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Le Silence des mots : la parole de femmes tutsies violées par l’armée française

Le documentaire « le Silence des mots » recueille la parole de femmes tutsies violées par l’armée française pendant l’opération « Turquoise » au Rwanda. Il sera diffusé le 23 avril sur Arte. Rencontre avec les réalisateurs, Michaël Sztanke et Gaël Faye.

Du 7 avril au 17 juillet 1994, a eu lieu le dernier #génocide du XXe siècle. Au #Rwanda, plus de 800 000 #Tutsis ont été assassinés par des #Hutus. Après des semaines de massacres, la #France intervient et lance, en juin de cette même année l’ opération «#Turquoise », qui a pour mission officielle de mettre fin aux tueries. Au cours de cette mission de pacification, l’armée française a mené bien des #exactions. Dans des camps de réfugiés tutsis, des femmes ont été violées par des soldats hexagonaux. Trente ans plus tard, malgré des plaintes, aucune d’entre elles n’a obtenu justice. « Le Silence des mots », diffusé samedi 23 avril sur #Arte, raconte cette histoire. Gaël #Faye et Michaël #Sztanke en sont les deux réalisateurs. Entretien croisé.

Michaël, en 2019, vous aviez réalisé un film intitulé « Rwanda, chronique d’un génocide annoncé ». Pourquoi ce nouveau film ? Et pourquoi avoir approché Gaël Faye ?

Michaël Sztanke. Dans ce premier film, j’avais pu traiter la question de la responsabilité de l’État français dans ce génocide, mais pas celle des exactions commises par l’armée française pendant l’opération « Turquoise ». J’ai donc voulu réaliser un film uniquement sur cette question. J’ai proposé à Gaël d’y collaborer parce que j’estime qu’il a une légitimité pour parler de ce sujet qu’il tient de son histoire et de son implication dans le Collectif des parties civiles pour le Rwanda.

Dans quelles conditions avez-vous recueilli les #témoignages des #victimes ?

Gaël Faye. Le préalable, pour filmer, c’était que ces victimes comprennent nos intentions. Ces femmes associent la France au #crime et à la #responsabilité du génocide. Alors, forcément, même si j’ai la nationalité rwandaise, elles nous voient comme deux Français. Dida #Nibagwire, notre coproductrice, qui vit au Rwanda, a été une interlocutrice parfaite. Elle a su leur parler. Elle vient de la même histoire qu’elles, elle sait ce que c’est que d’être un #survivant dans la société rwandaise. Il faut arriver avec une psychologie particulière pour accéder à cette parole. Je pense que nous avions, Michaël et moi, également conscience qu’on abordait des témoignages pour l’ #Histoire avec un grand H.

Michaël Sztanke. Il y avait une envie commune d’archiver, de mémoriser. Ces femmes ont le droit à une #mémoire. Une mémoire que leur refuse la #justice française malgré des plaintes déposées. Nous avons voulu leur donner la possibilité de raconter avec leurs mots ce qu’elles ont vécu.

Gaël, votre roman « Petit Pays » raconte le génocide à travers les yeux d’un enfant. Ce documentaire la raconte à travers les yeux de survivantes. Voyez-vous là une sorte de continuité logique ?

Gaël Faye. Il s’agit vraiment d’un travail très différent. Bien sûr, il y a un contexte qui me nourrit artistiquement. Je vis au Rwanda et côtoie des survivants, donc toutes ces histoires me nourrissent. Mais quand j’aborde ce sujet avec Michaël, je me demande simplement comment je peux être utile en tant qu’artiste pour réparer cette injustice. Car il s’agit bien d’une injustice : dix ans après leur plainte, rien n’avance. À côté, on continue de faire passer l’opération « Turquoise » pour une opération humanitaire presque parfaite. Dans le rapport #Duclert (remis le 26 avril par 2021 à Emmanuel #Macron par Vincent Duclert, au nom de la commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda – NDLR), il n’est pas du tout fait mention de ces crimes. Il y a ce discours de Macron qui parle de la responsabilité mais affirme qu’il n’y a eu aucune complicité, donc aucune culpabilité à avoir. Faire ce film, c’était une façon de remettre la lumière sur un sujet qui est passé complètement inaperçu. En France, cette histoire n’est pas connue. Au Rwanda, c’est pareil.

Quand on a, comme vous, un lien direct avec ces événements, comment vit-on le fait de s’y replonger dans le cadre d’un documentaire ou d’un livre ?

