#lithium

diane_a@diasp.org

The indigenous groups fighting against the quest for '#WhiteGold' aka #Lithium

https://www.bbc.com/news/world-latin-america-66520097

""Our land is drying up and our water is polluted," says Nati Machaca, one of the protesters manning a roadblock in the village of Purmamarca, high in the Andes mountains.
Jujuy is located in what has become known as the "lithium triangle", a stretch of the Andes straddling the tri-border area between Argentina, Bolivia and Chile, which holds the world's biggest reserves of lithium."

dparsons@sysad.org

Colossal Cache of Lithium Found in US May Be World's Largest

Hydrothermal enrichment of lithium in intracaldera illite-bearing claystones

Developing a #sustainable supply chain for the global proliferation of #lithium ion batteries in #electric #vehicles and grid storage necessitates the extraction of lithium resources that minimize local environmental impacts. Volcano sedimentary lithium resources have the potential to meet this requirement, as they tend to be shallow, high-tonnage deposits with low waste:ore strip ratios. Illite-bearing Miocene lacustrine sediments within the southern portion of McDermitt caldera (USA) at Thacker Pass contain extremely high lithium grades... #economics #geology

bliter@diaspora-fr.org

La #Voiture #Electrique : #Drame du XXIè siècle - #Voitures & #Ingénierie

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" #Argentine, 4 juillet 2023. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées pour #manifester leur #mécontentement.
Le #sujet : une #réforme de la #Constitution #locale permettant au #gouvernement #argentin de #réquisitionner arbitrairement leurs #terres dans le but d’étendre à loisir les #concessions accordées aux #exploitants #miniers.
L’objet du #conflit : le désormais hautement convoité #lithium.
Car il est peu de dire que ce #métal est aujourd’hui au centre de toutes les attentions.
C’est que les quantités de #minerai utilisé dans les #batteries des voitures #électriques sont phénoménales."

https://www.youtube.com/watch?v=CuljHgRH5zY
#politique #écologie #économie

anar65@diaspora-fr.org

#Écologies #Lithium #Argentine #Lutte #Repression

Une rébellion des indigènes et de la classe ouvrière dans le triangle du lithium

A #Jujuy (c’est une province au nord de l’argentine), en ce moment, ya énormement de #manifestations et de #contestations violemment réprimées contre la réforme de la constitution de la province, pour la hausse des salaires, contre l’extractivisme (Jujuy se trouve dans le ‘Triangle du Lithium’ qui comprend le nord de l’Argentine, et des parties du Chili et de la Bolivie), etc…

Texte publié sur le site bureburebure.info.

C’est important qu’on soit capables de construire une vraie réflexion et une vraie #solidarité-internationale avec les populations du Sud Globalisé. Energies fossiles ou capitalisme vert, c’est la même exploitation, les mêmes destructions que subissent déjà et vont subir toujours plus les populations précaires, souvent non-blanches, mais aussi les non-humain.es et les terres sur lesquelles iels vivent.

Depuis notre pays qui se gargarise de son programme de relance du nucléaire et du passage au tout #électrique, on ne peut faire l’impasse sur aucune de ces questions. Ou, comment ? Qui seront celleux dans les #mines, qui seront celleux qui n’auront plus d’accès à l’ #eau potable, qui seront celleux qui seront expulsé.es de leurs #terres ? Et qui seront celleux qui repartiront les poches pleines de pognon, et du lithium nécessaires à la fabrication des #batteries de nos vélo, de nos trottinettes, de nos voitures électriques et tout le reste ? Cet article résume et explique pas mal de choses sur le contexte et les mobilisations a Jujuy.
Quelques pistes pour trouver plus d’info (très peu exhaustive) :

sur les réseaux sociaux

#jujuyresist

→ @soymujercolla (sur instagram, militante qui a crée un canal de diffusion ou elle relaie les auto-média locaux, en espagnol) pour trouver des articles qui parlent des révoltes

→ indymedia argentine

https://www.laizquierdadiario.com/
Jujuy : Une rébellion des indigènes et de la classe ouvrière dans le triangle du lithium

Les travailleurs et les populations indigènes de Jujuy, en Argentine, font face aux réformes #antidémocratiques adoptées par le gouvernement provincial et les sociétés internationales d’extraction de lithium qui le soutiennent.

