Charlotte de film en film c’est quelque chose !!

my_pal_jm@diasp.org

Le Silence des mots : la parole de femmes tutsies violées par l’armée française

Le documentaire « le Silence des mots » recueille la parole de femmes tutsies violées par l’armée française pendant l’opération « Turquoise » au Rwanda. Il sera diffusé le 23 avril sur Arte. Rencontre avec les réalisateurs, Michaël Sztanke et Gaël Faye.

Du 7 avril au 17 juillet 1994, a eu lieu le dernier #génocide du XXe siècle. Au #Rwanda, plus de 800 000 #Tutsis ont été assassinés par des #Hutus. Après des semaines de massacres, la #France intervient et lance, en juin de cette même année l’ opération «#Turquoise », qui a pour mission officielle de mettre fin aux tueries. Au cours de cette mission de pacification, l’armée française a mené bien des #exactions. Dans des camps de réfugiés tutsis, des femmes ont été violées par des soldats hexagonaux. Trente ans plus tard, malgré des plaintes, aucune d’entre elles n’a obtenu justice. « Le Silence des mots », diffusé samedi 23 avril sur #Arte, raconte cette histoire. Gaël #Faye et Michaël #Sztanke en sont les deux réalisateurs. Entretien croisé.

Michaël, en 2019, vous aviez réalisé un film intitulé « Rwanda, chronique d’un génocide annoncé ». Pourquoi ce nouveau film ? Et pourquoi avoir approché Gaël Faye ?

Michaël Sztanke. Dans ce premier film, j’avais pu traiter la question de la responsabilité de l’État français dans ce génocide, mais pas celle des exactions commises par l’armée française pendant l’opération « Turquoise ». J’ai donc voulu réaliser un film uniquement sur cette question. J’ai proposé à Gaël d’y collaborer parce que j’estime qu’il a une légitimité pour parler de ce sujet qu’il tient de son histoire et de son implication dans le Collectif des parties civiles pour le Rwanda.

Dans quelles conditions avez-vous recueilli les #témoignages des #victimes ?

Gaël Faye. Le préalable, pour filmer, c’était que ces victimes comprennent nos intentions. Ces femmes associent la France au #crime et à la #responsabilité du génocide. Alors, forcément, même si j’ai la nationalité rwandaise, elles nous voient comme deux Français. Dida #Nibagwire, notre coproductrice, qui vit au Rwanda, a été une interlocutrice parfaite. Elle a su leur parler. Elle vient de la même histoire qu’elles, elle sait ce que c’est que d’être un #survivant dans la société rwandaise. Il faut arriver avec une psychologie particulière pour accéder à cette parole. Je pense que nous avions, Michaël et moi, également conscience qu’on abordait des témoignages pour l’ #Histoire avec un grand H.

Michaël Sztanke. Il y avait une envie commune d’archiver, de mémoriser. Ces femmes ont le droit à une #mémoire. Une mémoire que leur refuse la #justice française malgré des plaintes déposées. Nous avons voulu leur donner la possibilité de raconter avec leurs mots ce qu’elles ont vécu.

Gaël, votre roman « Petit Pays » raconte le génocide à travers les yeux d’un enfant. Ce documentaire la raconte à travers les yeux de survivantes. Voyez-vous là une sorte de continuité logique ?

Gaël Faye. Il s’agit vraiment d’un travail très différent. Bien sûr, il y a un contexte qui me nourrit artistiquement. Je vis au Rwanda et côtoie des survivants, donc toutes ces histoires me nourrissent. Mais quand j’aborde ce sujet avec Michaël, je me demande simplement comment je peux être utile en tant qu’artiste pour réparer cette injustice. Car il s’agit bien d’une injustice : dix ans après leur plainte, rien n’avance. À côté, on continue de faire passer l’opération « Turquoise » pour une opération humanitaire presque parfaite. Dans le rapport #Duclert (remis le 26 avril par 2021 à Emmanuel #Macron par Vincent Duclert, au nom de la commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda – NDLR), il n’est pas du tout fait mention de ces crimes. Il y a ce discours de Macron qui parle de la responsabilité mais affirme qu’il n’y a eu aucune complicité, donc aucune culpabilité à avoir. Faire ce film, c’était une façon de remettre la lumière sur un sujet qui est passé complètement inaperçu. En France, cette histoire n’est pas connue. Au Rwanda, c’est pareil.

Quand on a, comme vous, un lien direct avec ces événements, comment vit-on le fait de s’y replonger dans le cadre d’un documentaire ou d’un livre ?