Gaël Faye. Je ne m’y replonge pas, je vis avec. C’est comme la perte d’un être cher. Tous les Rwandais vivent avec cette histoire. Mais, effectivement, lors d’un tournage comme celui-là, c’est particulier. Certaines en parlaient pour la première fois. La #parole des survivants est une parole brute. Elle nous renvoie à l’événement du cataclysme du génocide. Les mots ne sont même pas suffisants pour l’expliquer. Il faut qu’on soit un petit peu à la hauteur du courage qu’elles ont. C’est comme un travail d’accueil. On reçoit cette parole, elle est difficile. Mais c’est avant tout difficile pour elles. Nous sommes là pour les aider à aller au bout de ce processus de témoignage.

Espérez-vous que ce documentaire puisse aider d’autres victimes à sortir du silence, raconter leur histoire et obtenir justice ?

Gaël Faye. Nous espérons au moins que cette histoire apparaisse dans notre conscience et dans la réalité de ce génocide. Au sujet de l’opération « Turquoise », on entend souvent parler de l’épisode #Bisesero (60 000 Tutsis massacrés entre le 27 et le 30 juin 1994 – NDLR), mais jamais des femmes violées par des militaires français dans des camps de #réfugiés. Il s’agit de les réhabiliter dans l’histoire globale de ce génocide. Et aussi de nous interroger nous, en tant que citoyens français, sur ce que nos politiques et notre armée font à l’étranger en notre nom. Il faut faire la lumière sur ces #accusations. Et je crois que c’était important pour elles de déposer leurs témoignages, pour leurs enfants, pour d’autres femmes.

Michaël Sztanke. Dans l’actualité récente, il y a eu le rapport Duclert et une volonté de Macron d’ouvrir et de normaliser les relations avec le Rwanda. Mais, derrière cette volonté affichée, il y a surtout celle de dire : « Regardez, j’ai tellement ouvert qu’il y a eu un rapport qui montre les responsabilités. On a fait ce travail d’histoire. » C’est peut-être un peu plus complexe que cela. L’angle mort de ce rapport, c’est l’attitude de l’armée française sur le terrain. Il n’y en a pas la moindre évocation.

Gaël, le Rwanda est omniprésent dans votre œuvre. Vous intervenez dans le documentaire pour déclamer des textes. Pensez-vous que l’art puisse libérer la mémoire et guérir la souffrance ?

Gaël Faye. Je pense que ça peut apaiser et permettre de sortir d’une forme de #solitude en créant des liens entre les gens. Ça a aussi des vertus thérapeutiques et cathartiques. Le génocide, c’est la #déshumanisation. Par l’art, on permet de se réapproprier une dignité, une consistance humaine. Moi, j’utilise des mots, et on sait très bien que les mots ont été travestis pour perpétrer un génocide. C’est donc une manière de se réapproprier la langue pour reconstruire. Mais, comme je le dis, le silence des mots, ça veut dire aussi qu’il restera toujours une dimension qui dépasse l’entendement et ne pourra jamais être formalisée.

Le documentaire pose la question clé de la transmission de la mémoire aux nouvelles générations. Quel rapport la société civile rwandaise et son gouvernement entretiennent-ils avec ce souvenir ?

Gaël Faye. Au #Burundi où j’ai grandi et vécu, il y a une histoire d’amnésie. Les nouvelles générations ignorent les crimes qui ont été commis. Une maladie de l’impunité abîme ce pays. Au Rwanda, le gouvernement mis en place après le génocide a eu cette volonté de placer le souvenir au centre de la #reconstruction. De nombreuses lois punissent le négationnisme. Chaque année, les commémorations durent trois mois. C’est abordé dans les écoles. Il n’y a pas un Rwandais qui ignore ce qu’il s’est passé en 1994. Après, c’est comme dans tous les pays, il faut construire des mythes autour desquels tout le monde est d’accord. Ça reste la parole officielle. C’est pour ça que, si les politiques ont un rôle à jouer, les historiens en ont un aussi. La société rwandaise est loin d’être monolithique. Les survivants eux-mêmes ressentent parfois des choses qui sont en contradiction avec les décisions étatiques.

Michaël Sztanke. Tout le monde n’adhère pas à cette politique de réconciliation nationale. Pour être précis, elle suppose de ne plus parler ni de Hutus ni de Tutsis, juste de Rwandais. Mais il y a des Rwandais qui se considèrent comme Tutsis. Et au sujet de la transmission, ce qui nous a frappés chez ces femmes, c’est qu’elles ont une manière de transmettre différente. Certaines parlent frontalement de ce qu’elles ont vécu. D’autres non. C’est un travail sur le long terme.

https://www.humanite.fr/

#guerre #arméeFrançaise #PetitPays #opérationHumanitaire
#politique #société #dictature #fascisme #censure #manipulation #démocratie #oligarchie #questionner #comprendre #agir

salinger3@diaspora-fr.org

À Paris, les statues de femmes sont rares, mais en plus elles sont problématiques

