Politologue à propos de l'opération en Ukraine : l'Occident nous a poussés dans un piège
Политолог об операции на Украине: Запад загнал нас в ловушку
Il y a du commun entre les événements en Ukraine et l'opération américaine « Desert Storm » contre Saddam Hussein ;
car il est vrai que la #RPD et la #RPL ont considérablement aidé la Russie en lançant une guerre de position de 8 ans avec Kiev ;
et ce qui attend l'Ukraine lorsque les forces armées russes achèveront l'opération spéciale,
a déclaré Sergey #Gorodnikov , directeur du Center for Global Policy Development, à Pravda.Ru .
Politologue à propos de l'opération en Ukraine : l'Occident nous a poussés dans un #piège
Opération spéciale militaire
— Sergueï Vassilievitch, la partie russe qualifie les événements en Ukraine d'« opération militaire spéciale ». Et l'Occident appelle cela une "déclaration de guerre". Selon vous, que se passe-t-il en Ukraine ?
L'Occident nous a poussés dans un piège alors que nous ne pouvions que mener exactement la même opération que "Desert Storm", que les Américains ont menée contre Saddam Hussein. Les États-Unis ont déployé une grande quantité d'équipements sur le flanc est de l' #OTAN, créant des bases :
en #Pologne,
#Roumanie,
#Slovaquie.
Il n'y a qu'avec la Hongrie qu'ils ne sont pas encore en mesure de s'entendre. Cela crée une puissante réserve d'équipements et de ressources humaines.En revanche, la Russie, ayant transféré un grand nombre d'équipements et de personnes de tout le pays à la frontière avec l'Ukraine, en Biélorussie, ne peut pas utiliser cette réserve pour des opérations militaires. Sans cette réserve, l'OTAN passera à l'offensive. Ils nous ont entraînés dans une telle opération qu'il nous faut faire un changement de régime très vite, massivement, sans impliquer cette énorme réserve dans les hostilités, c'est-à-dire faire une opération militaire.
Nous répétons la logique des Américains avec Saddam Hussein. Tout d'abord, il s'agit d'une attaque de missiles contre les systèmes de défense aérienne, les contrôles et le quartier général. Deuxièmement, après la suppression de la défense aérienne, un bombardement massif par des avions de grappes d'équipements, des postes de commandement commencent afin de détruire la contrôlabilité des troupes. Ensuite, l'équipement, l'artillerie à longue portée, se met en route. Puis un atterrissage est effectué pour capturer les aérodromes les plus proches de la capitale pour recevoir les avions.
Tout cela a été parfaitement orchestré par la Russie au #Kazakhstan : un transfert massif de troupes à #Alma-Ata, puis elles sont ramenées sur l'Il-76.
Puis, utilisant ces têtes de pont, une équipe de débarquement pour s'emparer du quartier gouvernemental et établir une "zone verte". Puis le nettoyage de l'espace politique. Il faudra installer pendant plusieurs mois une figure de transition, plus ou moins légitime dans l'espace politique. Il devrait annoncer des élections présidentielles et parlementaires quelque temps plus tard.
La capture des centres politiques et le changement de régime vers un régime pro-russe ont été rendus possibles grâce au DNR et au LNR. Ils ont fait pour nous un travail colossal : pendant 8 ans, l'Ukraine a été entraînée dans une guerre de position, c'est-à-dire une guerre du début du XXe siècle.
