#socialisme

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Si GLUCKSMANN est socialiste, Eh ben moi… J'suis le Pape ! - AgoraVox le média citoyen

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Le fascisme est-il de gauche ? Yann Bouvier, plie le game - YouTube

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wazoox@diasp.eu

Comment bifurquer

Aux Ressources
Cédric Durand et Razmig Keucheyan
Laura Raim
#politique #environnement #socialisme

Émission conçue et animée par Guillaume Fondu

Il y a encore une dizaine d'années, le terme "planification" était associé au goulag, au totalitarisme soviétique, aux pénuries en tous genres et à la monotonie grisâtre d'un univers communiste repoussoir. Aujourd'hui, le mot est partout, à tel point que le gouvernement a récemment créé un secrétariat à la planification écologique. Mais puisqu'on connaît la propension de nos dirigeants actuels à ignorer ou à tordre le sens des mots, on vous propose aujourd'hui de préciser un peu ce que recoupe en réalité ce terme de planification écologique et les grandes ruptures qu'il implique avec le modèle économique actuel.

Pour ce faire, on discute avec Cédric Durand et Razmig Keucheyan, qui viennent de publier un ouvrage qui fait le point sur ce que peut et doit être une planification écologique aujourd'hui : Comment bifurquer ? Les principes de la planification écologique. On aborde avec eux les grandes questions économiques, institutionnelles et politiques que pose l'idée de planification: qui décide quoi produire si ce n'est plus les entreprises et le marché ? Quelle place accorder à la contrainte écologique et aux experts qui peuvent la chiffrer ? Ou encore: que devient le statut des travailleurs en régime non capitaliste ? C'est à ces questions, et à bien d'autres, qu'il importe de pouvoir répondre aujourd'hui si l'on souhaite aborder l'avenir avec des scénarios susceptibles de fournir la base d'une discussion politique concrète sur les alternatives au système en place.

https://www.hors-serie.net/Aux-Ressources/2024-03-30/Comment-bifurquer-id584

bliter@diaspora-fr.org

« On va sauter dans les 24 mois qui viennent » – #CharlesGave - #EpochTimes #France

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https://www.youtube.com/watch?v=IiZ0jB_LiWs

Financier, essayiste et fondateur de L’Institut des Libertés, Charles Gave vient de publier « La Vérité vous rendra libre » (éditions Pierre de Taillac).

Dans cet essai, Charles Gave dénonce l’entreprise de destruction des nations menée par « les hommes de Davos ». Un projet technocratique qui vise à transférer les souverainetés locales vers des organisations supranationales et à promouvoir une société de contrôle.
Pour le fondateur de l’Institut des Libertés, les hommes de Davos « ont avalé la notion de globalisation » et considèrent que les enjeux auxquels l’humanité fait face ne peuvent être résolus que dans le cadre d’une gouvernance mondiale, la souveraineté de chaque nation constituant une entrave à la résolution des problèmes qui nous menacent.
D’après Charles Gave, ces hommes de Davos estiment faire partie d’une élite éclairée et « se sentent absolument appelés par une puissance divine [...] à nous gouverner et à faire ce qui est bon pour nous, même si nous ne sommes pas tout à fait d'accord. »
« Ils vivent dans une espèce de monde complètement éthéré, artificiel, ils sont convaincus qu’ils sont les plus malins, les plus brillants, et que grâce à eux le monde va enfin connaître une période de paix et de prospérité remarquable. »
Selon Charles Gave, pour asseoir leur emprise sur les individus et la société, les hommes de Davos s’appuient sur le contrôle du logos. Un contrôle qui passe par la mise en place d’une novlangue « où les mots signifient le contraire de ce qu’ils voulaient dire précédemment », afin d’identifier « les déviants » qui n’adhèrent pas à la doxa.
« Ils ont remplacé le totalitarisme “dur” par un totalitarisme “mou”, aussi efficace que son ancêtre. [...] Le nettoyage des mal-pensants ne se fait plus par la violence, mais par la dérision et l’exclusion. »
Alors que la dette publique française s’élève à plus de 3000 milliards d’euros, que le déficit public s’établit à 5,5% du PIB et que la croissance est atone, Charles Gave pointe aussi la responsabilité des gouvernements qui se sont succédé depuis 30 ans dans la destruction de l’économie.
« Il faut des années pour ruiner un pays comme la France, mais quand vous êtes vraiment ruiné, la chute est d'une rapidité… Il va y avoir une baisse du niveau de vie effroyable. Et qui va prendre le plus dans la gueule ? Les petites gens. Ce sont les agriculteurs, ce sont les Gilets Jaunes. Ce sont toujours eux qui dégustent le plus, je trouve ça absolument odieux. »
L’auteur de « La Vérité vous rendra libre » se veut pourtant optimiste, considérant que l’effondrement qui se profile sonnera le glas des technocrates qui ont selon lui amené la France au bord de l’abîme.
« Il vaut mieux une fin dans l'horreur qu'une horreur sans fin. Nous arrivons à une fin dans l'horreur. Nous allons en prendre plein les tronches, mais nous serons libres. »

📝 Retrouvez les analyses de Charles Gave sur le site de l’Institut des Libertés (IDL) : https://institutdeslibertes.org

