#écriture

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#news #écriture #liberté #limites #totale #contraintes #Spinoza #Eluard #Pagny #Brassen #démocratie #sociéré #cogitations #penser #myword #mytext #myphoto

Ce matin dès potron-minet une interrogation soudaine autant qu’ incongrue m’assaille : La liberté peut-elle avoir des
limites ? Et si oui n’est-elle alors qu’illusion, leurre, fantasme en un mot un attrape-couillon ? (Expression méridionale) Non mais des fois je me demande si ça va bien dans ma tête. il faut dire que j’avais la perspective sitôt levée d’une dure journée de femme d’intérieur, ce qui vous le comprenez ne m’agrée guère. Ces milles contraintes plus ou moins prenantes nous assaillent quotidiennement : se nourrir, s’habiller, s’abriter, se chauffer, se déplacer, se soigner, s’éduquer, s’informer, se développer (si possible) harmonieusement !
Bien sûr, il y a la liberté de penser, (chère à Florent Pagny). Une liberté fondamentale, déterminante pour toutes les autres. Mais peut-on véritablement penser librement avec les contraintes inéluctables liées à nos propres limites tant physiques, intellectuelles que sociétales. Choisir est la liberté la plus ardue, car quel est le choix ? Et comment choisir ? Nos choix ne sont-ils pas orientés, dirigés, planifiés, un choix par défaut ? Charybde où sylla ? La une ou la deux ? Vous voyez le dilemme. Aujourd’hui même le suicide, ultime liberté, sera géré par la loi. La démocratie, la société ont-elles pour but l’épanouissement de notre liberté ? (Le camp du bien). Comme elles le prétendent pour nous bourrer le mou. Certains ne sont pas loin de nous persuader (ils auront beaucoup de mal) que « le travail c’est la liberté », et ce faire tuer sur le front Russe son incandescence ( Brassen*). Suivez mon regard. Bref je me presse le citron jusqu’à la pulpe, alors qu’il est presque midi et que je dois faire le jus de ma salade, la nécessité m’assaille surtout en passant la serpillière. Le soleil commence à chauffer, c’est bien pour sécher mon parterre…mais il faudrait encore un peu de pluie pour les arbres. Ma propre liberté même infinitésimale est finalement et à coup sûr une contrainte pour un autre… Pour Spinoza « La liberté n’est que l’ignorance des causes qui nous déterminent". Pour Eluard c’est le pouvoir d’un nom :« liberté j’écris ton nom ».
La liberté semble d’autant plus prenante et chérie, quand on la cherche (George Moustaki ), qu’elle est perdue ou inexistante : en prison, à la guerre, au travail, en toutes occasions qui contraignent nos mouvements, nos désirs, notre volonté. Bref L’espoir de liberté est la seule liberté véritablement totale et sans contrainte puisque indépendante des contingences qui nous obligent, bien qu’elle soit alors synonyme de son absence, et de notre seule possibilité de l’envisager. Enfin c’est le résultat final de mes cogitations fiévreuses, elles valent ce qu’elles valent. Et ça change quoi en l’état des choses de la vie ? ….Rien. Bon je vais prendre une petite liberté à ma disposition à l’instant précis : faire la sieste dans mon hamac avec mon sombrero sur le nez (Marcel Amont) pour mettre mon cerveau en repos. En espérant ne pas être dérangée par des importuns, impromptus. C’est souvent dans mon sommeil que me viennent « mes meilleures idées ». Mireille MOUTTE

  • »Mourir pour des idées, d’accord. Mais de mort lente.
lizzischmidt@pod.geraspora.de

"home of the autumn thoughts"

the rules of the game are simple - choose a photo (preferably your own), edit with gimp and tag #sundaygimp on a Sunday ;-) … and follow the tag.

#sundaygimp

(and also #Sunday-photo-edit )

Note: if you do not use gimp, but still want to play along, just use the tag #Sunday-photo-edit and edit the images with your favorite image editor

#AB, #AB-SG, #AB-29-10-23, #10-23, #gimp, #gmic, #Sundaygimp, #Kunst, #Art, #Bildbearbeitung, #Bildmanipulation, #manipulation-de-photos, #image-editing, #retouche-d-image, #Herbst, #Gedanken, #schreiben, #heimat, #farben, #Füller #automne, #pensées, #écriture, #pays, #couleurs, #plume #autumn, #thoughts, #writing, #home, #colors, #fountain-pen #mywork (CC BY-NC-SA 4.0)

nicoalto@diaspora-fr.org

Bonjour à tous,

Je traverse une période difficile et incertaine (les aléas de la vie). Je ne demande pas la charité, j'ai une activité professionnelle qui me plaît mais qui tourne actuellement au ralenti, tout coup de pouce sera le bienvenu !

