#école

entreleslignesentrelesmots@diaspora-fr.org

Uniforme à l’école !

Le « débat » sur le port de l’uniforme à l’école, qui régulièrement remonte à la surface de l’actualité, me consterne chaque fois un peu plus. S’il ne se manifestait que dans une jobardise de plus en plus franche et recherchée, passe encore ! j’écouterais alors volontiers les commentateurs dits « politiques », à l’heure du dîner, pour me détendre et rigoler, et je mangerais ensuite mon dessert, en regrettant toutefois que ces modernes et comiques troupiers ne débitent plus leurs morceaux en alexandrins. Car, tant qu’à faire rire, n’est-ce pas, autant que ce soit dans la ciselure d’un beau vers…

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/01/17/uniforme-a-lecole/

#école #politique

magdoz@diaspora.psyco.fr

Une vie en #anthroposophie

Avec Grégoire #Perra, professeur de philosophie
Mai 2019 - Série 6x1h - Témoignage - Dérives sectaires - Anthroposophie
Le podcast suffit : https://metadechoc.fr/podcast/une-vie-en-anthroposophie/
Ou en vidéo (sans image, juste pour le son) : https://yewtu.be/watch?v=yy8SLIk49bY&ab_channel=M%C3%A9tadeChoc

Texte de la page :
#GrégoirePerra est professeur de philosophie en lycée, il a 48 ans et il a passé 30 ans dans l’anthroposophie.
Si j’ai voulu le rencontrer, c’est qu’il a un parcours personnel exceptionnel, mais surtout, je suis impressionnée et intriguée par sa manière de penser.
Derrière ce nom mystérieux d’anthroposophie, peu connu du grand public, il y a beaucoup d’idées, de concepts qui proposent des réponses à tous les domaines de la vie. Cela va des écoles #Steiner à l’ #agriculture #biodynamique, en passant par la #banque #Nef ou les produits #Weleda.
C’est à l’âge de neuf ans que Grégoire Perra entre dans une #école Steiner. Trois décennies plus tard, il quitte le mouvement et en dénonce publiquement les dérives sectaires. Ce que je vous propose ici, avec cette série en six épisodes, c’est de découvrir un univers méconnu et de plonger dans les méandres du déconditionnement.

Avec toutes les sources concernant les sujets abordés, dans la rubrique "Voir les ressources"

Exemple :
https://nitter.dark.fail/ChocMeta/status/1374681245876170759

#Allianz Eliant, le #lobby #anthroposophe au niveau #européen, dresse une liste des #banques dont il représente les intérêts.... Et parmi elles, figure La #Nef : https://eliant.eu/fr/alliance/domaines-dactivite-de-lanthroposophique-appliquee/banques-pour-les-personnes/

C'est drôle... Ce dernier lien est mort.... encore un lien mort.. :)
Mais le voici, par un site d'archivage du net (cf image jointe) : https://web.archive.org/web/20210324111737/https://eliant.eu/fr/alliance/domaines-dactivite-de-lanthroposophique-appliquee/banques-pour-les-personnes/ :

Banques pour les personnes - permettant le développement durable
Cultura Bank (Norvège)
Ekobanken (Suède)
Freie Gemeinschaftsbank (Suisse)
GLS Bank (Allemagne)
Merkur Cooperative Bank (Danemark)
La #NEF (France)
Triodos Bank (Pays-Bas, Belgique, Royaume-Uni, Espagne, Allemagne)
Global Alliance for Banking on Values

Concernant la NEF en #France :
– Incitation des clients à parrainer une organisation proche des anthroposophes lors de l’ouverture d’un livret (p3) :
Lien mort, donc sur un site d'archivage (cf image jointe) : https://web.archive.org/web/20220621120453/https://www.lanef.com/wp-content/uploads/2021/10/PART-101-Souscription-Livret-Nef.pdf

C'est vraiment du lourd, ce sujet, ma parole... des gros sous... un système #sectaire, de l' #endoctrinement, et tout cela au prétexte de #bio....

