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Territoire palestinien occupé : un avis pour l’histoire | AOC

Un article de Martiel Manet et Johann Soufi, juristes, accessible gratuitement sur inscription sur le site d’AOC.

Dans son avis rendu le 19 juillet 2024, la Cour internationale de justice constate qu’Israël, en violation du droit international, mène une politique de colonisation et d’annexion du territoire palestinien et de ségrégation raciale, sinon d’apartheid, entre les colons israéliens et les Palestiniens. Bien qu’il n’ait aucune force exécutoire, cet avis constitue une étape historique dans le conflit israélo-palestinien et pourra servir de boussole juridique pour toutes les entreprises de paix, non seulement au Proche-Orient, mais aussi dans le reste du monde.

« Quelles sont les conséquences juridiques de la violation persistante par Israël du droit à l’autodétermination du peuple palestinien, ainsi que de son occupation, de sa colonisation et de son annexion prolongées du territoire palestinien occupé depuis 1967 ? » C’est en ces termes que l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) a demandé, dans sa résolution 77/247 adoptée le 30 décembre 2022, à la Cour internationale de justice (CIJ) de se prononcer sur la nature des politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé et leurs implications.

La question de l’occupation israélienne et des violations graves du droit international qui en découlent n’avait jamais été formulée avec une telle clarté devant une juridiction internationale.

La réponse de la Cour se distingue par sa force et son exhaustivité. Les quinze juges ont répondu sans ambiguïté non seulement à l’ensemble des questions formulées par l’AGNU, mais aussi à celles avancées par les États intervenants au cours de la procédure. L’avis qui en résulte est d’une portée exceptionnelle et influencera indubitablement l’avenir du conflit israélo-palestinien. Il peut à ce titre être qualifié d’historique.

2003-2024 : les entrées de la « question palestinienne » à la Cour international de justice

Ce n’était pas la première fois que le principal organe politique des Nations unies – où, à la différence du Conseil de sécurité, tous les États membres de l’organisation universelle sont représentés – demandait à la Cour de La Haye de se prononcer sur la licéité des politiques et pratiques de Tel-Aviv en territoire palestinien occupé. Dès 2003, l’AGNU avait sollicité l’avis de la CIJ sur les conséquences juridiques de la construction par Israël d’une « barrière de séparation », un mur de huit mètres de haut et de sept cent huit kilomètres dont l’immense majorité se trouve en territoire palestinien occupé. Quarante-cinq États et deux organisations internationales, la Ligue des États arabes et l’Organisation de la coopération islamique, avaient participé à la procédure, un record pour ce type de démarche à l’époque.

Déjà, la réponse de la Cour avait été d’une clarté indiscutable. Le tracé du mur, en incorporant environ 80 % des colonies installées dans le territoire palestinien occupé et en modifiant la composition démographique de cette zone, constituait une violation flagrante des obligations internationales de l’État hébreu. Israël était donc tenu de cesser immédiatement la construction du mur et de démolir les segments déjà érigés à l’intérieur du territoire palestinien. Quoique non contraignant – seuls les arrêts rendus sur des requêtes soumises par des États le sont – et resté ignoré par Israël qui a poursuivi la construction du mur et sa politique de colonisation, cet avis consultatif a toutefois renforcé l’argumentation juridique de l’Autorité palestinienne et continue de servir de référence dans la plupart des résolutions de l’AGNU et des travaux concernant la question palestinienne.

Initiée en 2022 et conclue le 19 juillet 2024, la seconde procédure d’avis consultatif sur le territoire palestinien occupé a été quelque peu éclipsée par la procédure lancée par l’Afrique du Sud en décembre 2023, accusant Israël de génocide à Gaza. Cette procédure était pourtant déjà remarquable avant même la publication de l’avis de la Cour. Elle se distinguait par l’ampleur des questions soulevées, couvrant l’ensemble des politiques et pratiques d’Israël sur tout le territoire occupé, allant bien au-delà du mur de séparation ou des événements spécifiques à Gaza. Elle était également marquée par une mobilisation exceptionnelle des États : cinquante-sept ont déposé un mémoire écrit et quarante-neuf ont plaidé devant la Cour lors des trois jours d’audience en février 2024, la plupart pour condamner avec fermeté la politique coloniale israélienne. L’avis rendu par la Cour le 19 juillet 2024 se distingue enfin par l’ampleur des violations du droit international qui y sont constatées.

Recours à la force, annexion et occupation illégale

Dans son avis, la Cour rappelle d’abord que, conformément aux conventions de Genève, l’occupation militaire doit être temporaire, strictement motivée par des impératifs militaires, et que le territoire occupé doit être géré dans l’intérêt exclusif de la population locale. Elle souligne également qu’aucun motif ne peut justifier un transfert de souveraineté à la puissance occupante.

La CIJ relève pourtant qu’Israël occupe la Cisjordanie (y compris Jérusalem-Est) et Gaza depuis plus de cinquante-sept ans. En effet, malgré le retrait de ses colonies en 2005, Israël a conservé le contrôle effectif des accès terrestres, maritimes et aériens à la bande de Gaza, un contrôle qui s’est intensifié depuis le 7 octobre 2023.

La Cour observe qu’Israël mène, en réalité, une politique de colonisation du territoire palestinien, marquée notamment par le transfert de sa population civile dans des parties importantes du territoire occupé, par l’appropriation des terres pour l’expansion de ses colonies et par le détournement des ressources naturelles du peuple palestinien (notamment l’eau et les minéraux) au profit des colons.

Elle note également qu’Israël impose aux Palestiniens un droit militaire d’exception, remplaçant le droit local en vigueur au moment de l’occupation en 1967, tandis que les colons jouissent des droits et protections accordés par le droit civil israélien.

Elle relève que la politique coloniale de l’État hébreu, qui s’accompagne de violences importantes perpétrées par les colons et les forces de sécurité israéliennes contre les Palestiniens, a pour conséquence de provoquer leur déplacement forcé, un crime de guerre.