🎙️ Journaliste : Henri-Michel Thalamy

00:00 Intro
01:34 Qui sont les hommes de Davos ?
06:14 Les dirigeants français partagent-ils les idées des hommes de Davos ?
09:22 En quoi le contrôle du logos est-il indispensable aux classes dirigeantes ?
13:11 En quoi la Révolution française est-elle la matrice de tous les totalitarismes ?
18:17 Quels sont les points de convergence entre l’extrême gauche et les hommes de Davos ?
24:49 Quels sont les enjeux du règlement numérique européen (DSA) ?
30:20 La police est-elle instrumentalisée par le pouvoir politique ?
33:45 Quels sont les enjeux de l'euro numérique ?
37:36 En quoi assistons-nous à un retour de la morale collective ?
41:16 En quoi la destruction de l’économie française est-elle volontaire ?
43:09 Quel bilan pour Emmanuel Macron et Bruno Le Maire ?
47:18 Comment expliquer le faible niveau d’efficacité de la dépense publique en France ?
50:04 Les ambitions françaises en matière de réindustrialisation sont-elles à la hauteur ?
53:40 En quoi la destruction d’EDF est-elle volontaire ?
57:05 En quoi l’État bafoue-t-il le droit de propriété ?
01:00:14 Un système qui se protège ?
01:02:26 En quoi les critiques envers le libéralisme sont-elles injustifiées ?
01:06:04 En quoi l’euro a-t-il contribué à la destruction de l’économie française ?
01:09:47 La défaite des hommes de Davos est-elle inéluctable ?
01:12:02 En quoi la vérité et la liberté sont-elles liées ?

#EpochTimesFrance #Epoch #CharlesGave #IDL #Interview #Entretien #Vérité #Liberté #Logos #France #Économie #Dette #Déficit #Euro #Croissance #Europe #Souveraineté #Énergie #Monnaie #Libéralisme #Socialisme #État #Effondrement #Politique #Société #Censure #Doxa #Novlangue #Exclusion #Davos #EDF #Macron #LeMaire #DSA #Totalitarisme #Idéologie #Numérique #Morale #Réindustrialisation #Destruction #Violence #Trump #Musk #Élite #Puissance #Monde #Projet #Gave #Nations #Gouvernance #Contrôle #Chute #Agriculteurs #GiletsJaunes

wazoox@diasp.eu

Écologie, travail, progrès… Pourquoi Simone Weil a encore raison 80 ans après sa mort

#histoire #politique #socialisme

Une « Martienne », « toujours courant devant » rapporte Alain, son maître de philosophie à Henri-IV. « Elle a l’intelligence qui brûle » abonde le poète Joë Bousquet. Un météore de la pensée, estiment les commentateurs de son œuvre. Huit décennies après sa mort, la propension de Simone Weil à traverser des milieux aussi différents que le syndicalisme, l’usine, la guerre d’Espagne, la Résistance, et à en saisir immédiatement les enjeux n’en finit plus d’étonner. S’exposant à toutes les épreuves possibles, la quête de la vérité et le souci des plus malheureux chevillés au corps, la philosophe aura entrevu le totalitarisme soviétique, la monstruosité de la colonisation, l’aporie du mythe technicien… Ses écrits, denses, nombreux, furent majoritairement publiés après sa mort, notamment par Albert Camus, qui voyait en elle « le seul grand esprit de notre temps ».
Hostile au productivisme

Bien avant que les ONG écolos ne calculent le « jour du dépassement » (moment de l’année où l’ensemble des ressources naturelles produites par la planète en un an a été consommé par l’humanité), Simone Weil avertissait contre l’effondrement à venir de notre civilisation industrielle. Dès 1933, elle assure : « Il est clair que le capitalisme signifie essentiellement expansion économique et que l’expansion capitaliste n’est plus loin du moment où elle se heurtera aux limites mêmes de la surface terrestre. » Cette notion est fondamentale à ses yeux : la philosophe, largement influencée par Platon, accorde la plus grande importance à la mesure, à la tempérance – toujours, dans les mythes antiques, la Némésis vient châtier l’hubris (l’excès). Pour Weil, une croissance illimitée dans un monde aux ressources limitées est impossible. À rebours de Karl Marx (dont la philosophie contient des « fragments inaltérables de vérité » mais qui fait du développement des forces productives la marche de l’Histoire), Weil refuse de céder aux idoles techniciennes, qu’elle accuse d’asservir l’homme plutôt que de le libérer.

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Dans ses Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale (1934), elle moque les ravis de la crèche productiviste : miser sur d’hypothétiques nouvelles sources d’énergie ou sur des machines automatiques remplaçant le travail, « c’est rêver » ; employer toujours plus de moyens pour rentabiliser des sources d’énergie en raréfaction, c’est contre-productif – « les hommes se reproduisent, non le fer ». Voilà qui pourrait trouver de l’écho auprès des partisans de l’exploitation de l’hydrogène, des transhumanistes ou des futurs colonisateurs de Mars, tous persuadés que la technique résoudra les problèmes qu’elle a elle-même engendrés. Pour Weil, au contraire, foin de lendemains qui chantent, car « le progrès se transforme aujourd’hui, d’une manière à proprement parler mathématique, en régression ».

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En 1946, George Orwell donnait un critère pour distinguer entre bon et mauvais progrès : « Savoir s’il nous rend plus humains ou moins humains. » Concernant le monde du travail, Weil a rapidement tranché. Fin 1934, souhaitant sentir dans sa chair la réalité de la condition ouvrière, elle entre à l’usine. Durant neuf mois, elle découvre le travail à la chaîne : les machines qui broient et blessent, les cadences infernales, les réprimandes des petits chefs… Cette expérience la bouleverse : « J’ai reçu là et pour toujours la marque de l’esclavage » confie-t-elle.
Grève et joie pure

Pour la philosophe, l’organisation scientifique du travail, fondée sur la division, la concentration et la coordination des tâches, fait de l’homme une chose. Il devient un simple rouage dans une production globale qu’il ne comprend ni ne maîtrise, cantonné à une seule activité, répétitive, n’exigeant aucun savoir-faire ; il ne pense plus. Voilà l’oppression, entièrement contenue dans le régime de la grande industrie : tant que l’usine obéit à cette organisation, peu importe qui la possède, l’ouvrier y souffrira – d’où l’échec de l’URSS. Cet avilissement du travail est à ses yeux un véritable « ­sacrilège ». Car, bien loin d’une certaine gauche, héritière de Paul Lafargue (auteur du Droit à la paresse 1880) et aujourd’hui partisane du revenu universel, Weil estime que le travail est l’activité humaine par excellence, là où l’intelligence se confronte à la matière. C’est seulement en consentant à la nécessité de travailler que l’homme fait l’expérience de la liberté. Il convient donc de tout mettre en œuvre pour que le travail redevienne le lieu où pensée et action s’articulent.

