#médiapart

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#Guerre #Israel #Palestine #Medias #Gouvernements #États #Colonnialisme #Apartheid #Ethnocide #Genocide #Propagande #Terrorisme #TerrorismedÉtats #histoire #Actualités #info #LeMedia

UNIVERSITÉS, MÉDIAS : LA CHASSE AUX SORCIÈRES CONTRE LES "PRO-PALESTINE" EST LANCÉE

Y#unnes-Abzouz est journaliste à #Médiapart. Dans deux enquêtes, publiées le 21 novembre dernier sur le site du Média cofondé par Edwy Plenel, il s’est interessé à l’importation du conflit israélo-palestinien dans les rédactions et l’université francaises. Dans la première, intitulée “Dans certaines rédactions, le conflit israélo-palestinien échauffe les esprits”, des journalistes de plusieurs médias ont raconté à Mediapart comment leurs rédactions se divisent sur le traitement du conflit israelien-palestinien. Et c’est le choix des mots qui est au cœur des débats. Yunnes Abzouz décrit un malaise et des clivages, qui se cristallisent sur la crainte d’être accusés de partialité. Dans la seconde, “Conflit israélo-palestinien : une chape de plomb s’est abattue sur l’université française, des universitaires alertent sur le climat de délation et de « chasse aux sorcières » entretenu par le gouvernement pour toute parole jugée propalestinienne. Une situation inédite dans un milieu où la démarche réflexive et critique est un pilier. C’est à se demander si un débat scientifique serein, à distance des agendas politiques et de la position du gouvernement, est encore possible rapporte Yunnes Abzouz. On en parle dans l’entretien d’actu.

dunoir@diaspora-fr.org

#Hedi #Médias-indépendants, #Violences-Policières

Actes de barbarie contre Hedi : les vidéos enfin révélées

Le 1er juillet au soir, une bande de 4 #policiers de la #BAC croisent Hedi et un ami dans une rue de #Marseille. Ils lui tirent dessus : une balle en caoutchouc en pleine tête. Hedi s’effondre, gravement blessé. Les policiers le traînent au sol pour aller le #tabasser dans une ruelle et l’abandonnent là. Laissé pour mort.

Hedi est sauvé de justesse par un ami qui l’emmène à l’hôpital et par une prise en charge en urgence. Il sombre dans le coma, les médecins doivent lui retirer une partie du crane pour que son cerveau reste fonctionnel et qu’il ne décède pas la nuit même. Les médecins pensent qu’il ne se réveillera pas. Hedi est un miraculé, mais il garde des séquelles extrêmement graves et devra être réopéré.

La mise en examen des policiers tireurs a provoqué un mouvement inédit dans la profession : les tabasseurs ont été massivement soutenus, une cagnotte a été créée, des milliers de policiers se sont mis en arrêt maladie en solidarité… Jusqu’au sommet de la police et du ministère de l’Intérieur qui ont défendu le tireur.

Pourtant, les vidéos des faits ne sortaient pas, malgré la gravité de l’affaire. L’enquête avait pourtant recueilli plusieurs #vidéos dès le début de l’été : deux caméras de surveillance et celle d’une habitante. Pourquoi un tel vide dans l’affaire ? Pourquoi cacher ces preuves ? L’ #IGPN avait même exigé auprès d’une témoin auditionnée de ne pas diffuser la vidéo.

#Médiapart vient d’y remédier. Grace à une précieuse investigation, la journaliste Pascale Pascariello dévoile et analyse les images. Un document accablant pour la #police et qui en dit long sur l’état d’esprit des forces de #répression. Dans la police française, de tels actes de #barbarie en bande ne sont pas seulement couverts, ils sont encouragés.

#Médiasindépendants, #ViolencesPolicières

mijak@diaspora-fr.org

Star de YouTube, Léo Grasset est mis en cause par plusieurs femmes | Mediapart

Énorme éclaboussure de merde dans la mare nauséabonde de l'univers Youtube. Je l'ai découvert y a longtemps, je l'ai beaucoup apprécié, été pris dans cette "relation para-sociale" (impression d'être proche de quelqu'un dont on voit souvent l'image contrôlée) mais quelques trucs m'ont fait tiquer quelques fois, sans que j'imagine ce genre de shitstorm.
Je pense aux témoins qui vont se bouffer le harcèlement des fanboys, omg. On peut pas dire que c'est une recherche de fame ou quoi, que c'est rien sans preuve. Certes sans la justice on peut décider de réserver son jugement. Mais tous les témoignages sont d'immenses mises en danger niveau cyber-harcèlement, surtout pour celles qui ne cachent pas leur identité. Et ce n'est pas une Amber Head vs Depp, c'est 8 femmes qui témoignent.

