#rsa

mlah@diaspora.psyco.fr

Un rapport non divulgué dresse un bilan mitigé de la réforme du RSA

Bonjour,

La #ConfédérationPaysanne Aveyron se mobilise contre la menace qui pÚse sur les fermes françaises dépendantes du RSA.

Nous vous appelons à mobilisation vendredi 13 décembre place Foch à Rodez à 8h30 précises.

Nous nous rendrons Ă  l’assemblĂ©e plĂ©niĂšre du Conseil DĂ©partemental, exiger des rĂ©ponses claires pour l’avenir des paysannes au RSA.

Nous avons besoin de vous voir nombreuses et nombreux !

Nous vous invitons Ă  venir en tenue paysanne pour symboliser la paysannerie en danger.

À 11h nous irons Ă  la Maison des Paysans pour Ă©changer sur la suite Ă  donner au mouvement pour un revenu paysan digne.
Pour celles et ceux qui le veulent, repas partagé ensuite.

Pour plus d'informations, nous vous invitons Ă  lire le texte ci-dessous.

--

Comme vous le savez, la plupart des paysan.s sont soutenus par les primes de la PAC mais, et cela est bien moins connu, d'autres paysan-nes, actifs dans des fermes de toute taille, survivent avec le RSA. Dans l'Aveyron, il s'agit de plus de 300 chef-fes d'exploitation selon les chiffres de la MSA auxquels s’ajoutent de nombreux cotisant-es solidaires.

En 2024, des paysan-ne-s de notre dĂ©partement ont reçu un courrier leur annonçant bientĂŽt la fin de ce droit solidaire avec l’obligation de trouver un mi-temps salariĂ© Ă  l’extĂ©rieur pour assurer un revenu se substituant au RSA. Le mĂȘme cynisme est Ă  l'Ɠuvre dans d'autres dĂ©partements. Ces injonctions nient purement les rĂ©alitĂ©s paysannes du temps de travail effectif sur les fermes, et donc l'impossibilitĂ© d'exercer sur le temps restant disponible, une deuxiĂšme activitĂ© salariĂ©e. Ces injonctions Ă  une deuxiĂšme activitĂ© salariĂ©e sont donc directement des condamnations Ă  la mise en fin d'activitĂ© de ces exploitations.

Nous affirmons que les paysan-ne-s bĂ©nĂ©ficiaires du RSA ne sont en aucun cas responsable d'un contexte structurel de l’agriculture française oĂč le libre-Ă©change conduit Ă  un grave dĂ©faut de valorisation des produits de leurs fermes.

Par conséquent, face à ces lois qui laissent la place aujourd'hui aux Conseils Départementaux de décider de la vie ou de la mort d'une ferme, nous exigeons que le Conseil Départemental de l'Aveyron rende public son soutien ou non à la paysannerie aveyronnaise.

À savoir, les paysan-ne-s aveyronnais-es, cotisant-es solidaires ou chef-fes d'exploitations, pour certains si encensĂ©s par les PAT (Plan d’Alimentation Territorial) comme les maraichers qui fournissent dĂ©jĂ  une impressionnante quantitĂ© de travail, vont-ils devoir justifier de 15h d'activitĂ© par semaine pour continuer Ă  bĂ©nĂ©ficier du RSA ? La continuitĂ© d'une #activitĂ© #agricole soutenue par le RSA sera t-elle Ă  l'avenir conditionnĂ© Ă  la recherche et Ă  l'exercice d'une deuxiĂšme activitĂ© ?

L'Union Européenne vient de signer l'ouverture de son marché au Mercosur (marché de libre échange de l'Amérique Latine) cela va engendrer un effondrement des prix et obliger plus de travailleurs et travailleuses de la terre à demander le RSA

Afin d'affirmer notre singularitĂ© paysanne et dĂ©fendre le droit Ă  un revenu dĂ©cent pour tous les paysans, rendez-vous Ă  Rodez le vendredi 13 DĂ©cembre place Foch Ă  8h30 prĂ©cises, nous nous rendrons tou-tes ensemble Ă  l’assemblĂ©e plĂ©niĂšre du conseil dĂ©partemental exiger des rĂ©ponses claires pour l’avenir des paysan-nes au RSA.
#Social #RSA #conf #aveyron #maraichers #paysannerie #fermes

tina@diaspora.psyco.fr

"J’ai rĂ©pondu que je n’irai pas travailler. J’ai dĂ©jĂ  un travail"

La réforme du RSA fragilise les paysans.

Dans le Vaucluse, le versement du RSA est dĂ©sormais conditionnĂ© Ă  15 heures hebdomadaires de « remobilisation vers l’emploi ». Un dangereux non-sens pour les paysans qui le touchent et en dĂ©pendent pour vivre.