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Faut-il alors miser sur les partis de gauche ? Sur le syndicalisme ? Si Weil garde toute sa vie une profonde affection pour le syndicalisme révolutionnaire, elle raille les « grrrands [sic] chefs bolcheviks » qui ne savent rien de l’oppression. La question des salaires ne doit pas être l’alpha et l’oméga des revendications. Faisant sienne la devise de la Ire Internationale (L’émancipation des travailleurs doit être l’œuvre des travailleurs eux-mêmes) Weil refuse la division entre travail manuel et travail intellectuel, et milite pour l’instruction des ouvriers, de façon qu’ils puissent reprendre le contrôle sur les machines. En 1936, elle se réjouit des grandes grèves – un moment de « joie pure » – qui suivent la victoire du Front populaire aux législatives. « Il s’agit, après avoir toujours plié, tout subi, tout encaissé en silence pendant des mois et des années, d’oser enfin se redresser » écrit-elle, heureuse que les travailleurs occupent pour la première fois les usines et se réapproprient les lieux.

En 1942, alors à Londres auprès du général de Gaulle, l’intellectuelle est chargée de réfléchir à une Constitution pour la France d’après-guerre. Ses recherches, qui placent le travail au fondement de la civilisation à venir, donneront le livre l’Enracinement. « Un des livres les plus lucides […] qu’on ait écrits depuis fort longtemps » estime Albert Camus, qui le fera publier en 1949 chez Gallimard. À l’heure des bullshit jobs du quiet quitting (se contenter d’en faire le minimum), de l’intelligence artificielle, de la désertion de certains corps de métier (notamment dans la santé et l’agriculture), la crise du travail demeure vivace. L’heure de relire Weil ?

https://www.marianne.net/agora/analyses/ecologie-travail-progres-pourquoi-simone-weil-a-encore-raison-80-ans-apres-sa-mort

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Patriotes, critiques du progrès et défenseurs des limites : on vous présente les "conservateurs de gauche"

#politique #marxisme #socialisme

Quel est le point commun entre Charles Péguy, Georges Sorel, George Orwell, Simone Weil, Michel Clouscard, Guy Debord, Jaime Semprun, Pier Paolo Pasolini, Christopher Lasch, Serge Latouche, Michel Onfray, Régis Debray, ou encore Jean-Claude Michéa ? Pour Amaury Giraud, qui a consacré une thèse de doctorat à ces auteurs, ils seraient tous des « conservateurs de gauche » ou des « socialistes antimodernes ». C'est-à-dire, qu'à rebours de leur famille politique, ils sont capables de défendre le local ou le patriotisme, ainsi que la notion de « limites » ; ils peuvent se montrer nostalgiques à l'égard de certaines périodes passées, ils pourfendent la modernité, l'idéologie du progrès ou, pour certains, le « libéralisme-libertaire » issu de Mai 68 ; ils se montrent sceptiques à l'égard du sans-frontiérisme et de certaines évolutions sociétales.

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Dans son travail de recherche, dont il a tiré un livre, Amaury Giraud montre en quoi ces auteurs paradoxaux à la pensée marginale se montrent pourtant cohérents et comment un certain conservatisme peut parfaitement se marier à l'anticapitalisme et la lutte des classes. Pour le jeune docteur, il est même possible de rattacher les idées des auteurs qui composent ce « courant informel » à celles des premiers socialistes du début et du milieu du XIXe siècle, en particulier de Friedrich Engels, Karl Marx, Pierre Leroux, Paul Lafargue et Pierre-Joseph Proudhon.

Marianne : Vous évoquez un « courant informel » que vous nommez « conservatisme de gauche », « socialisme conservateur » ou encore « socialisme antimoderne ». De quoi s’agit-il ?

Amaury Giraud : Il s’agit, à mon sens, d’une philosophie politique singulière représentée par différents acteurs intellectuels qui forment les rangs d’un courant « informel » (en ce qu’il n’est pas unifié, rationalisé et, au fond, monolithique) en même temps qu’il semble, a priori du moins, « improbable » dans ses conceptualisations. En cela, ce groupement d’idées est « atypique » puisqu’il procède à un cumul de registres politico-discursifs en apparence antithétiques et contradictoires.

Dans les représentations collectives, ce que l’on désigne habituellement comme étant « la gauche » est associé au « progrès », à la « transformation », voire à la « révolution » et à la « modernité ». À l’inverse, « la droite » renvoie, instinctivement du moins, au « conservatisme », au « passéisme », à la « tradition », voire à la « réaction ».

De ce point de vue, le « conservatisme de gauche » emploie une discourologie – de prime abord contre-intuitive – qui renverse quelque peu les catégories usuelles en ce qu’elle critique les mécanismes et les logiques du capitalisme et de la société de croissance mais depuis une perspective éminemment antimoderne et indubitablement sceptique quant à la notion même de « progrès ».

