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Normes, Ecophyto… Les réponses du gouvernement à la colère agricole risquent d’être contreproductives

#politique #agriculture #environnement #pollution #société

Les mobilisations agricoles en cours suscitent une vive attention dans notre pays. Loin de déplorer ces débats, nous considérons qu’ils ouvrent un moment politique crucial pour notre démocratie. Face à l’intensification du mouvement, les concessions accordées dans l’urgence aux principales fédérations syndicales agricoles risquent à l’inverse de clore de manière prématurée le temps de la réflexion.

Les mondes agricoles connaissent une profonde transformation. De fait, les exploitations agricoles n’ont jamais été aussi peu nombreuses en France. Les problèmes du revenu agricole ou du renouvellement des générations sont absolument cruciaux. Pour ces raisons, la population soutient largement les agriculteurs dans leur exigence de dignité. Cependant, prendre acte de cette urgence et accéder unilatéralement aux demandes des syndicats sont deux positions totalement différentes. Or, dans ses récents discours, le Premier ministre les confond, dans un geste politique qui appauvrit le processus démocratique.

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Les mondes agricoles sont pluriels, traversés par des dynamiques violentes et contradictoires. Le terme « agriculteur » recouvre des situations sociales extrêmement contrastées. En faisant des leaders syndicalistes ses interlocuteurs principaux, le Premier ministre ne fait que poursuivre la cogestion des politiques agricoles menée entre l’Etat et la FNSEA, cogestion qui a précisément abouti aux problèmes qu’il s’agit de traiter.

L’ampleur des questions actuelles impose de changer de méthode et d’ouvrir le débat. Il est essentiel d’inclure dans la discussion d’autres représentants : les salariés agricoles, les agents publics, les collectivités, les associations de consommateurs et environnementalistes, les scientifiques et… les citoyens.
Des réponses précipitées

Le diagnostic d’une « crise agricole » tend à réduire à des problèmes sectoriels, temporaires et nationaux, des enjeux transversaux et communs à nos voisins européens. Les annonces gouvernementales, faites sous la pression, semblent hâtives et éparses. En dénonçant des normes qui « tombent d’on ne sait où », en décidant de les « supprimer massivement », le Premier ministre disqualifie le bien-fondé de l’Etat et du droit dont il est censé être un garant institutionnel. En indiquant qu’il ne « tolérera plus » les critiques du modèle agricole industriel, il atrophie le débat public.

Ces réponses précipitées du gouvernement risquent d’être contreproductives. La disqualification des recours administratifs, présentés comme « abusifs », risque ainsi de renforcer le recours à des actions directes et les tensions dans certains territoires. L’accélération des procédures sans augmentation des moyens des administrations augmentera la surcharge des services et les retards à venir. Il serait pourtant aujourd’hui possible de travailler à une simplification administrative bénéfique tant pour les agriculteurs que pour l’environnement : améliorer la stabilité des normes, développer des politiques de long terme, imaginer des formes de contrôle mieux adaptées.

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Les normes environnementales ne sont pas trop nombreuses, mais en l’état insuffisantes pour relever les défis du réchauffement climatique et de la préservation des sols, de l’eau et de la biodiversité. La protection de ces éléments est une condition indispensable pour la continuité des activités agricoles elles-mêmes et, plus largement, pour la promotion de la santé globale des écosystèmes et des populations. La mise « sur pause » des politiques de restriction des pesticides est à cet égard une fausse solution pour les agriculteurs, l’environnement et les consommateurs.
Entre-soi corporatiste

« Quand on monte dans un avion, on ne va pas expliquer au pilote de l’avion comment il faut qu’il pilote l’avion, sauf si on est soi-même pilote. » Vite prononcées, les paroles du Premier ministre continueront malheureusement de peser sur les débats futurs. La métaphore du pilote d’avion enferme l’agriculture dans un entre-soi corporatiste démenti par les faits.

Dirigeants d’exploitations de plus en plus grosses et capitalisées, nombre d’agriculteurs sont fortement endettés, piégés entre des entreprises amont et aval qui sont à bien des égards les véritables pilotes. Et quand ils cherchent à reprendre le contrôle, ils n’expérimentent pas seuls, mais au contact d’instituts techniques, d’ingénieur·e·s, de conseiller·e·s, de scientifiques. Nous constatons chaque jour que la transition agroécologique n’est pas placée sous le signe de la certitude, mais du doute collectif fécond.