Le DĂ©partement prĂ©voit quatre premiĂšres semaines « d’ateliers collectifs et d’entretiens individuels autour, notamment, de la confiance en soi, des techniques de recherche d’emploi, de l’intĂ©gration dans l’entreprise ».

Changer la politique agricole pour que nos agricultrices et agriculteurs puissent vivre de leur travail sans ĂȘtre Ă©tranglĂ©s, et pour Ă©viter qu'ils ne se pendent eux-mĂȘmes dans leurs granges, ça serait envisageable ?...

#politique #économie #travail #RSA #MSA #ruralité

kcemorg@diaspora-fr.org

A mort les fainéants !

Le gouvernement a plus d’égards pour les condamnĂ©s Ă  la prison que pour les chĂŽmeurs au RSA. J’ai relevĂ© et comparĂ© quelques chiffres qui le prouvent.

RSA :
- Le RSA = 605,75€/mois
- L'obligation pour les bénéficiaires du RSA de consacrer 15 heures par semaine à une activité :
15h/semaines au smic devraient rapporter 632€/mois (dĂ©jĂ  l’arnaque. Moins bien payĂ© qu’un job officiel.)

Prison :
- Si vous vous retrouvez en prison, cela coĂ»tera Ă  l’état 105€/jour (le chĂŽmeur Ă  la rue ne coĂ»te rien)
- Si vous y travaillez : 45% du SMIC horaire brut pour les activités de production, 33%, 25% ou 20% pour le service général selon la classe dont relÚve le poste.
45% du Smic = 795,11 €

Conclusion, mieux vaut ĂȘtre condamnĂ© qu’au RSA. On sera logĂ©, nourrit, et mieux payĂ©...

#RSA #chomage #prison #chiffres

tina@diaspora.psyco.fr

Les agricultrices, les agriculteurs, et la réforme du RSA.

«Comment les agriculteurs feront-ils leurs 15 heures d’activitĂ© hebdomadaires pour bĂ©nĂ©ficier du RSA ? Qui paie les kilomĂštres et oĂč met-on les bĂ©nĂ©voles en milieu rural ? Ils vont y aller en tracteur ? C’est une triste blague.»

Que changera la nouvelle rĂ©forme du RSA ? L’obligation des 15 heures minimums d’activitĂ© serait dĂ©finie dans le cadre d’un contrat d’engagement qui, s’il n’est pas respectĂ©, pourrait Ă  nouveau entraĂźner des sanctions allant jusqu’à la suppression de l’allocation. Or, «les agriculteurs qui bĂ©nĂ©ficient du RSA continuent d'avoir une activitĂ© agricole qui ne leur rapporte rien. C'est ça le drame !»

#agriculture #monde-rural #emploi #RSA #réformes

dunoir@diaspora-fr.org

#RĂ©forme #FrancTravail #ServicePublic #Emploi #ChĂŽmage #RSA #Allocations #MinimasSociaux #Macron #RĂ©pression #49-3

Faire la guerre Ă  France travail, rĂ©sister Ă  l’offensive anti-pauvres

Il est grand temps de prendre au sĂ©rieux la lutte Ă  mener contre la crĂ©ation par l’Etat du nouveau dispositif « France Travail ». ÉniĂšme rĂ©forme du service public de l’emploi, la crĂ©ation de « France Travail » accĂ©lĂšre la diminution constante des droits des chĂŽmeur.euses, attaque le droit au RSA, et baisse l’ensemble des allocations et minimas sociaux. C’est une piĂšce de plus dans l’énorme machinerie capitaliste construite par Macron Ă  coups de rĂ©formes, de rĂ©pression et de 49.3. A quand la #contre-offensive ?

Tout le monde est concerné par la création de « France Travail », parce que tout le monde (sauf les riches) va en supporter les coûts.

dunoir@diaspora-fr.org
#Travail #Salariat " #Loi #pleinEmploi " #RSA #ChÎmeurs #Précaires #FranceTravail #Pauvreté

En marche vers le travail forcé

Le projet de loi Plein Emploi, lequel au moment oĂč on Ă©crit n’a plus devant lui que l’obstacle Ă©ventuel d’une censure partielle par le Conseil Constitutionnel avant de pouvoir s’appliquer lĂ©galement, ne semble pas susciter de rĂ©action Ă  la hauteur de l’attaque inĂ©dite qu’il constitue pour le monde du travail et l’avenir du salariat en France.

