#allemagne

bliter@diaspora-fr.org

Quand les #Américains voulaient #gouverner la #France par #AnnieLacroix-Riz

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C’est une page peu connue de l’ #histoire de la seconde #guerre #mondiale : dĂšs 1941-1942, #Washington avait prĂ©vu d’imposer Ă  la France — comme aux futurs vaincus, #Italie, #Allemagne et #Japon — un #statut de #protectorat, rĂ©gi par un #Allied #Military #Government of #Occupied #Territories ( #Amgot). Ce #gouvernement #militaire #amĂ©ricain des #territoires #occupĂ©s aurait #aboli toute #souverainetĂ©, y compris le #droit de battre #monnaie, sur le #modĂšle fourni par les #accords Darlan-Clark de novembre 1942.

A en croire certains #historiens #amĂ©ricains, ce #projet tenait Ă  la #haine qu’éprouvait Franklin D. #Roosevelt pour Charles #deGaulle, « apprenti dictateur » qu’il eĂ»t voulu Ă©pargner Ă  la France de l’aprĂšs-PĂ©tain. Cette #thĂšse d’un #prĂ©sident amĂ©ricain soucieux d’établir la #dĂ©mocratie #universelle est sĂ©duisante, mais erronĂ©e.

#histoire #guerre #politique #géopolitique

magdoz@diaspora.psyco.fr

Jean-Luc MĂ©lenchon @JLMelenchon 1h
https://nitter.poast.org/JLMelenchon/status/1780269332066341272#m

C'est peut-ĂȘtre un tournant majeur vers la paix en Ukraine. La confĂ©rence pour la paix convoquĂ©e par l'Allemagne et la Chine aura lieu du 15 au 17 juin en Suisse. #Zelensky a acceptĂ©. Une paix sans vainqueur ni vaincu, avec des garanties mutuelles de sĂ©curitĂ© peut s'avancer.

Jean-Luc MĂ©lenchon @JLMelenchon 2h
https://nitter.poast.org/JLMelenchon/status/1780259853295825085#m

Bonne nouvelle : l' #Ukraine accepte la proposition allemande de conférence pour la #paix en Suisse et se félicite de la participation de la Chine. #Macron est oublié : un vent sévÚre !

VoilĂ . #Politique #France #Allemagne #Europe #Russie #Guerre #MĂ©lenchon

frenchhope@diaspora-fr.org

En France, en Finlande et en Allemagne, “la violence des adolescents fait peur”

#france #finlande #allemagne #sociĂ©tĂ© #adolescence #violence #harcĂšlement #politique #extrĂȘmedroite

‌ Clause de non-responsabilitĂ© : je n'ai pas toujours le luxe d'ĂȘtre perfectionniste, si le site ou la plateforme sur lequel pointe le lien ne vous convient pas ou que vous n'ĂȘtes pas protĂ©gĂ© contre le pistage, vous pouvez malgrĂ© tout bĂ©nĂ©ficier de l'information ici partagĂ©e et faire des recherches ailleurs (peertube, invidious, archive.org, etc.) Ă  l'aide du titre, des mots-clĂ©s, du rĂ©sumĂ©, des commentaires. Il suffit de placer le pointeur sur le titre pour connaĂźtre l'URL ou la copier avant de cliquer. Par ailleurs : ce texte est ajoutĂ© automatiquement, contrairement au fait de republier un contenu sur une autre plateforme ou de modifier le lien et d'utiliser une interface alternative dont la perrenitĂ© n'est pas garantie (ex : nitter abandonnĂ© par ses dĂ©veloppeurs). Par ailleurs une nouvelle preuve que le mieux est l'ennemi du bien : des gens qui se prĂ©tendent de mon bord si l'on en croit leur activitĂ© ici, sont pourtant extrĂȘmement mĂ©prisants concernant mon activitĂ© et prĂ©tendent ĂȘtre plus purs dans la qualitĂ© de leurs partages, jusqu'Ă  me harceler Ă  ce sujet. Sans doute pour rĂ©cupĂ©rer une audience qu'ils estiment lĂ©gitime, quels qu'en soient les moyens. Une mĂ©thode violente qui crĂ©e une lutte interne contreproductive. DĂ©solĂ© par avance si ce genre de commentaire (auquel je pourrais avoir Ă  rĂ©pondre s'ils sont mensongers ou calomnieux) est publiĂ© sur votre timeline, je n'y suis pour rien non plus. Je n'ai pas vocation Ă  ĂȘtre en conflit, ni ici, ni ailleurs.

loposum@diaspora-fr.org
dunoir@diaspora-fr.org

#Berlin

#Capitalisme, #Écologie, #Allemagne, #LuttesSociales et #Environnemental

Berlin : résistance et sabotage contre un géant allemand du béton

“Stopper l’A100, s’attaquer aux continuitĂ©s coloniales”

Dans la nuit du 14 au 15 mars, une cimenterie du groupe Heidelberg Materials a Ă©tĂ© prise pour cible sur le chantier autoroutier de l’A100 Ă  Berlin en Allemagne. Six bĂ©tonniĂšres sont parties en fumĂ©e tandis que plusieurs pelleteuses ont Ă©tĂ© endommagĂ©es par les flammes. Le projet contestĂ© vise Ă  rallonger l’autoroute autour de Berlin, en traversant pour ce faire un parc de la capitale allemande ainsi qu’un quartier prisĂ© de la jeunesse, dĂ©truisant ainsi Ă  la fois des espaces naturels et des clubs techno trĂšs populaires. Des milliers de clubbers et militants Ă©cologistes avaient dĂ©jĂ  manifestĂ© contre les travaux en septembre dernier.

Un communiquĂ© paru sur la plate-forme Indymedia Allemagne revendique l’action incendiaire contre l’entreprise Ă©cocidaire. Au-delĂ  de la bĂ©tonisation de la chaussĂ©e pour ce projet autoroutier mortifĂšre, Heidelberg Materials, participe aux continuitĂ©s coloniales en accaparant des terres, en pillant des ressources et en exploitant leurs salariĂ©s aux quatre coins de la planĂšte.