Musiciens et profs de #musique : achetez mes #partitions, jouez-les, programmez-les, faites-les travailler à vos élèves : https://nicolashussein.fr/catalogue/

Prestations de copie, #arrangement etc. de partitions : https://nicolashussein.fr/prestations/

#cours de #violon #alto #solfège #écriture : https://nicolashussein.fr/cours/

À tous, musiciens ou non, vous pouvez également me soutenir :
- en regardant mes #vidéos YouTube et en les partageant autour de vous : https://www.youtube.com/@NicolasHusseinMusique
- en soutenant mon activité financièrement sur Ko-fi : https://ko-fi.com/nicolashussein

Activités annexes :
- #cours de #maths : https://www.leboncoin.fr/cours_particuliers/2400401848.htm
- tuteur de #français (conversation, correction d'écrits) : https://www.leboncoin.fr/cours_particuliers/2400400049.htm

Merci infiniment pour vos partages :-)

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#news #nouvelle #écriture #Bretagne #météo #plage #fest Noz #balade #vin #chanson #mytext #mywork #humeur #rigolade #passe-temps #tempête
Des vacances idéales,
Ni prise d’otages, ni conflits armés, ni mafiosos, ni parabellums, ni éco-terroristes à l’horizon……, juste des nouvelles pas très nouvelles, juste un temps d’automne en plein été, juste un spleen de vacancier en chaussettes de ski, juste une introspection sur les vacances qui étaient mieux avant. Donc, après un copieux petit déjeuner (c’est toujours ça de pris), une bonne douche chaude (avant l’autre froide). Vient la question existentielle : Qu’est-ce qu’on fait ? Le ciel interrogé sous tous ses angles, un briefing s’impose….La plage il ne faut pas y compter, un ciel bas, un vent violent et une bruine insidieuse n’incitent pas trop au strip-tease. Il y a toujours bien sûr en pays breton des enclos paroissiaux, des chapelles à visiter et des crêpes à déguster. La première proposition n’emporte pas la majorité, même relative et pour les crêpes il y a over-dose…..alors …alors…Un petit cocooning près des braises avec un bon thriller remporte un franc succès, un cinoche aussi, mais celui du coin à été transformé en chantier, parking, supermarché. Certains déjà prévoyant la Bérézina se sont réservés un coin de canapé. La télé ? Avec un choix dithyrambique comme le gendarme de St Tropez, Columbo ou Camping Paradis….Nous touchons le fond. Des jeux de société peut-être ? Un Monopoly ? Un mille bornes ? Un jeu de l’oie, même la sempiternelle belote est boudée. Alors, alors…Il ne reste plus qu’à enfiler ses bottes de sept lieues à la recherche d’escargots. Et puis soudain une idée géniale fuse enfin de nos cerveaux « surchauffés » : tricoter la plus longue écharpe du monde pour devancer voire même dépasser les exploits des futurs jeux olympiques. Les galéjades fusent, la rigolade s’installe, la bonne humeur bat son plein. A l’unanimité nous nous retrouvons au Bartabas du coin pour déguster un bon petit sauvignon sorti de derrière les fagots, chanter, partager, s’aimer et oublier un moment tout le reste.
Mireille MOUTTE

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#news #invitation #écriture #jeux #roman #personnages #imagination #illustration #tableau #histoire #mytext #mywork

Fantaisie sur « La plage de Heyst » par Félicien Rops 1886,

La femme de la plage,

C’est sûr pour la plage du Nord. Rien à reprocher non plus à la description du tableau (je vous y renvoie), mais pour le reste j’ai une toute autre idée sur l’histoire de la dame…. « Que fait-elle là cette femme ? Sur cette plage, ainsi habillée….? On aimerait la connaître, savoir son histoire ».

Mélanie est ravie, ses cousins de Bruxelles sont venus la voir, ça faisait bien 4 / 5 ans qu’elle ne les avait pas vus. Ils l’ont surprise ce matin. Après de joyeuses retrouvailles et un copieux repas, Ils ont insisté pour qu’elle vienne avec eux sur la plage comme autrefois. Elle a regimbé prétextant du travail en retard. Mais finalement elle s’est laisser convaincre. Il faut dire que le repas à été bien arrosé et qu’elle n’a pas trop l’habitude de ces fantaisies là.