https://www.mediapart.fr/journal/france/230622/star-de-youtube-leo-grasset-est-mis-en-cause-par-plusieurs-femmes

L'article en entier copié gentiment par quelqu'un sur Reddit : https://t.co/kYsnY5xEyA

#DirtyBiology #LéoGrasset #Médiapart #sexisme #harcèlement #agressions #viols #violences #ManonBril #Linguisticae #RealMyop #Youtube #LeVortex #machisme #célébrité #scandale

part_of_you@diaspora.psyco.fr

#JuanBranco

Il y a des victoires amères. Natacha #Polony, qui m’avait proposé de travailler pour #Marianne, était devenue l’une de mes plus acharnées détractrices de #Crépuscule, faisant publier articles, vidéos et textes particulièrement fielleux sur tout ce que je faisais, clamant à tout va que je fantasmais et que j’inventais, que les oligarques ne jouaient aucun rôle dans les rédactions où ils investissaient.
L’opération de destruction a été particulièrement rude et soigneusement menée. Marianne était encore quelques peu considéré. Entre quelques tentatives de réhabilitation de nos milliardaires (voir notamment le portrait ahurissant de complaisance que Marianne publierait sur Xavier Niel), elle faisait ainsi commander des articles à des journalistes toujours différents pour me dévaster, allant jusqu’à fouiller dans mes notes de licence à l’université pour tenter de m’humilier.
Vous vous souvenez peut-être de la recension d’Abattre l’ennemi qui, sans un commentaire sur le fond, se contentait, en un long article particulièrement violent, d’ironiser sur le style et sur l’auteur, incapable de porter un jugement de fond.
Ma faute avait été double: révéler l’ampleur de l’emprise des oligarques sur la #presse française dans un livre, et plus incidemment, refuser - comme je l’avais fait pour #Médiapart - une invitation à un de ces cocktails que Marianne organisait, et dans lequel le tout Paris se pressait, en reprochant à mon interlocutrice de les organiser.
Je croyais alors à la sincérité de mon interlocutrice. Natacha Polony est en effet une femme extrêmement intelligente. Je l’avais rencontrée, dans le cadre d’un entretien où elle s’était montrée extraordinairement louangeuse (youtube.com /watch?v=HJ7l5n68d3Q). Elle se voulait alors férocement indépendante et défendant la souveraineté. Elle connaissait traversée du désert financière qui l’avait sérieusement ébranlée.
Ce que j’avais quelques peu oublié - comme je cela m’arriverait lorsque je rencontrerais Edwy #Plenel ou François #Sureau - c’est que ces gens ne sont sincères que lorsqu’ils sont en difficultés. La réalité, c’est qu’elle s’était vendue à tout ce que le petit Paris produit, et n’aspirait qu’à une chose: recommencer.
Après avoir gagné des fortunes sur le service public, puis, pendant cinq ans, plus de 27.000 euros par mois pour une revue de presse de cinq minutes sur Europe 1, elle attendait désespérée que l’on revint la chercher.
C’est alors qu’un certain Daniel #Kretinsky, l’un des plus puissants oligarques tchèques, qui a progressivement pris le contrôle d’une partie de la presse française (dont une partie du groupe #LeMonde et Elle) pour gagner en influence #politique et prendre des parts sur le marché de l’énergie, l’a contactée, en lui faisant signer un contrat de plus de 200.000 euros de salaire annuel, pour prendre la direction de Marianne, rédaction d’à peine vingt #journalistes qui accumulait les pertes et exploitait les pigistes qui le nourrissaient.
C’est donc en bonne employée et avec l’aide de l’indicible Denis #Olivennes - dont j’ai longuement décortiqué l’avanie, et qui est passé depuis à #Libération, ce qui vous permettra de comprendre l’agressivité récente du journal à mon égard - que Natacha s’est jetée enragée sur tous ceux qui critiquaient celui qui lui donnait à manger.
Aujourd’hui, sa société des rédacteurs publie un communiqué pour dénoncer l’intervention de Daniel #Kretinsky dans la Une qu’ils avaient choisi.
Lorsque vous vous vendez à un oligarque, vous n’êtes plus journaliste mais employé. Avec de la chance, celui-ci laissera du mou sur la laisse, et chargera votre hiérarchie et son DG de vous diriger.
Lorsque la chose devient plus serrée - en cas d’élection, par exemple, qui risque de tout faire basculer - alors il faut s’attendre à être traité pour ce que l’on est: rien de moins, rien de plus, qu’un(e) prostitué.
Bernard #Arnault avait fait de même, il y a cinq ans, en imposant la publication, dans #LeParisien (qu’il détient), un appel à voter pour son plus précieux soutien, Emmanuel #Macron, écrit de ses propres mains.
Pensées à tous ceux qui ont accepté de se laisser ainsi manipuler, et auront tout fait pour détruire ceux qui prenaient le courage de le révéler.