Elle réaffirme ainsi les conclusions de son avis de 2004 sur le mur, selon lequel les colonies israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ainsi que le régime qui leur est associé sont établis et maintenus en violation du droit international.

Les juges concluent que la politique coloniale et expansionniste de l’État hébreu vise en réalité à annexer de manière permanente le territoire palestinien, intégrant ainsi ces zones au sein de ses propres frontières, en violation du principe d’interdiction de l’acquisition de territoire par la force consacré par la Charte des Nations unies ainsi que par de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et de l’AGNU.

Ségrégation raciale et apartheid

Dans leurs exposés écrits et oraux, plusieurs États – dont la Palestine, l’Afrique du Sud, le Belize, l’Égypte, et la Namibie – soutenaient que les politiques et pratiques d’Israël dans le territoire palestinien occupé équivalaient à une ségrégation raciale et à un apartheid, enfreignant l’article 3 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD) du 21 décembre 1965. La Cour leur a donné raison, constatant que les mesures prises par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est instaurent une séparation quasi totale entre les Palestiniens et les colons transférés délibérément par Israël dans ces territoires.

Cette séparation est d’abord physique, fragmentant la Cisjordanie et Jérusalem-Est, et confinant les communautés palestiniennes dans une série d’enclaves disjointes. Selon la Cour, le traitement différencié imposé aux Palestiniens, qui résulte des politiques d’aménagement du territoire de la puissance occupante – incluant démolitions, expulsions, délivrance restreinte de permis de construire et accès ségrégué aux infrastructures routières –, contribue à cette fragmentation et à une séparation hermétique entre les Palestiniens et les colons.

La séparation est également juridique. La législation israélienne, dont l’application a été étendue en partie en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, crée dans de nombreux domaines une discrimination entre colons et Palestiniens. Les Palestiniens doivent, par exemple, obtenir un permis pour résider à Jérusalem-Est, une exigence non imposée aux colons. En outre, le ministre de l’Intérieur israélien détient un large pouvoir discrétionnaire pour révoquer les permis de résidence des Palestiniens pour divers motifs, y compris pour un prétendu « manquement à l’obligation de loyauté » envers l’État d’Israël.

Ces observations ont conduit les juges de La Haye à conclure que les lois et politiques de l’État hébreu, instaurant une séparation systématique et presque totale entre les communautés de colons et les Palestiniens, constituaient bien une violation de l’article 3 de la CERD, équivalant donc à de la ségrégation raciale et/ou à un apartheid, ce dernier étant considéré comme l’ultime stade de la discrimination raciale. L’examen des opinions séparées des magistrats révèle combien certains, tels que le président de la Cour, Nawaf Salam, ou le juge sud-africain Dire Tladi, perçoivent clairement les politiques israéliennes comme relevant du crime d’apartheid, tandis que d’autres, comme le juge allemand Georg Nolte, laissent ouverte la question de la qualification précise de ces politiques discriminatoires.

Droit à l’autodétermination et réparations

Dans la dernière partie de son avis consultatif, la Cour estime que la politique de colonisation et d’annexion du territoire palestinien par l’État hébreu, ainsi que les lois et mesures discriminatoires qui y sont imposées, privent le peuple palestinien de son droit à l’autodétermination, pourtant reconnu comme « un des principes essentiels du droit international contemporain ».

La Cour conclut qu’Israël a l’obligation de mettre fin à sa présence dans le territoire palestinien occupé dans les plus brefs délais, d’évacuer ses colonies de peuplement et de permettre à tous les Palestiniens déplacés depuis 1967 de retourner à leur lieu de résidence initial. Elle considère également qu’Israël doit abroger toutes les lois et mesures qui créent ou maintiennent cette situation illicite, ainsi que toutes les actions visant à modifier la composition démographique de ce territoire.

Israël est aussi tenu de réparer intégralement les dommages causés par ses actes illicites envers toutes les personnes physiques ou morales affectées. Cette restitution comprend l’obligation pour l’État hébreu de rendre les terres et autres biens immobiliers aux populations palestiniennes concernées, ainsi que les avoirs confisqués à toute personne physique ou morale depuis le début de son occupation en 1967, et de restituer tous les biens et bâtiments culturels pris aux Palestiniens et à leurs institutions.

Une boussole juridique pour la paix au Proche-Orient

L’avis de la Cour du 19 juillet 2024 constitue un moment historique du conflit israélo-palestinien. Les juges de la CIJ ont clairement et précisément reconnu le caractère illégal et discriminatoire de la politique coloniale israélienne en Palestine. Bien que consultative et encore trop récente pour évaluer ses effets à long terme, cette décision deviendra incontestablement, dans un contexte politique de moins en moins tolérant vis-à-vis de l’impunité dont bénéficie Israël, une boussole juridique pour tous ceux qui œuvrent pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien et pour la paix au Proche-Orient.

Dans les mois et les années à venir, les alliés d’Israël, en particulier les démocraties occidentales, devront sérieusement réévaluer leurs priorités stratégiques. Leur soutien « inconditionnel » à Israël justifie-t-il l’abandon du droit international qu’elles ont largement contribué à construire et à développer depuis la fin de la seconde guerre mondiale ? La réponse à cette question aura des conséquences majeures, non seulement pour la paix au Proche-Orient, mais aussi dans le reste du monde.