Divers liens :
-- https://nitter.dark.fail/alexcarre49/status/1606698438862807044#m
-- Rudolf Steiner et autre tintouin #ésotérique : https://unprolospecule.pagesperso-orange.fr/Philo/steiner.html
-- Anthroposophie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anthroposophie
-- Recherche Searx : école steiner waldorf en france

#MetaDeChoc #Éducation #Écoles #Steiner-Waldorf #SteinerSchools #RudolfSteiner #Europe #Secte #Médecine #Politique #Pseudo-science #ésotérisme #Religion #DéveloppementDurable = #Capitalisme

florentwehrli@diaspora-fr.org

Bonjour tout le monde, je suis #nouveauici. Mes centres d'intérêt sont #agroforesterie, #école, #écologie, #éducationationale, #emmabuntus, #jardinage-collectif, #jardinage-ecologique, #jardin-forêt, #linux, #logicicel-libre, #miyawaki, #permaculture, #primtux, #teamenseignants, #teamerun, #teampe, #ubuntu et #xubuntu.
Je suis professeur des écoles en Moselle à BAsse-Ham. Mon école est labellisée éco-école depuis 3 ans et je suis référent EDD dans ma circonscription.
Créateur du site https://informatique-ecole.weblib.re

bliter@diaspora-fr.org

#Salvador : « On #critique l’ #école pour ce qu’elle sait faire de mieux »

"Petit #manuel à l’usage des #parents d’un #enfant #woke". Derrière le titre un peu léger de son #ouvrage, l' #universitaire #Xavier-LaurentSalvador détaille les #évolutions au sein de l #'université et les #dangers qu’elles peuvent faire peser sur l’école.

https://www.youtube.com/watch?v=nV8JKu6j9MU
#savoir #éducation #universel

magdoz@diaspora.psyco.fr
vincentvalentine@diaspora-fr.org

« En école vétérinaire, j’ai découvert l’ampleur de la culture de la domination entre élèves »

https://www.lemonde.fr/campus/article/2022/09/25/en-ecole-veterinaire-j-ai-decouvert-l-ampleur-de-la-culture-de-la-domination-entre-eleves_6143082_4401467.html

#domination #école #veto #superieur #bizu #violence

Devenir véto, c’était mon rêve. Je venais de passer trois ans en prépa BCPST (biologie, chimie, physique, sciences de la Terre) au lycée Saint-Louis, à Paris, à préparer le concours des écoles vétérinaires. J’ai choisi sans hésitation l’école de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), pour sa réputation et sa situation géographique. Quand je suis arrivée, j’étais donc très enthousiaste.

J’ai vite perdu mes illusions lors de la première semaine d’intégration, organisée par des étudiants de quatrième année. La mise en scène commence dès notre premier cours en amphi. Soudainement, des élèves de quatrième année, tous vêtus de noir et rouge, portant un béret, des lunettes de soleil, débarquent et interrompent le cours. Ils nous appellent par nos noms de famille précédés de « poulot » ou « poulotte », nous demandent de nous taire.

Nous devons former un binôme avec un « ancien » qui est chargé de notre intégration dans la vie du campus et dans les soirées tout au long de l’année. Ces anciens nous avaient choisis pendant l’été, après nous avoir envoyé un questionnaire : l’étudiant de quatrième année qui m’avait choisie « voulait » une fille avec qui il avait des points communs. Pendant ce cours en amphi, les « anciens » ont passé un PowerPoint avec notre photo, suivie de trois réponses que nous avions données lors du questionnaire, des questions rigolotes – comme nos surnoms –, mais aussi des questions sur notre sexualité.