Gaël Faye. Je ne m’y replonge pas, je vis avec. C’est comme la perte d’un être cher. Tous les Rwandais vivent avec cette histoire. Mais, effectivement, lors d’un tournage comme celui-là, c’est particulier. Certaines en parlaient pour la première fois. La #parole des survivants est une parole brute. Elle nous renvoie à l’événement du cataclysme du génocide. Les mots ne sont même pas suffisants pour l’expliquer. Il faut qu’on soit un petit peu à la hauteur du courage qu’elles ont. C’est comme un travail d’accueil. On reçoit cette parole, elle est difficile. Mais c’est avant tout difficile pour elles. Nous sommes là pour les aider à aller au bout de ce processus de témoignage.

Espérez-vous que ce documentaire puisse aider d’autres victimes à sortir du silence, raconter leur histoire et obtenir justice ?

Gaël Faye. Nous espérons au moins que cette histoire apparaisse dans notre conscience et dans la réalité de ce génocide. Au sujet de l’opération « Turquoise », on entend souvent parler de l’épisode #Bisesero (60 000 Tutsis massacrés entre le 27 et le 30 juin 1994 – NDLR), mais jamais des femmes violées par des militaires français dans des camps de #réfugiés. Il s’agit de les réhabiliter dans l’histoire globale de ce génocide. Et aussi de nous interroger nous, en tant que citoyens français, sur ce que nos politiques et notre armée font à l’étranger en notre nom. Il faut faire la lumière sur ces #accusations. Et je crois que c’était important pour elles de déposer leurs témoignages, pour leurs enfants, pour d’autres femmes.

Michaël Sztanke. Dans l’actualité récente, il y a eu le rapport Duclert et une volonté de Macron d’ouvrir et de normaliser les relations avec le Rwanda. Mais, derrière cette volonté affichée, il y a surtout celle de dire : « Regardez, j’ai tellement ouvert qu’il y a eu un rapport qui montre les responsabilités. On a fait ce travail d’histoire. » C’est peut-être un peu plus complexe que cela. L’angle mort de ce rapport, c’est l’attitude de l’armée française sur le terrain. Il n’y en a pas la moindre évocation.

Gaël, le Rwanda est omniprésent dans votre œuvre. Vous intervenez dans le documentaire pour déclamer des textes. Pensez-vous que l’art puisse libérer la mémoire et guérir la souffrance ?

Gaël Faye. Je pense que ça peut apaiser et permettre de sortir d’une forme de #solitude en créant des liens entre les gens. Ça a aussi des vertus thérapeutiques et cathartiques. Le génocide, c’est la #déshumanisation. Par l’art, on permet de se réapproprier une dignité, une consistance humaine. Moi, j’utilise des mots, et on sait très bien que les mots ont été travestis pour perpétrer un génocide. C’est donc une manière de se réapproprier la langue pour reconstruire. Mais, comme je le dis, le silence des mots, ça veut dire aussi qu’il restera toujours une dimension qui dépasse l’entendement et ne pourra jamais être formalisée.

Le documentaire pose la question clé de la transmission de la mémoire aux nouvelles générations. Quel rapport la société civile rwandaise et son gouvernement entretiennent-ils avec ce souvenir ?

Gaël Faye. Au #Burundi où j’ai grandi et vécu, il y a une histoire d’amnésie. Les nouvelles générations ignorent les crimes qui ont été commis. Une maladie de l’impunité abîme ce pays. Au Rwanda, le gouvernement mis en place après le génocide a eu cette volonté de placer le souvenir au centre de la #reconstruction. De nombreuses lois punissent le négationnisme. Chaque année, les commémorations durent trois mois. C’est abordé dans les écoles. Il n’y a pas un Rwandais qui ignore ce qu’il s’est passé en 1994. Après, c’est comme dans tous les pays, il faut construire des mythes autour desquels tout le monde est d’accord. Ça reste la parole officielle. C’est pour ça que, si les politiques ont un rôle à jouer, les historiens en ont un aussi. La société rwandaise est loin d’être monolithique. Les survivants eux-mêmes ressentent parfois des choses qui sont en contradiction avec les décisions étatiques.

Michaël Sztanke. Tout le monde n’adhère pas à cette politique de réconciliation nationale. Pour être précis, elle suppose de ne plus parler ni de Hutus ni de Tutsis, juste de Rwandais. Mais il y a des Rwandais qui se considèrent comme Tutsis. Et au sujet de la transmission, ce qui nous a frappés chez ces femmes, c’est qu’elles ont une manière de transmettre différente. Certaines parlent frontalement de ce qu’elles ont vécu. D’autres non. C’est un travail sur le long terme.

https://www.humanite.fr/

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#politique #société #dictature #fascisme #censure #manipulation #démocratie #oligarchie #questionner #comprendre #agir