#politique #géopolitique #droit-international #Israël #Palestine #Israël-Palestine #Cour-internationale-de-justice #CIJ #AOC

anne_har@diaspora.psyco.fr

#Palestine #France
Qu'attend la France, qui, à rebours de toutes les décisions de justice internationales, pénalise le #BDS ?! Ce #génocide qui ne fait plus de doute, condamné par les plus hautes instances, #CIJ, #ONU dès 2022, comme un _acte de barbarie. À défaut d'une reconnaissance immédiate et d'une cessation immédiates de toute livraison d'armes en Israël, force est de déclare ce gouvernement, qui ne fait que jouer la montre, hors la loi !_

L’Assemblée Générale des Nations Unies a décidé de sanctionner Israël : faites pression sur votre gouvernement pour que cela devienne une réalité

https://www.bdsfrance.org/lassemblee-generale-des-nations-unies-decide-de-sanctionner-israel/

hudsonlacerda@diasporabr.com.br

Jeferson Miola: Um Hitler ovacionado no Capitólio

25/07/2024 - 20:34 Tempo de leitura: 2 min

À luz de #decisões recentes de instituições das #NaçõesUnidas com fundamento no #direito internacional, Benjamin #Netanyahu é um #criminoso de guerra e #genocida.

Em janeiro passado, a Corte Internacional de Justiça/CIJ reconheceu que o Estado de #Israel promove o #genocídio continuado do povo palestino, mas Israel continua desobedecendo a ordem de cessar imediatamente as atrocidades.

Mais recentemente, em 19 de julho, a #CIJ ordenou o fim imediato da #ocupação israelense de territórios palestinos, onde há décadas os #sionistas instituem um regime de #apartheid racial com notável apoio financeiro e militar dos #EUA.

Em maio último o procurador-chefe do Tribunal Penal Internacional/TPI pediu a prisão de Netanyahu pelos #crimes de guerra e contra a #humanidade cometidos em #Gaza.

A Convenção para a Prevenção e Repressão do Crime de Genocídio foi aprovada em 9 de dezembro de #1948 para impedir a repetição de atrocidades e crimes horrendos como o #Holocausto de #judeus pelo regime de #Hitler.

Se esta Convenção estivesse vigente à época do Holocausto, Hitler seria condenado por genocídio.

E, se não tivesse se suicidado antes, Hitler também seria condenado à morte ou à prisão perpétua no Julgamento de #Nuremberg [1945-46] por crimes de guerra e contra a humanidade.

Portanto, do ponto de vista da lei internacional e das instituições da ONU, #Hitler e #Netanyahu são #enquadrados no mesmo tipo #penal: ambos são, cada um no seu tempo, #genocidas e #assassinos que perpetraram crimes de guerra e contra a humanidade.

Neste sentido, a presença de Netanyahu no #Capitólio equivaleria à presença do próprio Hitler para discursar, ser ovacionado e aplaudido de pé pelos #congressistas #estadunidenses.

Uma vergonha!

Contando com a colaboração direta dos EUA no genocídio, Netanyahu declarou: “Nosso inimigo é o seu inimigo. Nossa luta é a sua luta. Nossa vitória é a sua vitória”.

Aplausos!

“Israel sempre será seu amigo leal e seu parceiro infalível. Obrigado EUA pelo seu suporte e solidariedade. Juntos, vamos assegurar um futuro a ambas as nossas nações”, discursou.

Mais aplausos!

Para poder acelerar a “solução final” do extermínio do povo palestino, o Hitler do século 21 pediu aos congressistas estadunidenses suas próprias #câmaras #de #gás: – “Enquanto Israel está na linha de frente da guerra pela civilização, nos dê as ferramentas mais rapidamente que terminaremos o trabalho mais rapidamente”.

É aterrador saber a #tragédia anunciada sem nada poder fazer, mas o pedido de Netanyahu para agilizar o #aniquilamento do povo palestino será #correspondido #tanto por Donald #Trump como por #Kamala Harris.

O regime #nazi-sionista de Israel será atendido por quem quer que seja eleito à presidência do país, como é hoje plenamente atendido pela Administração #Biden, pois a #carnificina do povo palestino integra o #ideário tanto do Partido #Democrata como do #Republicano.

O discurso de Netanyahu no Capitólio foi uma infâmia; uma ofensa terrível à humanidade.

Os EUA são responsáveis pelo genocídio palestino tanto quanto o executor da barbárie “no campo”, o regime nazi-sionista de Israel, que já assassinou 40 mil palestinos, em sua maioria #crianças e #mulheres.

magdoz@diaspora.psyco.fr

Vente d’ #armes à #Israël : la #justice refuse d’examiner les demandes de suspension malgré le risque pour les #civils à #Gaza
https://disclose.ngo/fr/article/vente-darmes-a-israel-la-justice-refuse-dexaminer-les-demandes-de-suspension-malgre-le-risque-pour-les-civils-a-gaza

Une coalition d’ #ONG a saisi le #tribunal administratif, en avril, pour demander la suspension des exportations de matériel de #guerre entre la #France et Israël, en raison du risque qu’il soit utilisé contre des civils à Gaza. Le #juge a rejeté cette demande en bloc, en reprenant mot pour mot les arguments du ministère des #armées, comme le démontre une note obtenue par #Disclose.

Les exportations d’armes entre la France et Israël peuvent donc se poursuivre, contrairement à ce qui a été décidé en #Espagne, en #Belgique, au #Canada et aux #Pays-Bas, où les licences ont été suspendues, en raison du risque que soient commis de graves #crimes contre des civils. Voire un #génocide à Gaza, selon les termes employés par la Cour International de Justice ( #CIJ).