Dans le nord de l’Argentine, riche en lithium, se déroule une bataille rangée qui a des implications mondiales avec l’expansion du « #capitalisme vert ». D’un côté, il y a les #indigènes, les enseignants, les jeunes, les défenseurs de l’ #environnement et les travailleurs précaires. De l’autre, les #multinationales du lithium et leurs représentants argentins au #gouvernement.

Depuis près d’un mois, la province septentrionale de Jujuy retient l’attention du pays, avec des manifestations quotidiennes pour des augmentations de salaire et le rejet d’une « réforme » constitutionnelle #autoritaire imposée par le gouverneur de la province, #Gerardo-Morales. À ce jour, les militants maintiennent plus d’une douzaine de barrages routiers dans toute la région.

La police a sévèrement réprimé les manifestants, faisant au moins 170 blessés, dont un jeune homme de 17 ans qui a perdu son œil après que la police lui a tiré une balle en caoutchouc dans le visage. Les autorités ont également procédé à des arrestations massives, une cinquantaine de manifestants ayant été inculpés. Les journalistes et les organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé la présence de policiers infiltrés dans les manifestations, les descentes illégales dans les maisons, l’utilisation aveugle de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc, entre autres abus.

Un grand nombre de personnes détenues lors des manifestations sont des indigènes, des femmes et même des enfants. La semaine dernière, des images virales ont montré l’arrestation violente d’une législatrice provinciale, Natalia Morales, que la police avait traînée dans la rue sur plus de 50 mètres. Il est probable que Mme Morales ait été visée en raison de son rôle de dirigeante du Parti des travailleurs socialistes (PTS), un parti trotskiste et une organisation sœur de Left Voice. Le journaliste Lucho Aguilar de La Izquierda Diario, l’organe de presse du PTS, a également été arrêté le même jour alors qu’il couvrait les manifestations. Les Nations Unies et Amnesty International ont dénoncé la violence policière et les arrestations massives à Jujuy, tandis que Greta Thunberg, activiste climatique de renommée internationale, a exprimé sa solidarité avec le mouvement qui se déroule dans les rues.

Au centre de ces affrontements se trouve la lutte contre l’exploitation continue des ressources en lithium par des multinationales étrangères. Alors que les sociétés minières développent leurs activités extractives et génèrent des profits records dans des provinces comme Jujuy, Salta et Catamarca, les habitants du nord de l’Argentine ne bénéficient que très peu des retombées de la production de lithium. Les salaires moyens à Jujuy sont inférieurs d’environ 40 % à ceux de la capitale, Buenos Aires, et le travail informel, qui n’offre pratiquement aucun avantage ni aucune protection de l’emploi, prédomine dans la classe ouvrière. Les perspectives sont particulièrement sombres pour les jeunes : dans la province, neuf jeunes sur dix occupent des emplois précaires. Par ailleurs, les pauvres et les autochtones de la région sont les plus touchés par la contamination et les pénuries d’eau résultant de l’extraction du lithium.

La rébellion remet en question un système dans lequel les multinationales et leurs partenaires locaux pillent les ressources naturelles qui appartiennent légitimement aux populations du Sud Globalisé, en ne laissant derrière eux que pauvreté et dégradation écologique. De plus en plus, les travailleurs et les membres des communautés marginalisées estiment que ce sont eux qui devraient contrôler les ressources minérales de leur région, que ce sont eux qui devraient déterminer où et comment l’extraction devrait avoir lieu, et que ce sont eux qui devraient bénéficier des recettes.
Convergence des luttes des enseignants et des autochtones

Les manifestations en cours ont débuté le mois dernier par des grèves d’enseignants réclamant des augmentations de salaire. Les salaires des enseignants de Jujuy sont parmi les plus bas du pays ; ici, le salaire de départ d’un enseignant peut n’être que de 35 000 pesos (environ 140 USD) par mois, alors que le coût de la vie s’élève à plus de 200 000 pesos par mois (près de 800 USD). Avec l’inflation galopante dans le pays – l’Argentine a connu une inflation de plus de 100 % au cours de
l’année écoulée – les enseignants sont de plus en plus poussés vers la pauvreté.

