#mémoire

frenchhope@diaspora-fr.org

La junk food endommage le cerveau au point d'affecter la mémoire irréversiblement | Slate.fr

#santé #santémentale #santéphysique #alimentation #junkfood #mémoire #cerveau

‼️ Clause de non-responsabilité : je n'ai pas toujours le luxe d'être perfectionniste, si le site ou la plateforme sur lequel pointe le lien ne vous convient pas ou que vous n'êtes pas protégé contre le pistage, vous pouvez malgré tout bénéficier de l'information ici partagée et faire des recherches ailleurs (peertube, invidious, archive.org, etc.) à l'aide du titre, des mots-clés, du résumé, des commentaires. Il suffit de placer le pointeur sur le titre pour connaître l'URL ou la copier avant de cliquer. Par ailleurs : ce texte est ajouté automatiquement, contrairement au fait de republier un contenu sur une autre plateforme ou de modifier le lien et d'utiliser une interface alternative dont la perrenité n'est pas garantie (ex : nitter abandonné par ses développeurs). Par ailleurs une nouvelle preuve que le mieux est l'ennemi du bien : des gens qui se prétendent de mon bord si l'on en croit leur activité ici, sont pourtant extrêmement méprisants concernant mon activité et prétendent être plus purs dans la qualité de leurs partages, jusqu'à me harceler à ce sujet. Sans doute pour récupérer une audience qu'ils estiment légitime, quels qu'en soient les moyens. Une méthode violente qui crée une lutte interne contreproductive. Désolé par avance si ce genre de commentaire (auquel je pourrais avoir à répondre s'ils sont mensongers ou calomnieux) est publié sur votre timeline, je n'y suis pour rien non plus. Je n'ai pas vocation à être en conflit, ni ici, ni ailleurs.

bliter@diaspora-fr.org

Le #PlanMarshall ? une corde qui a pendu l' #Europe.

Il n'est pas besoin d'être mort pour se souvenir du "Plan Marshall". Il évoque des #Américains gentils venant, en #dollars, au #secours de l'Europe meurtrie par la #guerre. Charité bien ordonnée... Avec son "aide" la priorité de #Washington était de continuer de faire turbiner son #industrie. Désormais privée de ce grand #marché qu'était la guerre. (Jacques-Marie BOURGET)

L' #historienne #AnnieLacroix-Riz a découvert des kilos d' #archives montrant l'incroyable #cynisme des #États-Unis.
Liste de diffusion d'Annie #Lacroix-Riz - www.historiographie.info

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Oh ! qu’ils sont gentils les Américains, charitables et bienfaisants, certes ces dernières 30 années les #guerres #étasuniennes ont provoqué la #mort de plus de trois millions de #pauvres #gens. Mais on ne construit pas la #démocratie sans un bon tas de #cadavres pour l’asseoir. Je radote mais ne me lasse pas de la réponse faite par #MadeleineAlbright, Secrétaire d’état de la #Washington coloniale, à une question de #journaliste « 500 000 enfants sont morts à cause des sanctions privant l’Irak de nourriture, médicaments et matériel médical. Est-ce que ça en valait la peine ? Je pense que c’est un choix très difficile. Mais que cela en valait la peine ». Le #pays dont la #liberté éclaire le #monde est entre autres celui de la guerre au #Vietnam, de #Guantanamo, de la peine de mort, du non à l’ #avortement et de la chaise électrique promise à #Assange. Comme #aide #mémoire je vous propose la #lecture du Talon de fer écrit en 1908 par Jack London et de L’Amérique Empire, un résumé des horreurs « made in USA », décrites par Nicola Mirkovic.

Ajoutons, par amour du détail, que Washington reste sous le feu de la rampe – de lancement – avec ses livraisons explosives qui pulvérisent les familles et le béton de #Gaza. Pour #Israël comme pour les #EU, tout ce qui tombe du ciel est béni, même les shrapnels. Bon. L’auteur du présent libelle abuse ! C’est un portrait écrit en noir, en triste, alors qu’on a compté à la Maison-Blanche des types rigolos comme Nixon ou Trump. Tout n’y est pas mauvais et il fallait être le mauvais coucheur De Gaulle pour refuser d’assister aux cérémonies du débarquement de Normandie. .....