Ses cousins ont toujours été gentils et prévenants avec elle. C’est sa seule famille. Elle reçoit quelquefois de leurs nouvelles, une carte postale de Paris, de Berlin ou de plus loin. Ils ont une bonne situation dans le commerce des céréales et se proposent toujours à l’aider. Mais Mélanie aime bien son travail, sa vie au grand air avec les bêtes, la nature et surtout son indépendance. Deux vaches, trois cochons, quelques brebis, le poulailler et le jardin potager suffisent amplement à l’occuper du matin au soir. Elle ne pourrait de toute façon pas travailler plus de terre. Trouver d’honnêtes travailleurs pour l’aider n’est pas si facile, surtout pour une femme seule. Elle les a laissé sur la plage en tenue de bain, barbotant à moitié nus. Quelle époque ! Jamais de son temps on aurait toléré une telle désinvolture. Mais ils sont jeunes, joyeux, modernes, ils profitent de la vie, ils ont bien raison. Elle a décidé de longer la plage, d’aller jusqu’à la jetée, de profiter de cette belle journée pour promener, une distraction rare à la ferme. Bien sûr elle se rend compte de sa tenue insolite de paysanne sur cette plage. Personne ne peut la reconnaître, Ce n’est pas demain la veille qu’elle pourra recommencer l’expérience. Il faut qu’elle prépare la chambre et un bon repas pour ce soir. Peut être un civet de lapin, elle en a un qui est prêt. Elle comptait le vendre samedi au marché mais elle préfère en profiter avec ses invités, c’est fête. Il reste du vin de midi, une tomme de ses vaches, ils vont se régaler et en plus ils ne sont pas trop difficiles à satisfaire. Ici tout leur plaît, ils retrouvent leur enfance, les vacances avec mes parents. Ils passaient toujours une quinzaine de jours avec nous. Puis je remontais avec eux sur Bruxelles où j’étais placée comme bonne à tout faire chez les bourgeois. Quelquefois on se retrouvait pour mes jours de repos, les fêtes. J’étais un peu leur grande sœur. C’était finalement une belle époque, même si le travail n’était pas toujours facile.
Je ne suis pas vraiment jolie et pourtant, j’en ai eu moi aussi des amourettes à la grande ville, mais je ne suis jamais tombée vraiment amoureuse, sauf une fois, mais il était marié. Je suis restée vieille fille aux grands dam de mes parents qui auraient bien voulu avoir des petits enfants. Je n’ai pas trop de regrets, un ou deux gars du coin aurait bien voulu me marier, mais c’étaient surtout une travailleuse à moindre coût et les terres qu’ils lorgnaient. J’ai refusé… Ça ne s’est pas fait. Le temps est passé, c’est comme ça. Le plus dur c’est les longues soirées d’hiver avec personne à qui se confier. Et puis un ou deux bambins qui courent dans les jambes ça m’aurait bien plu aussi, c’est trop tard. J’ai quarante ans tout n’est peut être pas fini ?… Un jour…. pourquoi pas ? Rencontrer quelqu’un, un compagnon, un amoureux qui sait …. Mais voilà que tu rêves ma pauvre fille ! …..tout ce charivari ne te réussit pas. Allons, allons il est temps de retourner à tes moutons. Mireille MOUTTE

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#news #histoire #personnages #écriture #tableau #jeux #imagination #proposition #expérience #mywork #mytexte

Salut les ami(e)s,
J’ai trouvé un nouveau jeu d’écriture en m’inspirant du roman « Les petits personnages » de Marie Sizun où elle invente en deux trois pages les sentiments, les regrets, les espoirs des petits personnages secondaires d’un tableau (genre Vuillard, Utrillo, Monet, Brueghel…). On pourrait ainsi donner pléiade d’histoires originales aux mêmes personnages suivant l’inspiration de chacun(e). Je vous soumets ma première illustration sur ce thème,..à vos plumes si vous le voulez bien….

Fantaisie sur « La plage de Heyst » par Félicien Rops 1886,

La femme de la plage,

C’est sûr pour la plage du Nord. Rien à reprocher non plus à la description du tableau (je vous y renvoie), mais pour le reste j’ai une toute autre idée sur l’histoire de la dame…. « Que fait-elle là cette femme ? Sur cette plage, ainsi habillée….? On aimerait la connaître, savoir son histoire ».