Les grèves des enseignants ont coïncidé avec une tentative du gouvernement de Gerardo Morales de réformer la constitution de la province. Rapidement, les enseignants ont été rejoints dans les rues par des membres des communautés indigènes, des jeunes, des travailleurs et des membres des partis de gauche. Parmi les changements qui ont suscité le plus d’indignation populaire figurent de nouvelles interdictions de manifester dans les rues et des mesures visant à déposséder les
populations indigènes et à faciliter l’expansion des activités minières sur les terres indigènes. L’objectif des soi-disant réformes de Morales est clair pour tou.tes les habitant.es de Jujuy : permettre aux entreprises multinationales d’accéder à de nouvelles ressources en lithium et réduire les protestations contre les opérations minières ou les politiques favorables à l’exploitation minière.

Conscient de l’impopularité de ces réformes parmi les habitant.es de Jujuy, Morales les a fait passer à toute vitesse au sein de l’assemblée législative provinciale, sans prévoir de véritable temps de débat et sans consulter les communautés indigènes qui seraient les plus touchées. En fait, le texte final de la réforme n’a été rendu public que le jour du vote.

Alors que le président Alberto Fernandez et la vice-présidente Cristina Fernandez de Kirchner ont dénoncé la brutalité des forces de police de Morales à Jujuy, des membres de leur parti ont approuvé la réforme du gouverneur et ont joué un rôle crucial dans son adoption par le corps législatif. Pendant ce temps, les dirigeants péronistes d’autres provinces, comme Gustavo Saenz, gouverneur de la province de Salta et proche allié du président, ont tenté de restreindre de la même manière le droit de manifester et ont apporté des réponses tout aussi répressives aux manifestations.

La seule force au sein du corps législatif à dénoncer systématiquement la réforme constitutionnelle autoritaire a été le Front de gauche des travailleurs (FIT-U, selon ses initiales en espagnol), une coalition de quatre partis trotskystes, dont le PTS. Plutôt que de légitimer le processus, les quatre membres du FIT-U élus à l’assemblée constituante ont annoncé un boycott du processus de réforme depuis la salle et ont quitté les débats. Les membres du PTS et de la FIT-U ne limitent pas leur combat à l’arène électorale ; depuis le début des grèves et des manifestations, ils sont aux côtés des indigènes, des enseignants et d’autres personnes dans les rues pour exiger des augmentations de salaire et l’abrogation des réformes. En outre, le PTS/FIT-U appelle les syndicats à organiser une grève générale jusqu’à ce que les revendications du mouvement soient satisfaites.

Avec l’éclatement des manifestations, le gouvernement de Morales a été contraint de reculer et a retiré plusieurs des réformes qu’il avait prévues, telles que la suppression des élections à mi-parcours. Il a cependant maintenu la mesure la plus détestée : de lourdes sanctions pour les militant.es qui organisent des cortes de ruta (ou barrages routiers) lors des manifestations politiques. Ces barrages routiers constituent la méthode de lutte historique de la classe ouvrière argentine et des communautés opprimées, en particulier dans les régions les plus pauvres du pays, comme Jujuy. En effet, c’est pratiquement la seule méthode dont ils disposent pour se défendre contre le vol de leurs terres, la pollution de leurs ressources en eau et la pauvreté écrasante qui leur est imposée. Et dans un pays où la violence contre les femmes est très répandue – une femme est assassinée toutes les 36 heures en Argentine – les barrages routiers sont également devenus une méthode nécessaire de lutte pour la justice au sein du mouvement féministe.
La ruée vers l’or blanc

Le nord de l’Argentine fait partie de ce que l’on appelle le « triangle du lithium » de l’Amérique du Sud, une région de 7 000 pieds carrés qui comprend également des parties du Chili et de la Bolivie et qui renferme, selon les estimations, les trois quarts de toutes les ressources mondiales en lithium. L’Argentine est aujourd’hui le quatrième exportateur mondial de lithium, derrière l’Australie, le Chili et la Chine. Deux des trois mines de lithium en activité en Argentine sont situées à Jujuy. Parmi les multinationales qui profitent aujourd’hui des réserves de la région, citons la société américaine Livent Corp, la société australienne Allkem, la société canadienne Lithium Americas Corp et la société chinoise Ganfeng Lithium.