Document intégral : https://we.tl/t-oh2wqtA0Lc
Date d'expiration : 23 avril 2024

#histoire #politique #géopolitique #pdf #livre #UE

dandauge@fedi.thechangebook.org

Sikitiko, la main du roi

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Sikitiko, la main du roi

https://videos.domainepublic.net/download/videos/b1295428-f943-4759-a3fb-345ac94cf296-720.mp4

En 2004, un mystérieux groupe subtilise la main d’une statue en l’honneur du Roi Leopold II. Ceci est un acte d’ #activisme politique qui, dans la plus pure tradition belge, entraînera un enchaînement d’événements surréalistes. Une petite fille essaie d’en reconstruire le déroulement… : https://horscine.org/film/sikitiko-la-main-du-roi/

#Film #CourtMétrage #Histoire #Colonisation #Mémoire #Racisme

bliter@diaspora-fr.org

#Shoah et #Esclavage: Même #Combat ? - #StellaKamnga

https://www.youtube.com/watch?v=8yREbl2vOGQ

Dans cette #vidéo, nous allons explorer deux #tragédies de l' #histoire : la Shoah et l'esclavage. Bien que ces #événements aient eu lieu à des moments et des endroits différents, ils partagent des similitudes dans la manière dont ils ont affecté les personnes qui ont été touchées par eux.

Ensuite, nous examinerons comment les #peuples touchés ont réussi à se reconstruire après ces événements. Nous étudierons les #efforts de #résilience et de #survie des #Juifs et des #Afro-Américains, qui ont dû faire face à des #discriminations persistantes dans le #monde d'après-guerre et d'après-esclavage. Nous verrons comment ces #communautés ont travaillé pour se reconstruire, guérir et surmonter les #traumatismes du #passé.

Enfin, nous réfléchirons à l' #héritage de la Shoah et de l'esclavage. Nous aborderons les questions sur la #mémoire #collective et la #réconciliation, en explorant les différents #mouvements pour la #justice #raciale et la #reconnaissance de la Shoah. Nous verrons comment ces #tragédies continuent d'avoir un #impact sur notre monde aujourd'hui et ce que nous pouvons faire pour #construire un #avenir plus #juste et plus #équitable pour tous.

📖 Mon #Livre "La France n'est plus la #France": https://amzn.to/3SoH7Xq

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Par Stella Kamnga.

#esclavage #shoah #histoire #guerremondiale #memoire #analyse #politique #débat #culture #conservateur #droite #racisme #justice #stellakamnga

nadloriot@diaspora.psyco.fr

Bibliothèque nationale et universitaire de Bosnie-Herzégovine

Devant l'entrée, une plaque commémorative :

C'est à cet endroit que des criminels serbes ont mis le feu, dans la nuit du 25 au 26 août 1992, à la bibliothèque nationale et universitaire de Bosnie-Herzégovine. Plus de deux millions de livres, de périodiques et de documents ont disparu dans les flammes. N'oubliez pas, souvenez-vous et avertissez !

Un article paru dans le Bulletin des Bibliothèques de France en 1997 :
https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1997-06-0072-007
extrait:

Une dévastation systématique du patrimoine bosniaque
Ainsi, un ensemble inestimable de documents témoignant du patrimoine et de l’histoire commune des différentes communautés bosniaques a été anéanti. Si la destruction de la Bibliothèque nationale et universitaire de Sarajevo évoque des tragédies anciennes, comme celle d’Alexandrie, ou les ravages des guerres mondiales, elle est aussi devenue le symbole de la dévastation systématique du patrimoine bosniaque.
Car cet anéantissement n’est que l’élément le plus spectaculaire de ce que l’on a pu dénommer un « mémoricide », caractérisant la politique désormais trop fameuse du « nettoyage ethnique » qui s’est accompagnée, dans tout le pays, d’une politique délibérée d’élimination du patrimoine écrit et architectural témoignant de la vie commune antérieure, et des droits des populations chassées : destruction d’institutions culturelles, d’édifices religieux (près d’un millier de mosquées, de nombreuses églises catholiques), destruction de quartiers et de villages entiers, de cadastres et d’archives. Les principaux responsables de cette politique ont été inculpés de génocide et crimes contre l’humanité par le Tribunal pénal international de La Haye.

