#chômeurs

flaccide@friendica.me

https://www.legorafi.fr/2023/11/09/pole-emploi-va-proposer-5000-postes-de-mediateurs-dans-la-bande-de-gaza

#PôleEmploi va proposer 5000 postes de médiateurs dans la bande de Gaza

C’est un coup de pouce bienvenu pour le marché du travail, et pour des milliers de #chômeurs : Pôle Emploi va proposer dans les jours prochains pas moins de 5000 nouveaux postes de #médiateurs. Déployés dans la bande de #Gaza, ces employés (en CDD de 4 mois reconductible) devront régler une bonne fois pour toutes le conflit israélo-palestinien.

paco146@diaspora.psyco.fr

« Oui, et ? » : Attal fier de s’attaquer à l’assurance-chômage une nouvelle fois

#Macronie #fascisme #chômeurs
Attal contre l’assurance-chômage. Le 1ᵉʳ février 2023, la baisse de 25% de la durée des allocations-chômage entrait en vigueur pour tous les chômeurs. La précédente réforme de 2019 avait déjà baissé de 16% en moyenne les allocations journalières. Dans la droite lignée du macronisme et de ses saignées sociales, Gabriel Attal veut (une nouvelle fois) s’y attaquer. Ce, moins d’un mois après avoir annoncé la généralisation du travail gratuit obligatoire au RSA au moins 15 heures par semaine. Alors que la durée d’indemnisation des chômeurs est déjà passée de 24 à 18 mois sous le règne macroniste, le Premier ministre souhaite aller plus loin. Une offensive sanglante contre le salariat se prépare.

anthropie@diaspora-fr.org
dunoir@diaspora-fr.org
#Travail #Salariat " #Loi #pleinEmploi " #RSA #Chômeurs #Précaires #FranceTravail #Pauvreté

En marche vers le travail forcé

Le projet de loi Plein Emploi, lequel au moment où on écrit n’a plus devant lui que l’obstacle éventuel d’une censure partielle par le Conseil Constitutionnel avant de pouvoir s’appliquer légalement, ne semble pas susciter de réaction à la hauteur de l’attaque inédite qu’il constitue pour le monde du travail et l’avenir du salariat en France.

Concrètement, ce projet de loi va ouvrir la possibilité légale pour l’État de forcer des millions de personnes (pas seulement les allocataires du RSA, mais bien l’ensemble des chômeurs, précaires et bénéficiaires des minimas sociaux qui auront progressivement tous obligation de s’inscrire à la nouvelle entité France Travail sous peine de voir leurs allocations suspendues) à travailler en dehors du cadre légal du salariat tel que défini par le Code du travail.

C’est donc d’abord un projet de guerre aux pauvres, destiné à les rendre encore plus pauvres.
Travailler plus pour gagner moins, en quelque sorte.

Rien que cela devrait suffire à ce que nous soyons des millions dans la rue, ou en grève reconductible, ou ….? Enfin, quelque chose, une réaction collective.
Pour ceux qui croient encore dans le camp du salariat à l’existence d’un intérêt général, collectif, défendre d’abord et en priorité les droits des plus précaires devrait être comme un réflexe, une routine, une pratique non négociable quelles que soient les difficultés conjoncturelles ; une solidarité de bon sens, une des seules armes efficaces contre la logique de concurrence entre tous qu’on nous impose. L’histoire sociale des quarante dernières années en France et la dégradation continue des droits et conditions d’existence des chômeurs et précaires dans une relative indifférence montrent que malheureusement ce n’est plus une conviction largement partagée. Se montre donc aussi en creux, par son absence même, ce qu’il conviendrait de défendre en priorité pour se donner quelque chance d’inverser ce cours néfaste.

Mais ce projet de loi est en même temps un projet de guerre au salariat.

Comment appeler autrement ce qui permettra de faire travailler légalement des millions de gens en dehors de son cadre légal ? Ce qui ouvrira un formidable appel d’air pour pousser encore plus fort à sa dégradation (salaires, temps de travail, conditions de travail) ?

Cela aussi devrait suffire pour que nous soyons des millions etc.

Bon, être des millions ne suffit pas toujours, en tout cas être des millions dans la rue n’a pas suffi en 2023. Mais on n’a pas essayé depuis longtemps d’être des millions en grève reconductible en même temps pendant une durée indéfinie. On finit même par oublier que cela pourrait être possible. Pourtant la grève générale de Mai 68 n’a duré qu’environ 3 semaines, pendant que le mouvement sur les retraites de 2023 a duré six mois (pour une quinzaine de journées d’action officielles).