J’ai assez rapidement refusé de m’humilier
C’est lors de la première soirée que j’ai compris l’ampleur de cette culture de la domination entre élèves, et que cette situation n’allait pas du tout me plaire. Nous devions vouvoyer les anciens pour marquer leur supériorité sur nous. A chaque fois que nous étions présentés à d’autres étudiants, nous devions décliner les lettres de notre nom de famille avec des adjectifs négatifs, et décliner celui de l’ancien avec des adjectifs flatteurs. Si nous refusions, ou que nous nous trompions sur le vouvoiement, notre ancien nous demandait de nous accroupir et de faire le canard, c’est-à-dire d’imiter l’animal en battant des ailes. J’ai assez rapidement refusé de m’humilier. Toute la semaine, je me suis opposée aux rites d’intégration les plus « hard-core ». Certains de mes camarades de promotion étaient réveillés pendant la nuit et acceptaient de manger de la pâtée pour chien et autres cocktails et préparations des plus répugnantes. Beaucoup se prêtaient au jeu avec une facilité déconcertante et une adhésion totale à l’humiliation.

« Je lui ai dit que cela n’était pas normal, qu’il devait se respecter lui-même pour pouvoir respecter les autres »

Un soir, en troisième année, j’ai retrouvé un camarade de promo en train de se faire uriner dessus pendant une fête, par son ancien… Trois ans après son intégration ! Mon camarade était ivre, les autres étudiants probablement aussi, tous en accord avec cette pratique. J’ai demandé à mon camarade de se relever. Je lui ai dit que cela n’était pas normal, qu’il devait se respecter lui-même pour pouvoir respecter les autres et j’ai aussi demandé aux anciens : « Pourquoi ? La dynamique de domination et de pouvoir n’a donc pas de limite… » Bien sûr leurs réponses furent celles attendues : « C’est qui, elle ? Qui est votre ancien ? Pour qui vous vous prenez ? »

J’ai compris plus tard que les anciens qui pratiquaient les rites d’intégration les plus durs étaient aussi les plus populaires de l’école. Sans surprise, les poulots qui se font le plus humilier en première année sont ceux qui humilieront le plus en quatrième année. Cette indocilité aux rituels que je trouvais dégradants m’a coûté en termes de vie sociale. Un soir, après avoir refusé de vouvoyer mon ancien, il m’a roulée par terre et m’a forcée à faire le canard. J’ai eu peur, je ne savais pas jusqu’où ça pouvait aller. Un autre soir, il m’a ramenée jusqu’à ma chambre alors que j’avais trop bu : un autre ancien, chargé de la sécurité, lui a demandé de me laisser tranquille après avoir remarqué des comportements inappropriés. Je n’avais pas de point de repère, je ne savais pas si ces situations étaient normales ou non. Lors d’un Erasmus en Espagne je me suis rendu compte que ces « traditions » n’existaient pas ailleurs, et qu’elles étaient intimement liées au fonctionnement de nos grandes écoles.

La posture du sachant et la nôtre, toujours inférieure
Pendant mes années d’études, lors de mes stages, j’ai retrouvé partout cette culture de la domination. Il y a la posture du sachant et la nôtre, toujours inférieure, soumise et silencieuse. En quatrième année, lors de l’internat dans le CHU vétérinaire, ils nous font travailler jour et nuit, j’ai bien vu qu’il fallait baisser la tête. Nous avons aussi une semaine de permanence de soins obligatoires, l’apothéose de la fin de la quatrième année, lors de laquelle nous compensons le manque de personnel du CHU pendant les congés d’été. J’ai refusé aussi. Quand il a été question que je devienne à mon tour une « ancienne », j’ai fini par renoncer, parce que je ne me voyais pas participer à ce rituel. Je suis en désaccord avec tout.