In front of the entrance, a commemorative plaque:

On this place Serbian criminals on the night of 25-26 August 1992 set on fire National and University's Library of Bosnia and Herzegovina . Over 2 millions of books, periodicals and documents vanished in the flame. Do not forget, remember and warn!

An article published in the Bulletin des Bibliothèques de France in 1997:
https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1997-06-0072-007
extract:

A systematic devastation of the Bosnian heritage
Thus, an invaluable collection of documents testifying to the heritage and common history of the different Bosnian communities was destroyed. If the destruction of the National and University Library in Sarajevo evokes ancient tragedies, such as that of Alexandria, or the ravages of the world wars, it has also become the symbol of the systematic devastation of Bosnian heritage.
For this annihilation is only the most spectacular element of what has been called a "memorialization", characterizing the now too famous policy of "ethnic cleansing" which has been accompanied, throughout the country, by a deliberate policy of eliminating the written and architectural heritage testifying to the previous common life, and to the rights of the displaced populations: destruction of cultural institutions, religious buildings (nearly a thousand mosques, many Catholic churches), destruction of entire neighbourhoods and villages, cadastres and archives. The main perpetrators of this policy have been indicted for genocide and crimes against humanity by the International Criminal Tribunal in The Hague.

(translated with DeepL)

https://beautifullibraries.wordpress.com/2016/06/09/bibliotheque-nationale-et-universitaire-de-bosnie-herzegovine-sarajevo-bosnie-herzegovine/

https://www.vijecnica.ba/en/article/21/war-suffering

#bibliothèque #library #bosnie #bosnia #sarajevo #vendredilecture #war #guerre #crime #mémoire #memory #patrimoine #patrimony #photo #photographie #photography

tina@diaspora.psyco.fr

Ofnibus récupère les vieux films des particuliers pour les numériser.

L'association met en place une initiative pour conserver les témoignages anciens de nos territoires. Elle sillonne la France en récupérant auprès des particuliers de vieux films stockés dans les greniers.
Des résidences d'archives qui permettent de numériser le contenu de ces bobines et de conserver des traces passées de nos régions.

#société #histoire #mémoire #films #archives

fiel@diaspora-fr.org

#Suisse #1932 #Manifestation #Répression

1932-2022 : on n’oublie pas et on continue le combat !

Le 9 novembre 1932, l’armée suisse a tiré sur une manifestation #antifasciste à Genève faisant 13 morts et plus de 60 blessés. Face à une provocation #fasciste, le mouvement ouvrier genevois avait fait bloc dans la rue et affronté la #police et la #gendarmerie. Les autorités avaient fait appel à l’ #armée pour assurer l’ordre bourgeois à balles réelles contre une foule désarmée.

90 ans plus tard nous prenons la rue pour commémorer un des nombreux crimes de l’ #Etat suisse, et l’un des épisodes de répression les plus sanglants de Genève. Nous prenons la rue afin d’honorer la mémoire antifasciste et ouvrière de notre ville. Mais nous prenons la rue également pour appeler à continuer la #lutte, aujourd’hui, pour un avenir digne et une société solidaire.

Gegen krise, krieg und faschismus !

Les #crises, la #guerre et le #fascisme ne font plus partie du passé mais bien du présent. C’est aujourd’hui et maintenant qu’il faut organiser l’autodéfense populaire contre les attaques patronales et les politiques racistes, sécuritaires et militaristes.

A Genève, ces dernières années des groupes d’ #extrême-droite ont tenté de s’implanter sans succès face à un mouvement #antifasciste combatif. Que ça soit en 1932 ou en 2022, l’extrême droite n’a jamais été la bienvenue dans nos rues.

Seulement, il n’y a pas que le problème du « fascisme de rue » qu’il faut contrer. Le #racisme d’Etat, les politiques #antisociales et #néo-libérales ont un réel impact sur notre quotidien et nos vies et représentent un danger bien plus important que les bandes de #néo-nazis. Contre leur monde de contrôle, de domination et d’exploitation : l’organisation est la clef !

Les dernières lois islamophobes, racistes et sécuritaires ainsi que les attaques constantes contre les acquis sociaux et les droits des femmes sont autant de signaux pour illustrer la situation critique dans laquelle nous nous trouvons.

Tenir la rue, tenir la bien !