En effet, la sociĂ©tĂ© aux plus de 800 filiales est le deuxiĂšme plus grand producteur de ciment au monde. C’est la deuxiĂšme compagnie la plus polluante d’Allemagne derriĂšre le gĂ©ant de l’énergie RWE qui exploite des mines de charbons. Avec ces cimenteries et carriĂšres, elle extrait, dĂ©truit, pollue et exploite des ressources en IndonĂ©sie, en Cisjordanie, au Togo ou encore au Sahara-Occidental.

Les actes de rĂ©sistance contre les entreprises Ă©cocidaires et l’impĂ©rialisme se multiplient. Plusieurs sabotages ont eu lieu ces derniers mois contre l’industrie du bĂ©ton chez nos voisins d’outre-Rhin. Le 27 dĂ©cembre 2023 Ă  Berlin, un incendie se dĂ©clarait sur le site d’un autre grand bĂ©tonneur, CEMEX. Cinq camions-toupie et un bĂątiment technique Ă©taient incendiĂ©s. Le 19 janvier 2024, deux pelleteuses prĂ©sentes sur ce mĂȘme chantier berlinois de l’autoroute A100 Ă©taient dĂ©vorĂ©es par les flammes.

Le communiqué complet à lire ici : https://de.indymedia.org/node/346434

magdoz@diaspora.psyco.fr

La rĂ©pression des militants Ă©cologistes, une « menace majeure pour la dĂ©mocratie », dĂ©nonce l’ #ONU
https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/28/la-repression-des-militants-ecologistes-une-menace-majeure-pour-la-democratie-denonce-l-onu_6218920_3244.html
(accÚs limité)
Le rapport : en français .pdf

Dans un rapport publiĂ© mercredi, #MichelForst, le rapporteur spĂ©cial des #NationsUnies sur les dĂ©fenseurs de l’ #environnement, s’inquiĂšte d’une « nette augmentation de la rĂ©pression et de la criminalisation » des actions pacifiques de #dĂ©sobĂ©issance civile en #Europe.

Le rapporteur spĂ©cial s’inquiĂšte de la « rĂ©ponse disproportionnĂ©e » de l’Etat Ă  ces #manifestations pacifiques et d’une « nette augmentation de la #rĂ©pression et de la criminalisation » de ces mouvements dans un nombre croissant de pays (France, #Allemagne, #Royaume-Uni, #Italie, #Espagne ou encore #Pologne).

Cette #criminalisation s’ancre d’abord dans le discours #politique et dans les rĂ©cits mĂ©diatiques oĂč les militants #Ă©cologistes sont de plus en plus souvent prĂ©sentĂ©s comme une « menace pour la #dĂ©mocratie ». En #France, le ministre de l’intĂ©rieur, GĂ©rard #Darmanin, avait qualifiĂ© d’« #Ă©coterrorisme » les heurts avec la #police lors des manifestations contre les #mĂ©gabassines Ă  #Sainte-Soline, fin 2022, dans les Deux-SĂšvres, avant d’engager la dissolution du mouvement des SoulĂšvements de la Terre, annulĂ©e ensuite par le Conseil d’Etat.

(En note, il est intĂ©ressant de rappeler ce que dit Camille Etienne sur la dĂ©sobĂ©issance civile et par ailleurs, ce que cache effectivement l'affaire des mĂ©gabassines, bien plus qu'une simple dĂ©cision qui favoriserait quelques agriculteurs dits conventionnels, beaucoup plus mĂȘme...)

tina@diaspora.psyco.fr

Le pont du diable, ou RakotzbrĂŒcke, appelĂ© Ă©galement TeufelsbrĂŒcke, se trouve Ă  Kromlau, Ă  l’extrĂȘme-est de l’Allemagne, Ă  deux pas de la frontiĂšre avec la Pologne.
Il est au cƓur d’un parc paysager de 200 hectares, ornĂ© d’azalĂ©es et de rhododendrons, et a Ă©tĂ© construit entre 1863 et 1882, Ă  la demande du propriĂ©taire du domaine, Friedrich Rötschke. Les matĂ©riaux de construction, notamment la pierre de basalte, ont Ă©tĂ© acheminĂ©s Ă  l’aide de chars Ă  bƓufs depuis la Suisse saxonne et de la BohĂšme, Ă  une centaine de kilomĂštres de lĂ  Ă  vol d’oiseau.
La particularitĂ© de ce pont en arc semi-circulaire d’une portĂ©e de 35 mĂštres, Ă  l’aspect digne d’un conte de Grimm, est qu’il se reflĂšte dans le lac Rakotz pour former un cercle parfait, pour le plus grand bonheur des visiteurs et des photographes.
Le RakotzbrĂŒcke a aussi Ă©tĂ© le lieu de scĂšnes de films comme L’Apprenti sorcier (2017), ou Matrix Resurrections (2021).

#Art #architecture #ponts #Allemagne

wazoox@diasp.eu

Gauche conservatrice, anti-immigration, anti "bien-pensants" : dans la tĂȘte de Sahra Wagenknecht

#politique #Allemagne

Sahra chanceliĂšre!

Le rouge-brunisme est-il un humanisme ? L'étonnant syncrétisme politique de Sahra Wagenknecht, en tout cas, voudrait le laisser entendre. Une dissonance cognitive faite idéologie, qui allie en effet une grosse dose de gauche sociale (avec resucée de stalinisme) et autoritarisme régalien (dont la ligne anti-immigration, qui contribue à faire parler d'elle). Sahra Wagenknecht a justement accordé un entretien à Marianne il y a quelques jours. Notre collaboratrice Marie Labat a obtenu la premiÚre interview à un journal français de l'étonnante femme politique depuis la fondation de son parti « Pour la raison et la justice » en septembre dernier.