❤️❤️ Clause de défense du logiciel libre : Expert ou novice, le logiciel libre a besoin d'une chose : qu'on le fasse vivre ‼️ Donc n'hésite pas à donner la priorité à Peertube au lieu de Youtube, quand c'est possible, n'hésite pas à privilégier une info diffusée par un site avec peu ou pas de traqueur, plutôt qu'un site capitaliste putaclic, bref, mets en avant ce qui fait notre force ici sur Diaspora, le logiciel libre et décentralisé. Et ne t'inquiète pas, les GAFAM et autres twitter/X ne disparaîtront pas, laisse aux autres les mauvaises habitudes. Avec bienveillance pour nous tous, car trop de youtube et hop, le jour où ton message dérange, couic, censure : veille à préserver, pour notre bien, le logiciel libre, en le faisant vivre. ❤️❤️ Cela dit sans diffamation, harcèlement de messages répétés partout, bref, un message tout innocent 😜 ‼️ Mots clés : Recherche Peertube - Framalibre - Clients youtube - uBlock Origin - LibRedirect - Protéger sa navigation sous Firefox - Fediverse - Logiciel Libre : à diffuser autour de vous ! - Rien à cacher | Nothing To Hide -

#Politique #OnEstBeau

petitpain@diaspora.psyco.fr

Plaidoirie de Madame Monique Chemillier Gendreau ( #CIJ - 26/02/2024) 22' - #Palestine / #Israel

LA FORCE DU DROIT OU LE DROIT DE LA FORCE ?

« Sauvez les Israéliens contre eux-mêmes ».

C’est la conclusion de la magistrale plaidoirie de la juriste Monique Chemillier-Gendreau devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) le 26 février 2024. Une audience sur les conséquences juridiques de l’occupation israélienne dans les territoires palestiniens depuis 1967, à la demande de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Toujours protégée par les États-unis, cette #occupation s’est toujours exercée en totale violation du droit international et au mépris des nombreuses résolutions des Nations Unies.

https://iv.nboeck.de/watch?v=UlXY2ibTRIw
https://www.youtube.com/watch?v=UlXY2ibTRIw

Éminente juriste (née en1935 ) Monique #Chemillier-Gendreau démontre implacablement dans cette #plaidoirie la totale illégalité de l’occupation des territoires palestiniens par Israël soutenu par les États-Unis.

... d’un accord entre les parties, celui-ci devra être conclu sous les auspices des Nations Unies, garantes du respect du droit, et non sous le parrainage arbitraire d’États tiers manquant d’objectivité.

Il s’agit d’abord du jus ad bellum, ce droit qui régit l’usage de la force par les États. Il comporte la norme majeure d’interdiction de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État [12].

https://aurdip.org/plaidoirie-magistrale-de-monique-chemillier-gendreau-a-la-cij/ /ou/ https://la-bas.org/la-bas-magazine/au-fil-de-la-bas/occupation-israelienne-la-plaidoirie-implacable-de-monique-chemillier-gendreau

Texte intégral de la plaidoirie de Madame Monique Chemillier-Gendreau, professeure émérite de droit public et de sciences politiques à l’Université Paris Diderot, donnée le lundi 26 février 2024 devant la Cour Internationale de #Justice au nom de l’Organisation de la coopération islamique (voir bas de page) concernant les « Conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris #Jérusalem-Est » (source à partir de la page 35 fr - Compte rendu de la CIJ)

Mme CHEMILLIER-GENDREAU : Merci, Monsieur le président.

  1. C’est au nom de l’Organisation de la coopération islamique que j’ai l’honneur de me présenter devant vous ce matin. Et je reviendrai ici sur trois éléments de la situation sur laquelle vous aurez à rendre votre avis.

LES NÉGOCIATIONS EN COURS COMME OBSTACLE SUPPOSÉ À LA COMPÉTENCE DE LA COUR

  1. Quelques-uns des États participant à la présente procédure ont demandé à votre juridiction de décliner sa compétence. Ils estiment que l’avis demandé perturberait des négociations prétendument en cours entre les protagonistes, alors que ces négociations seraient le seul chemin vers la #paix [1].

  2. Mais il faut préalablement établir les faits. Les établir dans toute leur vérité est une condition indispensable à l’établissement de la justice. Y a-t-il des négociations en cours entre Israël et la Palestine ? La vérité sur cette question, c’est qu’il n’y en a plus. Il s’agit d’un mythe qui a été entretenu artificiellement longtemps, mais qui, à la lumière des événements, s’est effondré de l’aveu même des intéressés.

  3. La Cour est-elle en mesure d’établir la vérité sur ce point ? Certains participants à cette procédure ont soutenu que vous devriez décliner votre compétence en raison d’une supposée difficulté à accéder aux faits. Mais le dossier qui vous a été fourni par les services des Nations Unies eux-mêmes comporte tous les éléments sur lesquels vous pouvez fonder l’avis qui vous est demandé.

  4. Il est ainsi avéré que les accords d’Oslo remontent à 1993 et 1995, que leurs objectifs devaient être atteints au plus tard en 1999, que cette échéance n’a pas été tenue, que par la suite des réunions ont eu lieu à Charm el-Cheikh en 1999, à Camp David en 2000, et sont restées infructueuses. À partir de là, ni le redéploiement d’Israël ni le renforcement de l’autonomie de l’Autorité palestinienne ne se sont concrétisés.

  5. L’horizon des accords d’Oslo était lié au respect des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité qui y sont explicitement mentionnées. Ce respect impliquait le retrait par Israël du Territoire palestinien occupé en 1967. L’article 18 de la convention de Vienne sur le droit des traités dispose que les États parties à un accord doivent s’abstenir d’actes qui priveraient ce traité de son objet et de son but. Or Israël, en implantant à marche forcée des colonies juives sur le territoire palestinien, a privé les accords d’Oslo de leur objet et de leur but.