Entre les deux on préférera toujours la version courte et rigolote : tant qu’à se faire bananer à la sortie, autant faire le truc pour de vrai en 2 ou 3 semaines et passer à autre chose après ; financièrement c’est à peu près kif kif, et surtout il en reste bien plus de belles choses à la sortie, des choses qui resserviront les fois d’après.
Et au fond, quand on est las de l’activisme spectaculaire et stérile, qu’il soit syndical ou émeutier, c’est la seule perspective sérieuse de foutre en l’air le programme néolibéral, sa technologie avilissante, ses ritournelles de l’urgence et de la mobilisation permanentes qui contaminent jusqu’au camp de l’émancipation.

Camarades salariés plus ou moins encore garantis, camarades syndicalistes, vous comptez vraiment attendre l’inauguration officielle du premier néo-camp de travail en France dans 10, 20 ou 50 ans (peu importe le moment précis, cela finira par arriver) par le Rassemblement National Écologique En Marche Pour Sauver La République Par Le Plein Emploi pour réellement commencer à vous inquiéter d’une disparition du salariat au profit d’une forme ou d’une autre de néo-servage ? L’abolition du salariat, la réalisation si longtemps attendue de la grande prophétie marxiste, la voilà qui se dessine enfin, dans le cadre du programme néolibéral : une sortie par le bas, aux conditions de l’adversaire. Au bout de tant de décennies d’échecs et de reculs, serait-ce trop demander qu’un syndicalisme un peu lucide et conséquent reconnaisse cet échec stratégique majeur, regarde en face son impuissance et en tire des leçons ?

novembre 2023,
Un idiot des confins.

Proposé par Lidiot Desconfins

anar65@diaspora-fr.org

#Corruption, #LuttesSociales #Inégalités #Chomage #Chômeurs #Chômeuses #Précaires #régimes-spéciaux #Retraites ....

Baisse massive du chômage, fin des régimes spéciaux, sauf pour les députés : c’est un hold up

🔴 À compter du 1er février, la durée d’indemnisation des nouveaux inscrits à Pôle emploi sera réduite de 25%. C’est la conséquence du décret paru le 27 janvier pour sabrer les droits des chômeurs et chômeuses. Cette mesure constitue un #vol pur et simple des plus précaires. En effet, un montant est prélevé sur nos salaires pour nous permettre d’avoir du chômage si nous perdons notre emploi. Il s’agit d’une «cotisation», elle est prise sur notre force de travail, quand on bosse, pour nous assurer un peu de revenu quand on ne bosse plus. C’est du salaire différé : vous produisez de la valeur, et une partie est mise de côté pour plus tard, en cas de soucis, pour pouvoir vivre à peu près dignement. En baissant massivement – d’un quart ! – cette indemnisation sans aucune contrepartie, c’est tout simplement un braquage. De l’argent qu’on vous prend. Le salarié est perdant sur tous les plans : il n’aura pas un meilleur salaire pour autant, et son droit au chômage baisse de 25%.

🔴 Lundi 30 janvier, la Commission des finances du Parlement a adopté l’article 1er de la réforme des retraites qui met fin aux régimes spéciaux. Parmi les régimes spéciaux particulièrement visés par le pouvoir macroniste, ceux de la RATP et des industries électriques et gazières, que les libéraux veulent liquider depuis longtemps. C’est fait : nivellement par le bas. Plutôt que d’accorder de nouveaux droits aux uns, on supprime ceux durement acquis par les autres. Mais cette Commission a conservé certains régimes spéciaux : ceux de l’Assemblée nationale, du Sénat, des avocats ou de l’Opéra de Paris. On peut difficilement faire plus caricatural. Des députés et sénateurs aux salaires mirobolants et aux avantages hallucinants conservent leur régime de retraite spécifique et généreux, tout en appelant des maçons et des éboueurs à «faire des efforts» pour «équilibrer le budget». Vous avez dit #privilèges ?