Face à cette menace nous devons construire un rapport de force pour ensemble tenir tête au capital, aux fascistes et à l’Etat. Comme la classe ouvrière genevoise des années 30, organisons-nous pour ne plus reculer face aux patrons, pour ne pas baisser les yeux face aux fascistes, en bref, défendre les intérêts des #classes-populaires.

Ce 12 novembre retrouvons-nous dans la rue pour commémorer les 90 ans du 9 novembre 1932 et pour lancer un signal fort : on n’oublie pas et un continue le combat !

Sans #mémoire il n’y aura pas d’ #avenir

Action Antifasciste Genève

42the42@diaspora-fr.org

📢🔴🇫🇷 Témoignage de Véronique Rodez: "On a accepté...Sans rien dire"

"La vie a bien changé notre comportement, comment comprendre un tel état de soumission, comment notre consentement notre obéissance notre peur du virus en sont arrivés à cette acceptation contre nature.

On a accepté de rester chez soi avec du paracétamol même avec des symptômes respiratoires importants, on a accepté que notre médecin soit interdit de prescrire des médicaments peu chers et bien connus qui ont montré leur efficacité,
on a accepté qu'il soit interdit d'exercer du jour au lendemain sans même pouvoir se défendre et être menacé de prison,

On a accepté d'être injecté par des injections géniques encore en cours d'expérimentation pour laquelle l'AMM n'est que conditionnelle,
on a accepté de signer un document donnant notre consentement libre et éclairé, ni libre ni éclairé, on a accepté la rupture de secret médical,
on a accepté de rester enfermé chez soi, d'être verbalisé pour être sorti en forêt ou sur une plage, on a accepté la maltraitance sur les personnes âgées.

On a accepté de marcher seul dans la rue masqué, de manger assis et non debout, on a emmené son enfant masqué chez une orthophoniste masquée, on a accouché masqué, on a accepté dans les écoles ses règles de distanciation inhumaines.

On a accepté tous les mensonges et les incohérences, "tous vaccinés tous protégés" le vaccin comme seul Sauveur pour un retour à la vie d'avant,
on a accepté des propagandes honteuses, on va accepter que l'éducation nationale se transforme à la rentrée dans des promoteurs de vaccins sans l'accord des parents,
on a accepté de payer 60 millions par mois pour embaucher des vigiles à l'entrée des hôpitaux alors qu'il manque cruellement de soignants pour soigner.

On a accepté tous les conflits d'intérêt, nié les effets secondaires, on a accepté que nos élites mondialistes nous fassent croire que tout cela est pour notre bien.
Non, certains se sont levés et ont refusé."

Source
https://twitter.com/RogezVeronique/status/1562412280037494784?t=_Vqj-uEeGmt0Y6TW5zW1EQ&s=19

#vaccin #c19 #covid #folie #mémoire

my_pal_jm@diasp.org

Le Silence des mots : la parole de femmes tutsies violées par l’armée française

Le documentaire « le Silence des mots » recueille la parole de femmes tutsies violées par l’armée française pendant l’opération « Turquoise » au Rwanda. Il sera diffusé le 23 avril sur Arte. Rencontre avec les réalisateurs, Michaël Sztanke et Gaël Faye.

Du 7 avril au 17 juillet 1994, a eu lieu le dernier #génocide du XXe siècle. Au #Rwanda, plus de 800 000 #Tutsis ont été assassinés par des #Hutus. Après des semaines de massacres, la #France intervient et lance, en juin de cette même année l’ opération «#Turquoise », qui a pour mission officielle de mettre fin aux tueries. Au cours de cette mission de pacification, l’armée française a mené bien des #exactions. Dans des camps de réfugiés tutsis, des femmes ont été violées par des soldats hexagonaux. Trente ans plus tard, malgré des plaintes, aucune d’entre elles n’a obtenu justice. « Le Silence des mots », diffusé samedi 23 avril sur #Arte, raconte cette histoire. Gaël #Faye et Michaël #Sztanke en sont les deux réalisateurs. Entretien croisé.

Michaël, en 2019, vous aviez réalisé un film intitulé « Rwanda, chronique d’un génocide annoncé ». Pourquoi ce nouveau film ? Et pourquoi avoir approché Gaël Faye ?