« Mettre l’agriculture au-dessus de tout le reste » le temps d’une séquence de communication empêche de lier les questions agricoles à celles de l’alimentation et du commerce des denrées. En aucun cas la transition écologique ne sera possible si les transformations pèsent uniquement sur les producteurs et si un changement radical de pratiques n’est pas demandé aux autres acteurs majeurs du système alimentaire : industriels d’amont, industries de transformation alimentaire et grande distribution.

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Créer une convention citoyenne ?

Dans le contexte d’accroissement fulgurant de la précarité alimentaire, il est également inconséquent de ne compter que sur les consommateurs comme moteur de la transition écologique.

On les « responsabilise » en leur enjoignant d’accepter de payer plus cher leur alimentation alors qu’ils sont placés dans des environnements (publicité, offre alimentaire, etc.) qui les incitent à consommer sans égard pour l’environnement et leur santé. On les écarte du « pilotage » des politiques agricoles alors qu’ils les supportent largement par leurs contributions fiscales. Faute d’une remise en question de nos politiques alimentaires et commerciales, les mesures annoncées ne font que préparer la prochaine « crise » agricole.

Il est urgent de cultiver une démocratie ouverte à la hauteur des enjeux. Il y a quatre ans déjà, la convention citoyenne pour le climat avait proposé des premières mesures ambitieuses. Où sont-elles ? Faut-il recréer une nouvelle convention citoyenne pour l’agriculture et l’alimentation ? Oui, si c’est pour qu’elle soit écoutée.

https://www.nouvelobs.com/opinions/20240206.OBS84126/normes-ecophyto-les-reponses-du-gouvernement-a-la-colere-agricole-risquent-d-etre-contreproductives.html

wazoox@diasp.eu

Pesticides : « Nous, chercheurs et chercheuses, dénonçons une mise au placard des connaissances scientifiques »

#politique #environnement #pollution #agriculture

Pesticides : « Nous, chercheurs et chercheuses, dénonçons une mise au placard des connaissances scientifiques »

Des scientifiques soulignent, dans une tribune au « Monde », combien la mise en pause du plan Ecophyto, annoncée le 1ᵉʳ février par le premier ministre, Gabriel Attal, contredit l’objectif de réduction de l’usage des pesticides.

En 2021 et en 2022, nous avons présenté les conclusions de trois synthèses des connaissances scientifiques sur les impacts des produits phytopharmaceutiques (« pesticides ») et les solutions alternatives. Conduits dans le cadre du plan Ecophyto à la demande du gouvernement pour éclairer sa prise de décision, ces travaux, coordonnés par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) sont inédits par la centaine d’experts mobilisés et les plus de 11 000 publications analysées.

Nos expertises scientifiques collectives ont démontré l’ampleur des impacts des pesticides sur la santé humaine et l’environnement, et mis en évidence des alternatives agroécologiques capables de répondre aux enjeux environnementaux tout en préservant la production agricole. Nos travaux ont aussi identifié les verrous socio-économiques et institutionnels qui limitent le déploiement des alternatives, et les leviers pour les dépasser. Nos conclusions ont alimenté des travaux parlementaires soulignant le besoin de renforcer le plan Ecophyto, car il n’a pas permis de réduire l’usage des pesticides. Pourtant, le gouvernement a choisi de suspendre ce plan pour apaiser le conflit avec une partie du monde agricole.

Nous, chercheurs et chercheuses, manifestons ici notre inquiétude face à cette décision, symptomatique du traitement disjoint des enjeux agricoles et environnementaux. Nous dénonçons une mise au placard des connaissances scientifiques et réaffirmons la nécessité d’une politique multisectorielle d’envergure et de long terme, en faveur d’une agriculture économiquement viable et respectueuse de la santé et de l’environnement.

Enjeux de santé publique et animale

Tous les milieux (sols, eau, air), même éloignés des zones d’application, sont contaminés par des pesticides. Des liens existent entre pesticides et santé humaine chez les agriculteurs, les autres professionnels manipulant ces produits, et les enfants exposés pendant la grossesse : maladies respiratoires, troubles cognitifs, maladie de Parkinson, troubles du développement neuropsychologique et moteur, cancers. L’usage généralisé de pesticides favorise les résistances chez les organismes qu’ils sont censés éliminer – compromettant l’efficacité des produits à plus long terme – et chez des organismes responsables de maladies – soulevant de nouveaux enjeux de santé publique et animale.