Pour l'occasion, nous avons interrogé le politologue Patrick Moreau, auteur d'une note pour la Fondapol, en janvier, intitulée « L'émergence d'une gauche conservatrice en Allemagne : l'Alliance Sahra Wagenknecht pour la raison et la justice (BSW) ». Il raconte son parcours, examine sa doctrine politique, et évalue ses chances de succÚs.

Marianne : Quel est le parcours de Sahra Wagenknecht, qui vient du communisme et du stalinisme ?

Patrick Moreau :Sahra Wagenknecht est une des personnalitĂ©s les plus intĂ©ressantes du monde politique allemand. CultivĂ©e, brillante dĂ©batteuse, de toute Ă©vidence lectrice passionnĂ©e, elle est une vedette mĂ©diatique, omniprĂ©sente, peut-ĂȘtre trop. Nous l'observons depuis les annĂ©es quatre-vingt-dix et avons suivi sa longue marche de la plateforme communiste du Parti du socialisme dĂ©mocratique (Partei des Demokratischen Sozialismus) jusqu'Ă  la direction de la fraction Die Linke au Bundestag, puis aujourd'hui dans ce qui sera son ultime combat : la fondation d'un nouveau parti politique, durable et rĂ©novateur du systĂšme politique allemand.

A LIRE AUSSI : Immigration, Russie, cancel culture : la charge de l'égérie de la gauche allemande Sahra Wagenknecht

Au début de l'été 1989, elle adhÚre au SED, Parti socialiste unifié d'Allemagne (Sozialistische Einheitspartei Deutschland), pour, selon ses propres dires, réformer le socialisme et s'opposer aux opportunistes. Elle considÚre et qualifie de contre-révolution la chute du Mur et la révolution pacifique qui mÚne à la fin de la RDA.

Au lendemain de la réunification, de 1991 à 2010, Wagenknecht a été membre de la direction de la Plateforme communiste (KPF), un regroupement de membres et de sympathisants d'orientation communiste orthodoxe au sein du parti. Le comité directeur du PDS jugeait d'ailleurs incompatible avec le programme du parti la « position positive du modÚle stalinien » défendue publiquement par Wagenknecht en tant que porte-parole du KPF.

Elle a aussi un tropisme « philosophie » 

À partir du semestre d'Ă©tĂ© 1990, elle Ă©tudie la philosophie et la littĂ©rature allemande moderne, passe un magistĂšre en septembre 1996 avec un travail sur la rĂ©ception de Hegel par le jeune Karl Marx. C'est le marxisme qui l'amĂšne Ă  Ă©tudier l'Ă©conomie politique. Elle passe sa thĂšse de doctorat en Ă©conomie politique (Les limites du choix. DĂ©cisions d'Ă©pargne et besoins fondamentaux dans les pays dĂ©veloppĂ©s) en aoĂ»t 2012.

Ce parcours universitaire est à l'origine de la mutation politique observable entre 2012 et aujourd'hui. Wagenknecht a toujours polarisé, tant à l'extérieur qu'en interne du parti. La marche à la scission s'est accéléré en juin 2021, des militants demandant son exclusion, pour avoir causé un « grave préjudice » à Die Linke avec son livre Die Selbstgerechten (Les Biens Pensants).

L'accélération de la crise était due à la question ukrainienne et au soutien inconditionnel de Wagenknecht à la Russie. Die Linke se divisait et des adhérents démissionnaient. Les pro et les anti-Wagenknecht s'affrontaient alors à tous les niveaux administratifs du parti et dans la presse. La démission en mars 2022 d'Oskar Lafontaine de Die Linke, son mari depuis le 22 décembre 2014, est venue renforcer l'hostilité de la nouvelle direction de Die Linke, qui voyait la puissante fédération de Sarre s'effondrer comme un jeu de cartes.

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Un de ses biographes note trĂšs justement : « Le parcours de Wagenknecht rĂ©vĂšle de l'ambition, de la dĂ©termination et la capacitĂ© Ă  saisir les opportunitĂ©s, mais aussi suffisamment de rĂ©alisme et de flair pour les situations plutĂŽt dĂ©favorables. Elle ne s'est pas laissĂ©e entraĂźner dans des actions irrĂ©flĂ©chies ou risquĂ©es. Elle a pu ĂȘtre tenue Ă  l'Ă©cart du centre du pouvoir du PDS, mais son influence idĂ©ologique n'a jamais Ă©tĂ© faible, comme en tĂ©moigne la violence exagĂ©rĂ©e des dĂ©bats. »

Comment s’est-elle s’est faite la rupture avec Die Linke, en 2023 ?

Sahra Wagenknecht s'est inspirée des thÚses de Bernie Sanders, l'idole de la gauche américaine, qui s'est certes positionné pour le droit d'asile, mais aussi contre une immigration incontrÎlée. Elle colle sur ce point aux sondages. L'immigration est, avec l'inflation, le principal problÚme des Allemands. Wagenknecht sait que les flux migratoires sont le thÚme portant du parti national-populiste AfD, aujourd'hui la deuxiÚme force politique en Allemagne. Malgré une massive mobilisation populaire actuelle contre ce parti, il reste en position de force dans les nouveaux BundeslÀnder (à l'Est) et a aussi progressé à l'ouest de l'Allemagne. Un des objectifs du BSW est de regagner des électeurs de l'AfD. Un pont est le rejet de l'immigration et une critique du capitalisme.

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Le positionnement anti-migratoire de Wagenknecht est culturel et Ă©conomique. Les cas suĂ©dois et français montrent, selon elle, que l'intĂ©gration ne peut pas fonctionner sans un contrĂŽle strict des flux migratoires. De plus, elle postule que l'immigration est une arme du capitalisme pour paupĂ©riser les travailleurs allemands. Elle donne au cadre national une prioritĂ© et affirme que la politique actuelle de la coalition (aide sociale et au logement, politique de santé ) est une incitation Ă  l'immigration, non finançable Ă  court terme. La direction de Die Linke plaidait pour sa part pour une immigration illimitĂ©e. Le conflit Ă©tait inĂ©vitable.