Michaël Sztanke. Dans ce premier film, j’avais pu traiter la question de la responsabilité de l’État français dans ce génocide, mais pas celle des exactions commises par l’armée française pendant l’opération « Turquoise ». J’ai donc voulu réaliser un film uniquement sur cette question. J’ai proposé à Gaël d’y collaborer parce que j’estime qu’il a une légitimité pour parler de ce sujet qu’il tient de son histoire et de son implication dans le Collectif des parties civiles pour le Rwanda.

Dans quelles conditions avez-vous recueilli les #témoignages des #victimes ?

Gaël Faye. Le préalable, pour filmer, c’était que ces victimes comprennent nos intentions. Ces femmes associent la France au #crime et à la #responsabilité du génocide. Alors, forcément, même si j’ai la nationalité rwandaise, elles nous voient comme deux Français. Dida #Nibagwire, notre coproductrice, qui vit au Rwanda, a été une interlocutrice parfaite. Elle a su leur parler. Elle vient de la même histoire qu’elles, elle sait ce que c’est que d’être un #survivant dans la société rwandaise. Il faut arriver avec une psychologie particulière pour accéder à cette parole. Je pense que nous avions, Michaël et moi, également conscience qu’on abordait des témoignages pour l’ #Histoire avec un grand H.

Michaël Sztanke. Il y avait une envie commune d’archiver, de mémoriser. Ces femmes ont le droit à une #mémoire. Une mémoire que leur refuse la #justice française malgré des plaintes déposées. Nous avons voulu leur donner la possibilité de raconter avec leurs mots ce qu’elles ont vécu.

Gaël, votre roman « Petit Pays » raconte le génocide à travers les yeux d’un enfant. Ce documentaire la raconte à travers les yeux de survivantes. Voyez-vous là une sorte de continuité logique ?

Gaël Faye. Il s’agit vraiment d’un travail très différent. Bien sûr, il y a un contexte qui me nourrit artistiquement. Je vis au Rwanda et côtoie des survivants, donc toutes ces histoires me nourrissent. Mais quand j’aborde ce sujet avec Michaël, je me demande simplement comment je peux être utile en tant qu’artiste pour réparer cette injustice. Car il s’agit bien d’une injustice : dix ans après leur plainte, rien n’avance. À côté, on continue de faire passer l’opération « Turquoise » pour une opération humanitaire presque parfaite. Dans le rapport #Duclert (remis le 26 avril par 2021 à Emmanuel #Macron par Vincent Duclert, au nom de la commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda – NDLR), il n’est pas du tout fait mention de ces crimes. Il y a ce discours de Macron qui parle de la responsabilité mais affirme qu’il n’y a eu aucune complicité, donc aucune culpabilité à avoir. Faire ce film, c’était une façon de remettre la lumière sur un sujet qui est passé complètement inaperçu. En France, cette histoire n’est pas connue. Au Rwanda, c’est pareil.

Quand on a, comme vous, un lien direct avec ces événements, comment vit-on le fait de s’y replonger dans le cadre d’un documentaire ou d’un livre ?

Gaël Faye. Je ne m’y replonge pas, je vis avec. C’est comme la perte d’un être cher. Tous les Rwandais vivent avec cette histoire. Mais, effectivement, lors d’un tournage comme celui-là, c’est particulier. Certaines en parlaient pour la première fois. La #parole des survivants est une parole brute. Elle nous renvoie à l’événement du cataclysme du génocide. Les mots ne sont même pas suffisants pour l’expliquer. Il faut qu’on soit un petit peu à la hauteur du courage qu’elles ont. C’est comme un travail d’accueil. On reçoit cette parole, elle est difficile. Mais c’est avant tout difficile pour elles. Nous sommes là pour les aider à aller au bout de ce processus de témoignage.

Espérez-vous que ce documentaire puisse aider d’autres victimes à sortir du silence, raconter leur histoire et obtenir justice ?