« En dernière année, j’ai fait un tutorat dans un cabinet de vétérinaire rural. J’étais payée 500 euros par mois »

Toute cette culture commence en prépa, où on nous apprend à marcher droit. Et elle se poursuit jusque sur le marché du travail. En dernière année, j’ai fait un tutorat dans un cabinet de vétérinaire rural. J’étais payée 500 euros par mois, je faisais des prises de sang aux vaches allaitantes des troupeaux. Ces prises de sang sont normalement payées 1 euro, parce que c’est un travail dangereux et ingrat. J’en avais fait 1 200 dans le mois ; lorsque j’ai réclamé à être payée au bon tarif, le vétérinaire a été choqué.

Depuis deux ans, je cherche ma place dans le monde des vétérinaires. J’ai fait principalement des remplacements dans différents types de structures. Ceux qui sont associés doivent penser à la rentabilité pour rembourser l’achat de matériels coûteux, les consultations sont chronométrées, et on nous incite à vendre. Moi ce que j’aime, c’est la clinique, la médecine, la recherche, et je n’ai pas l’euthanasie facile. Je suis aussi sensible à la souffrance animale, je n’ai aucun problème à donner des antidouleurs à une vache après un vêlage, ce qui n’est pas la norme. C’est un « métier passion » qu’on n’a pas envie de faire sous contraintes. Il y a peu de temps, j’ai pensé à tout arrêter mais c’est difficile de renoncer à sa passion à même pas 30 ans. Et puis, finalement, est-ce que je veux abandonner ? Est-ce que je souhaite laisser la place à cette logique de la domination ?

tina@diaspora.psyco.fr

Libérer l’école des GAFAM.

Les multinationales du numérique prennent toujours plus de place dans l’éducation, mettant la main sur les données personnelles des élèves et de leurs parents. Des alternatives émergent, s’appuyant sur les logiciels libres.

Au début de la pandémie, il n’y avait aucun critère pour choisir les outils, pas même la protection des données, relate Inge Klas, parente d’élève dans le sud de l’Allemagne. Ce sont les syndicats de professeurs qui ont dit très tôt que quelque chose n’allait pas.

En France, la situation est bien différente de l’Espagne, ou même de l’Allemagne. Dans les établissements scolaires français, l’essentiel des déploiements en logiciel de gestion de classe et de vie scolaire se font avec Pronote, un logiciel développé par une entreprise française, Index Éducation.

L’an dernier, la direction du numérique de l’Éducation nationale a embauché l’un des cofondateurs de Framasoft, l’association française historique de promotion du logiciel libre. Depuis, Alexis Kauffmann y est chargé de développer des projets de logiciels et ressources éducatives libres.

#enseignement #école #scolarité #gafam #données-personnelles #logiciels-libres #Framasoft

magdoz@diaspora.psyco.fr

Le Danemark veut protéger ses données et bannit Google de ses écoles

https://www.journaldugeek.com/2022/07/19/le-danemark-veut-proteger-ses-donnees-et-bannit-google-de-ses-ecoles/

Et depuis, cela touche aussi les #Pays-Bas et l' #Allemagne !
En #France, les #médias dominants semblent ne pas en parler. Pas encore.
Par contre, l'info circule, par des messageries.

Le #Danemark interdit les #Chromebooks et #Google #Workspace dans les #écoles en raison des risques de transfert de données
https://linux.developpez.com/actu/335114/Le-Danemark-interdit-les-Chromebooks-et-Google-Workspace-dans-les-ecoles-en-raison-des-risques-de-transfert-de-donnees-et-ravive-le-debat-sur-les-possibilites-offertes-par-Linux-et-l-open-source/

Un article similaire :
Les écoles au Danemark, aux Pays-Bas et en Allemagne ne peuvent pas utiliser #Gmail ou de #cloud de Google,
https://securite.developpez.com/actu/335309/Les-ecoles-au-Danemark-aux-Pays-Bas-et-en-Allemagne-ne-peuvent-pas-utiliser-Gmail-ou-de-cloud-de-Google-en-raison-de-problemes-de-confidentialite/