Quelle est la doctrine de ce nouveau parti, l’Alliance Sahra Wagenknecht pour la raison et la justice ?

Pour l'instant le parti n'a pas encore de programme, en dehors de son manifeste de fondation. Dans son livre Die Selbstgerechten ainsi que dans des dizaines d'interviews, elle s'engage pour une limitation de l'immigration, un arrĂȘt des livraisons d'armes Ă  l'Ukraine, une levĂ©e des sanctions Ă©nergĂ©tiques contre la Russie, une poursuite de l'utilisation du gaz et du pĂ©trole bon marchĂ©, une remise en cause de la politique climatique dĂ©fendue par les Verts, le sauvetage des moteurs Ă  combustion et de l'industrie automobile.

SahraWagenknecht plaide aussi pour des salaires minimums et conventionnels plus Ă©levĂ©s et de meilleures prestations de l'assurance chĂŽmage et de l'assurance retraite, mĂȘme si cela implique des cotisations plus Ă©levĂ©es. L’État doit investir plus d'argent dans l'Ă©ducation et les infrastructures et, pour cela, assouplir le frein Ă  l'endettement et taxer davantage les fortunes et les hauts revenus. Une rĂ©forme de l'UE est aussi planifiĂ©e.

Sahra Wagenknecht a tendance Ă  distinguer deux gauches : la gauche ouvriĂ©riste classique et la gauche urbaine qu’on pourrait appeler « bobo » ? D’oĂč cela vient-il ?

Sahra Wagenknecht, en bonne économiste, sait que son potentiel électoral va bien au-delà de la gauche ouvriÚre. Son objectif est de repolitiser le Quart-Monde (qui s'abstient en majorité électoralement), de convaincre la gauche ouvriériste et autoritaire, mais aussi les classes moyennes en situation de crise dans la conjoncture actuelle. Elle offre, pour ce faire, un projet socialiste redistributeur, clairement anticapitaliste, à peu prÚs sur la ligne économique de Thomas Piketty en France.

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La gauche urbaine identitaire – dĂ©fenseur du wokisme – est de fait un ennemi, car elle se concentre sur les minoritĂ©s, qui ne sont pas, en soi, des acteurs rĂ©volutionnaires ou anticapitaliste. Elle reproche au wokisme, mais aussi aux Ă©cologistes de gauche, d'ĂȘtre dogmatiques et de vouloir imposer Ă  l'immense majoritĂ© des gens un modĂšle de vie contraignant (nourriture, transport, Ă©criture, Ă©ducation
). Ce en quoi elle colle aux sondages qui montrent que le wokisme est pour le moins mal aimĂ© en Allemagne, au-delĂ  de ses bastions universitaires et mĂ©diatiques.

Pensez-vous qu’elle ait un avenir politique au point d’atteindre le pouvoir ?

Sarah Wagenknecht devra faire de la politique au jour le jour et gérer habilement ses atouts. Alors que ses positions de gauche sur le plan économique sont classiques, ses préférences culturelles autoritaires de droite la placent dans un espace unique et inoccupé de la politique allemande. L'attrait de Sarah Wagenknecht pour les électeurs repose sur leurs propres tendances conservatrices dans le spectre socioculturel, ainsi que sur une insatisfaction générale à l'égard de la démocratie. Son positionnement idéologique pourrait lui permettre de trouver à l'avenir une place originale dans le systÚme politique allemand.

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Il faut nĂ©anmoins distinguer les niveaux de pouvoir qui sont de trois types : communaux, rĂ©gionaux (LĂ€nder) et nationaux. Le BSW aura des Ă©lus au Parlement europĂ©en, mais les sondages actuels montrent que la gauche non social-dĂ©mocrate va s'affaiblir, alors que l'extrĂȘme droite va considĂ©rablement se renforcer. En RFA, sur le plan communal, si le BSW parvient Ă  se donner des fĂ©dĂ©rations rĂ©gionales et trouver des cadres politiques, il jouera localement, et ceci surtout dans les nouveaux BundeslĂ€nder, un rĂŽle comparable Ă  celui du parti agonisant Die Linke et aura des fractions communales, et peut-ĂȘtre quelques maires. Dans les nouveaux BundeslĂ€nder, le BSW franchira la barre de reprĂ©sentativitĂ© de 5 % et pourrait alors devenir un partenaire d'appoint pour de vastes coalitions anti-AfD. Sahra Wagenknecht a d'ailleurs annoncĂ© qu'elle Ă©tait prĂȘte Ă  se coaliser avec la CDU. Les Ă©lections au Bundestag sont encore loin, mais on peut penser qu'elle pourrait disposer d'une fraction Ă  la chambre. Si le SPD et les Verts se revitalisaient Ă©lectoralement et si Die Linke s'effondrait, le BSW pourrait ĂȘtre un partenaire d'appoint pour une coalition de Gauche, mais cette option est – vu la force de la CDU – trĂšs hypothĂ©tique. En clair, le pouvoir – une chanceliĂšre Wagenknecht – est hors de portĂ©e du BSW.

https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/pour-wagenknecht-l-immigration-est-une-arme-du-capitalisme-pour-pauperiser-les-travailleurs

magdoz@diaspora.psyco.fr

Moins de 20% de l'Ă©nergie primaire en #Allemagne est de l'EnR !!

Et ~75% ce sont des hydrocarbures !
C'est à dire, tout juste de quoi dire que les EnR, ce n'est pas "anecdotique", comme disait le gamin "le Réveilleur" (un ... influenceur... YT !!), dans une vidéo pour critiquer #Fressoz ! lol
Ça nous fait une belle jambe, vraiment.

https://allemagne-energies.com/2024/01/11/allemagne-les-chiffres-cles-de-lenergie-en-2023/
Image : https://allemagneenergiesdotcom.files.wordpress.com/2024/01/fig-1-energie-primaire-2023.jpg

L' #Allemagne produit beaucoup d' #Ă©nergie #renouvelable ? Ah oui ?
Autre chose, comme blabla pro-technosolutionniste à la sauce #bobos néolibérale ?