Perspective analytique qui, de plus, considère qu’il existe certaines permanences historiques qui doivent être impérativement préservées (nations ou États-nations, traditions populaires, langues vernaculaires, cultures autochtones, liens familiaux, invariants anthropologiques…).

En quoi peut-on parler de socialisme ?

En ce que le capitalisme moderne, et principalement dans sa version internationalisée contemporaine, est perçu par ces intellectuels comme une dynamique continuelle d’expansion et d’accroissement perpétuels qui saperait tous les dispositifs civilisationnels jusqu’ici répertoriés.

En proposant cet alliage et cette imbrication sémantiques (perçus par leurs critiques comme paradoxaux et « confusionnistes ») entre antimodernité d’un côté et critique du capitalisme de l’autre, les acteurs de ce socialisme antiprogressiste entendent – toutefois pour ceux qui sont demeurés réellement marxistes (par exemple : Slavoj Žižek, Denis Collin, Jean-Claude Michéa…) – se placer dans la continuité des protestations de Marx et Engels dans le Manifeste du Parti communiste en 1848 lorsque ces derniers vitupèrent contre une bourgeoisie qu’ils qualifient péjorativement de « révolutionnaire » et qui aurait fait que « tout ce qui était solide et stable est ébranlé, tout ce qui était sacré est profané ».

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Je pense, de ce point de vue, que le concept critique de « modernité liquide » ou de « présent liquide » théorisé par Zygmunt Bauman résume très bien cette tension dialectique qui consiste à combattre la puissance transformatrice et métamorphosante d’un capitalisme moderne dont la fuite en avant dans la technologisation et l’innovation comme horizons indépassables rendrait de facto impossible toute forme de stabilité, de continuité, de permanence et de sauvegarde (ce que Jaime Semprun désignait comme « le sentiment d’une continuité cumulative dans le temps »).

Au final, ce « courant informel » invite en réalité à repenser fondamentalement la notion même de « conservatisme » en l’expurgeant de sa seule dimension « réactionnaire » ou nostalgique des hiérarchies d’Ancien régime – sa définition classiquement « de droite » donc – pour finalement y voir une possibilité de conserver un rapport au monde et aux êtres comme particularité sociale à protéger du désastre de la société relative et instable qui serait engendrée par le capitalisme moderne.

C'est-à-dire ?

Ce « conservatisme » entend « conserver », par exemple, les solidarités horizontales des classes populaires (la fameuse « common decency » d’Orwell), les acquis de l’État-Providence, les modes de vie traditionnels permettant d’échapper au consumérisme de masse ou encore ce que Marcel Gauchet décrit comme l’idée de « précédence » contre le mouvement de « détraditionnalisation » permanent qu’impliquerait le capitalisme modernisé.

Dans cette optique, et à titre d’exemple, le « patriotisme » défendu par ce « courant informel » n’est donc pas un nationalisme d’extrême droite mais un « patriotisme de compassion », un patriotisme affectif et sentimental, un attachement sensible à l’égard d’« une chose belle, précieuse, fragile et périssable » (Simone Weil).

Jacques Julliard, historien des idées et ancien éditorialiste de Marianne, définissait la gauche comme « la rencontre de l’idée de progrès, telle que par exemple la concevait Condorcet, avec l’idée de justice, telle que la concevait Proudhon ». Une gauche antiprogressiste est-elle encore de gauche ?

Encore faudrait-il s’entendre spécifiquement sur ce que recouvrent les signifiants « gauche » et « progrès », ce qui n’est pas – loin de là – une mince affaire ! Sur ce plan définitionnel malaisé, c’est certainement le terme même de « progrès » qui semble poser le plus de difficultés majeures. Mais c’est davantage le progrès comme « idéologie » que contestent les intellectuels du « socialisme antimoderne » (à l’instar de Christopher Lasch).

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À partir du début du XXe siècle, cette contestation du « progrès » se fait de plus en plus prégnante dans une frange marginale du marxisme intellectuel qui tient la modernité pour une somme détestable d’aliénations successives. Simone Weil décrivait ainsi le progrès en 1943 comme un « poison de notre époque » qui n’aurait apporté « que la misère physique et morale », faisant ainsi de l’avenir une hypothèse d’angoisse et de désespoir mêlés. Plus qu’un simple rejet du « progrès » dans son essence même, c’est le fanatisme du progrès qui inquiète et tourmente ces intellectuels.

Jean-Claude Michéa parle même d’une véritable « religion du progrès », supposant donc que peuvent exister des orthodoxes ou des orthopraxes du progrès. « Quand on me présente quelque chose comme un progrès, je me demande avant tout s’il nous rend plus humains ou moins humains », écrivait Orwell dans l'article « Les lieux de loisir » en 1946.

Comment distinguer bon et mauvais progrès ?

Il faut savoir distinguer progrès aliénant et névrotique d’un côté, et progrès véritablement émancipateur et libérateur de l’autre. C’est tout le sens de l’équation périlleuse et délicate du rapport critique au « progrès » du côté de ce socialisme de conservation (au sens de la sauvegarde des spécificités sensibles de l’homme mises en danger par les différentes mutations et innovations incessantes induites par le capitalisme de bouleversement). L’interrogation fondamentale étant de savoir si le « progrès humain » – notamment celui de la technique – constitue un progrès pour l’humain ou contre lui-même. Pour le reste, le propre gendre de Marx, Paul Lafargue, à la fin du XIXe siècle, tempêtait contre le « Dieu progrès le fils aîné du travail » quand, plus tôt, l’anarchiste mutuelliste Pierre-Joseph Proudhon ne se privait pas de remettre en cause et de questionner la « théorie des progressistes ».