Première Guerre mondiale, guerre de tranchées sans aviation, artillerie à longue portée, soutien, missiles de croisière, contrôle des systèmes de guidage de reconnaissance spatiale. Pendant 8 ans, Kiev était en train d'injecter d'énormes ressources dans une guerre de position. Pendant 8 ans, ils ont formé du personnel spécifiquement pour la guerre de position. Ils ont remplacé presque tous les dirigeants qui ont reçu l'expérience de la guerre afghane à l'époque soviétique,qui pourtant avaient la même expérience que les officiers russes. Kiev les a remplacés par une nouvelle génération de commandants qui ont traversé la guerre du Donbass. Ces personnes ne pensent que positionnellement. Ils ne savent même pas comment interagir avec les formations de chars. Il y a eu une guerre de position et d'artillerie à moyenne portée, de calibre, qui permettait de tirer à 10-20 km. Cela a conduit au fait qu'à partir de l'expérience soviétique, leur armée et la pensée de l'état-major général sont tombées au niveau le plus bas. Ils imaginaient que la guerre avec la Russie serait aussi une guerre de position : un grand nombre de soldats iraient, suivie par des chars, de l'artillerie. Ils ont calculé qu'ils avaient 260 000 soldats et que la Russie n'en avait pas beaucoup plus à la frontière avec l'Ukraine. Et qu'ils pouvait y mettre plus de 200 mille. Et ils pensaient pouvoir résister.
Et nous leur avons imposé la guerre du XXIe siècle, comme celle que la Russie a engagée en Géorgie. La Russie est devenue le deuxième pays au monde à utiliser des armes de haute précision. Ce fut alors un choc pour l'Occident. Et leurs correspondants se sont précipités en Géorgie pour filmer les destructions et bombardements de quartiers. Car il s'est avéré que la Russie a commencé à utiliser des armes de haute précision. Il n'y a pratiquement pas eu de destruction d'objets civils. Seuls les aérodromes, les moyens de communication, les postes de commandement ont été détruits. Cette expérience a été améliorée depuis la Syrie.
La campagne syrienne a transformé l'armée russe en une armée moderne du XXIe siècle.
Cette expérience a permis de mener à bien une opération totalement inédite, incompréhensible pour Kiev. Si Saddam Hussein a été capturé par les États-Unis en 62 jours, maintenant l'Occident dit que Kiev tombera dans quelques jours. Le résultat est très impressionnant, faisant penser au monde entier qu'un deuxième pays est apparu qui peut se battre avec des méthodes modernes. Ni la Chine ni les pays européens n'ont cette expérience.
Cette opération spéciale changera à la fois la Russie elle-même et le monde entier, c'est-à-dire l'attitude du monde envers la Russie. Et peu importe le nom de cette décision politique.
Il n'y aura pas d'escalade
— Y a-t-il un risque d'escalade des hostilités sur le territoire d'autres pays, notamment sur le territoire de la Russie ?
— Je ne vois pas ces risques. Les Américains ont étudié attentivement comment nous agirions. Il y avait plusieurs options. Ils ont envoyé plus de 150 avions en un mois :
avec ATGM,
MANPADS,
moyens de combattre les chars et les hélicoptères.
Ils s'attendaient à ce que la guerre se transforme en une forme positionnelle, et les instructeurs ont préparé les Ukrainiens à cela. Maintenant, ils ont vu que l'opération se déroulait selon un autre plan. Ce plan, je pense, les forcera à rester en dehors du conflit. Après le changement de pouvoir à Kiev, il s'agira simplement de transférer des réserves à l'ouest de l'Ukraine.
Comment l'Occident peut-il combattre un pays qui a un potentiel comparable dans les chars, l'aviation, la guerre électronique, la reconnaissance spatiale, et même la production de drones de frappe est lancée ? Dans de telles situations, vous devez négocier. Une autre chose est que ce sera très difficile pour l'Occident.
Le monde a changé, le système de contrôle bipolaire du monde a disparu. Aujourd'hui, l'ONU s'effondre : pour la première fois, elle n'a joué aucun rôle et n'est plus qu'un parasite. Dans cette situation, les alliances de puissances fortes commencent à jouer un rôle, qui comprennent que si elles se heurtent et se détruisent, alors la troisième, disons la Chine, gagnera. A moins que ce soit bénéfique pour nous si les États-Unis dans le Pacifique affrontaient les Chinois,ils se battaient les uns les autres, et nous gagnerions.
https://www.pravda.ru/world/1687070-donbass/
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