Gaël Faye. Nous espérons au moins que cette histoire apparaisse dans notre conscience et dans la réalité de ce génocide. Au sujet de l’opération « Turquoise », on entend souvent parler de l’épisode #Bisesero (60 000 Tutsis massacrés entre le 27 et le 30 juin 1994 – NDLR), mais jamais des femmes violées par des militaires français dans des camps de #réfugiés. Il s’agit de les réhabiliter dans l’histoire globale de ce génocide. Et aussi de nous interroger nous, en tant que citoyens français, sur ce que nos politiques et notre armée font à l’étranger en notre nom. Il faut faire la lumière sur ces #accusations. Et je crois que c’était important pour elles de déposer leurs témoignages, pour leurs enfants, pour d’autres femmes.

Michaël Sztanke. Dans l’actualité récente, il y a eu le rapport Duclert et une volonté de Macron d’ouvrir et de normaliser les relations avec le Rwanda. Mais, derrière cette volonté affichée, il y a surtout celle de dire : « Regardez, j’ai tellement ouvert qu’il y a eu un rapport qui montre les responsabilités. On a fait ce travail d’histoire. » C’est peut-être un peu plus complexe que cela. L’angle mort de ce rapport, c’est l’attitude de l’armée française sur le terrain. Il n’y en a pas la moindre évocation.

Gaël, le Rwanda est omniprésent dans votre œuvre. Vous intervenez dans le documentaire pour déclamer des textes. Pensez-vous que l’art puisse libérer la mémoire et guérir la souffrance ?

Gaël Faye. Je pense que ça peut apaiser et permettre de sortir d’une forme de #solitude en créant des liens entre les gens. Ça a aussi des vertus thérapeutiques et cathartiques. Le génocide, c’est la #déshumanisation. Par l’art, on permet de se réapproprier une dignité, une consistance humaine. Moi, j’utilise des mots, et on sait très bien que les mots ont été travestis pour perpétrer un génocide. C’est donc une manière de se réapproprier la langue pour reconstruire. Mais, comme je le dis, le silence des mots, ça veut dire aussi qu’il restera toujours une dimension qui dépasse l’entendement et ne pourra jamais être formalisée.

Le documentaire pose la question clé de la transmission de la mémoire aux nouvelles générations. Quel rapport la société civile rwandaise et son gouvernement entretiennent-ils avec ce souvenir ?

Gaël Faye. Au #Burundi où j’ai grandi et vécu, il y a une histoire d’amnésie. Les nouvelles générations ignorent les crimes qui ont été commis. Une maladie de l’impunité abîme ce pays. Au Rwanda, le gouvernement mis en place après le génocide a eu cette volonté de placer le souvenir au centre de la #reconstruction. De nombreuses lois punissent le négationnisme. Chaque année, les commémorations durent trois mois. C’est abordé dans les écoles. Il n’y a pas un Rwandais qui ignore ce qu’il s’est passé en 1994. Après, c’est comme dans tous les pays, il faut construire des mythes autour desquels tout le monde est d’accord. Ça reste la parole officielle. C’est pour ça que, si les politiques ont un rôle à jouer, les historiens en ont un aussi. La société rwandaise est loin d’être monolithique. Les survivants eux-mêmes ressentent parfois des choses qui sont en contradiction avec les décisions étatiques.

Michaël Sztanke. Tout le monde n’adhère pas à cette politique de réconciliation nationale. Pour être précis, elle suppose de ne plus parler ni de Hutus ni de Tutsis, juste de Rwandais. Mais il y a des Rwandais qui se considèrent comme Tutsis. Et au sujet de la transmission, ce qui nous a frappés chez ces femmes, c’est qu’elles ont une manière de transmettre différente. Certaines parlent frontalement de ce qu’elles ont vécu. D’autres non. C’est un travail sur le long terme.

https://www.humanite.fr/

#guerre #arméeFrançaise #PetitPays #opérationHumanitaire
#politique #société #dictature #fascisme #censure #manipulation #démocratie #oligarchie #questionner #comprendre #agir

salinger3@diaspora-fr.org

À Paris, les statues de femmes sont rares, mais en plus elles sont problématiques

Nombreuses sont-elles, ces statues, justement à invisibiliser davantage les femmes ou à véhiculer des préjugés sexistes à leur égard. C’est ce que tente de nous montrer Charlotte Soulary, dont le travail vise à faire progresser l’égalité femmes-hommes à travers le voyage.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/statues-paris-memoire-macron-300-noms-charlotte-soulary_fr_60112913c5b6a0814272e07f

#femme #statue #mémoire #paris #féministe #féminisme #société