  6. Et les responsables politiques d’Israël ont confirmé la mort des négociations en dénonçant les accords d’Oslo dès les années 2000, c’est-à-dire il y a plus de vingt ans. Ariel Sharon avait alors déclaré au journal Haaretz : « On ne continue pas Oslo. Il n’y aura plus d’Oslo. Oslo, c’est fini. » [2]

Plus récemment, le 12 décembre 2023, le premier ministre Benjamin Nétanyahou affirmait : « Je ne permettrai pas à Israël de répéter l’erreur des accords d’Oslo. » [3]

  1. Votre Cour reconnaîtra que nous sommes ici devant un cas particulièrement remarquable de manquement à la bonne foi. Israël, Membre des Nations Unies, est lié par les résolutions de cette Organisation ainsi que par les engagements particuliers qu’il a pris. Au mépris de tout ce corpus, cet État s’approprie le territoire de la Palestine, expulse son peuple et lui refuse par tous les moyens le droit à l’autodétermination. Vous avez eu l’occasion de rappeler dans votre arrêt de 2018 que, dès lors que des États s’engagent dans une négociation, « [i]ls sont alors tenus … de les mener de bonne foi » [4]. Or il apparaît que, dès son engagement dans les négociations d’Oslo, Israël a manqué à la bonne foi.

  2. Aussi n’y a-t-il aucun horizon de négociation qu’il faudrait protéger, mais seulement une guerre en cours et le refus des autorités israéliennes d’ouvrir toute perspective politique fondée sur le droit international. Voilà pourquoi l’argument selon lequel votre compétence pour rendre l’avis demandé ferait obstacle à une paix négociée est un argument sans fondement.

DES VIOLATIONS MASSIVES DU DROIT INTERNATIONAL NE PEUVENT PAS ÊTRE UN OBJET DE NÉGOCIATIONS

  1. Je voudrais maintenant, et ce sera mon second point, rester encore un moment sur la question des négociations pour faire à ce propos une remarque de fond. Les Palestiniens ne recouvreront pas leurs droits légitimes à travers une négociation bilatérale directe avec Israël. Il y a à cela deux écueils. Le premier tient à l’inégalité écrasante entre les deux parties. La Palestine est sous la domination militaire d’Israël et ses représentants sont dans une position de faiblesse structurelle. Dès lors, toute négociation est biaisée et le traité qui en résultera sera nécessairement un traité inégal.

  2. Le second écueil tient au fait que, dans les négociations qui ont eu lieu jusqu’ici, Israël a tenté de faire admettre par les Palestiniens des entailles aux droits fondamentaux qu’ils détiennent du droit international. La violation principale, source elle-même des autres violations, consiste dans le refus persistant qu’oppose Israël au droit du peuple palestinien à disposer de lui-même. À aucun moment depuis la fin du mandat britannique en 1947, les dirigeants d’Israël n’ont sincèrement admis qu’un État palestinien pouvait coexister auprès d’eux sur la terre de Palestine. Le premier ministre d’Israël a confirmé le 20 janvier dernier son opposition à une souveraineté palestinienne [5].

  3. Lorsque Israël a feint de négocier le droit des Palestiniens à devenir un État, c’était pour n’en concéder qu’une caricature : un pouvoir démilitarisé, enclavé, éclaté sur un territoire morcelé, avec un accès réduit à ses ressources naturelles. Et pourtant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes a la valeur d’une norme de jus cogens. Il n’est pas un droit constitutif qui ne pourrait naître que de sa reconnaissance par Israël. Il est un droit déclaratif inhérent à la situation de peuple colonisé des Palestiniens. Il existe dès le moment où ce peuple a décidé de le revendiquer. De ce fait, et dans toute sa plénitude, ce n’est pas un droit négociable.

  4. Israël a occupé à partir de 1967 le territoire palestinien suite à une action militaire qui a été menée en violation de la règle centrale d’interdiction du recours à la force. Il occupe donc un territoire sur lequel il n’a aucun droit. Il doit s’en retirer. Cela non plus n’est pas négociable.

  5. En colonisant ce territoire, Israël viole l’interdiction du transfert de la population de la puissance occupante dans le territoire occupé [6]. Et le projet israélien est officiellement de persister dans cette illégalité. De 700 000 qu’ils sont actuellement en Cisjordanie et à Jérusalem, les colons doivent dépasser le million aussi rapidement que possible, annonçait le ministre Smotrich le 12 juillet 2023 [7]. Israël a officialisé cette violation en inscrivant dans sa loi fondamentale de 2018 le développement des colonies juives comme une valeur de base de la société israélienne. Pourtant, le droit international exige le démantèlement de toutes ces colonies. Nous sommes là encore devant une obligation qui n’est pas négociable.

  6. La sécurité des Palestiniens est gravement menacée. C’est par milliers qu’ils meurent sous les bombes israéliennes à Gaza depuis le 7 octobre. Et en Cisjordanie, selon les sources israéliennes, 367 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre, dont 94 enfants. Et 2 960 Palestiniens ont été arrêtés. Les sources palestiniennes estiment que ces chiffres sont fortement sous-évalués [8].

  7. Les #colons implantés en #Cisjordanie et à Jérusalem-Est exercent librement leur violence contre les Palestiniens. Ils y sont encouragés et des armes leur sont distribuées par l’État d’Israël lui-même [9]. La dépossession de leurs terres et la répression dont sont l’objet les Palestiniens se sont ainsi intensifiées depuis quelques mois. Et se développe une politique de discrimination constitutive d’ #apartheid. Toutes ces violations de droits fondamentaux doivent cesser. Une fois de plus, cela n’est pas négociable.

  8. Pour rendre l’avis attendu, votre Cour aura à se pencher sur la question de #Jérusalem. Cette ville n’a pas été incluse dans le territoire destiné à Israël par la résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations Unies proposant un plan de partage de la Palestine. Lors de son admission aux Nations Unies en 1949, Israël a solennellement accepté les principes de la Charte des Nations Unies et des résolutions votées par ses organes. Il y avait donc là reconnaissance du fait que Jérusalem ne lui était pas attribuée.

  9. Cependant, s’emparant de la ville par la force en 1948 pour la partie ouest et en 1967 pour la partie est, Israël en a fait sa capitale réunifiée en 1980. Depuis, Jérusalem-Est est soumise à une israélisation forcée par une intense #colonisation. Celle-ci est considérée comme irréversible par les responsables israéliens.