FB #Branco #France #oligarques

guillaume_f@diaspora.psyco.fr

À l’Assemblée, un assistant parlementaire fantôme nommé Fabien Roussel

De 2009 à 2014, le dirigeant communiste a été rémunéré pour un temps plein par un député du Nord. Or le collaborateur ne travaillait pas à la permanence et des anciens collègues ne savent pas dire ce qu’il faisait. Malgré plusieurs relances, Fabien Roussel ne nous a fourni aucune preuve de son travail : ni document, ni mail, ni SMS…

Pascale Pascariello et Antton Rouget

20 février 2022 à 18h01

C’est l’un des secrets les mieux gardés du Parti communiste français (PCF) : qu’a donc fait Fabien Roussel pour le député qui l’employait, à plein temps et sur fonds publics, de 2009 à 2014 ? Mediapart a cherché à le savoir, et le résultat n’est guère convaincant pour le candidat communiste à la présidentielle, qui promet dans son programme de garantir la vertu des élus.

Malgré de nombreuses sollicitations (voir notre Boîte noire), le chef de file du PCF, qui a pris les rênes du parti en 2018, n’a pas été en mesure de produire le moindre élément matériel permettant de retracer ses activités d’assistant parlementaire pendant cinq ans. Même chose pour l’ancien député du Nord Jean-Jacques Candelier, qui l’a salarié de mai 2009 à juin 2014.

Pire : plusieurs documents et témoignages recueillis par Mediapart accréditent l’idée que Fabien Roussel a été rémunéré pendant toutes ces années sur des fonds de l’Assemblée alors qu’il travaillait en réalité pour son parti.

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Fabien Roussel lors d’une réunion publique contre la reforme des retraites à Saint-Denis, le 11 decembre 2019. © Photo Sébastien Calvet / Mediapart

Issu d’une famille communiste, Fabien Roussel a commencé à militer en 1985, à l’âge de 16 ans, avant de gravir les échelons du PCF. En juin 2010, il prend la tête de la puissante fédération du Nord, qui compte alors 7 600 adhérent·es et plusieurs permanents, succédant au député Alain Bocquet, son mentor en politique.

À l’époque, Fabien Roussel, qui n’a pas de mandat national, fixe les priorités de sa fédération : il faut « reconquérir le monde du travail » et renforcer la « formation et le renouvellement » des militant·es. Il mobilise ses troupes contre la réforme des retraites du gouvernement Fillon, multiplie les interventions dans la presse et s’implante à Saint-Amand-les-Eaux (dans la 20e circonscription du Nord), ville dirigée par Alain Bocquet depuis 1995.

Le dirigeant communiste tire à cette période ses revenus d’un emploi à temps plein, dont il ne parle pas dans les archives de presse locale consultées par Mediapart, auprès de Jean-Jacques Candelier, député communiste de la 16e circonscription du Nord.

Fabien Roussel explique aussi qu’il exerçait parallèlement ses responsabilités au PCF « à titre militant et bénévole ».

Réputé proche du « pôle de renaissance communiste de France », une tendance minoritaire du PCF, Candelier est une figure respectée du bassin minier, mais reste peu impliqué dans les instances dirigeantes du parti. Fabien Roussel bénéficie auprès de lui d’un salaire mensuel de 3 000 euros net par mois, soit près d’un tiers de l’enveloppe dévolue au député pour rémunérer son équipe.

Questionné sur ses missions exactes dans l’équipe parlementaire, le candidat communiste a expliqué à Mediapart qu’il remplissait un « rôle très politique » auprès de Jean-Jacques Candelier.

« J’irriguais ses travaux, ses discours, ses questions au gouvernement de mon travail avec les acteurs sociaux et politiques du département et de sa circonscription. Je me déplaçais sur les lieux de lutte, rencontrais les militants politiques, syndicaux, associatifs et les salariés afin de nourrir l’action et l’ancrage de terrain de mon député », a-t-il indiqué.