Il ne s’agit donc pas que de la question de la retraite à 64 ans mais d’une offensive généralisée des #riches contre les #pauvres. C’est contre tout ce #mépris, tout ce #pillage que nous devons #lutter.

magdoz@diaspora.psyco.fr

Loi #immigration: l'interview de Gérald #Darmanin sur BFMTV

https://yewtu.be/watch?v=lZoDF39qA6s
Il y a plusieurs choses. Mais une que je remarque : l' #État a trouvé le moyen de combler un secteur en déficit de #travailleurs, comme le secteur de l'hôtellerie et de la #restauration : #MétierEnTension est l'expression choisie, les #patrons peuvent embaucher légalement des #immigrés.
Ah.... et auparavant, il y a même une mesure, dans ce que raconte Darmanin, qui permettra en priorité de forcer la main aux #Chômeurs, et si cela ne suffit pas, alors on pourra exploiter l' #immigration...
Pendant ce temps, ce que le #FN #RN voit, c'est l'immigration qui entre sur le territoire.. le Sage, le doigt, la Lune, l' #idiot, toussa...
Moi, ce que je vois, c'est que ce prétexte de l'immigration permet au #pouvoir en place, d'imposer encore plus la #servitude de bosser dans un boulot de merde, de faire perdurer cela, sans avoir la contrainte de revoir les conditions de #travail et de #salaire... comme d'hab quoi.
#Politique #France

fiel@diaspora-fr.org

#Capitalisme, #FakeNews, #Luttes-sociales

Désintox : les salariés des raffineries sont-ils privilégiés ?

Et pourquoi il faut soutenir et généraliser la grève

C’est l’éditorialiste Dominique Seux qui a lancé l’offensive médiatique pour salir les grévistes. Il a ensuite été largement repris par les chaînes de télévision. Selon lui, les salariés des raffineries Total gagneraient 5000 euros par mois. Il serait donc inutile de les soutenir, puisqu’ils sont déjà privilégiés. Cet #éditorialiste macroniste et #néolibéral passe pourtant son temps à dire que les rémunérations mirobolantes des patrons sont méritées et que les riches ne doivent leur fortune qu’à leurs efforts. Mais bizarrement, la logique néolibérale s’arrête quand il s’agit des salariés.

Commençons par Dominique Seux : il est à la fois éditorialiste dans la matinale de #France-Inter et directeur du journal économique des #Échos. S’il rechigne à dévoiler son salaire, il fait partie, selon Acrimed, des «2% des salariés français les mieux rémunérés». Ces grands «chroniqueurs» et patrons de presse gagnent généralement bien plus de 10.000 euros par mois. Par ailleurs leur profession, qui bénéficie de larges #subventions #publiques, dispose de nombreux #privilèges, notamment des exonérations d’impôts.

Mais revenons aux salariés de Total. Dominque Seux a menti. La réalité est loin du chiffre de 5000 euros net pour les raffineurs. Un pompiste Total est payé 1282 euros net par mois. Un opérateur Total dans une raffinerie gagne autour de 2500 euros net. Un raffineur interrogé par Libération évoque une rémunération «aux alentours de 3000 euros pour les postes à haute, très haute qualification». La CGT de la firme Exxon Mobil a mis en ligne les fiches de paies d’un opérateur : «2243€ brut fiscal, 3241€ et net incluant toutes primes de pénibilité dues au roulement 5×8 continus 2542€.»
Par contre le PDG de Total gagne 6 millions par an. Et l’entreprise pétrolière va verser un #dividende supplémentaire de 2,62 milliards d’euros à ses #actionnaires. Avec cette somme, chacun des 100.000 salariés du groupe pourrait être augmenté de 26.000 €. Oui, chacun. Autant dire que réclamer la répartition des bénéfices indécents de sa propre entreprise est parfaitement légitime. Mais ça n’est pas tout.

Travailler en raffinerie, ce sont des cadences épuisantes : les fameux 3×8, que subissent beaucoup d’ouvriers. Trois équipes qui se relaient toutes les huit heures pour assurer la continuité de l’activité, y compris la nuit, les week-ends et les jours fériés. C’est une vie de famille difficile, des loisirs quasiment impossibles, un rythme usant pour le corps et l’esprit.

C’est également un métier dangereux. Comme tous les ouvriers de la #pétrochimie, ils sont sur des sites Seveso, au contact de produits nocifs. Le pétrole brut est cancérigène et le raffinage crée des sous produits comme le sulfure d’hydrogène qui sont mortels. Sur ces sites, le risque de blessure voire de mort au travail plane toujours. À Donges, près de Saint-Nazaire, où se situe une des plus grosses raffineries de France, le taux de #cancers est anormalement élevé, comme à Fos-sur-Mer. Avis à tous les Dominique Seux : allez profiter de ce boulot si privilégié.