Privacy Shield invalidé
Cette décision fait suite à des décisions similaires des autorités néerlandaises et allemandes.
Pour être plus précis, il a été décidé que les écoles allemandes ne doivent pas utiliser les offres cloud telles qu’Office 365, G Suite et #iCloud en raison de violations de la vie privée. Le commissaire de Hesse à la #protection des #données et à la #liberté d’information a publié une déclaration selon laquelle, compte tenu du manque de transparence en matière de protection des données et de l’accès potentiel de tiers, aucune donnée personnelle d’écoliers allemands ne doit être stockée sur les serveurs de #Microsoft, Google ou #Apple en dehors de l’Allemagne.

Autres sources :
https://fr.techtribune.net/google/le-danemark-interdit-les-chromebooks-et-google-workspace-dans-les-ecoles-en-raison-des-risques-de-transfert-de-donnees-techcrunch/375849/

⚠️ Le Danemark interdit les services de Google dans les écoles, après que des fonctionnaires de la municipalité d'Helsingør ont reçu l'année dernière l'ordre de procéder à une évaluation des risques liés au traitement des données personnelles par Google
https://techcrunch.com/2022/07/18/denmark-bans-chromebooks-and-google-workspace-in-schools-over-gdpr/

Dans un verdict publié la semaine dernière ( https://www.datatilsynet.dk/afgoerelser/afgoerelser/2022/jul/datatilsynet-nedlaegger-behandlingsforbud-i-chromebook-sag- ) l'agence danoise de protection des données, #Datatilsynet, a révélé que le traitement des données concernant les #étudiants qui utilisent la suite logicielle Workspace de Google basée sur le cloud - qui comprend Gmail, Google Docs, Calendar et Google Drive - "ne répond pas aux exigences" du règlement de l'Union européenne sur la protection des données ( #GDPR) (https://techcrunch.com/2018/01/20/wtf-is-gdpr/ ).

#Politique #UE #EU #RGPD #Enseignant #Enseignants #Prof #Profs #Professeur #Professeurs #École #élèves #Enfants #Éducation #Education #Logiciel #LogicielLibre

angeliqueandthehord@diaspora-fr.org

UNE VIE QUI S'EFFONDRE

La rentrée des classes eut lieu le matin. J'allai à l'école en suivant le conseil de Nani :
« Pour aimer l'école, il faut chasser de ton esprit tous ses points négatifs et te concentrer uniquement sur la raison pour laquelle tu y vas. »

Le midi, Maman vint me chercher et me ramena à la maison. Caki et Nani devaient revenir du lycée vingt minutes plus tard, ce qui laissait à Maman le temps de préparer le repas.

Dans la cuisine, je regardais silencieusement Maman qui se concentrait sur son nouvel emploi du temps et sur ses casseroles quand Nani arriva tout à coup.

Maman lui demanda :
« Ben, comment ça se fait que t'es déjà là ? »

Nani répondit, tout excitée :
« J'ai couru pendant tout le chemin : j'avais hâte que Doudoune me raconte sa première matinée d'école. »

Nani se tourna vers Doudoune et lui demanda :
« Alors, raconte ! C'était bien, l'école ? »

Doudoune, c'était moi.

Pauvre Nani ! Elle était si fière que sa Doudoune allât à l'école ! Du coup, je décidai de reporter à plus tard ce que j'avais à dire et répondis :
« Oui. »

Ma voix tremblante, mon absence de sourire et les larmes que je n'arrivais pas bien à contenir jetèrent quand même un froid. Maman détacha son attention de ses casseroles et Nani me demanda d'un ton hésitant :
« Alors, tantôt, t'y retournes ?
- Non, pas tantôt,
expliquai-je. J'irai plutôt demain. »

En fait, il était tout à fait hors de question que je retournasse dans cette école, même pas pour faire plaisir à ma famille, même pas pour une heure. Tout ce que je pouvais faire, c'était leur dire, genre :
« J'irai plus tard… j'irai un autre jour… on verra… »
reculer l'échéance jusqu'à ce que cette histoire d'école tombât dans l'oubli.