Sinon, voir 2 minutes, Arthur #Keller, la #technologie, la #Croissance, le #PIB et les #GES : https://piped.adminforge.de/watch?v=73Dfdr2RwUE&t=380
Non, faut surtout pas parler de #sobriété... C'est pas encore l'heure... Revenez déjà de WE en gros #SUV, ce sera déjà pas mal. :)

Pour info, en #France, c'est pas mieux :

Chiffres clĂ©s de l’énergie 2023 : oĂč en est la France ?

14-15% en gros, d'EnR, en France.

https://amorce.asso.fr/actualite/chiffres-cles-de-l-energie-2023-ou-en-est-la-france
Image : https://amorce.asso.fr/storage/attachments/image-655f19c8086a0.png

Et derniÚre info, pour ces 2 économies qui dépendent à donf des #hydrocarbures, le #Pétrole, lui, sera en pénurie d'ici à 2030...

#Politique #Économie #Consommation #Technosolutionnisme #Techno-solutionnisme #NĂ©olibĂ©ralisme #Europe #EnR #Écologie #Hydrocarbures #Effondrement #Collapse #ArthurKeller

wazoox@diasp.eu

Sahra Wagenknecht : "La gauche lifestyle ne s'intéresse que marginalement à la question sociale"

#politique #Allemagne #SahraChanceliĂšre

DĂ©putĂ©e allemande au Bundestag et coprĂ©sidente du nouveau parti BSW (Alliance Sahra Wagenknecht pour la justice et la raison), Sahra Wagenknecht se revendique volontiers de la tendance marxiste. Celle qui est originaire d’Allemagne de l’Est se prĂ©sente aux Ă©lections europĂ©ennes de juin prochain avec la ferme intention de rallier Ă  sa cause les classes moyennes et populaires, et n’hĂ©site pas Ă  parler d’immigration contrĂŽlĂ©e, Ă  dĂ©noncer le fĂ©dĂ©ralisme europĂ©en, Ă  demander l’arrĂȘt des livraisons d’armes Ă  l’Ukraine. Mais aussi Ă  railler l’enfermement bourgeois d’une gauche qu’elle nomme « lifestyle »  Bobo Ă  l'Ăąme sensible, s’abstenir.

Marianne : Les premiĂšres Ă©lections auxquelles participera le BSW seront les europĂ©ennes. Qu’espĂ©rez-vous de ce scrutin ?

Sahra Wagenknecht : En tant que nouveau parti, ces Ă©lections sont trĂšs importantes. Avec les Ă©lections rĂ©gionales Ă  venir en Allemagne [dans trois LĂ€nder de l’Allemagne de l’Est en septembre 2024], nous voulons envoyer le signal fort qu'il existe une nouvelle force politique qui se distingue clairement des autres partis. Fabio De Masi et Thomas Geisel sont deux excellentes tĂȘtes de liste : le premier s'est fait un nom grĂące Ă  son remarquable travail d’enquĂȘte sur des scandales financiers et fiscaux, le second est reconnu et respectĂ© parce qu’il a Ă©tĂ© maire de DĂŒsseldorf.

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Michael von der Schulenburg, qui est également sur la liste, est un ancien diplomate des Nations-Unies et de l'OSCE qui s'engage fortement pour la paix et la politique de détente. Ces candidats et d'autres le montrent : nous représentons la compétence, que ce soit en matiÚre de politique financiÚre et économique, de politique locale mais aussi de politique étrangÚre et sécuritaire. Contrairement à tous les autres partis, nous proposons des concepts sérieux pour une transformation et un changement de cap de l'Union européenne qui s'imposent d'urgence.

Vous estimez que l’UE « dans sa constitution actuelle, porte atteinte Ă  l’idĂ©e europĂ©enne », que l’idĂ©e d’« un État unitaire supranational » s’est rĂ©vĂ©lĂ©e ĂȘtre une « voie erronĂ©e qui divise l’Europe plutĂŽt que de l’unir ». En quoi l'idĂ©e fĂ©dĂ©rale n'est-elle plus en mesure de porter politiquement le projet europĂ©en ?

Nous voulons une Europe des dĂ©mocraties souveraines, oĂč les dĂ©cisions sont prises au plus prĂšs des citoyens et non par des technocrates de Bruxelles dĂ©connectĂ©s et sous forte influence des lobbies. L'Ă©largissement de l'Union europĂ©enne et la centralisation simultanĂ©e des compĂ©tences dĂ©cisionnelles Ă  Bruxelles rendent l'UE de plus en plus inopĂ©rante. Les dĂ©saccords sont nombreux et ne peuvent pas ĂȘtre rĂ©solus en imposant d'en haut une politique qui n'est pas acceptĂ©e par les citoyens. « Moins, c'est plus » : selon cette devise, l'Union europĂ©enne devrait donc se concentrer sur les domaines oĂč une politique commune est nĂ©cessaire de toute urgence.

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Au lieu de surcharger les citoyens et les petites entreprises avec une bureaucratie inutile, nous avons besoin d'une UE qui empĂȘche le dumping fiscal des groupes internationaux et qui limite le pouvoir de marchĂ© des grands monopoles technologiques. Avant tout, l'Union europĂ©enne doit redevenir un projet de paix. En tant qu'acteur indĂ©pendant, elle devrait entretenir des relations pacifiques et Ă©quitables avec les autres États au lieu de se laisser entraĂźner, tel un vassal des États-Unis, dans des guerres toujours plus nombreuses et dans une nouvelle confrontation entre blocs, avec des sanctions Ă©conomiques qui s'Ă©tendent.

Sur le conflit en Ukraine, vous dites ĂȘtre favorable Ă  l’arrĂȘt des livraisons d’armes alors que l’Allemagne est le deuxiĂšme contributeur Ă  l’aide militaire dans le pays, aprĂšs les États-Unis. Pour quelles raisons souhaitez-vous y mettre un terme ? Quelle conception avez-vous des relations germano-russes ?