En résumé, contrairement à ce que disent Dominique Seux, #BFMTV et autres chiens de garde, les raffineurs gagnent autour de 2500 € pour travailler en horaires décalés, avec des produits dangereux, des machines dangereuses, dans une industrie stratégique qui génère d’énormes profits.
Non seulement leur grève est légitime, mais nous devrions tous en faire autant : #précaires, #SMICards, #chômeurs, #soignants, #ouvriers, #enseignants ou #étudiants. Tout le monde étouffe. Plutôt que de pointer du doigt d’autres exploités, faisons sauter le couvercle de la marmite.

bliter@diaspora-fr.org

[ #Présidentielle 2022] – Faut-il punir les #chômeurs pour le #chômage ? - #TroubleFait

Eric Zemmour, Valérie Pecresse, Emmanuel Macron, Marine Lepen, et d’autres #candidats à la présidentielle désignent le #chômeur comme principal responsable de sa situation. Ils ne seraient pas assez flexibles, trop chers, trop fainéant ou tout simplement incompétent.
De cette hypothèse résulte une myriade de #réformes appliquées depuis 30ans, visant à « inciter » le chômeur à travailler, et à rendre son embauche plus intéressante pour les #entreprises.
Mais sommes-nous bien sûr que le chômeur est responsable du chômage ?

https://www.youtube.com/watch?v=uNXAlL26mus
#analyse #politique

bliter@diaspora-fr.org

PÔLE #EMPLOI : LA #MACHINE À #FLIQUER LES #CHÔMEURS

Un mois après la mise en place de la #réforme de l’ #assurance #chômage, quid de son organisme destiné à « aider » les demandeurs d’emploi à en retrouver un : #PôleEmploi ?

Malgré un #personnel et un #budget conséquent, même s’il n’est pas épargné par les cures d’ #austérité, Pôle Emploi peine à se montrer efficace. C’est en tout cas ce qui ressort d’un #rapport de la #CourDesComptes paru le 16 juillet 2020.

Né d’une réforme visant à fusionner l’ #ANPE et les #Assédic, à l’heure du #chômage de masse et des #destructions d’ #emplois par une #économie #dérégulée, on peut se demander, à juste titre, à quoi sert Pôle Emploi ?

À retrouver un emploi correspondant à notre profil de #candidat, à nos #formations et #expériences #professionnelles ? Ou tout simplement à #fliquer ? A #pénaliser ? A #culpabiliser ?

Demandeur d’emploi pendant trois ans et ayant eu affaire à la « machine » Pôle Emploi, Jean-Pierre Reymond, #journaliste, auteur de « Pôle emploi : machine à asservir », paru aux éditions Max Milon a tenté de nous donner des éléments de #réponse.

https://www.youtube.com/watch?v=AwoPDkhr_m4
#politique #analyse

bliter@diaspora-fr.org

#PôleEmploi : une machine à asservir - Le Zoom - Jean-Pierre Raymond - #TVL

#Journaliste rangé dans la case "senior", #Jean-PierreRaymond livre un coup de gueule fataliste contre Pôle emploi. Tout commence quand l' #auteur se retrouve au #chômage après un #licenciement qui se passe très mal. Il découvre pendant trois années, les convocations, les menaces, l' #infantilisation et le #flicage, les vaines rencontres et les pseudo #formations, les procédures et les radiations. Jean-Pierre Raymond vit cette confrontation avec la machine #bureaucratique comme un cauchemar et pose la question : A quoi sert Pôle emploi ? A trouver du #travail aux millions de #chômeurs ? Certainement pas ! Malgré ses 55 000 #salariés et son #budget de 5 milliards d'euros, Pôle #emploi se révèle incapable d'aider 90% des chômeurs à retrouver du travail. Pour 90% des demandeurs, ce #service #public est totalement inutile.

https://www.youtube.com/watch?v=MMvUQ0O4pbQ
#politique

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Salauds de chômeurs

François-Xavier #Bellamy a prétendu à midi sur France inter que les chômeurs gagnent davantage en ne travaillant pas, comme l’avait affirmé #XavierBertrand trois jours plus tôt. Une droite qui cultive, comme certains médias, un mépris souverain envers celles et ceux qui galèrent.