Fabien Roussel explique aussi qu’il exerçait parallèlement ses responsabilités au PCF « à titre militant et bénévole », en dehors de ses horaires de travail pour le député donc (voir l’intégralité de sa réponse en annexes), alors que les archives de la presse regorgent d’articles sur son activité en tant que secrétaire fédéral.

En 2013, un an après l’élection de François Hollande, Fabien Roussel multiplie, par exemple, les apparitions médiatiques en lançant avec le PCF une campagne pour alerter sur la situation de l’emploi dans le Valenciennois. Il fonde un collectif, L’Appel du Valenciennois, adossé à un site internet spécialement créé pour l’occasion, et recueille à partir du mois de juin près de 3 000 signatures de soutien. Quatre mois plus tard, c’est la consécration : une représentation de dix élus communistes est invitée à l’Élysée, le 22 octobre 2013.

Le député qui le salarie, Jean-Jacques Candelier, n’est pas de la délégation reçue par le président de la République. Et pour cause : le territoire pour lequel s’active tant Fabien Roussel recouvre, certes, le canton de Saint-Amand-les-Eaux, où il réside et se présentera aux élections municipales un an plus tard, mais pas la circonscription de son député.

C’était un peu la course, on se téléphonait souvent.

Jean-Jacques Candelier au sujet de son ancien collaborateur Fabien Roussel

Malgré plusieurs relances depuis le jeudi 10 février, l’ancien collaborateur ne nous a pas fourni le moindre document (une note, un mail ou un SMS, par exemple) attestant de ses cinq années de travail aux côtés de Jean-Jacques Candelier. Également sollicité, ce dernier ne nous a pas, lui non plus, montré d’élément concret.

Au téléphone, l’ancien député, aujourd’hui âgé de 76 ans, a toutefois assuré que Fabien Roussel « travaillait sur les dossiers importants de l’Assemblée nationale ». Sur quel sujet exactement ? Les réponses demeurent générales : « Il a fait son boulot », « C’était un conseiller politique », « Il m’a bien aidé dans ma tâche ».

Jean-Jacques Candelier peine aussi à définir les lieux où il retrouvait son assistant pour travailler. Tour à tour, il cite la mairie de Bruille-lez-Marchiennes, commune qu’il dirige depuis 1977, ou la permanence à Somain, mais « le soir ». Plus loin dans l’entretien, l’ancien député, qui soutient Fabien Roussel pour la présidentielle, indique : « C’était un peu la course, on se téléphonait souvent. » Jean-Jacques Candelier ajoute qu’il pouvait aussi voir Fabien Roussel à Paris, tout en précisant dans la même phrase que son collaborateur « venait à Paris en tant que responsable du parti »…

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Fabien Roussel, secrétaire fédéral du PCF dans le Nord, en août 2011. © Capture d’écran France 3

Parlementaire particulièrement travailleur, Jean-Jacques Candelier a toujours eu « l’habitude de beaucoup écrire », ainsi qu’il le reconnaît au cours de l’interview. « J’écris beaucoup, je note », insiste-t-il dans un premier temps, ce que nous ont confirmé plusieurs de ses proches. Peut-il donc nous transmettre des écrits issus de ses réunions de travail avec Fabien Roussel ? « Non, je ne note pas tout, se dédit-il, avant de mettre un terme à notre échange. On va arrêter là. »

L’ancien député n’a pas toujours été aussi catégorique sur le fait que Fabien Roussel avait bien travaillé pour lui au Parlement. Un an après avoir quitté l’Assemblée nationale en 2017, il a même reconnu, au cours d’une discussion dont il reste une trace, que la situation de Fabien Roussel « n’était pas trop nette ».

Au cours de cette conversation, Jean-Jacques Candelier ajoutait que le fait de faire passer des salaires de permanents du parti sur des enveloppes dédiées aux collaborateurs parlementaires aurait alors été monnaie courante. « Ça s’est toujours fait, dans tous les partis, indiquait-il. C’était des habitudes. »

Il précisait aussi qu’il avait « bien fait d’arrêter » son contrat avec Fabien Roussel en 2014, alors que les affaires des assistants parlementaires du Front national et du MoDem ont surgi ensuite.

Dans ces deux affaires, toujours en cours d’instruction, les juges soupçonnent les partis d’extrême droite et du centre d’avoir rémunéré plusieurs assistants européens alors qu’ils travaillaient essentiellement pour leur parti, ce qui s’apparenterait à des détournements de fonds publics.

Questionné par Mediapart sur ces déclarations, Jean-Jacques Candelier n’a pas répondu.