Les pesticides contribuent à l’effondrement de la biodiversité : déclin des invertébrés terrestres (vers de terre, insectes…) et aquatiques, des oiseaux, etc. Ils altèrent certains processus naturels, tels que la pollinisation, la régulation des ravageurs et des maladies des cultures. Or, ces services que la biodiversité rend gratuitement aux agriculteurs leur sont essentiels pour gagner en durabilité et en autonomie.

Des solutions existent pour protéger les cultures autrement : semer des mélanges variétaux, cultiver plusieurs espèces dans un même champ, allonger les rotations ou encore pratiquer l’agroforesterie. Toutes ces pratiques concourent à contrôler les ravageurs et les maladies des cultures.

Par exemple, les associations de cultures aident à contrôler les adventices, tandis que les haies, bandes fleuries et prairies abritent des oiseaux, des chauves-souris, des araignées et des insectes auxiliaires de culture qui se nourrissent des ravageurs et pollinisent les plantes cultivées. La littérature scientifique signale la baisse de l’usage des pesticides dans les systèmes qui mettent en œuvre ces pratiques.

De plus, un paysage avec une diversité de cultures et au moins 20 % de végétation non cultivée (haies, prairies, bosquets…) offre des refuges à la biodiversité tout en limitant la dispersion des pesticides. Un autre levier d’action est l’amélioration de l’évaluation des risques liés aux pesticides, notamment en s’appuyant sur les connaissances scientifiques robustes les plus récentes, en renforçant la surveillance postautorisation et en continuant à se fonder sur l’expertise des agences de sécurité sanitaire.

Les agriculteurs supportent une très grande part du poids des réglementations, alors que leurs choix de pratiques sont contraints par les filières en amont et en aval : semenciers, conseil agricole, industries agroalimentaires, grande distribution… En dehors de la certification « Agriculture biologique », les initiatives pour produire de façon rentable sans pesticides de synthèse sont marginales.

Pour opérer un changement à large échelle, l’ensemble des maillons des filières doit évoluer. Cette évolution doit s’accompagner d’une meilleure évaluation et d’une meilleure répartition des coûts et des bénéfices des pratiques agricoles. Alors que les coûts de l’usage des pesticides sont essentiellement supportés à bas bruit par les contribuables (dépenses de santé, coûts de dépollution…), les cobénéfices de pratiques respectueuses de l’environnement et de la santé restent insuffisamment rémunérés aux agriculteurs.

Rôle-clé des politiques publiques

Le succès de la politique agricole commune [PAC] pour moderniser l’agriculture au sortir de la seconde guerre mondiale témoigne du rôle-clé des politiques publiques dans une transition d’envergure. Garantir durablement la sécurité alimentaire en préservant les écosystèmes est possible à condition de se doter de politiques cohérentes qui gèrent simultanément les enjeux sanitaires, agricoles, environnementaux et alimentaires.

Ces politiques doivent tenir compte des effets du changement climatique. Les rendements des systèmes intensifs sont d’ailleurs plus affectés par les épisodes de sécheresse ou d’inondations que ceux des systèmes diversifiés.

Ces politiques doivent concerner l’ensemble des filières agricoles et alimentaires, de la réorientation de la sélection variétale à la création de débouchés rémunérateurs pour les systèmes vertueux. Elles doivent accompagner les agriculteurs dans la transition en favorisant les relations entre recherche, conseil et pratique. Enfin, elles doivent inciter à l’évolution des comportements alimentaires vers des régimes favorables à la santé et à l’environnement.

L’objectif de réduction de l’usage de pesticides est atteignable sans opposer agriculture et environnement. Sans nier les imperfections du plan Ecophyto, nous estimons que sa mise en pause est un signal à l’encontre de cet objectif. Le moment n’est-il pas opportun pour construire des politiques publiques audacieuses appuyées sur les connaissances scientifiques ?

Premiers signataires : Cécile Chevrier, épidémiologiste, Inserm ; Xavier Coumoul, toxicologue, université Paris Cité ; Clémentine Fritsch, écotoxicologue, CNRS ; Vincent Martinet, économiste, Inrae ; Wilfried Sanchez, écotoxicologue, Ifremer ; Aude Vialatte, agroécologue, Inrae.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/07/pesticides-nous-chercheurs-et-chercheuses-denoncons-une-mise-au-placard-des-connaissances-scientifiques_6215195_3232.html

oursnoir@diaspora.psyco.fr
faab64@diasp.org

Iran is in negotiations with China to purchase a tram/bus system for Tehran worth $12-$13 billion.