Nombreuses sont-elles, ces statues, justement à invisibiliser davantage les femmes ou à véhiculer des préjugés sexistes à leur égard. C’est ce que tente de nous montrer Charlotte Soulary, dont le travail vise à faire progresser l’égalité femmes-hommes à travers le voyage.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/statues-paris-memoire-macron-300-noms-charlotte-soulary_fr_60112913c5b6a0814272e07f

#femme #statue #mémoire #paris #féministe #féminisme #société

4242@pod.g3l.org

"This is the true story of Freddy and Walter - two young Slovak Jews, who were deported to Auschwitz in 1942. On 10 April 1944, after meticulous planning and with the help and the resilience of their inmates, they manage to escape. While the inmates, they had left behind, courageously stand their ground against the Nazi officers, the two men are driven on by the hope that their evidence could save lives. Emaciated and hurt, they make their way through the mountains back to Slovakia. With the help of chance encounters, they finally manage to cross the border and meet the resistance and The Red Cross. They compile a detailed report about the systematic genocide at the camp. However, with Nazi propaganda and international liaisons still in place, their account seems to be too harrowing to believe."
- imdb.com

‘The Auschwitz Report’ Review: When Human Evils Defy Belief
- Variety

#nazisme #cinéma #mémoire #histoire

angeliqueandthehord@joindiaspora.com

ÇA VAUT LE COUP

Je cherchai en moi des mots qui auraient pu aider.
« Cherche dans ta tête… ça vaut l'coup ?… En colère pour ça, tu crois qu'ça vaut l'coup ?… Souviens-toi ! »
Soudain, une scène me revint en mémoire : ça se déroulait au troisième étage, dans la chambre à Nani - ma sœur - quand elle m'avait fait revoir mon premier souvenir, alors que j'étais calme et qu'elle m'avait fait voir dans ma tête la colère que j'avais faite une heure plus tôt.
Et là, j'étais au premier étage, sur le palier, j'étais calme et je voyais devant moi la colère de Nicolas ; de Nicolas qui m'avait fait l'honneur de m'appeler sa sœur.
Du coup, je voulus, pour l'occasion, être une sœur pour Nicolas, avoir pour lui un geste fraternel en faisant une chose que ma vraie sœur avait déjà faite pour moi : porter le souvenir pour le lui rendre une heure plus tard.
En étais-je capable ? Ça vaut le coup d'essayer, comme disait Nani. J'aurais voulu, d'abord, pour commencer, porter un souvenir pour moi-même mais je n'y étais jamais arrivée. Le problème, c'est que pour faire la démarche de porter un souvenir, il faut se projeter vers le futur, c'est-à-dire concevoir le moment où on retrouvera ce souvenir. C'est très compliqué.
Pour commencer, il faut savoir que le futur existe. Voir un souvenir, c'est prendre conscience que le passé existe. La prise de conscience du futur est beaucoup plus complexe parce qu'on ne peut pas le voir comme on voit le passé. Pour appréhender le futur, il faut faire appel à la logique : si aujourd'hui on est le lendemain d'hier, alors hier avait un lendemain… Il fallut beaucoup de persévérance à Nani pour m'entraîner à cette gymnastique mentale.
Ensuite, pour faire le choix de porter un souvenir vers le futur, il faut en avoir l'idée. Quand Nani me remémorait un événement important, bon ou mauvais, je me retrouvais, en souvenir, bien trop absorbée par l'instant présent pour qu'il m'eût été possible de penser à conserver la scène dans ma mémoire. Donc, plus un événement était important pour moi-même, plus j'oubliais de m'en souvenir.
Enfin, le plus compliqué de tout, c'est de faire traverser le temps au souvenir. Si je vivais une scène quelconque et que je choisissais de la porter en souvenir, j'y pensais dans ma tête juste après l'avoir vécue et effectivement, elle restait dans ma tête aussi longtemps que j'y pensais, c'est-à-dire quelques minutes, tout au plus. Et puis, dès que je pensais à autre chose, la scène disparaissait de ma tête et c'était fini. C'était quoi, au fait, la scène ? Aucune idée. En somme, je ne parvenais qu'à faire durer l'instant présent, pas à me souvenir. Comment le moi d'aujourd'hui peut-il envoyer un message au moi de demain ? Comment le moi d'aujourd'hui peut-il recevoir un message du moi d'hier ? Comment traverser le pont de l'oubli, comme disait Nani ?
Dans le cas présent, la solution était évidente. Nicolas était celui qui oubliait tandis que moi, je faisais durer l'instant dans ma tête et le lui remettais au bout d'une heure. Allais-je réussir à garder cette scène dans ma tête une heure entière ? Ça me paraissait difficile mais j'y étais bien décidée.
Comme Nicolas en était à se rouler par terre, sa maman renonça à sa discussion avec Maman. Elle resta douce et gentille avec son enfant, ne lui donna pas de fessée. Ne pouvant le porter tellement il gesticulait, elle le tira par le bras et le traîna jusqu'à son appartement dont elle ferma la porte.
Maman prit dans ses bras la petite Angélique bien sage et me porta pour monter l'escalier menant au deuxième étage.
Dans ma chambre, au milieu de mes jouets, je repensai à la scène, y repensai encore et encore. Et puis, mes pensées glissèrent sur autre chose mais je m'en rendis compte et me remémorai bien vite la scène. Plusieurs fois mes pensées glissèrent sur autre chose ; chaque fois je parvins à me remémorer la scène.
Il arriva un moment où je commençais à être fatiguée de porter le souvenir. J'en avais marre, ça me faisait mal à la tête. Ça devait faire une heure.
J'allai voir Maman dans la cuisine et réclamai Nicolas.
« Oh ! Ben on va pas le revoir aujourd'hui, lui. »
Zut. Je n'avais pas prévu que Maman réagirait comme ça. Que faire ? Porter le souvenir jusqu'au lendemain ? Je ne m'en sentais pas le courage et puis, ça ne servait à rien : une heure plus tard, Nicolas aurait peut-être pu retrouver le souvenir dans sa mémoire mais le lendemain, c'était trop tard. Alors, voilà, c'était fichu. Du reste, j'en avais marre de penser à ça et j'avais mal à la tête. Je retournai dans ma chambre, au milieu de mes jouets, et repris le cours normal de ma vie.
Là, alors que je n'y pensais plus, la scène de la colère de Nicolas revint toute seule dans ma tête, ainsi que le désir de porter le souvenir… jusqu'au lendemain ? Ça me paraissait difficile mais, comme disait Nani, ça valait le coup d'essayer. Bien vite, pourtant, la lassitude revint à son tour. Et puis, Nicolas était trop petit pour retrouver dans sa tête un souvenir vieux d'un jour. C'était fichu.
Il en fut ainsi tout au long de la journée. Le souvenir allait et venait dans ma tête, repartait, revenait et moi, j'étais mitigée entre d'un côté l'envie de continuer à le porter pour Nicolas et pour voir si j'y arrivais, de l'autre la lassitude et le découragement.
Le lendemain, après avoir dormi toute la nuit, la scène de la colère de Nicolas me revint à l'esprit. J'avais réussi ! Je me souvenais. Hélas, je ne revis pas Nicolas ce jour-là. Devais-je porter le souvenir toute une semaine ? Le pouvais-je ? Était-ce utile ?…
Quelques années plus tard, j'eus un jour l'occasion de passer un moment en compagnie de Nicolas. Naturellement, quand j'essayai de lui reparler d'une colère qu'il avait faite étant bébé, ça lui passa bien au-dessus de la tête.
Quant à moi, toute cette histoire resta gravée à jamais dans ma mémoire.