  10. Toutefois, Jérusalem-Est n’a pas d’autre statut que celui d’être un territoire occupé militairement par une puissance étrangère, comme l’ensemble du Territoire palestinien occupé depuis 1967. Israël doit s’en retirer au profit du peuple palestinien comme l’ont exigé constamment les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale [10]. Et les Lieux saints doivent être préservés et ouverts à la liberté de tous ceux qui souhaitent s’y rendre. Cela non plus n’est pas négociable.

  11. Ignorant ces impératifs du droit commun, Israël voudrait légaliser les actions illicites que je viens de mentionner en les inscrivant dans un accord. Or ce qui apparaît de l’analyse juridique de la situation, c’est que, sur la Palestine, Israël n’a aucun droit. Il n’a que des devoirs. Et de leur respect dépend la préservation de l’ordre public international fondé sur des normes communes et non dérogeables. La responsabilité de leur respect incombe aux #Nations-Unies, en charge du maintien de la paix. Elles ont été investies du dossier de la #décolonisation de la Palestine par l’échec du mandat confié au #Royaume-Uni. Elles sont la seule autorité à même de résoudre sur des bases conformes au droit la situation créée par cet échec depuis des décennies. Et s’il faudra bien que la paix découle d’un accord entre les parties, celui-ci devra être conclu sous les auspices des Nations Unies, garantes du respect du droit, et non sous le parrainage arbitraire d’États tiers manquant d’objectivité. 21. Ainsi la manière dont les choses seront menées à partir des conclusions de votre avis devra permettre que l’accord par lequel les Palestiniens seront rétablis dans l’intégralité de leurs droits respecte les normes fondamentales jusqu’ici objet de tentatives de contournement. Et si ce n’était pas le cas, le futur traité de paix tomberait sous le coup de la convention de Vienne sur le droit des traités qui dispose : « Est nul tout traité qui, au moment de sa conclusion, est en conflit avec une norme impérative du droit international général. » [11]

LA QUESTION DU STATUT DE L’OCCUPATION PAR ISRAËL DU TERRITOIRE PALESTINIEN

  1. J’en viens maintenant, et c’est mon dernier point, à la seconde question qui est posée à votre Cour par l’Assemblée générale des Nations Unies. Vous êtes interrogés sur le statut juridique de l’occupation et sur les conséquences juridiques qui en découlent. Vous aurez ainsi à examiner l’occupation par Israël du territoire palestinien à la lumière de tous les champs du droit international.

  2. Il s’agit d’abord du jus ad bellum, ce droit qui régit l’usage de la force par les États. Il comporte la norme majeure d’interdiction de recourir à la menace ou à l’emploi de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout État [12].

  3. Or c’est bien par l’usage de la force qu’Israël a occupé la Palestine en 1967, comme l’ont rappelé sans relâche le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale. Cet emploi de la force est dirigé contre l’intégrité territoriale et l’indépendance politique de la Palestine, aujourd’hui reconnue dans sa qualité d’État par les Nations Unies. L’occupation est donc illégale à sa source même.

  4. Cette illégalité se manifeste aussi depuis 1967 par la manière dont a été conduite cette occupation. Elle enfreint en effet toutes les conditions posées par le droit de La Haye et de Genève à l’occupation militaire d’un territoire étranger. Ces conditions sont recensées par le Manuel du Comité international de la Croix-Rouge :

⎯ La puissance occupante ne peut pas modifier la structure et les caractéristiques intrinsèques du territoire occupé sur lequel elle n’acquiert aucune souveraineté. Israël n’a cessé de modifier à son profit ces caractéristiques.

⎯ L’occupation est et doit rester une situation temporaire. Israël occupe la Palestine depuis 66 ans et ses dirigeants affichent ouvertement leur intention de poursuivre indéfiniment cette occupation.

⎯ Israël doit administrer le territoire dans l’intérêt de la population locale et en tenant compte de ses besoins. Les besoins des Palestiniens sont cruellement méconnus.

⎯ Israël ne doit pas exercer son autorité pour servir ses propres intérêts et ceux de sa propre population. Toutes les politiques et pratiques d’Israël sont orientées au service des colons israéliens et au mépris des droits et intérêts des Palestiniens.

  1. Ainsi les conditions dans lesquelles Israël a développé l’occupation du territoire palestinien, conditions dont toutes les preuves se trouvent dans les rapports des Nations Unies, vous amèneront à conclure que cette occupation, par sa durée et les pratiques déployées par l’occupant, est un prétexte à un projet d’annexion. Celui-ci, officialisé pour ce qui est de Jérusalem, est mis en œuvre de facto pour la Cisjordanie. Quant à Gaza, la guerre totale qui y est menée et les projets annoncés par le Gouvernement d’Israël confirment la volonté de cet État de garder la maîtrise de ce territoire.

  2. Il résulte de ces constats, comme votre Cour ne manquera pas de le confirmer, que l’occupation par Israël du territoire palestinien est frappée d’une triple illégalité. Elle est illégale à sa source pour être en infraction à l’interdiction de l’emploi de la force. Elle est illégale par les moyens déployés, lesquels sont constitutifs de violations systématiques du droit humanitaire et des droits de l’homme. Elle est illégale enfin par son objectif, celui-ci étant de procéder à l’annexion des territoires palestiniens, privant ainsi le peuple de Palestine de son droit fondamental à disposer de lui-même.

CONCLUSION

  1. Je donnerai quelques réflexions pour finir cette plaidoirie. La violence infondée et impunie qu’Israël exerce sur les Palestiniens entraîne en réponse une autre violence dans un cycle infernal, celui de la vengeance, qui est toujours à l’avantage du plus fort. C’est l’enchaînement meurtrier qui se déroule tragiquement sous nos yeux. Pour le rompre, il faut un tiers impartial affirmant avec autorité ce que doit être l’application de la norme commune. Il revient à votre Cour, à l’occasion de l’avis que vous allez rendre, de ramener l’ensemble de ce conflit sous la lumière du droit.