L’industrie du lithium connaît l’une des croissances les plus rapides au monde, en grande partie à cause des besoins en lithium des batteries rechargeables, telles que celles utilisées par les véhicules électriques (VE). La production de VE atteignant chaque année de nouveaux records, la demande mondiale de lithium monte en flèche. C’est pourquoi il a souvent été surnommé « l’or blanc ». En 2022, l’Argentine a exporté pour près de 700 millions de dollars de lithium, ce qui représente une augmentation de plus de 200 % par rapport à l’année précédente. Les principales destinations étaient la Chine, le Japon, la Corée du Sud, les États-Unis et l’Union européenne. Six autres sites d’extraction de lithium dans le nord de l’Argentine devraient ouvrir dans les années à venir.

Les États-Unis, qui ne veulent pas être en reste dans la course au lithium argentin, tentent également d’accroître leur influence dans la région et se montrent même prêts à utiliser leurs ressources militaires pour garantir leurs intérêts. Le général américain Laura Richardson, chef du commandement sud de l’armée américaine, a rencontré la vice-présidente argentine Cristina Kirchner et le ministre de la défense Jorge Taiana en 2022 pour discuter d’une formation militaire conjointe dans le pays. Elle a récemment souligné la nécessité de lutter contre « l’agressivité, l’influence et la coercition » de la Chine dans le Triangle du lithium et l’importance d’ »exclure » les concurrents américains de la région.

Les habitants pauvres et indigènes de Jujuy comprennent bien que si les sociétés de lithium ont réalisé d’énormes profits ces dernières années, ce sont les capitaux étrangers et une petite élite argentine qui ont bénéficié de l’extraction du lithium. Pendant ce temps, la majorité des habitants de la province souffre de pauvreté chronique, de précarité et d’un accès à l’eau douce qui ne cesse de diminuer. Les industries telles que les véhicules électriques, qui utilisent des batteries lithium-ion,
sont souvent présentées comme une alternative écologiquement responsable. Pourtant, le bilan des sociétés d’extraction de lithium dans des régions comme Jujuy montre clairement l’impact écologique dévastateur de cette industrie.

Tout d’abord, l’extraction du lithium du sol nécessite d’énormes quantités d’eau. Selon une étude, la production d’une tonne de lithium (d’une valeur d’environ 19 000 dollars) nécessite l’utilisation d’un million de litres d’eau. Dans les régions arides comme Jujuy – certaines parties de la province ne reçoivent que 100 millimètres de précipitations par an – cette utilisation intensive d’eau douce est durement ressentie par les communautés locales et les petit.es exploitant.es agricoles.
Une conscience de classe grandissante

Les profits faramineux d’industries telles que l’exploitation du lithium et l’agro-industrie, ainsi que la dégradation de l’environnement et le fossé toujours plus grand entre riches et pauvres, ont profondément façonné la conscience de classe de la classe ouvrière et des communautés opprimées de Jujuy. Le soutien massif obtenu par le FIT-U lors des dernières élections en est la preuve. Le FIT-U a obtenu 25 % des voix à Jujuy lors des élections nationales de mi-mandat l’année dernière, ce qui lui a permis d’élire son tout premier député de gauche au Congrès, Alejandro Vilca. Vilca est lui-même d’origine indigène, travaille depuis longtemps dans le secteur de l’assainissement et milite au sein du PTS. Cette année, M. Vilca s’est présenté aux élections provinciales et a obtenu le meilleur résultat pour un candidat de gauche au poste de
gouverneur dans tout le pays depuis trente ans. L’avancée de la gauche est due en grande partie au programme anticapitaliste qu’elle a mis en avant pour contester les intérêts des grandes entreprises minières et agricoles et rendre les richesses de la province à sa population. Ce programme comprenait, avant tout, l’étatisation – ou la prise de contrôle par l’État – des ressources en lithium de la province par les travailleurs et les consommateurs.