SEX AND DESTROY un nouveau son rock ?
2ème partie : LA PRINCESSE DANS LE DONJON
Chapitre 12 : C'est mes potes
section 15 sur 20


#bébé #mémoire #exercice #fraternité #temps

cnt31@framasphere.org

#Mémoire. "Francisco Ponzan-Vidal, le passeur de la #Résistance à #Toulouse".

https://actu.fr/occitanie/vieille-toulouse_31575/patrimoine-francisco-ponzan-vidal-le-passeur-de-la-resistance-a-toulouse_44317892.html

  • Cet instituteur anarcho-syndicaliste espagnol de la #CNT a organisé plusieurs filières d’évasion pour le compte de divers réseaux de la Résistance toulousaine.

  • Arrêté en 1943, il est emprisonné à la prison St-Michel. En août 1944, lors de la #libération de la ville, lui et une vingtaine d’autres prisonniers sont fusillés et brûlés par les nazis en déroute.

  • Pour en savoir plus, voici la biographie du camarade dans le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier “le maitron” : https://maitron.fr/spip.php?article158

#histoire #social #guerre #société #syndicalisme #syndicat #fr #espagne #huesca #france #HauteGaronne #occitanie #nazisme #pétainisme #antifascisme #fascisme #éducation

christguerm@framasphere.org

« Mirador de la memoria » de Francisco Cedenilla. L'un des rares monuments dédiés aux victimes de la guerre civile et de la dictature franquiste, symbole d'un silence sidéral, mis en voix, en images et en notes dans le documentaire bouleversant, le "Silence des autres" en salle actuellement. #Franquisme #Dictature #CrimecontrelHumanité #Justice #Mémoire #Témoignage #Dignité #Silence #LeSilencedesAutres Voir la B O ici : : https://www.senscritique.com/film/Le_Silence_des_autres/30674176?fbclid=IwAR0oaOdQuS_MGleHfNfTALxohB4Sp702uVg35hJN0j0DG4zKq4vbiJWggCk