Mélanie est ravie, ses neveux de Bruxelles sont venus la voir, ça faisait bien 4 / 5 ans qu’elle ne les avait pas vus. Ils l’ont surprise ce matin. Après de joyeuses retrouvailles et un copieux repas, Ils ont insisté pour qu’elle vienne avec eux sur la plage comme autrefois. Elle a regimbé prétextant du travail en retard. Mais finalement elle s’est laisser convaincre. Il faut dire que le repas à été bien arrosé et qu’elle n’a pas trop l’habitude de ces fantaisies là.

Ses neveux ont toujours été gentils et prévenants avec elle. C’est sa seule famille. Elle reçoit quelquefois de leurs nouvelles, une carte postale de Paris, de Berlin ou de plus loin. Ils ont une bonne situation dans le commerce des céréales et se proposent toujours à l’aider. Mais Mélanie aime bien son travail, sa vie au grand air avec les bêtes, la nature et surtout son indépendance. Deux vaches, trois cochons, quelques brebis, le poulailler et le jardin potager suffisent amplement à l’occuper du matin au soir. Elle ne pourrait de toute façon pas travailler plus de terre pour un troupeau plus important. Trouver d’honnêtes travailleurs pour l’aider n’est pas si simple, surtout pour une femme seule. Elle a laissé ses neveux sur la plage en tenue de bain, barbotant à moitié nus. Quelle époque ! Jamais de son temps on aurait toléré une telle désinvolture. Mais ils sont jeunes, joyeux, modernes, ils profitent de la vie, ils ont bien raison. Elle a décidé de longer la plage, d’aller jusqu’à la jetée, de profiter de cette belle journée pour promener, une distraction inhabituelle à la ferme. Bien sûr elle se rend compte de sa tenue insolite de paysanne sur cette plage. Personne ne peut la reconnaître, alors qu’importe le quand-dira-t’on. Ce n’est pas demain la veille qu’elle pourra recommencer l’expérience. Il faut qu’elle prépare la chambre et un bon repas pour ce soir. Peut être un civet de lapin, elle en a un qui est prêt. Elle comptait le vendre samedi au marché mais elle préfère en profiter avec ses invités, c’est fête. Il reste du vin de midi, une tome de ses vaches, ils vont se régaler et en plus ils ne sont pas trop difficiles à satisfaire. Ici tout leur plaît, ils retrouvent leur enfance, les vacances avec mes parents. Ils passaient toujours une quinzaine de jours avec nous. Puis je remontais avec eux sur Bruxelles où j’étais placée comme bonne à tout faire chez les bourgeois. Quelquefois on se retrouvait pour mes jours de repos, les fêtes. J’étais un peu leur grande sœur. C’était finalement une belle époque, même si le travail n’était pas toujours facile.
Je ne suis pas vraiment jolie, mais pas trop moche non plus, j’en ai eu moi aussi des amourettes à la grande ville, mais je ne suis jamais tombée vraiment amoureuse, sauf une fois, mais il était marié. Je suis restée vieille fille aux grands dam de mes parents qui auraient bien voulu avoir des petits enfants. Je n’ai pas trop de regrets, un ou deux gars du coin aurait bien voulu me marier, mais c’étaient surtout une travailleuse à moindre coût et les terres qu’ils lorgnaient. J’ai refusé… Ça ne s’est pas fait. Le temps est passé, c’est comme ça. Le plus dur c’est les longues soirées d’hiver avec personne à qui se confier. Et puis un ou deux bambins qui courent dans les jambes ça m’aurait bien plu aussi, c’est trop tard. J’ai quarante ans tout n’est peut être pas fini ?… Un jour…. pourquoi pas rencontrer quelqu’un, un compagnon, un amoureux qui sait …. Mais voilà que tu rêves ma pauvre fille ! …..tout ce charivari ne te réussit pas. Allons, allons il est temps de retourner à tes moutons. Mireille MOUTTE

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#poésie #écriture #instant #atmosphère #impression #photo-amateur #photographie #photo #foto #mywork #mytexte #myphoto

Un équilibre instable
Un moment sans importance
Une vague de brume
Une courte-pointe sur les pieds
Je flotte…

Un passage entre-deux
Un souffle d’abandon
Une ombre en catimini
Une sibiche aux coins des lèvres
Je flotte…