Selon LR : les chômeurs refusent de travailler

#François-XavierBellamy (député européen LR) était reçu à Questions politiques sur France inter à midi, ce dimanche 3 octobre. Il nous a rejoué le refrain bien connu de la droite : les #chômeurs ne veulent pas travailler. La #droite le sait depuis longtemps, dit-il, et il faudrait y remédier. Il dit rencontrer « tous les jours » des gens qui lui disent (encore hier chez son coiffeur) : « en reprenant un travail, j’ai perdu de l’argent par rapport à ce que je touchais lorsque j’étais au chômage ». Et FXB d’asséner : « on ne peut plus vivre dans un pays où on peut parfois gagner plus en ne travaillant pas qu’en travaillant » (il précise tout de même qu’il ne condamne pas vraiment les chômeurs, c’est le système). Résultat : les entreprises peinent à recruter.
La journaliste économique Alexandra Bensaïd lui cite alors Thomas #Piketty qui qualifie cette thèse, tenue par certains économistes, de « mensongère ». Alors #Bellamy précise : « pas tous les chômeurs, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas ». Sauf qu’il l’a dit, sans que l’on sache sur quoi il se base, et sans préciser si cela est lié à des questions de frais de transport, de garde d’enfants ou si les indemnités seraient supérieures à un salaire (ce qui est le sous-entendu malhonnête).

Par ailleurs, la thèse de la difficulté à pourvoir un poste (dans la restauration par exemple) est avancée non seulement par la droite mais aussi par beaucoup de patrons. C’est peut-être parfois vrai, mais des études ont montré que c’était marginal (souvent un simple délai dans les recrutements). Pour appuyer son affirmation, Bellamy cite le gouverneur de la Banque de France qu’il a rencontré récemment et qui lui aurait confié que « ce qui pèse le plus sur la reprise française, aujourd’hui, le principal frein, c’est les besoins de recrutements non pourvus ». Sachant que cette affirmation a été largement utilisée idéologiquement pour montrer du doigt les chômeurs « feignants » et justifier une baisse des indemnités (d’ailleurs appliquée à partir de ce 1er octobre), il y a tout lieu d’émettre des doutes.

Est-ce qu’après le Covid, le confinement et le chômage partiel, ce phénomène, jusqu’alors marginal, se serait accentué ? Ce n’est pas totalement exclu : cela ne justifie pas cependant de baisser les indemnités de chômage et de plonger dans une pauvreté accrue plus d’un million de chômeurs, mais, par contre, cela devrait inciter à rendre plus attractifs les nombreux emplois mal payés. Et bien sûr de mettre en place les formations ad hoc là où c’est nécessaire. [3 octobre]

Bertrand fait son Wauquiez

Xavier Bertrand, dans le journal du soir de France 2, le 30 septembre, a fait son #Wauquiez disant l’approuver. Alors que la réforme du #chômage va entraîner des baisses drastiques d’indemnités à partir du 1er octobre, il déclare sans pudeur : « on doit faire une différence entre le travail et le non-travail » (précisant même : « entre ceux qui travaillent et ceux qui refusent de travailler »).

Il veut remplacer la prime d’activité [coût actuel, 9,8 milliards d’euros] par une prime de 2000 €/an qui serait sur la fiche de paye, versée par l’employeur qui sera remboursé par l’État. Mesure d’urgence, dit-il, qui coûterait 5 milliards d’euros ! On sait pas trop si cela remplacera la #prime actuelle ou s’y rajoutera. [A noter que sa prime, apparemment, serait attribuable à un couple qui perçoit deux #Smic, alors qu’aujourd’hui il n’a pas droit à la prime d’activité].
Il fait aussi son Macron tout en proposant des mesures qu’il présente comme des nouveautés : les heures supplémentaires seront défiscalisées (c’est déjà le cas sous Macron) et les entreprises pourront accorder à leurs salariés une prime annuelle non imposable (c’est aussi déjà le cas). Et si elles existent déjà et bin c’est parce que c’est lui qui les a proposées à Sarkozy et à #Macron, tient-il à affirmer.

Il donnait l’impression, avec son ton hésitant, bredouillant, qu’il était un représentant de commerce cherchant à fourguer un contrat d’assurance. Pas sûr qu’il tienne la distance. [30 septembre]

Contact : yves.faucoup.mediapart@sfr.fr
Tweeter : @YvesFaucoup

#mediapart #médiapart