La guerre en Ukraine doit prendre fin. Cela ne peut toutefois se faire en continuant de livrer toujours plus d'armes Ă  l'Ukraine mais uniquement en dĂ©crĂ©tant un cessez-le-feu immĂ©diat et en ouvrant des nĂ©gociations. Il est inconcevable que l'on s'accroche imperturbablement Ă  la poursuite de la guerre plutĂŽt qu’à des efforts diplomatiques. Le conflit aurait pu prendre fin peu aprĂšs l'invasion russe de l'Ukraine. Selon le nĂ©gociateur ukrainien, lors des pourparlers de mars 2022 Ă  Istanbul, une solution nĂ©gociĂ©e Ă©tait Ă  portĂ©e de main mais a Ă©tĂ© empĂȘchĂ©e par l'Occident. Pourtant, une guerre contre la Russie qui, rappelons-le, est une puissance nuclĂ©aire, ne peut pas ĂȘtre gagnĂ©e. Les gĂ©nĂ©raux ukrainiens le disent eux-mĂȘmes. Les nombreuses armes qui ont Ă©tĂ© livrĂ©es n'ont pas rapprochĂ© l'Ukraine de la paix. Elles ne font qu'augmenter le nombre de morts et de mutilĂ©s, prolonger les souffrances de la population et dĂ©vaster toujours plus le pays.

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Alors que les États-Unis retirent finalement leur soutien Ă  l'Ukraine, l'Europe s'y accroche et se laisse entraĂźner toujours plus loin dans le conflit. L’Union europĂ©enne vient de dĂ©cider d’une aide supplĂ©mentaire de 50 milliards d'euros. L'Allemagne est le deuxiĂšme plus grand fournisseur d'armes Ă  l'Ukraine. Je trouve cela trĂšs problĂ©matique. D'une part, parce qu'il existe un potentiel d'escalade considĂ©rable qui nous met Ă©galement en danger. D'autre part, parce que l'Allemagne a une responsabilitĂ© historique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, 27 millions de personnes de l'ex-Union soviĂ©tique ont perdu la vie. Je ne veux donc pas que les armes allemandes soient Ă  nouveau utilisĂ©es contre la Russie. De fait, le BSW se considĂšre dans la tradition d'une politique d'entente, d'Ă©quilibre pacifique des intĂ©rĂȘts et de rapprochement, initiĂ©e par Willy Brandt en son temps. Nous devons tout faire pour mettre fin Ă  la guerre le plus rapidement possible. C'est Ă©galement dans notre propre intĂ©rĂȘt. Nous avons besoin de bonnes relations avec la Russie, tout comme nous avons besoin de bonnes relations avec l'Occident. Les sanctions Ă©conomiques actuelles ne nuisent pas Ă  la Russie mais Ă  nous-mĂȘmes : l’augmentation des prix de l'Ă©nergie et des matiĂšres premiĂšres, Ă  cause du renoncement aux livraisons russes, met en pĂ©ril notre secteur industriel et pĂšse lourdement sur la population en raison de l'inflation. Il faut enfin une initiative diplomatique pour mettre fin Ă  la guerre et parvenir Ă  un rĂšglement durable des diffĂ©rends qui la sous-tendent. Bien entendu, il faudra qu’il tienne compte des intĂ©rĂȘts des deux parties en matiĂšre de sĂ©curitĂ©.

Vous pointez du doigt cette « gauche lifestyle » qui domine Die Linke. De quoi s’agit-il ? Et en quoi le BSW s’en distingue-t-il ?

Le partisan typique de la gauche lifestyle vit dans une grande agglomĂ©ration, a une bonne situation et une formation universitaire. Il vote pour les Ă©cologistes, ou parfois mĂȘme pour Die Linke et s'engage volontiers pour la diversitĂ©, les rĂ©fugiĂ©s ou la lutte contre le rĂ©chauffement climatique. Il fait attention Ă  utiliser un langage politiquement correct et va faire ses courses dans les magasins bios. Le problĂšme, c’est qu’il a tendance Ă  regarder de haut ceux qui parlent diffĂ©remment, qui ont eu moins d'opportunitĂ©s d’éducation et qui ont souvent un autre style de vie.

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Beaucoup considĂšrent cette attitude moralisatrice comme rĂ©voltante et arrogante. Au lieu de renvoyer la balle Ă  la droite avec des combats culturels prĂ©tendument de gauche, le BSW veut se concentrer sur les prĂ©occupations et les difficultĂ©s quotidiennes des gens, c'est-Ă -dire sur des thĂšmes comme l’amĂ©lioration des pensions de retraite, des logements et de l’énergie Ă  prix abordables, la sĂ©curitĂ© de l’emploi avec des salaires fixĂ©s selon des conventions collectives, la rĂ©forme du systĂšme Ă©ducatif et du systĂšme de santĂ© et la fonctionnalitĂ© des infrastructures.

Vous analysez une perte de repÚres chez les Allemands qui ne se reconnaßtraient plus ni dans le clivage gauche-droite, ni dans les Volksparteien, les grands partis traditionnels. Faut-il y voir une tentative de dépassement ou une nouvelle forme de populisme ?

Les opinions de la gauche lifestyle sont largement diffusĂ©es par les mĂ©dias, l'idĂ©e de ce qui est « de gauche » a donc considĂ©rablement Ă©voluĂ©. Pour moi, cela consiste toujours dans le fait de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de tous ceux qui ne sont pas issus de milieux aisĂ©s et qui doivent travailler dur pour gagner leur vie. Cela n'a rien Ă  voir avec le populisme. Autre exemple : la notion de solidaritĂ©, traditionnellement de gauche, signifie pour de nombreux partisans de la gauche lifestyle que l'on est favorable Ă  la livraison d'armes lourdes Ă  l'Ukraine. C'est pourtant le contraire de l’idĂ©e classique de la paix que se fait la gauche. Elle mise sur une politique de dĂ©tente et refuse les exportations d'armes vers les rĂ©gions en crise. C’est ce en faveur de quoi le BSW s’engage avec force. Il est aussi possible d’évoquer la question sociale Ă  laquelle la gauche lifestyle ne s’intĂ©resse que marginalement. Paradoxalement, elle souhaite une sociĂ©tĂ© juste et sans discriminations mais le chemin qui y mĂšne ne passe plus, Ă  Ă©couter cette gauche, par les sempiternels sujets ennuyeux de l’économie sociale Ă  savoir les salaires, les retraites, les impĂŽts ou l’assurance chĂŽmage mais plutĂŽt par le symbolisme et le langage.