Un je ne sais quoi
Un brin d’inconnu
Une lumière indécise
Une flûte de blanc qui pétille
Je flotte…

Un présent qui s’éternise
Un prochain incertain
Une soledad que acompanā
Et tout ce qui s’en suit……
Je flotte…
Mireille MOUTTE

thierry3b2@diaspora-fr.org

RESIDENCE D'ARTISTES DU COLLECTIVE SAXIFRAGE
Fin juin résidence d'artistes du" collectivesaxifrage.com" en préparation de tournage du film "cauchemar d'oiseaux", titre pour l'instant.
Comme les commente une amie artiste plasticienne, leur ambiance ensemble c'est comme une vie rêvée:)
Au programme : beaucoup de fabrication de masques,répétition de scènes, essais de chorégraphies, scénographies, intendance des repas, travail scénario/découpage, etc...et une belle fiesta pour clôturer le travail
L'art est un moteur souterrain de l'humanité, en tous cas c'est mon avis...
#film #residence #cinema #movie #workshop #pelicula #taller #écriture #chant #musique #laviequoi

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Perec retrouvé : le délicat puzzle de la vie et de l’oeuvre

Georges Perec est mort le 3 mars 1982. Quarante ans après sa disparition et six ans après son entrée dans la bibliothèque de #laPléiade, l'écrivain occupe une place majeure dans le paysage littéraire français. Qu'ont encore à nous apprendre sa vie, son œuvre ?
Avec
#ClaudeBurgelin universitaire, spécialiste de Georges Perec
#DenisCosnard Journaliste et auteur

Le manque et le faux

“Toute l’existence de Perec a été construite à partir du manque et du faux”, explique le spécialiste et biographe de George #Perec, Claude Burgelin. “C’est à partir du manque et du faux qu’il dit la vérité. C’est un paradoxe étonnant, mais fondateur de l'œuvre de Perec. “Un homme qui dort témoigne de son arrivée à l'âge adulte dans un état de souffrance très grande, c’est une expérience du renoncement qui dit très bien dans quel marasme ont pu se trouver ces jeunes gens issus de la Shoah et qui avaient perdu toute racine”, précise Claude #Burgelin. “Perec écrit sur du vide, complète Denis #Cosnard, avec des bribes de souvenirs qu’il réussit à faire remonter à la surface. Pourtant, derrière cette expérience qui est la sienne, c’est l'expérience de millions de personnes qui ont été déracinées.”

“La tragédie fondatrice de son œuvre est la #Shoah. Son écriture est une écriture du manque”, ajoute le journaliste. Claude Burgelin rappelle que “La Disparition est évidemment une parabole sur la disparition des juifs : on arrache une lettre qui fonde 83 % de notre langage à la manière dont on a voulu arracher une des civilisations fondatrices de notre civilisation”. Le spécialiste de #GeorgePerec complète : “la langue de l’enfance de Perec était le #yiddish. Après 1943, le yiddish disparaît de sa vie et reste le fantasme ou le fantôme d’une langue disparue dans son œuvre”.

Écrire pour dissimuler ou révéler ?

“La tragédie de Perec est qu’il n’a pas pu exprimer sa douleur.”, explique Claude Burgelin. “Entre 1943 et 1945, personne ne pouvait lui dire ce qu’il s’était passé pour sa mère parce que personne ne le savait. Il a fait face à la disparition dans ce qu’elle a de plus terrible. Sa mère n’a laissé aucune trace, aucun signe. En ce sens, l’écriture est-elle une puissance dissimulatrice ou révélatrice ? “Les deux bien sûr, répond Claude Burgelin. Elle cache et elle révèle. Mais Perec revient toujours au sens fondamental que représente l’écriture : tracer des signes. Écrire, c’est d’abord ce geste immémorial de l'homme des cavernes : laisser des traces, des signes. Ce que n’a pas pu faire sa mère”.
“Perec était quelqu’un d’affectueux et rieur, révèle Claude Burgelin. Ses complicités s'établissaient sur la base d’une question simple : veux-tu jouer avec moi ?” Car écrire était aussi un jeu. “Lui qui écrivait sur du vide, Perec adorait pourtant un certain nombre de livres, et s’appuyait volontiers sur l’ #écriture des autres”, ajoute Denis Cosnard. “Lui qui manquait tellement d'avoir une famille s’était trouvé une famille d’écrivains, de papiers”.

#JeanLeymarie #LesMatins #oulipo #littérature #podcast #baladodiffusion