Or, il est difficile d’associer globalement Proudhon comme Lafargue à autre chose qu’au mouvement révolutionnaire socialiste du XIXe siècle dans son ensemble. À cet égard, toute contestation du « progressisme » et du « modernisme » ne fait donc pas nécessairement une « réaction ».

Vous distinguez deux grands sous-groupes au sein de ce « courant informel » : les décroissants et les nationaux-républicains. Pouvez-vous définir brièvement les deux ? Des passerelles existent-elles ?

Ces deux infra-catégories m’ont en effet semblé répartir de manière satisfaisante les principales thématiques et inquiétudes diverses qui animent de nos jours ce « courant informel » et sa doctrine si atypique voire, en apparence du moins, si oxymorique.

S’agissant des « décroissants » (Serge Latouche, Jean-Claude Michéa, Paul Ariès etc.), ils s’agrègent principalement autour de la Revue du MAUSS et forgent une critique du libéralisme capitalistique qui n’hésite pas à s’en prendre vertement à la « modernité-monde » ou encore à l’ « omnimarchandisation » (Latouche) tout en considérant comme louable et opératif un certain « conservatisme populaire » (Ariès) en ce que la modernité, par le délitement de toute civilité et de toute socialité minimales qu’elle produit, constituerait « une véritable barbarie, un enfer » (Ariès).

Mais l’attachement à certaines permanences civilisationnelles et historiques renvoie, du côté « décroissant », à la protection des modes de vie locaux et des équilibres intra-solidaires particuliers de communautés culturelles qui échappent quelque peu aux grands récits nationaux globalisants.

Les « décroissants » plébiscitent ainsi de nombreux modèles du socialisme latino-américain qui tentent de faire se rencontrer « l’indianité et la pensée révolutionnaire » (Ariès). Malgré certaines divergences d’échelle, il existe évidemment des passerelles et des conjonctions entre approche « décroissante » et approche « souverainiste » ou « nationale-républicaine ».

Lesquelles ?

Par exemple, Régis Debray, qui lui semble davantage rattachable à la seconde typologie, incite à comprendre que « la Révolution n’est pas une patrie » et que le succès de toute transformation sociale radicale dépend de son inscription profonde dans un contexte national spécifique et singulier. Dans son esprit, si « Marx ne tient pas la main à Bolivar, ça ne marche pas ». Mais le groupe des « nationaux-républicains » voit d’abord dans les logiques croissantistes ou croissancistes du capitalisme moderne une attaque en règle contre les nations, contre les États et donc contre toute possibilité de limitation, de régulation et d’encadrement du désir insatiable du marché et de son anti-éthique « individualiste ».

Ainsi, même si le concept d’État-nation constitue une spécificité historique à préserver des effets du capitalisme dérégulé y compris pour les « décroissants », chez les « nationaux-républicains » cette angoisse prendra la forme d’une défense enamourée de l’universalisme républicain, de la laïcité ou encore de la concorde nationale tout en conservant un atavisme « de gauche » là aussi inflexiblement revendiqué.

Régis Debray ne voit, par exemple, pas de contradiction dans le fait de se définir comme « patriote » car, estime-t-il, « les Communards étaient fondamentalement des patriotes » et « fusionnaient lutte des classes et lutte contre l’envahisseur germanique ». Les deux sous-groupes doivent donc être vus comme complémentaires, et en partie convergents, plutôt que comme incompatibles et opposés l’un à l’autre.

Une personnalité semble occuper une place particulière : Jean-Claude Michéa…

Pour quiconque s’intéresse, en sciences humaines et sociales, à ces thématiques, la médiation de Jean-Claude Michéa paraît aujourd’hui notoirement indispensable et incontournable.

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En conceptualisant sa théorie maîtresse de « l’unité du libéralisme », en associant la « common decency » de George Orwell au concept de « donner, recevoir et rendre » présent chez Marcel Mauss et en proposant l’admission d’une part nécessaire de « conservatisme » dans toute critique radicale – réellement efficiente – du capitalisme moderne, il est parvenu, parmi les premiers, à synthétiser et à agglomérer entre elles des perceptions anticapitalistes de type contre-moderne qui n’étaient, jusqu’alors, que dispersées parmi des dizaines d’auteurs et des centaines de livres.

S’il a cherché, à la fois par son activité rédactionnelle et son entreprise éditoriale, à faire découvrir ou redécouvrir George Orwell, Christopher Lasch, Guy Debord ou Pier Paolo Pasolini, il s’estime cependant toujours « très ennuyé que l’on remonte à [lui] comme origine de ces idées ».

Ce n'est pas le cas ?

D’une certaine façon, on peut considérer que ces « idées » ont été à la fois assimilées par Michéa mais également largement et profondément repensées par lui, de sorte qu’aujourd’hui aucune discussion qui évoquerait « la révolte des élites » de Christopher Lasch ou bien encore « l’anarchisme conservateur » de George Orwell ne saurait s’égrainer sans faire mention, à un moment ou à un autre de la conversation, de Jean-Claude Michéa et de ses propres essais.

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Il a, au fond, déclenché l’impulsion capitale d’une relecture singulière de l’ « idée socialiste » à l’aune d’un impératif sensible de préservation et de sauvegarde à un moment précis – les années 1990 – au cours duquel l’idéal égalitaire et l’analyse classiste du monde social étaient frappés d’un très lourd discrédit après la chute du communisme étatique à travers le monde et la victoire conséquentielle du « libéralisme » et de la « démocratie de marché ».

C’est une pensée tout à la fois iconoclaste, inattendue et érudite à partir de laquelle des liens complexes peuvent être tissés. Dans l’analyse du « courant informel » que j’évoque, le recours à Michéa a servi d’aiguillage indispensable qui m’a permis, autant que faire se peut, de dégager des horizons de sens inauguraux.