ConcrĂštement, ce projet de loi va ouvrir la possibilitĂ© lĂ©gale pour l’État de forcer des millions de personnes (pas seulement les allocataires du RSA, mais bien l’ensemble des chĂŽmeurs, prĂ©caires et bĂ©nĂ©ficiaires des minimas sociaux qui auront progressivement tous obligation de s’inscrire Ă  la nouvelle entitĂ© France Travail sous peine de voir leurs allocations suspendues) Ă  travailler en dehors du cadre lĂ©gal du salariat tel que dĂ©fini par le Code du travail.

C’est donc d’abord un projet de guerre aux pauvres, destinĂ© Ă  les rendre encore plus pauvres.
Travailler plus pour gagner moins, en quelque sorte.

Rien que cela devrait suffire à ce que nous soyons des millions dans la rue, ou en grÚve reconductible, ou 
.? Enfin, quelque chose, une réaction collective.
Pour ceux qui croient encore dans le camp du salariat Ă  l’existence d’un intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, collectif, dĂ©fendre d’abord et en prioritĂ© les droits des plus prĂ©caires devrait ĂȘtre comme un rĂ©flexe, une routine, une pratique non nĂ©gociable quelles que soient les difficultĂ©s conjoncturelles ; une solidaritĂ© de bon sens, une des seules armes efficaces contre la logique de concurrence entre tous qu’on nous impose. L’histoire sociale des quarante derniĂšres annĂ©es en France et la dĂ©gradation continue des droits et conditions d’existence des chĂŽmeurs et prĂ©caires dans une relative indiffĂ©rence montrent que malheureusement ce n’est plus une conviction largement partagĂ©e. Se montre donc aussi en creux, par son absence mĂȘme, ce qu’il conviendrait de dĂ©fendre en prioritĂ© pour se donner quelque chance d’inverser ce cours nĂ©faste.

Mais ce projet de loi est en mĂȘme temps un projet de guerre au salariat.

Comment appeler autrement ce qui permettra de faire travailler lĂ©galement des millions de gens en dehors de son cadre lĂ©gal ? Ce qui ouvrira un formidable appel d’air pour pousser encore plus fort Ă  sa dĂ©gradation (salaires, temps de travail, conditions de travail) ?

Cela aussi devrait suffire pour que nous soyons des millions etc.

Bon, ĂȘtre des millions ne suffit pas toujours, en tout cas ĂȘtre des millions dans la rue n’a pas suffi en 2023. Mais on n’a pas essayĂ© depuis longtemps d’ĂȘtre des millions en grĂšve reconductible en mĂȘme temps pendant une durĂ©e indĂ©finie. On finit mĂȘme par oublier que cela pourrait ĂȘtre possible. Pourtant la grĂšve gĂ©nĂ©rale de Mai 68 n’a durĂ© qu’environ 3 semaines, pendant que le mouvement sur les retraites de 2023 a durĂ© six mois (pour une quinzaine de journĂ©es d’action officielles).

Entre les deux on prĂ©fĂ©rera toujours la version courte et rigolote : tant qu’à se faire bananer Ă  la sortie, autant faire le truc pour de vrai en 2 ou 3 semaines et passer Ă  autre chose aprĂšs ; financiĂšrement c’est Ă  peu prĂšs kif kif, et surtout il en reste bien plus de belles choses Ă  la sortie, des choses qui resserviront les fois d’aprĂšs.
Et au fond, quand on est las de l’activisme spectaculaire et stĂ©rile, qu’il soit syndical ou Ă©meutier, c’est la seule perspective sĂ©rieuse de foutre en l’air le programme nĂ©olibĂ©ral, sa technologie avilissante, ses ritournelles de l’urgence et de la mobilisation permanentes qui contaminent jusqu’au camp de l’émancipation.

Camarades salariĂ©s plus ou moins encore garantis, camarades syndicalistes, vous comptez vraiment attendre l’inauguration officielle du premier nĂ©o-camp de travail en France dans 10, 20 ou 50 ans (peu importe le moment prĂ©cis, cela finira par arriver) par le Rassemblement National Écologique En Marche Pour Sauver La RĂ©publique Par Le Plein Emploi pour rĂ©ellement commencer Ă  vous inquiĂ©ter d’une disparition du salariat au profit d’une forme ou d’une autre de nĂ©o-servage ? L’abolition du salariat, la rĂ©alisation si longtemps attendue de la grande prophĂ©tie marxiste, la voilĂ  qui se dessine enfin, dans le cadre du programme nĂ©olibĂ©ral : une sortie par le bas, aux conditions de l’adversaire. Au bout de tant de dĂ©cennies d’échecs et de reculs, serait-ce trop demander qu’un syndicalisme un peu lucide et consĂ©quent reconnaisse cet Ă©chec stratĂ©gique majeur, regarde en face son impuissance et en tire des leçons ?

novembre 2023,
Un idiot des confins.

Proposé par Lidiot Desconfins

cgib@diaspora-fr.org