Des collègues de travail qui ne savent pas dire ce qu’il faisait précisément

Plusieurs anciens assistants du député n’ont pas été en mesure de nous dire quelles étaient les fonctions de Fabien Roussel, qui n’assistait pas aux réunions d’équipe hebdomadaires, le lundi, à la permanence de Somain.

Un ancien collaborateur explique ainsi, dans des termes vagues, que Fabien Roussel travaillait sur des « dossiers d’envergure nationale ». Membre de la commission de la défense nationale, Jean-Jacques Candelier, qui ne disposait pas d’équipe à Paris, était un député à l’activité prolifique, étant connu de tous ses collègues pour battre des records de questions écrites déposées (plusieurs centaines) chaque année.

Fabien Roussel en rédigeait-il pour son député ? « Non, c’était plutôt nous, ça », répond l’ancien collaborateur pré-cité, avant d’écourter la discussion.

Même gêne chez cette autre collaboratrice de Jean-Jacques Candelier, membre de son équipe parlementaire en même temps que Fabien Roussel. Tout en se disant « fière aujourd’hui de le voir à la télévision et d’avoir travaillé avec lui », l’ancienne salariée se montre hésitante quand on lui demande quelles étaient les tâches précises de son collègue. Elle « ne se souvient plus » et botte finalement en touche : « Il était assistant. »

Interrogée sur la possibilité que Fabien Roussel ait rédigé des questions écrites, elle se montre catégorique, avec une formule troublante : « Non, c’étaient les assistants en général. »

« Fabien Roussel a toujours été un permanent du parti », tranche pour sa part Éric Renaud, ancien salarié du PCF dans le Nord jusqu’en 2015, en guerre ouverte avec le candidat communiste depuis plusieurs années.

Le témoignage d’une autre personne ayant travaillé pour Jean-Jacques Candelier en même temps que l’embauche de Fabien Roussel va dans le même sens. « On ne le voyait pas, on ne travaillait pas avec lui », indique formellement cette personne, en précisant le rôle de chaque membre de l’équipe.

En février 2010, neuf mois après son embauche par l’Assemblée, le nom de Fabien Roussel n’apparaît pas dans la présentation de l’équipe du député sur son site internet, à la différence des autres collaborateurs alors sous contrat, comme le montre une archive consultée par Mediapart (voir ci-dessous). La page a ensuite été supprimée, la composition de l’équipe de Jean-Jacques Candelier n’étant plus détaillée sur son site internet.

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Présentation de l’équipe de Jean-Jacques Candelier sur son site internet en février 2010. © Document Mediapart

L’identité du candidat à la présidentielle n’apparaît pas non plus dans un fichier, édité en septembre 2012, au début de la XIVe législature, par le secrétariat général du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine) et dont Mediapart a aussi pu prendre connaissance. Ce document référence les contacts des députés communistes qui siègent à l’Assemblée.

Dans la case correspondant à Jean-Jacques Candelier sont recensés trois noms, ceux des collaborateurs qui travaillent à la permanence de Somain, accompagnés de leurs coordonnées téléphoniques. Pas de trace, en revanche, de Fabien Roussel.

Sollicitée par Mediapart, la secrétaire générale du groupe parlementaire, à qui nous avons envoyé des extraits du document, n’a pas pu « attester que ce document vient du groupe ».

Jamais nous n’avons évoqué de dossier que Fabien Roussel aurait suivi dans les cinq années précédentes.

Un collaborateur embauché en 2015

Après les élections municipales de 2014, Jean-Jacques Candelier perd la présidence de la communauté de communes Cœur d’Ostrevent, qu’il présidait depuis plus de 30 ans et où était salarié un de ses fidèles conseillers politiques.

Le député souhaite réorganiser son équipe parlementaire, dans un contexte où les noms des collaborateurs sont désormais publiés dans des déclarations d’intérêts, ainsi que le prévoient les lois sur la transparence votées en 2013 après l’affaire Cahuzac.

Fabien Roussel apparaît publiquement dans la liste des collaborateurs officiels de Jean-Jacques Candelier sur sa déclaration approuvée le 25 janvier 2014, que Mediapart a pu consulter. Cinq mois plus tard, il quitte ses fonctions.

« Nous avons alors l’un et l’autre convenu que notre collaboration nous avait apporté à chacun tout ce que nous en attendions et qu’il était temps d’écrire un nouveau chapitre », explique Fabien Roussel pour justifier son départ. « Il voulait se consacrer à ses tâches politiques à 100 % », déclare, de son côté, Jean-Jacques Candelier.