Alors, un jour, je leur en reparlerais. Je leur dirais :
« Tu te souviens, l'école ? C'était pas pour moi, tu sais »

Maman et Nani insistèrent :
« Tantôt aussi, faut y aller. »

Cela dura ainsi un long moment. Leur entêtement me faisait beaucoup souffrir. Les longues heures que je venais de passer dans cette école m'avaient fait tant de mal ! J'avais besoin d'aller dans ma chambre, de m'allonger, de fermer les yeux et de me dire :
« C'est fini. Tout va bien. »

Maman et Nani continuaient à me tarauder pour que j'acceptasse d'y retourner. Pour mettre fin à ce tourment, je demandai explicitement :
« Chuis pas obligée, d'y aller ?
- Non, l'école maternelle, c'est pas obligatoire. »

répondit Nani.

Ouf ! Quel soulagement, enfin ! Je n'avais plus qu'à conclure :
« Alors, j'y vais pas. »

Avant de parler, j'avais besoin de reprendre mes esprits et de respirer. J'étais encore sous le choc.

Pendant ce temps-là, j'entendis Maman dire à Nani :
« Ben non, faut pas lui dire ça. »
me replongeant dans l'angoisse.

Mon Dieu ! Qu'elle était lourde !

Moi, je savais que je n'étais pas obligée d'aller à l'école ; c'est ce qui avait été convenu. Vu ce qui se passait dans l'école maternelle, je ne pouvais pas accepter d'y retourner. Il fallait que Maman se mît ça dans la tête, que ça lui plût ou non. C'est comme ça, il y a des choses qu'on ne peut pas accepter.

Je la regardai droit dans les yeux et reformulai ma question :
« Chuis pas obligée d'y aller, à l'école ? »

Elle se mit à tergiverser, à dire je ne sais quoi, un blabla quelconque.

Je reformulai ma question :
« Chuis pas obligée d'y aller, à l'école ? »

Elle ne voulait pas répondre franchement. Elle cherchait à me faire craquer pour que je cédasse.

Oui, bien sûr, j'avais les nerfs qui lâchaient, étant donné ce que j'avais vécu tout au long de la matinée et subissant, maintenant, la menace d'y retourner.

J'explosai :
« Même si tu me donnes une fessée pour me faire dire que je veux bien retourner dans l'école maternelle, je le dirai pas. Chuis pas obligée d'y aller, à l'école ? »

Nani s'interposa :
« Oh non, Maman ! Lui donne pas de fessée, pas aujourd'hui, quand même ! »

N'ayant plus d'autre moyen de pression, Maman me répondit :
« Si, c'est obligé. Faut y aller. »

Je sentis en moi un effondrement total. Nani me retint pour ne pas que mon corps s'écroulât sur le sol.

Maman demanda :
« Qu'est-ce qui s'est passé ? Explique ! »

Je voulais en finir. Ressasser cette histoire par-dessus le marché, c'était au-dessus de mes forces. Pourtant, il fallait que je parvinsse à répondre à la question de Maman. C'était ma seule chance de faire respecter mon choix.

Il s'était passé beaucoup de choses qui me donnaient envie de pleurer mais il ne fallait pas que je pleurasse si je voulais arriver à parler. Il fallait que j'allasse à l'essentiel, que je dénonçasse le plus grave.

Oh ! je savais bien ce que c'était, le plus grave. J'ouvris la bouche pour l'exprimer mais aucun son ne put sortir de ma gorge.


SEX AND DESTROY un nouveau son rock ?
1ère partie : DATE ET LIEU DE NAISSANCE
Chapitre 4 : Les garçons de la maternelle
section 9 sur 10


#école #liberté #conflit #mère #garçon