La lutte des indigènes, des enseignants et des pauvres de Jujuy requiert la solidarité internationale la plus large, d’autant plus que le lithium extrait de leurs terres est en grande partie destiné aux pays du Nord et que les bénéfices de sa vente vont aux multinationales étrangères. Cette solidarité doit inclure le rejet de la réforme constitutionnelle et du pillage impérialiste des ressources locales, ainsi que le soutien à l’abandon des poursuites contre les manifestants, à des salaires égaux au coût de la vie et à l’étatisation des ressources en lithium sous le contrôle des travailleurs et des consommateurs. Enfin, les militants et les travailleurs des États-Unis et du Nord doivent exiger l’annulation de toute la dette extérieure des pays du Sud, y compris de l’Argentine, puisque cette dette est en fin de compte payée par des projets extractivistes contaminants comme l’exploitation du lithium.

Nous devons lutter pour une transition mondiale immédiate vers les énergies renouvelables, mais le développement d’infrastructures renouvelables ne doit pas se faire au prix de la dépossession des peuples indigènes et de la contamination de leurs terres et de leurs eaux. L’expérience de Jujuy montre que la promesse du « capitalisme vert » est une farce cruelle. En effet, pour surmonter les crises climatiques et écologiques, il faut remettre directement en question le système capitaliste qui en est responsable.

https://www.leftvoice.org/jujuy-an-indigenous-and-working-class-rebellion-in-the-lithium
-triangle/

mikhailmuzakmen@pod.geraspora.de

#politik #widerstand #lithium #putsch #diktatur #peru #musik #hiphop #indigenas

Sänger Pedro Mosquera aus Peru: Wer der Opposition hilft, wird kriminalisiert

Interview: Massive Repression und 67 Tote haben dazu geführt dass der Protest gegen den Sturz von Präsident Pedro Castillo weniger geworden ist. Trotzdem sieht der peruanische Künstler Pedro Mosquera keine Alternative zum Widerstand

Bekannt als „Pedro Mo“, ist Pedro Mosquera eine Größe des südamerikanischen oldschool Hip-Hops. Da er sich stets auch als politischer Aktivist verstand, wurde er zu einem Protagonisten der Proteste gegen den Sturz des linken Präsidenten Pedro Castillo Ende 2022. Der fiel einem rechten, kartellartigen Establishment zum Opfer.

der Freitag: Herr Mosquera, was bedeutet der Hip-Hop für Ihr Engagement?

Pedro Mosquera: Wir haben uns die Geschichte des Hip-Hops angeschaut – seine Ursprünge in der US-Bürgerrechtsbewegung – und begriffen, dass Hip-Hop als Werkzeug für die Communitys geschaffen wurde, welche die Unterdrückung des Kapitalismus erleben. Dort, wo es strukturelle Gewalt auf allen Ebenen gibt, bietet Hip-Hop für Jugendliche ohne Perspektive einen möglichen Ausweg. Es war schon immer Teil des Hip-Hops, Alternativen zu entwerfen und den offiziellen Diskurs der Medien anzugreifen. Das motiviert mich sehr.

Sprechen wir über den politischen Kontext, in dem Sie arbeiten, wie sahen Sie die Präsidentschaft von Pedro Castillo?

Castillo hat zu einem gewissen Zeitpunkt die Möglichkeit eines Wandels verkörpert – eines so lange erhofften, so stark ersehnten Umschwungs. Ich habe sogar auf einem Konzert für seine Wahlkampagne gespielt. Aber ich war nie Mitglied von Castillos Partei Perú Libre. Seine Präsidentschaft war auch deshalb so bedeutsam, weil einer Staatschef wurde, der so war, wie wir es sind. Der nicht zur herrschenden Klasse gehörte. Hinzu kam, dass Castillo indigen ist, aus einer kleinbäuerlichen, ländlichen Familie kommt und als Lehrer gearbeitet hat. Leider verstand er es nicht, seine Karten auf die beste Weise auszuspielen. Er war offenbar nicht klug genug, die Brutalität einer Drogenstaat-Mafia zu erkennen und zu stoppen.

Es wird viel von einer „verkleideten Diktatur in Peru“ gesprochen. Was ist damit gemeint?