À lire aussi Fabien Roussel, à l'ecole de boucherie a Paris (12e), le 19 janvier. Fabien Roussel : le Rouge qui fâche

28 janvier 2022

L’année suivante, un nouveau collaborateur rejoint l’équipe du député. « Quand je suis arrivé, j’ai pris connaissance de tous les anciens dossiers du cabinet, les dossiers locaux comme les questions écrites, le nom de Fabien Roussel n’est jamais apparu », témoigne-t-il auprès de Mediapart.

« Tous les lundis, on se réunissait pour faire le point, préparer les textes à l’Assemblée, évoquer ce qu’il se passait au niveau des mouvements sociaux, éplucher les dossiers locaux. Jamais nous n’avons évoqué de dossier que Fabien Roussel aurait suivi dans les cinq années précédentes, or ce sont des dossiers au long cours », appuie cet ancien collaborateur, par ailleurs soucieux de rappeler l’importance de l’activité de Jean-Jacques Candelier à l’Assemblée. « Avec lui, ça ne chômait pas. Il avait personnellement à cœur de montrer à la population du Douaisis qu’il travaillait énormément, qu’il défendait les intérêts des travailleurs », tient à rappeler son ancien salarié.

Le collaborateur raconte aussi que le député ne travaille pas avec ses équipes à distance, ce qui va à l’encontre des explications fournies par Fabien Roussel. Un souvenir surgit alors : « Quand je suis entré au cabinet à Somain [en 2015], j’habitais en banlieue lilloise [à une cinquantaine de kilomètres]. J’ai demandé si je pouvais faire ne serait-ce qu’une journée de télétravail par semaine. Cela a été obtenu à l’arrachée. »

« Il ne veut pas avoir ses collaborateurs loin de lui, par crainte que le travail ne soit pas fait », ajoute l’ancien assistant, « il ne parlait d’ailleurs pas de télétravail, mais de ‘télé-télé’ avec un sourire en coin. »

Pascale Pascariello et Antton Rouget

source : https://www.mediapart.fr/journal/france/200222/l-assemblee-un-assistant-parlementaire-fantome-nomme-fabien-roussel

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vincezd@pod.geraspora.de

#Présidentielle2022

Ça c'est un article solide que je rêvais de lire depuis des semaines !

La gauche peut assurément passer le 1er tour 2022: rompre avec ce discours défaitiste

paru le 28 novembre sur le blog de Médiapart de Eliot Thibault, en lecture intégrale ici: https://linsoumission.fr/2021/12/13/la-gauche-peut-assurement-passer-le-1er-tour-2022/ À re-twitter pour les super-connecté·es.

L'analyse est vaste, je tente de vous allécher.

> il n’y a aucun doute à avoir sur la possibilité mathématique pour un candidat de gauche à fédérer autour des 20% nécessaires pour passer le 1er tour.

1) L’absence d’union n’est pas un problème, pas plus que la multitude de candidatures

Aucune des 3 victoires de la gauche n’ont eu lieu dans un contexte d’union, malgré la candidature commune de 1965 et 1974.

(exemples et explications à lire sur l'article)

seuls LFI et EELV devraient pouvoir assumer une grosse campagne, à la fois car ils ont plus de chance d’atteindre le seuil de remboursement, mais aussi parce que ce sont les deux seules organisations à avoir des ressources financières stables et/ou en augmentation depuis quelques années.

2) La gauche n’est pas moins forte aujourd’hui

Il faut d’abord avoir en tête que Hollande en 2012 réalise au 1er tour le meilleur score d’un candidat de gauche depuis 1988, et ce alors qu’il avait à sa propre gauche une concurrence à peu près équivalente à 1995 pour Jospin et même supérieure à 2007 pour Royal. L’ensemble de la gauche réalise pourtant au 1er tour plus de 43% en 2012, soit ~7pts de plus qu’en 2007, ~3pts de plus qu’en 1995, ~10pts de plus qu’en 1969 et 1965.

En 2017 Macron, tout malin qu’il a été en se faisant passer «centriste» auprès des plus crédules, a réussi à récupérer près de 50% des électeurs de Hollande de 2012 S3. Il faut donc considérer l’électorat de Macron en 2017 comme principalement de centre gauche puisque 50 à 60% de ses voix proviennent de la gauche de 2012. Pour les plus réticents, sachez que 25 à 30% des électeurs de Mélenchon avaient Macron en second choix, et ~50% des électeurs de Macron avaient Mélenchon ou Hamon en deuxième choix lors de ce scrutin.