Une critique facile à adresser à cette « gauche conservatrice » serait qu’elle est en réalité composée de personnalités qui refusent d’admettre qu’elles ont en réalité basculé à droite avec le temps…

Cette critique est coutumière et bien connue. C’est celle, par ailleurs très intéressante à bien des égards contrairement à ce que beaucoup pourraient penser, de Daniel Lindenberg et des « nouveaux réactionnaires » de 2002, que Pierre Rosanvallon résume astucieusement – par une formule aussi accrocheuse que singulièrement efficace – comme « une pensée de droite dans un langage de gauche ».

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Mais si l’on renverse son paradigme et son postulat propositionnels sur elle-même, cette critique rencontre des limites aporiques et méthodologiques relativement évidentes. D’abord parce que cette critique a souvent paru, parfois à raison, être emportée par une sorte de passion et de fièvre de la catégorisation infamante et disqualifiante qui n’a pas permis de réaliser les gains de connaissance taxinomiques qu’elle s’était d’abord assignée, et qu’elle a donc rapidement pris l'allure d'un simple exercice de l'opprobre social et de l'anéantissement réputationnel particulièrement délétère pour le débat d’idées démocratique et la conversation civique.

À cet égard, le traitement réservé, depuis une dizaine d’années maintenant, à Alain Finkielkraut est symptomatique d’un rejet absolu de toute forme d’altérité intellectuelle et de toute idée de contradiction pluraliste dans une démocratie des mots qui devrait être défendue par tous comme notre suprême Bien commun.

Il semble aujourd'hui difficile de classer Finkielkraut à gauche…

Si effectivement l’itinéraire réflectif d’Alain Finkielkraut l’a conduit progressivement à faire l’usage d’une rhétorique de l’ « identité malheureuse » que l’on est plus accoutumé, d’ordinaire, à voir jaillir du côté de « la droite » ou de « l’extrême droite », ses inspirations, venues principalement de Charles Péguy et de Simone Weil – deux socialistes foncièrement antimodernes – le placent à mon sens dans une filiation intellectuelle bien plus nuancée, contrastée et complexe encore que le simple identitarisme fascisant dans lequel beaucoup voudraient l’inclure sous la forme (pratique et commode) de la caricature réductionniste.

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À mon sens, il est certes dorénavant davantage « antimoderne » qu’il n’est véritablement encore « socialiste » (même s’il se définit, précisons-le, comme un « péguyste socialiste » ou encore comme un « jaurèsien péguyste »), mais je crois que, lorsqu’il affirme « c’est parce que je suis de gauche que je ne suis plus de gauche » ou encore qu’il reprend le « credo » de Leszek Kolakowski voulant que l’on puisse être tout à la fois « socialiste-conservateur-libéral », il invite à réinterroger des catégories de pensée politique trop souvent réifiées et statufiées, et il nourrit abondamment une réflexion collective dont beaucoup voudraient l’exclure sans autre forme d’appel.

De cette façon, entre « droite » et « gauche », il fait désormais, selon ses dires, « le choix de l’inappartenance ». On peut y voir l’indice d’une « droitisation », d’une « extrême-droitisation » ou encore d’une « fascisation », j’y vois pour ma part davantage le résultat d’une déception sentimentale et d’un dépit, aussi bien affectif qu’intellectuel, quant aux conditions et aux cadres actuels d'exercice de la conversation publique.

Ce « courant informel » est-il condamné à la marginalité intellectuelle et politique ?

Seul l’avenir pourra nous apporter les éclaircissements et les enseignements nécessaires sur ce point. Ce qui est cependant d’ores et déjà acté, c’est que les traductions politiques de certains des éléments discursifs de ce « courant informel » n’ont pour l’instant, en France du moins, jamais rencontré quelque succès électoral probant et décisif que ce soit.

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Si, dans un avenir à plus ou moins longue échéance, une proposition politique parvenait à programmatiser, par exemple, un « patriotisme » qui se détache des versions nationalistes et identitaires que l’on connaît déjà pour inclure, dans un programme réellement émancipateur, la défense des services publics, la souveraineté populaire, le protectionnisme économique ou encore la perpétuation de l’État providence et la prise en compte de l’urgence sociale, et ce sur un modèle « national-populaire » théorisé en Espagne par Íñigo Errejón (ex-Podemos) durant les années 2010, alors peut-être la marginalité deviendra-t-elle un jour majoritaire, ce qui impliquerait alors, assurément, de commencer par remettre lourdement et courageusement en cause et en doute l’hégémonie et le quasi-monopole lepénistes sur ces questions.


Amaury Giraud, Penser le conservatisme à gauche. Entre socialisme antimoderne, populisme démocratique et critique du progrès, Le Bord de l'eau, 312 p., 25 €

https://www.marianne.net/agora/entretiens-et-debats/patriotes-critiques-du-progres-et-defenseurs-des-limites-on-vous-presente-les-conservateurs-de-gauche

bliter@diaspora-fr.org

#OlivierPiacentini : “ Les #agriculteurs, #victimes des charges #sociales instaurées par la #Gauche ” - #StellaKamnga

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https://www.youtube.com/watch?v=tuIL1EusfsA

Le #Dossier noir du #socialisme #français : Comment, de #Mitterrand à #Hollande, les #socialistes ont défiguré la #France. Dans cet #essai au #vitriol, nourri d' #anecdotes, l' #économiste Olivier #Piacentini brosse la #chronique détaillée des #politiques conduites par Mitterrand, #Rocard, #Fabius, #Jospin, #Lang, #Hollande..., agents actifs de la #désespérance #française #actuelle. C'est en effet la #victoire de #FrançoisMitterrand qui, en consacrant le #triomphe des idées de #mai68, en oeuvrant à la transformation du #pays en un #monde #laxiste et #assisté, a balayé en quelques années les #valeurs qui avaient forgé l #'identité française au cours des siècles, et fondé sa #prospérité et son rayonnement. #Déficit #public, #dette, #étatisation et #bureaucratisation à outrance, #chômage endémique, #immigration incontrôlée, #insécurité, identité dévoyée, affaissement #éducatif, #culturel et #intellectuel, perte d' #autorité et d' #efficacité de l' #État, effacement #international, tels sont les traits d'une #gouvernance qui aura duré 14 ans.

