EMPÊCHEZ LES LOBBYS AGROCHIMIQUES DE PRÉCIPITER L’EXTINCTION DES INSECTES POLLINISATEURS !
- Polinis -
Participez à la consultation publique pour exiger un Plan pollinisateurs qui permette réellement de protéger ces précieux butineurs et leurs indispensables services écosystémiques.
https://info.pollinis.org/consultation-arrete-abeilles/?akid=9935.869596.7AA8mH&rd=1&t=10
#abeille #biodiversité #écologie #préservation #nature #naturel #Terre
J'exige la réévaluation immédiate des insecticides qui ont obtenu des dérogations sur la base de tests obsolètes.
L'arrêté prévoit que les insecticides aux effets jugés négligeables pour les abeilles sur la base de tests obsolètes ne soient pas réévalués tout de suite, mais seulement au moment du renouvellement de leur autorisation de mise sur le marché, qui peut avoir lieu dans 5 ou 10 ans !
Après huit années de perdues pour les pollinisateurs, pendant lesquelles les firmes agrochimiques ont bloqué, au niveau européen, la mise en place de protocoles d’évaluation des pesticides plus protecteurs pour les abeilles et les pollinisateurs sauvages –– huit années pendant lesquelles la France avait le choix d’appliquer ces protocoles sur son territoire, mais ne l’a pas fait…
... il faudra attendre des années supplémentaires pour que les pesticides autorisés sur la base de protocoles obsolètes, partiellement rédigés par l’agrochimie elle-même, soient enfin réévalués et éventuellement retirés du marché. C’est inacceptable, et ce délai doit être abrogé.
Je refuse qu’un pesticide qui décime les abeilles puisse tout de même être mis sur le marché et déversé par centaines de tonnes chaque année dans notre environnement.
Les États membres de l’Union européenne sont sur le point de s’accorder sur un taux de « mortalité acceptable » des colonies d’abeilles de 10 %. Cet arrêté ne précise pas quels seront les objectifs spécifiques de protection retenus en France. Il est pourtant impératif que la France maintienne au moins son ambition protectrice de 7 % ou intègre des facteurs de protection additionnels, en particulier dans le cadre d’un arrêté spécifiquement conçu pour protéger les abeilles pendant la période de pollinisation, quand elles sont le plus exposées.
J’exige des tests de toxicité fiables et efficaces pour écarter immédiatement du marché les pesticides nocifs pour les abeilles et tous les pollinisateurs sauvages.
L’arrêté ne précise pas quels seront les tests menés par l’ANSES lors de l’évaluation des pesticides évoquée à l’article 2. Pour être efficace, cette évaluation devrait intégrer tous les essais recommandés par l’ANSES (saisine n° 2018-SA-0147), en incluant aussi des tests pour l’évaluation de la toxicité sublétale et de la toxicité sur les bourdons et les abeilles solitaires, et suivant une approche pragmatique intégrant tous les essais désormais validés ou en cours de validation, y compris les essais pour les bourdons et les abeilles solitaires, et fondée sur les critères d’acceptabilité établis par l’EFSA dans le document guide de 2013. Ceci permettrait de garantir une protection accrue non seulement des abeilles domestiques mais aussi d’autres pollinisateurs, ainsi que de renforcer la prise en compte des effets chroniques, sublétaux et synergiques.
J’exige que tous les pesticides soient soumis à cette protection additionnelle, y compris les pesticides systémiques utilisés en enrobage de semences.
Certains pesticides comme les néonicotinoïdes sont appliqués sur la semence et diffusés par la plante elle-même, et sont donc utilisés de façon systématique, qu’il y ait menace de ravageurs sur les cultures ou non, s’accumulant ainsi en quantités industrielles dans l’environnement. L’arrêté ne précise pas si ces pesticides seront bien soumis à cette réglementation, ce qui doit impérativement être le cas pour épargner rapidement des millions de pollinisateurs.
Je refuse que les abeilles et les pollinisateurs sauvages servent de cobayes dans leur environnement naturel.
Alors même que ce « Plan » est censé protéger les pollinisateurs, son article 3 prévoit des expérimentations de « nouvelles technologies », directement dans le milieu naturel des pollinisateurs, et même en période de floraison. Il faut au contraire appliquer avec rigueur le principe de précaution et soumettre ces technologies aux mêmes contraintes d’évaluation que les pesticides qu’elles sont censées compléter ou remplacer.
Pour un Plan pollinisateurs qui permette réellement de protéger ces précieux butineurs et leurs indispensables services écosystémiques !