[…]

il faut ajouter à cela un biais des sondages qui met en avant les électorats très décis et certains, excluant donc plus facilement les jeunes et/ou les classes populaires, ce qui favorise donc la droite et l’extrême droite depuis des années. Le total gauche ne pourra donc pas tomber plus bas que ses ~30%, mais pourrait remonter un peu la campagne avançant

Pour ceux qui tentés de répéter la légende du « vote populaire » qui serait aujourd’hui foncièrement d’extrême droite, apprenez que Mélenchon en 2017 était le premier choix des 18-24 ans, -35 ans, étudiants, inactifs, chômeurs, et le deuxième des ouvriers, employés, professions intermédiaires, niveaux d’études Bac et inférieurs

la gauche, dans son ensemble, n’est pas plus handicapée que les autres familles politiques sur sa réserve de voix disponible et nécessaire pour atteindre le 2nd tour. Elle se maintient même plutôt bien dans un contexte désormais plus large que deux pôles majoritaires gauche/droite.

3) Le scénario «sondagio-médiatique» est bien souvent dans le faux

plein d'exemples sur les précédentes présidentielles !!! Besancenot, Jospin, Bayrou, Strauss-kahn, Joly, Juppé, Fillon, Le Pen toujours plus basse que prévue, Macron (de 15 à 24%), Hamon… et **Mélenchon qui stagnait à 12% jusqu'à 2 mois avant les élections avant de réaliser 19.5%.

L’extrême droite est souvent surestimée (Le Pen de 5pts en 2012, 6pts en 2017), Mélenchon a réalisé deux grosses ascensions, dont une impressionnante (+8pts en 1 mois en 2017)

4) La marche pour atteindre le second tour sera basse

l’effondrement des partis traditionnels dans les scrutins nationaux*** a produit une situation nouvelle, pourtant bien peu prise en considération : la marche pour le 2nd tour se situe d’avance autour de 20%, et plusieurs candidats auront le potentiel de l’atteindre.

Certains sondages, avec l’arrivée de Zemmour, mettent déjà ce seuil à 18%, puis 16% le temps de finir la rédaction de cet article

plus personne ne peut s’appuyer sur le confortable 25 à 30% au 1er tour qui était souvent la score des vieux partis (PS et UMP/LR) par le passé.

Macron reste dans un poids similaire au scrutin précédent.

Autrement dit la moindre concurrence sérieuse sur son aile gauche ou autour de LR (ou même un improbable retour du centre), risque de le grignoter assez facilement.** Partir pour la présidentielle avec une moyenne très constante de sondages à ~24% quand la marche pour le 2nd tour peut se retrouver à 20%, ne doit pas le mettre dans une position si rassurante. D’autant que dès les premiers débats, il sera acculé de tous les côtés**

5) Revenir à la réalité et s’autoriser un droit à l’intelligence

toute candidature aujourd’hui autour des 8-10% peut totalement doubler son score durant les 5 mois de campagne à venir, et donc passer le 1er tour, car oui : une campagne ça se mène.

6) Complément : Et le second tour ?

chaud chaud.

#melenchon #mélenchon #jadot #macron #lfi #sondages #élections (pièges à xxx ?) #france #médiapart

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Salauds de chômeurs

François-Xavier #Bellamy a prétendu à midi sur France inter que les chômeurs gagnent davantage en ne travaillant pas, comme l’avait affirmé #XavierBertrand trois jours plus tôt. Une droite qui cultive, comme certains médias, un mépris souverain envers celles et ceux qui galèrent.

Selon LR : les chômeurs refusent de travailler

#François-XavierBellamy (député européen LR) était reçu à Questions politiques sur France inter à midi, ce dimanche 3 octobre. Il nous a rejoué le refrain bien connu de la droite : les #chômeurs ne veulent pas travailler. La #droite le sait depuis longtemps, dit-il, et il faudrait y remédier. Il dit rencontrer « tous les jours » des gens qui lui disent (encore hier chez son coiffeur) : « en reprenant un travail, j’ai perdu de l’argent par rapport à ce que je touchais lorsque j’étais au chômage ». Et FXB d’asséner : « on ne peut plus vivre dans un pays où on peut parfois gagner plus en ne travaillant pas qu’en travaillant » (il précise tout de même qu’il ne condamne pas vraiment les chômeurs, c’est le système). Résultat : les entreprises peinent à recruter.
La journaliste économique Alexandra Bensaïd lui cite alors Thomas #Piketty qui qualifie cette thèse, tenue par certains économistes, de « mensongère ». Alors #Bellamy précise : « pas tous les chômeurs, ne me faites pas dire ce que je ne dis pas ». Sauf qu’il l’a dit, sans que l’on sache sur quoi il se base, et sans préciser si cela est lié à des questions de frais de transport, de garde d’enfants ou si les indemnités seraient supérieures à un salaire (ce qui est le sous-entendu malhonnête).