📚 Retrouvez le lien vers l'ouvrage d'Olivier Piacentini ici :
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#politique #agriculteurs #europe #UE #actualités

berternste2@diasp.nl

Economisch commentator Martin Wolf: ‘Willen we de democratie redden, dan moeten we het kapitalisme repareren’

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Martin Wolf, de economisch commentator van de Financial Times, waarschuwt voor de teloorgang van onze democratische samenleving. Het huwelijk tussen kapitalisme en democratie staat op springen, en de populariteit van nationalisten en autocraten groeit overal ter wereld. Politiek links kijkt intussen meer naar identiteitspolitiek dan naar de economische oorzaken van de opkomst van radicaal rechts. Als we niet snel ingrijpen, belanden we in een kapitalistisch systeem ‘waarin je de baas moet paaien om dingen voor elkaar te krijgen’. (...)

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Omslag boek

Wolf ontwikkelde zich na de financiële crisis van 2008 tot een stevig criticus van ons bancaire systeem. Hij hekelt dat private banken aan het beheer van de maatschappelijke betaal- en spaarfunctie verdienen: ‘Bankiers zijn gewoon de best betaalde ambtenaren die we hebben; dat is belachelijk,’ zei hij in 2015.

Toen in maart 2023 de Amerikaanse en Zwitserse overheid opnieuw moesten ingrijpen om grote systeembanken (SVB, First Republic en Credit Suisse) te redden, beschreef hij ons bancaire systeem in de FT opnieuw als ‘een systeem dat essentieel is om de markteconomie te laten functioneren, terwijl het zelf niet volgens die regels werkt’. (...)

Hij is hier voor een publiek debat op het Brainwash Festival, naar aanleiding van zijn laatste boek: The Crisis of Democratic Capitalism. Het is zijn eerste boek dat in het Nederlands is verschenen. (...)

Wolf wil ons eraan herinneren dat de ‘representatieve democratie’ met ‘algemeen kiesrecht’ geen vanzelfsprekendheid is. Als we niet opletten wordt onze samenleving ‘minder vrij, minder welvarend en minder plezierig om in te leven’. (...)

De groeiende populariteit van nationalisten en ‘would-be autocraten’ verontrust hem: van Jair Bolsonaro in Brazilië tot Boris Johnson in het VK, van Viktor Orbán in Hongarije tot Narendra Modi in India [en Trump in de VS]. (...)

De opkomst van autocraten is volgens Wolf onlosmakelijk verbonden met economische onzekerheid, financiële crises en de stagnatie van onze economie. ‘Mensen verwachten dat de economie ze een redelijk niveau van welvaart en kansen zal bieden. Gebeurt dat niet, of minder dan verwacht, dan raken ze gefrustreerd en rancuneus.’ (...)

Dat bancaire winsten worden verdeeld onder bankiers en hun aandeelhouders, terwijl bankreddingen, steunprogramma’s en garanties met publiek geld worden betaald, is tekenend voor een bredere trend. Onze economie is veranderd van een ‘productieve economie’ die welvaart voor velen oplevert in een ‘rentenierseconomie’ die alleen voor the happy few werkt. (...)

Zo legt hij stap voor stap uit hoe de samenleving binnen onze rentenierseconomie lijdt onder winstbejag, verkeerde toewijzing van middelen, monopolistische markten, zwakke concurrentie en belastingontwijking. (...)

De kracht van het democratisch kapitalisme is volgens Wolf dat daarbinnen de economische en politieke macht (relatief) goed van elkaar zijn gescheiden. De competitieve markt speelt er een cruciale rol in; die geeft mensen zonder politieke macht de vrijheid om zich economisch te ontplooien. Het democratische element zorgt ervoor dat rijkdom geen voorwaarde is om politieke invloed te kunnen uitoefenen. (...)

Dit delicate evenwicht kan volgens Wolf op twee manieren worden verstoord. ‘In het verleden kwam het gevaar van links. Ik was hartstochtelijk anticommunistisch.’ ‘Volledig socialisme’ is volgens hem ‘inherent antidemocratisch en tegen concurrentie’, aangezien binnen dat systeem ‘politieke macht en controle over waardevolle hulpbronnen versmolten zijn’.

‘Maar het autoritair socialisme is vrijwel verdwenen,’ zegt Wolf. ‘En voor het eerst in mijn leven denk ik dat het grootste gevaar nu van rechts komt.’ Het gevaar zit ’m in ‘de overname van de staat door degenen die de economie controleren’. ‘Would-be autocraten’ als Trump en Johnson zijn lid van de groep insiders met goede connecties, afkomstig uit de zakelijke elite die ze pretenderen te bestrijden. (...)

Wolf ziet verontrustende parallellen met het interbellum: ‘Het is geen geheim dat de Duitse zakenelite Hitler steunde.’ (...)

‘Democratisch kapitalisme beschouw ik als een huwelijk tussen democratie en kapitalisme,’ legt Wolf uit. ‘Het lijkt erop dat de democratie als eerste zal breken, maar we moeten naar het kapitalisme kijken om de belangrijkste reden voor dat falende huwelijk te vinden: de economie ondermijnt momenteel de democratie.’