It is another push by Reisi's government to cut the pollution in the city and help with the out of control congestion caused by over 12 million cars in the city, most of them over 30 years old.

Iran seem to be increasing it's sale of oil significantly and planning to reach 4M barrels per day in 2025.

There are also reports that Iran is planning to build a second nuclear power plant in Sirik city in Hormozgan province, by the Persian Gulf. The plan is to produce 5GW or energy that is significantly larger than the Bushehr plant that in theory can produce 1GW but hasn't been able to produce more than 30% of max capacity.

#Iran #Tram #China #Energy #China #NuclearEnergy #PersianGulf #Pollution #Tehran

fionag11@sysad.org

Using aircraft, a team of Yale scientists and researchers from Environment and Climate Change Canada captured the full range of gas pollutants from the megaproject in 2018 and then parsed their characteristics in a lab.
#oilsands #pollution
https://thetyee.ca/Analysis/2024/01/26/Oilsands-Air-Pollution-Much-Higher-Than-Industry-Estimates

wazoox@diasp.eu

Halte à l’instrumentalisation de la crise agricole ! - Surenchères de la FNSEA pour démanteler les réglementations sur l’eau et les pesticides  - Billet de la présidente - UFC-Que Choisir

#politique #environnement #pollution #lacorde #guillotine2024

https://www.quechoisir.org/billet-de-la-presidente-halte-a-l-instrumentalisation-de-la-crise-agricole-surencheres-de-la-fnsea-pour-demanteler-les-reglementations-sur-l-eau-et-les-pesticides-n116066/

fionag11@sysad.org

Writing in the journal Science, scientists have confirmed what Indigenous communities have known — and been calling attention to — for generations. Not only are communities in and around the Alberta tar sands suffering from rare and deadly cancers, their food sources — those same moose and fish they were promised protection for in Treaties — are so contaminated with arsenic, cadmium and methylmercury, they often reek of burning plastic when they hit the frying pan.
#Alberta #tarsands #oilsands #pollution
https://raventrust.com/6300-false-canada-takes-gaslighting-to-a-whole-new-level/

alarch@diaspora-fr.org

Écolos bobo : Non aux nouveaux puits de pétrole sur le bassin d'Arcachon !


#ecolos #peau-de-lapin #pétrole #pollution

Toujours aussi rigolos nos gauchos-écolos en peau de lapin. Ils préfèrent polluer chez les pauvres que chez eux... Parce qu'ils utilisent comme tout le monde du pétrole, quoi qu'ils en aient.

Au bout du compte le message est bien : "Salissez pas Arcachon, ces trucs c'est bon chez les bougnouls ou les négros."

C''est beau la bonne conscience scandalisée hein ?

https://lagrappe.info/?Non-aux-nouveaux-puits-de-petrole-sur-le-bassin-d-Arcachon-616

xrlavache@diaspora.psyco.fr
magdoz@diaspora.psyco.fr

#Scandale #alimentaire. les #eaux #Cristalline, #Perrier, #Vichy, #Vittel, etc. filtrées illégalement. #foodwatch va porter plainte et questionne le rôle de l’ #Etat
https://www.foodwatch.org/fr/communiques-de-presse/2024/scandale-alimentaire-les-eaux-cristalline-perrier-vichy-vittel-etc-filtrees-illegalement-foodwatch-va-porter-plainte-et-questionne-le-role-de-letat

Eau minérale naturelle purifiée illégalement : "le même type de traitements que l’eau du robinet ", analyse une journaliste à l'origine des révélations
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-grand-temoin/eau-minerale-naturelle-purifiee-illegalement-le-meme-type-de-traitements-que-l-eau-du-robinet-analyse-une-journaliste-a-l-origine-des-revelations_6305652.html

Sur l’étiquette figure la mention eau minérale naturelle ou de source mais dans les faits le contenu des bouteilles subissait le même traitement que l'eau du robinet. C’est l’histoire d’une tromperie sur la marchandise qui a duré de nombreuses années, tromperie reconnue par Nestlé, l’un des protagonistes, qui implique de très grands groupes mais aussi les pouvoirs publics.

#Eau #Pollution #Fraude #Multinationales