Vous dĂ©noncez la fracturation de la sociĂ©tĂ© allemande, l’abandon de la classe moyenne mais aussi « le mĂ©pris et l’incompĂ©tence » des Ă©lites. Quel est votre plan pour surmonter ces difficultĂ©s ?

Nous voulons faire en sorte qu'une politique rationnelle soit Ă  nouveau menĂ©e. La tĂąche la plus urgente est d'empĂȘcher la progression de la dĂ©sindustrialisation qui menace Ă  cause de la politique catastrophique de la coalition gouvernementale « feu tricolore ». Cela va malheureusement de pair avec la suppression d'emplois bien rĂ©munĂ©rĂ©s. En outre, il faut enfin mettre en Ɠuvre une politique fiscale Ă©quitable pour redistribuer la richesse sociale qui se concentre de plus en plus entre les mains de quelques-uns seulement. Les infrastructures publiques doivent ĂȘtre repensĂ©es et une bonne politique industrielle et structurelle est nĂ©cessaire pour que les rĂ©gions dĂ©favorisĂ©es ne soient pas davantage laissĂ©es pour compte. Si l'AfD est devenu si fort, c'est aussi parce que de nombreuses personnes ne savent plus du tout pour qui voter. Elles se tournent vers l'AfD car c’est un parti de contestation. Pourtant, il ne dĂ©fend pas du tout leurs intĂ©rĂȘts. Nous voulons donc combler ce vide sur l’échiquier politique allemand. Avec le BSW, il existe dĂ©sormais un parti sĂ©rieux qui s'oppose Ă  la politique de la coalition gouvernementale « feu tricolore » et qui se prĂ©occupe vraiment des problĂšmes des gens.

Depuis dĂ©cembre dernier, des manifestations d’ampleur ont lieu en Allemagne contre la suppression de l’exonĂ©ration fiscale sur le diesel agricole. La colĂšre des agriculteurs, qui ont depuis reçu le soutien d’autres professions, vous semble-t-elle emblĂ©matique de cette division et de la dĂ©connexion des responsables politiques allemands ?

Oui, la maniĂšre dont notre gouvernement traite les agriculteurs tĂ©moigne d'une ignorance et d'une arrogance incroyables. Au lieu d'ĂȘtre reconnaissant envers tous ceux qui, aujourd'hui, font encore de l'agriculture en Allemagne et au lieu de lutter contre la disparition des fermes, le gouvernement a fait des agriculteurs les vaches Ă  lait de sa politique ratĂ©e. Les agriculteurs, les restaurateurs et les routiers ne sont pas les seuls Ă  ĂȘtre en colĂšre contre un gouvernement qui, par sa politique absurde, pousse de plus en plus de fermes et d'entreprises Ă  la faillite. Beaucoup de gens ne comprennent pas qu'ils doivent en fait payer pour des livraisons d'armes toujours plus importantes et pour l'incapacitĂ© de la coalition gouvernementale « feu tricolore » Ă  Ă©tablir un budget sĂ©rieux alors que leur propre sĂ©curitĂ© Ă©conomique est de moins en moins assurĂ©e, qu'ils ne sont plus en mesure de joindre les deux bouts avec leur salaire, que le systĂšme Ă©ducatif et les infrastructures publiques sont dans un Ă©tat dĂ©sastreux et qu'Ă  la fin de leur vie professionnelle, beaucoup d'entre eux vivent dans la pauvretĂ©.

Vous avez donc lancĂ© votre parti, le BSW, le 8 janvier dernier. Les mĂ©dias allemands vous collent d’ores et dĂ©jĂ  l’étiquette de la « gauche anti-immigration ». Qu’en pensez-vous ? Vous entendez pourtant briser le monopole de l’AfD qui parle de « remigration »  Au risque d’ĂȘtre accusĂ©e de flirter dangereusement avec les thĂšses de l’extrĂȘme droite ?

Nous n'avons rien Ă  voir avec les projets d'expulsion massive que certains membres de l'AfD semblent poursuivre. Au contraire, nous nous engageons pour que les immigrĂ©s aient, en Allemagne, de meilleures opportunitĂ©s pour eux et pour leurs enfants. Je suis convaincue que l'intĂ©gration des immigrĂ©s vivant chez nous ne peut rĂ©ussir que si l'on limite l'immigration Ă  un niveau tel que nos institutions, nos administrations et nos Ă©coles ne soient plus surchargĂ©es, comme c'est le cas actuellement dans de nombreuses communes. Nous ne remettons pas en question le droit d'asile. Celui qui est persĂ©cutĂ© politiquement doit pouvoir recevoir de l'aide. Cependant, le droit d'asile n'a pas pour vocation d’encourager l'immigration. Nous devons faire beaucoup plus pour amĂ©liorer les perspectives de vie dans les pays d'origine, pour que les gens vivent mieux et en sĂ©curitĂ© dans leur propre pays et pour qu'ils n'entreprennent plus de dangereux voyage vers l'Europe.

En plus d’un contrĂŽle accru de l’immigration et d’une rĂ©forme profonde du droit d’asile, vous dĂ©fendez une refonte de la politique d’intĂ©gration. Quelle forme pourrait-elle prendre ? Le modĂšle allemand fondĂ© sur l’intĂ©gration par le travail ne suffit-il plus ?