Om het huwelijk te redden, moeten we de economie hervormen. Wolf haalt inspiratie uit de New Deal, het omvangrijke sociaal-economische hervormingsprogramma waarmee de Amerikaanse president Franklin D. Roosevelt in de jaren 1930 de economie uit het slop wist te halen. Wolf stelt een nieuwe New Deal voor die, net als Roosevelts plan, moet zorgen voor ‘duurzame economische groei die iedereen ten goede komt, goed en lonend werk, kansengelijkheid, en bestaanszekerheid voor wie dat nodig heeft’. (...)

De hervormingsmaatregelen die Wolf voorstelt, hebben we stuk voor stuk eerder gezien: uitbreiding van de welvaartsstaat, zwaardere belasting op vermogens, internationale afspraken om belastingontwijking tegen te gaan. En handhaving van antitrust-wetgeving om monopolies op te breken en de corporate invloed op politici te beperken. Tot slot wil hij speculatie met een financiële transactiebelasting ontmoedigen – want financiering moet weer naar de productieve economie. (...)

Radicalere ideeën – zoals een universeel basisinkomen, of degrowth (een politieke stroming die een economische paradigmaverschuiving voorstaat, weg van economische groei en consumentisme) – wijst hij af als utopisch. Hij zet liever in op de verduurzaming van onze energiebronnen dan op het minderen van consumptie. ‘Ik weet niet of dat volstaat om een klimaatcatastrofe te voorkomen, maar ik zie het andere gewoon niet gebeuren.’

Dat heeft alles te maken met politieke haalbaarheid. (...)

(Tekst loopt door onder de afbeelding.)

Foto van Martin Wolf
Martin Wolf

Het meest radicale voorstel in Wolfs nieuwe New Deal is de hervorming van de bancaire sector. Hij is voor de invoering van ‘een digitale munt, uitgegeven door de centrale bank, die bankdeposito’s kan vervangen’ oftewel Central Bank Digital Currency (CBDC). ‘In plaats van zoals nu te profiteren van het door de overheid verleende recht om geld te scheppen door leningen te verstrekken, zouden banken dan slechts tussenpersoon zijn.’ (...)

Of deze fundamentele hervorming van de bancaire sector wordt doorgevoerd, is zeer de vraag. Wolfs voorstel gaat veel verder dan dat van de Europese Commissie of de plannen van de Europese Centrale Bank, waarbij iedereen slechts 3000 euro op zijn rekening mag hebben. ‘Politici zijn doodsbang om die weg in te slaan, omdat het in wezen betekent dat ze slaags zullen raken met de machtigste belangen in onze maatschappij: de banksector.’ (...)

Zijn voorstellen zijn enerzijds weinig revolutionair; het is onzeker of ze ver genoeg gaan om de groeiende ongelijkheid en de gevolgen van klimaatverandering tijdig een halt toe te roepen. Dat zegt hij zelf ook. Anderzijds zijn vergelijkbare ideeën om belastingontwijking en financiële speculatie aan banden te leggen al vaak geopperd, maar zelfs zulke voor de hand liggende ingrepen zijn moeilijk te realiseren. (...)

Wolf ziet zijn werkgever, de Financial Times, nog steeds als ‘het politieke midden’. (...) De ideologie van de vrije markt, het klassieke liberalisme, is vrijwel verdwenen.’

Maar ook op links is er volgens Wolf veel veranderd. ‘Vroeger had links het altijd over gelijkwaardigheid, sociale zekerheid en de welvaartsstaat. Er was een levendig debat hoe radicaal de herverdeling moest zijn, hoe hoog de belastingen moesten zijn, enzovoorts.’ Maar die economische thema’s zijn verdrongen door ‘identiteitskwesties’. Hij acht dat een grote fout. ‘Een strijd om identiteitspolitiek zal rechts altijd winnen.’ (...)

‘Dat iemand als ik bij de Financial Times – de krant van de zakenelite – kan schrijven over doorgeschoten liberalisering, over beteugeling van winstzucht en herstel van het machtsevenwicht ten gunste van de arbeidersklasse, en dan mijn baan gewoon houd, laat zien hoe extreem de situatie is.’ Het is een uitnodiging: ‘Ik hoop dat dit de deur opent voor jongere mensen die revolutionairder zijn dan ik, en die betere ideeën hebben om het democratisch kapitalisme te redden.’

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Tags: #nederlands #boeken #economie #democratie #populisme #martin_wolf #kapitalisme #socialisme #identiteitspolitiek #autocraten #arbeiders #ongelijkheid #rentenierseconomie #marktfundamentalisme #liberalisering #neoliberalisme #banken #digitale_munt #CBDC

magdoz@diaspora.psyco.fr

Mélenchon dit ne pas aimer le #PS, #EELV, Les #Communistes #Roussel, mais fait une union avec eux pour gagner.

17/09/2023 https://yt.artemislena.eu/watch?v=9d85cNWzjVU&t=40min16s

Personnellement, je ne fais pas la #NUPES parce que j'aime les autres.
Non, je ne les aime pas.
-- une #écologie qui n'est pas anti-capitaliste, pour moi c'est du jardinage,
-- le #socialisme qui ne met pas en cause le #capitalisme, c'est mignon,
-- et le #communisme qui ne se donne pas comme objectif une révolution socialiste, je me demande ce que c'est.
Je suis #Insoumis et je sais pourquoi.

Voilà. C'est dit, et c'est plus que rassurant.
Maintenant, soit chacun fait bande à part et les droites gagneront encore, soit ...
#France #Politique #Gauche