  2. Ce droit permet de dire quelles règles doivent être appliquées à une situation critique, mais aussi quelles mesures peuvent être prises lorsque ces règles sont violées avec persistance. Je rappellerai ici que les conclusions de l’Organisation de la coopération islamique demeurent inchangées par rapport à celles de nos observations écrites et je me permets d’y renvoyer. Je rappellerai seulement que l’organisation que je représente demande à la Cour d’enjoindre à Israël de cesser toutes les violations qui ont été relevées ici et d’exiger des Nations Unies et de leurs États Membres qu’ils utilisent toute la gamme des mesures permettant de faire cesser la situation, ce y compris des sanctions contre l’État responsable.

  3. Et pour finir, je voudrais, Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les juges, vous citer les propos du contre-amiral israélien Ami Ayalon, qui a dirigé pendant plusieurs années le service du renseignement intérieur israélien. Son chemin personnel l’a amené à s’interroger sur la notion d’ennemi et à mesurer l’impasse où se trouve Israël en ayant choisi la répression violente pour accompagner son refus de la solution politique. Et il conclut une interview donnée il y a quelques semaines à un quotidien français en disant : « La communauté internationale devrait jouer un rôle bénéfique. Nous avons besoin que quelqu’un de l’extérieur nous éclaire sur nos erreurs. » [13]

Sauver les Israéliens contre eux-mêmes, voilà à quoi la communauté internationale contribuera à travers l’avis consultatif que vous allez rendre. Je vous remercie de votre attention.

[1] Voir les observations écrites des Fidji, p. 3-5 ; de la Hongrie, par. 2, 11-30, 39, 41 ; d’Israël, p. 3-5 ; du Togo, par. 7-9 ; de la Zambie, p. 2

[2] Haaretz, 18 octobre 2000.

[3] Le Monde diplomatique, janvier 2024.

[4] Obligation de négocier un accès à l’océan Pacifique (Bolivie c. Chili), arrêt, C.I.J. Recueil 2018 (II), p. 538, par. 86.

[5] Le Monde, 24 janvier 2024.

[6] Quatrième convention de Genève du 12 août 1949, art. 49, dernier alinéa.

[7] Magazine, 12 juillet 2023 (accessible à l’adresse suivante : https://tinyurl.com/26b24uz6).

[8] « Cisjordanie : l’autre guerre menée par Israël », Le Monde, 31 janvier 2023.

[9] « Ben-Gvir annonce la distribution prochaine de 10 000 armes aux volontaires israéliens dans les villes frontalières », Nouvelle Aube, https://www.yenisafak.com/fr/international/ben-gvir-annonce-la-distribution-prochaine-de-10-000-armes-aux-volontaires-israeliens-dans-les-villes-frontalieres-14005.

[10] Voir celles qui sont citées dans les observations écrites de l’Organisation de la coopération islamique, par. 357-404.

[11] Convention de Vienne sur le droit des traités du 23 mai 1969, art. 53.

[12] Charte, art. 2, par. 4.

[13] Le Monde, 25 janvier 2024.

L’Organisation de la coopération islamique regroupe cinquante-sept États membres et elle
est la voix collective du monde islamique. Cette organisation intergouvernementale a été créée suite
à l’incendie criminel en 1969 de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem. C’est ainsi que la Charte de notre organisation mentionne parmi ses objectifs notre soutien au droit du peuple palestinien à créer son État souverain, avec pour capitale Al-Qods Al-Charif.

dunoir@diaspora-fr.org

#Palestine #Gaza #CIJ #Manifestation #Solidarité

Qu’est ce qu’on veut ? Un cessez le feu maintenant !

Une centaine de manifestant.es se sont rassemblé.es place de la République à #Limoges ce samedi 24 février à 15 heures.
Chaque semaine, des associations, des syndicats et partis politiques appellent à manifester et demandent un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
La Cour internationale de Justice de La Haye a ordonné des mesures de préventions du crime de génocide.
Malgré un horizon très sombre, les manifestant.es appellent à faire vivre la culture palestinienne.
Qu’est ce qu’on veut ? Un cessez le feu maintenant !

Chaque semaine, des associations, des syndicats et partis politiques appellent à manifester et demandent un cessez-le-feu immédiat à Gaza.
Chaque semaine nous sommes une centaine de manifestant.es, et tandis qu’ailleurs en France des manifestant.es doivent payer des amendes pour avoir participé aux premières manifestations interdites (dès le début des bombardements sur Gaza, des rassemblements ont eu lieu pour protester contre ces massacres de civils). Pour mémoire, en France, il y a eu 3 semaines d’interdiction. La Cour internationale de justice de La Haye, saisie par l’Afrique du Sud, a ordonné à l’État d’Israël de cesser ou de faire cesser les actes génocidaires à Gaza.
Extrait de l’ordonnance de la CIJ (26 janvier 2024)

« Des audiences publiques sur la demande en indication de mesures conservatoires de l’Afrique du Sud se sont tenues les jeudi 11 et vendredi 12 janvier 2024.
Dans son ordonnance, qui a un caractère obligatoire, la Cour indique les mesures conservatoires suivantes :

1) Par quinze voix contre deux
L’État d’Israël doit, conformément aux obligations lui incombant au titre de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission, à l’encontre des Palestiniens de Gaza, de tout acte entrant dans le champ d’application de l’article II de la convention, en particulier les actes suivants :
a) meurtre de membres du groupe ;
b) atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
c) soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ; et
d) mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;

2) Par quinze voix contre deux,
L’État d’Israël doit veiller, avec effet immédiat, à ce que son armée ne commette
aucun des actes visés au point 1 ci-dessus ;

3) Par seize voix contre une
L’État d’Israël doit prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide à l’encontre des membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ;