Par ailleurs, la thèse de la difficulté à pourvoir un poste (dans la restauration par exemple) est avancée non seulement par la droite mais aussi par beaucoup de patrons. C’est peut-être parfois vrai, mais des études ont montré que c’était marginal (souvent un simple délai dans les recrutements). Pour appuyer son affirmation, Bellamy cite le gouverneur de la Banque de France qu’il a rencontré récemment et qui lui aurait confié que « ce qui pèse le plus sur la reprise française, aujourd’hui, le principal frein, c’est les besoins de recrutements non pourvus ». Sachant que cette affirmation a été largement utilisée idéologiquement pour montrer du doigt les chômeurs « feignants » et justifier une baisse des indemnités (d’ailleurs appliquée à partir de ce 1er octobre), il y a tout lieu d’émettre des doutes.

Est-ce qu’après le Covid, le confinement et le chômage partiel, ce phénomène, jusqu’alors marginal, se serait accentué ? Ce n’est pas totalement exclu : cela ne justifie pas cependant de baisser les indemnités de chômage et de plonger dans une pauvreté accrue plus d’un million de chômeurs, mais, par contre, cela devrait inciter à rendre plus attractifs les nombreux emplois mal payés. Et bien sûr de mettre en place les formations ad hoc là où c’est nécessaire. [3 octobre]

Bertrand fait son Wauquiez

Xavier Bertrand, dans le journal du soir de France 2, le 30 septembre, a fait son #Wauquiez disant l’approuver. Alors que la réforme du #chômage va entraîner des baisses drastiques d’indemnités à partir du 1er octobre, il déclare sans pudeur : « on doit faire une différence entre le travail et le non-travail » (précisant même : « entre ceux qui travaillent et ceux qui refusent de travailler »).

Il veut remplacer la prime d’activité [coût actuel, 9,8 milliards d’euros] par une prime de 2000 €/an qui serait sur la fiche de paye, versée par l’employeur qui sera remboursé par l’État. Mesure d’urgence, dit-il, qui coûterait 5 milliards d’euros ! On sait pas trop si cela remplacera la #prime actuelle ou s’y rajoutera. [A noter que sa prime, apparemment, serait attribuable à un couple qui perçoit deux #Smic, alors qu’aujourd’hui il n’a pas droit à la prime d’activité].
Il fait aussi son Macron tout en proposant des mesures qu’il présente comme des nouveautés : les heures supplémentaires seront défiscalisées (c’est déjà le cas sous Macron) et les entreprises pourront accorder à leurs salariés une prime annuelle non imposable (c’est aussi déjà le cas). Et si elles existent déjà et bin c’est parce que c’est lui qui les a proposées à Sarkozy et à #Macron, tient-il à affirmer.

Il donnait l’impression, avec son ton hésitant, bredouillant, qu’il était un représentant de commerce cherchant à fourguer un contrat d’assurance. Pas sûr qu’il tienne la distance. [30 septembre]

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"[...] Il est difficile de pointer du doigt toutes les violences structurelles en un bloc.
Tout comme, par ailleurs, il serait difficile d'oublier le geste désespéré mais militant d'un étudiant s'immolant par le feu devant un bâtiment du Crous de Lyon en novembre 2019, le fait que 150 auteurs de BD sur 200 soient au RSA à Angoulême (cf. Charentelibre.fr) ou encore, plus récemment, l'assassinat regrettable d'une conseillère du Pôle Emploi.
Nous traversons une crise séparatiste. Nous renvoyons les individus les uns contre les autres en les flagellants de morales idéologiques, sans tenir compte de leurs réalités. Les structures qui devraient être vectrices de lien social ne sont plus que des outils normatifs. Le plein emploi est-il véritablement souhaitable ? Et de quel emploi parle-t-on ? Fait-il sens, a-t-il une véritable pertinence sociétale ?
Nous traversons une crise d’hégémonie culturelle. Une rupture s’opère au sein d’un ordre vieillissant. Quelle place occuperez-vous dans cet échiquier ?
Je fais partie de cette masse qui a intériorisé l’illégitimité que ce système lui renvoie, qui bien trop souvent se cache servilement, lâchement, de peur qu’on ne la laisse pas mourir en paix. [...]
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