De bons emplois, des Ă©coles adaptĂ©es et des logement dĂ©cents pour tous sont la clĂ© d'une intĂ©gration rĂ©ussie. Pourtant, il existe aujourd'hui des quartiers dans lesquels une grande partie des enfants ne parle pas l'allemand Ă  l'Ă©cole primaire et oĂč de nombreux jeunes dĂ©crochent du systĂšme scolaire sans aucun diplĂŽme. Cela favorise la formation de sociĂ©tĂ©s parallĂšles et constitue Ă©galement une porte d'entrĂ©e pour les comportements extrĂ©mistes. Nous voulons changer cela. Il faut donc, de toute urgence, investir massivement dans l'Ă©ducation et les infrastructures publiques.

Lors de la confĂ©rence de presse de lancement du BSW, vous avez Ă©rigĂ© la France en contre-modĂšle en matiĂšre d’immigration et d’intĂ©gration. Quelles sont ces « sociĂ©tĂ©s parallĂšles massivement implantĂ©es » en France que vous avez Ă©voquĂ©es ?

L'I.A. ? Ils sont tous, TOUS, je dis bien hypnotisés par l'I.A. et c'est tout juste s'ils ne s'en vantent pas. Toutes et tous ne voient dans ce truc q...

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Pour toute intĂ©gration rĂ©ussie, il est Ă©galement important qu’il y ait une mixitĂ© sociale cohĂ©rente dans les quartiers. Il ne devrait pas y avoir de quartiers oĂč les riches s'isolent du reste de la sociĂ©tĂ© et il ne devrait pas non plus y avoir de ghettos oĂč vivent presque exclusivement des immigrĂ©s pauvres, oĂč les Ă©coles sont mauvaises, oĂč les infrastructures sont globalement nĂ©gligĂ©es et oĂč il y a de nombreux problĂšmes de criminalitĂ© organisĂ©e. En France, ces problĂšmes sont encore plus flagrants qu'en Allemagne, comme on peut le constater dans les banlieues.

https://www.marianne.net/monde/europe/sahra-wagenknecht-la-gauche-lifestyle-ne-s-interesse-que-marginalement-a-la-question-sociale

dunoir@diaspora-fr.org

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Switch Off Tren Maya / Disrupt Deutsche Bahn

de.indymedia.org / mardi 6 février 2024

La nuit derniĂšre, nous avions rendez-vous pour aller mettre le feu Ă  deux vĂ©hicule de la Deutsche Bahn [la SNCF allemande ; NdAtt.], avec des engins incendiaires. Cette entreprise n’est pas seulement synonyme de liaisons ferroviaires chĂšres et d’infrastructures en piteux Ă©tat, mais elle est aussi profondĂ©ment impliquĂ©e dans l’industrie de l’armement, dans l’exploitation et dans le nĂ©ocolonialisme. ConcrĂštement, nous avons attaquĂ© la DB pour rendre visibles les luttes contre le Tren Maya, au Mexique.

Nous allumons des feux rebelles pour les indigĂšnes du Chiapas, de la Comunidad IndĂ­gena OtomĂ­, du Tabasco, du Campeche, du Yucatan et du Quintana Roo. Nous disons : « Compañer@s ! Vous n’ĂȘtes pas seul.es, votre rĂ©sistance est avec nous ! ».

Dans le cadre de l’énorme projet d’infrastructure Tren Maya, deux lignes ferroviaires ont Ă©tĂ© construites Ă  travers la jungle mexicaine, avec pour objectif principal de porter le tourisme de masse dans des provinces caractĂ©risĂ©es comme indigĂšnes. La Deutsche Bahn, qui d’habitude fait des efforts pour apparaĂźtre verte/durable, fait partie du projet et gagne de l’argent de la destruction de la forĂȘt primaire mexicaine, en coopĂ©ration avec des entreprises d’armements, l’armĂ©e mexicaine et les États-Unis.

En plus du tourisme de masse, le Tren Maya sert aussi la lutte contre-insurrectionnelle et le contrĂŽle des migrations. L’armĂ©e mexicaine est chargĂ©e d’en gĂ©rer et d’en dĂ©fendre les tronçons. La prĂ©sence militaire est dirigĂ©e contre la rĂ©sistance indigĂšne et en faveur de la lutte Ă©tatique contre les migrant.es d’AmĂ©rique centrale ou mĂ©ridionale ou des CaraĂŻbes. Car cette rĂ©gion est l’un des plus grands corridor de migrations au monde. Il n’est donc pas surprenant que ce projet ait Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ© de discussion amicales entre le prĂ©sident mexicain Andres Manuel Lopez Obrador et le prĂ©sident amĂ©ricain de l’époque Donald Trump. Par consĂ©quent, le Tren Maya sert Ă©galement les intĂ©rĂȘts gĂ©opolitiques des États-Unis et leur politique migratoire.

Le Tren Maya a Ă©tĂ© vendu comme une infrastructure de progrĂšs et imposĂ© par la force, contre toutes les rĂ©sistances des personnes directement touchĂ©es. Des Ă©cosystĂšmes intacts et des communautĂ©s auto-organisĂ©es, le plus souvent indigĂšnes, doivent ĂȘtre remplacĂ©es par le tourisme, des complexes hĂŽteliers, des usines, des parcs Ă©oliens et des monocultures. Les expropriations et les expulsions en cours Ă©quivalent Ă  transformer le vivant en marchandise et Ă  militariser durablement des territoires. Nous nous en fichions de votre progrĂšs vert et d’un monde orientĂ© vers le profit. Le Tren Maya et par consĂ©quent les conditions dominantes sont Ă  dĂ©truire durablement. Nous nous souvenons du soulĂšvement zapatiste de l’EZLN, en janvier 1994.

Nous-mĂȘmes commençons la nouvelle annĂ©e de maniĂšre militante et nous nous rĂ©jouissons Ă  l’avance de nombreuses nuits chaudes.

Autonome Gruppen
[groupes autonomes]

P-S : Nous regrettons que lors des deux incendies des véhicules non visés aient brûlé aussi. Nous avons pris en compte beaucoup de choses, mais sous-estimé le vent de cette nuit.

ohdeifepha@diaspora-fr.org