4) Par seize voix contre une
L’État d’Israël doit prendre sans délai des mesures effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire requis de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d’existence auxquelles sont soumis les Palestiniens de la bande de Gaza ;

5) Par quinze voix contre deux
L’État d’Israël doit prendre des mesures effectives pour prévenir la destruction et assurer la conservation des éléments de preuve relatifs aux allégations d’actes entrant dans le champ d’application des articles II et III de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide commis contre les membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ;

6) Par quinze voix contre deux
L’État d’Israël doit soumettre à la Cour un rapport sur l’ensemble des mesures qu’il aura prises pour donner effet à la présente ordonnance dans un délai d’un mois à compter de la date de celle-ci. »

On ne laissera pas la culture palestinienne être assassinée

Ce samedi de nouveau, les prises de parole ont été le point de départ du rassemblement.
Cette fois-ci, une manifestante reprend les propos d’une autre qui avait déclaré au début des bombardements : « la Palestine est vivante ». Nous refusons que la culture et le peuple palestinien soient assasinés. Nous avons marché dans Limoges-centre et à chaque arrêt certain.es ont dansé le Dabkeh, sur une chanson dont les paroles n’étaient pas en palestinien mais en suédois.
C’est une chanson de George Totari, réfugié en Suède après la guerre des 6 jours de 1967. Elle a été reprise dans de nombreuses manifestations en Europe, pour le cessez-le-feu à Gaza et en Cisjordanie.
Leve Palestina :
La Palestine est vivante...

Dans les rues de Limoges, les slogans (Halte au massacre ! Palestine vivra !...) sont repris par les passants et on entend des applaudissements sur le passage de la manif.
Prochaine manifestation le samedi 9 mars, à 15 heures, place de la République à Limoges.

part_of_you@diaspora.psyco.fr

19/02/24
L’État d' #Israël sur le banc des accusés : ce qu'il faut retenir de l'audience de ce lundi à la Cour internationale de justice ( #CIJ)

Un nouveau moment décisif pour l’État de #Palestine a commencé ce jour à la CIJ. L'organe judiciaire principal de l' #ONU a débuté ce lundi une série d'audiences sur les "conséquences juridiques découlant des politiques et pratiques d’Israël dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est"
Le représentant légal de la Palestine, le juriste Alain #Pellet, a présenté une plaidoirie implacable en dénonçant les multiples « faits internationalement illicites » de l’État d’Israël, citant les obligations incombant au gouvernement de #Netanyahu de :
- Mettre fin immédiatement et complètement à l'occupation du territoire Palestinien, y compris Jérusalem Est, qui dure depuis 57 ans
- Mettre à néant l'ensemble des textes visant à annexer le territoire de #Palestine au mépris de son intégrité territoriale
- En finir avec la politique d' #apartheid et de discrimination raciale dont le peuple palestinien est victime dans son ensemble
- Révoquer toutes les mesures visant à modifier la composition démographique des territoires occupés et le statut des lieux saints
- Démanteler les #colonies de peuplement dans les territoires occupés et assurer le retour des Palestiniens et de leurs descendants, et de restituer les propriétés confisqués
- Rechercher et poursuivre les auteurs de crime de guerre, crimes de l'humanité ou de #génocide et d'autres violations grave de la personne humaine

#EU #US #Israel #genocide #Gaza

ija_chouf@diaspora-fr.org

- Est-ce que la France a décidé d'affaiblir l'ONU et la #CIJ pour soutenir Israël ?

  • Le gouvernement a-t-il estimé les risques que la 🇫🇷 soit poursuivie pour complicité de crimes internationaux ?

Je n'ai pas obtenu de réponse.

magdoz@diaspora.psyco.fr

#GAZA : "L'ARMÉE LA PLUS (IM)MORALE DU MONDE" EN ACTIONS ET IMAGES
https://video.blast-info.fr/w/eoTKY8zj6zzf7za62gNC6D

Bombardements indiscriminés aboutissant à des morts massives de civils, privations de l’accès aux nécessités premières à la survie, soldats israéliens qui se filment en train de détruire joyeusement des immeubles, appels à utiliser la bombe atomique sur Gaza par des membres du gouvernement Netanyahu, déshumanisation systématique de la vie palestinienne : autant d’éléments qui ont poussé, fin décembre, l’Afrique du sud a déposé une plainte pour génocide contre Israël auprès de la Cour internationale de justice. Face à cette plainte, #Netanyahu ne flanche pas et déclare que rien ne l'arrêtera, pas même la décision de la Haye. Pire encore, il vante les mérites de son armée "la plus morale du monde" qui se bat contre les "forces des ténèbres." Retour dans ce Zap sur le narratif civilisationnel qui, promu par les autorités israéliennes, est censé légitimer ses #exactions.

#Guerre #CIJ

magdoz@diaspora.psyco.fr

Soupçons sur l' #Unrwa : plusieurs pays et donateurs suspendent leurs aides à l'ONG • FRANCE 24
https://yt.artemislena.eu/watch?v=vH85m7rN1IA

#États-Unis, #Canada, #Australie, #Royaume-Uni, #Italie, #Finlande, #Pays-Bas, et #Allemagne. Plusieurs pays ont annoncé suspendre leur financement à l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à la suite d'allégations selon lesquelles son personnel aurait été impliqué dans les attaques du Hamas contre Israël du 7 octobre. Les précisions de notre correspondant à Jérusalem, Ludovic de Foucaud.

Donc soupçons = coupable et donc sanction immédiate. Sans enquête, sans jugement, sans preuve.
Mais je suppose que Israël n'avait aucune volonté de décrédibiliser l' #ONU après le jugement de la plus haute cour de justice au monde, la #CIJ, qui alerte sur la possibilité de #génocide à #Gaza...
Comme à chacune de ces actualités, c'est encore en #Occident, qu'est à chercher le plus infâme, le plus puant....