Also ich finde nicht, dass die Diktatur verkleidet ist. Ich denke vielmehr, es gibt in Peru eine tatsächliche, effektive Diktatur. Warum sage ich das? Weil die Menschenrechte nicht respektiert werden. Weil das Recht auf Protest nicht respektiert wird. Weil es zuletzt 67 Tote gab, als sich Menschen gegen den Sturz Castillos auflehnten. Weil es tausend Verhaftete und 200 Verurteilte gibt. Weil Peruaner ohne fairen Prozess im Gefängnis sitzen. Weil ausländische Botschaften geschlossen werden und der Sicherheitsapparat massiv ausgebaut wird. Die Diktatur bedient sich militärischer Gewalt und lässt die Maske der Demokratie fallen. Dabei sollten wir angesichts der aktuell 67 Toten nicht vergessen, dass in den vergangenen fünf Jahren 38 indigene Anführer wegen ihres Engagements gegen Abholzungen und Erdölunternehmen ermordet wurden. Kurzum, wir haben in Peru einen kolonialen Staat in jeder Hinsicht – politisch, ökonomisch, kulturell, spirituell.

Warum lassen die Proteste gegen den Sturz Castillos nach?

Wegen des Blutzolls. 67 Morde bleiben nicht ohne Folgen. Die Leute überlegen sich, gehe ich auf die Straße, wenn ich nicht weiß, ob ich unbeschadet zurückkehre. Vielleicht komme ich ins Krankenhaus oder ins Gefängnis oder komme nie wieder zurück. Die Angst ist groß. Sehr wichtig war, dass die meisten, die während der vergangenen Monate in Lima protestiert haben, aus den Provinzen kamen, wo sie sehr prekarisiert leben, oft von einem Dollar pro Tag. Das heißt, niemand hat die Mittel für einen langen Krieg gegen einen Staat, der Millionen in die Ordnungskräfte investiert. Die Gehälter von Polizisten und Soldaten wurden gerade erhöht, sie erhalten mehr Zusatzleistungen. Die Ausgaben für Waffen und Fahrzeuge haben sich verdreifacht, mehr als 5,5 Millionen Dollar hat man allein für Tränengas ausgegeben. Aber wenn Menschen von der Klimakatastrophe getroffen werden, ist kein Geld da. Das ist verrückt!

Was ist von der Bewegung gegen die Regierung von Dina Boluarte noch zu erwarten?

Ich hoffe, sie wird für den nötigen Druck sorgen, um die Regierung durch eine andere zu ersetzen, die moderater ist und eine verfassunggebende Versammlung ermöglicht. Das könnte helfen, den Staat zu dekolonisieren.

Sind Sie selbst von Repressionen betroffen?

Absolut. Ich bin hier in Europa, um zu sehen, wo ich politisches Asyl beantragen kann. Im peruanischen Fernsehen wurde verkündet, dass meine Organisation Teil der Guerilla MRTA sei, obwohl es diese Gruppe seit 1997 nicht mehr gibt. Ich soll derjenige sein, der die Blockade von Straßen und all das organisiert. Bei einer Anklage wegen Terrorismus drohen mir in Peru 30 Jahre Haft Als das ruchbar wurde, haben mir Anwälte geraten, das Land zu verlassen. Ich wurde schon vorher verfolgt, man hat Demos oder Unterkünfte infiltriert – aber nun musste ich ins Exil.

Worin besteht in den Augen des Regimes Ihre Gefährlichkeit?

Dass ich nicht nur Musik mache, sondern über die Hip-Hop-Kultur auch viel politische Bildung versuche. Mit meiner Rebellischen Schule „Saturnino Huillica“ haben wir in Armutsvierteln gearbeitet. Es gab Workshops für Kinder und Jugendliche. Und es ging um die kleinen Erfolge: gemeinsame Wandbilder oder Kinder, die mit dem Siebdruck umgehen lernen. Oder Rap wird zu einer Ausdrucksform, um Alltagserfahrung zu kanalisieren. Ein Kind zum Lächeln zu bringen, das ist eine Riesenmotivation für mich. Es kommt darauf an, sichtbar zu machen, wie in Peru sozialer Protest kriminalisiert wird. Wer zu den Andersdenkenden gehört, wird mit dem Terrorismus-Vorwurf kaltgestellt. Es gibt keine Alternative, als die Dinge bei ihrem Namen zu nennen: In Peru herrscht eine Diktatur.
- Pedro Mosquera wurde 1984 in Lima geboren und wuchs in einer Quechua-Familie auf, die aus dem Süden Perus migriertwar. Er hat einen Abschluss in Kommunikationswissenschaften und betreibt ein eigenes Tonstudio. Er singt sowohl auf Spanisch als auch auf Quechua.