Consensus scientifique concernant les effets pour la santé des rayonnements non-ionisants (RNI) émis par les infrastructures et appareils de télécom grand public
Depuis les années 90 et les premières craintes émises concernant les risques que les fours à micro-#ondes pouvaient faire courir aux gens, ce ne sont pas moins de 25'000 études qui ont été menées sur les #RNI émis par nos appareils électro-ménagers et les infrastructures qui les alimentent, notamment les réseaux de #télécommunication sans fil grand public. Celles-ci ont été menées aussi bien par les industriels (souvent parce que la loi le leur demande pour obtenir des autorisation de mise sur le marché) que par des chercheurs travaillant pour des organismes publics (universités, agences gouvernementales, etc.). Ci-dessous, je propose des liens vers des organisations chargées d'établir le consensus scientifique sur des questions sanitaires. J'aurai pu en mettre plus encore, mais comme le débat a surtout lieu en #Europe, et tout particulièrement en #Suisse, j'ai surtout mentionné des agences actives en Europe et en Suisse. Cependant, le consensus est le même si vous demandez aux agences australiennes, chinoises, japonaises, etc.
Agences gouvernementales et inter-gouvernementales
1. L’Organisation mondiale de la santé (#OMS)
D'abord, l'OMS. Ils ont quelques pages qui sont assez bien faites et qui résument bien la problématique 🔗 https://www.who.int/peh-emf/about/WhatisEMF/fr/index1.html.
De manière générale, l'OMS estime que les normes actuelles utilisées par les infrastructures et appareils nous préservent de tous dangers avérés pour la santé. Le site montre aussi qu'aucun lien de cause à effets n'a jamais pu être établi, en plus de 20 ans de recherche, entre cancers et ces ondes. Ces études n’ont pas non plus pu mettre en évidence l’existence d’une électrosensibilité.
Certains militants ont accusé l'OMS d'avoir recruté des experts vendus à l'industrie et de se baser sur des constats manipulés par cette dernière ou même d'imposer des précautions dans ses bâtiments supérieures à celles de ses recommandations. Ces accusations sont sans fondements et relèvent pratiquement de la diffamation.
2. L’Union internationale des télécommunications (#UIT)
Les recommandations de l'UIT de 2018 (désolée, je n'ai trouvé qu'en anglais): 🔗https://www.itu.int/ITU-T/recommendations/rec.aspx?rec=13643.
Celles-ci montrent qu'aux seuils actuels, les RNI émis par les infrastructures de télécommunication sans fil grand public ne présentent pas de risques pour la santé humaine.
Le rapport des derniers ateliers de l'UIT sur la 5G (2018): 🔗https://news.itu.int/5g-electromagnetic-field/.
Ils vont bientôt de nouveau se réunir, en mai. Ce rapport confirme les précédents.
3. L'Office fédéral de la santé publique (Suisse)
Les rapports de l’OFSP (2016):
🔗 https://www.bag.admin.ch/bag/fr/home/gesund-leben/umwelt-und-gesundheit/strahlung-radioaktivitaet-schall/elektromagnetische-felder-emf-uv-laser-licht/emf.html
🔗 https://www.bag.admin.ch/dam/bag/fr/dokumente/str/nis/faktenblaetter-emf/faktenblatt-smartphone.pdf.download.pdf/faktenblatt%20smartphone%20f.pdf.
Il y a aussi le rapport de l’OFSP concernant l’étude INTERPHONE: 🔗 https://www.bag.admin.ch/dam/bag/fr/dokumente/str/nis/faktenblaetter-emf/handystrahlung-und-hirntumore.pdf.download.pdf/1%20T%C3%A9l%C3%A9phone%20portable%20et%20tumeurs%20du%20cerveau%20-%20OFSP%202010.pdf
4. Le Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks (UE)
Les rapports du #SCENIHR de 2015:
Sociétés savantes
Études emblématiques et méta-analyses
Magazine des consommateurs
Et un résumé global par le magazine français Que Choisir, que j'ai trouvé pas mal et qui est entièrement accessible aux non-abonnés (alors que les autres articles nécessitent un accès payant): 🔗 https://www.quechoisir.org/decryptage-ondes-electromagnetiques-l-argumentaire-des-associations-passe-au-crible-n9569/
La 5G
Concernant la #5G, il faut savoir que ce sont les mêmes ondes qui sont utilisées que pour la #4G, la #3G, la #2G et la #1G. Ce qui diffère, c’est la gamme de fréquences utilisées, mais il faut savoir que ces fréquences sont déjà utilisées depuis belle lurette pour la radio- et la télé-diffusion (🔗 https://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1150). Simplement, elles sont moins saturées que les fréquences actuelles utilisées par la 3G et la 4G. Cela ne signifie pas non plus qu’à partir de 2020, nous serons tous obligés de changer de téléphone portable. De même que la 3G est toujours en fonction, des années après que la 4G ait été introduite, il en ira de même pour cette dernière.
En réalité, l’introduction de la 5G devrait permettre de dé-saturer certains réseaux, tout en permettant le développement de certaines technologies qui n’ont rien de lubies nées dans des cerveaux de capitalistes déchaînés. Parmi celles-ci, on trouve notamment l’usage de robot de très haute précision à distance en chirurgie (un chirurgien localisé dans un pays peut manipuler un robot de chirurgie à des milliers de km de là). Mais, aussi dans le téléguidage de voitures intelligentes, lesquelles pourraient, par exemple, nous permettre d’émettre bine moins de CO2, puisqu’elles conduiraient d’une manière bien plus rationnelle. On parle aussi de l’introduction de grid dans la gestion de l’approvisionnement en électricité, afin de réduire les déperdition et de rationaliser la consommation électrique. Et bien d’autres innovations qui pourraient non seulement nous faciliter la vie, mais aussi la rationaliser, de manière à ce que nous arrêtions de consommer n’importe comment. On est donc loin d’un cauchemar écologique et sanitaire que nous prédisent certains.
Conclusion
Comme on peut le constater, toutes ces institutions, qui sont publiques et agissent de manière transparente, estiment qu'à ce jour, il n'y a pas de preuves scientifiques de liens de cause à effets entre les #ondes non-ionisantes émises par nos appareils et infrastructures de télécommunication grand public, qui fonctionnent selon des standards et des normes qui intègrent bien le #principedeprécaution, et d'éventuels #cancers ou d'autres problèmes de santé pour les humains ou les autres organismes vivants.
Il faut ajouter que de nombreuses études ont été menées pour tester l'hypothèse de l'#électrosensibilité ou même de l'#hyperélectrosensibilité, mais qu'à ce jour, il n'a pas été possible de montrer que les gens soient capables de distinguer entre des appareils allumés ou éteints. De plus, on a aussi tenté de trouver des mécanismes physiologiques qui permettraient aux êtres humains de ressentir et de détecter ces ondes, mais là aussi, les études n'ont rien donné (🔗 https://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2403). Cela ne signifie pas que les souffrances des gens pensant être électrosensibles sont niées. Absolument pas. Personne ne dit que ces gens affabulent ou, pire, simulent. Ils ont bien des problèmes de santé. Mais, pour l'instant, il n'y a aucune preuve qu'ils ne soient causés par les ondes émises par nos appareils et infrastructures de télécommunication sans fil grand public. Cela signifie que les associations qui s'acharnent à vouloir maintenir ces patients dans de telles convictions ne leur viennent alors pas du tout en aide, puisqu'elles contribuent à retarder un diagnostique qui peut déboucher sur une prise en charge efficace.