#baladodiffusion

flaccide@friendica.me

Pour aborder les #masculinités contemporaines, nous nous intéressons aux formes du #mâle. Du plus tangible : le corps, le poil, la voix, le sport… au plus immatériel : les discours, les fantasmes et les modèles masculins. Que voit-on lorsque l'on regarde les corps des hommes ? Qu'entend-on quand on les écoute ? Quels discours les #hommes portent-ils sur eux-mêmes ? Quels sont les modèles qui les inspirent ? ou qui les enferment ? Qu'est-ce qu'être un bon homme ?

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-etre-un-bon-homme

#FranceCulture #Podcast #Baladodiffusion #masculinité

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https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-question-du-jour/pollutions-quelle-eau-peut-on-encore-boire-5417640

Des sources minérales trop polluées pour être consommées

Une étude conjointe entre Le Monde et la Cellule Investigation de Radio France met en lumière la pratique non autorisée qu’ont certaines marques comme #Nestlé pour désinfecter leurs #eauxminérales impropres à la consommation. #RégisTaisne, chargé des activités “eau” de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies, revient sur les causes de cette pollution : “Il y a d’abord des polluants ou des indésirables naturels, liés au fond géochimique des sols. Il y a également des #pollutions d'origine anthropique, qui sont liées aux activités humaines. Enfin, on retrouve des pollutions industrielles et des pollutions diffuses, notamment d'origine agricole en lien avec l’utilisation des #pesticides, mais on a aussi les fameux #PFAS, que nous sommes en train de découvrir.”

L’eau du robinet provient à un peu moins d’un tiers de l’eau de surface, et à un peu plus des deux tiers des #eaux dites souterraines. “En général, les services d'eau ont une préférence pour prélever de l' #eau souterraine parce qu'elle est moins susceptible d'être atteinte par des pollutions très ponctuelles” explique Régis Taisne. “Malheureusement, il y a des territoires où il n’y en a pas assez. Malgré tout, les nappes sont alimentées par des eaux de surface qui s'infiltrent et qui peuvent être également contaminées par nos pollutions.” Aujourd'hui, les risques sanitaires liés à l’eau potable sont en cours d’évaluation, l’expertise menée par l’ #ANSES est prévue entre fin février et début mars.

#FranceCulture #Podcast #baladodiffusion

flaccide@friendica.me

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd/amazonie-les-mysterieuses-cites-dorment-6950785

C’est une #découverte archéologique majeure : celle d’un vaste réseau urbain, vieux de 2 500 ans, en plein cœur de la #forêtamazonienne. Cinq villes et une dizaine de villages : à quoi pouvaient ressembler ces #cités antiques ?

Ce n’est que depuis les années 90 que l’on découvre que la forêt d’ #Amazonie était autrefois habitée. Début janvier, une équipe a mis à jour la plus grande et la plus ancienne agglomération amazonienne connue : le site archéologique de #Sangay, dans la vallée de l’ #Upano en #Équateur, vieux de 500 ans avant notre ère. Le #LiDAR, cette technologie de télédétection, a fait apparaitre un #urbanisme complexe et des #citésjardins conçus en damier en pleine #jungle tropicale. De quoi enterrer une bonne fois pour toute le fantasme occidental de la forêt vierge.

#FranceCulture #podcast #baladodiffusion #histoire #archéologie #AmériqueDuSud #ScienceCQFD

flaccide@friendica.me

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-la-division-d-emmanuel-suarez

  1. Claire Praslin, jeune historienne spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, voit son projet de thèse sur la #DivisionCharlemagne s’écrouler soudainement. Les deux seuls survivants de ce régiment de Français ayant rejoint les #SS en 1944 qui ont accepté de témoigner pour ses recherches, meurent à quelques semaines d’intervalle dans des conditions troublantes.

Voyageur dans l’âme, #EmmanuelSuarez aime mélanger les genres, les langues et les cultures. Après une formation en #histoire, géographie et langues orientales, il mène une triple carrière d’auteur, d’interprète et d’enseignant.

#FranceCulture #AudioFiction #fictionradio #Podcast #baladodiffusion #polar #romannoir

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https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-question-du-jour/sncf-pourquoi-des-billets-si-chers-1461098

Si à l'approche des fêtes de fin d'année, la #SNCF a annoncé un taux d'occupation record des #trains, les prix des billets ont, eux aussi, réussi à affoler les compteurs. La politique des prix de l'entreprise française est-elle en cohérence avec le sens de son métier ?

L'inflation des billets de #TGV semble être sans fin. Les voyageurs dénoncent des prix qui augmentent stratégiquement, notamment au moment des fêtes de Noël et des vacances au cours de l'année.
Hausse réelle ou effet d'optique ?
L’an prochain, la hausse des billets de TGV ne devrait pas dépasser l’inflation, selon le PDG de la #SNCF. Gilles #Dansart, journaliste et directeur de Mobilettre, explique que l'augmentation des tarifs est réelle : “les billets sont toujours plus chers. Il y a certes un prix de référence mis en place, mais la vraie tarification dépend de l’offre et de la demande. Comme il n’y a pas assez de place par rapport à la demande, les prix s’envolent très vite. Si les voyageurs ont la perception que les prix s’envolent au moment où ils veulent prendre leurs billets, c'est que c'est vraiment le cas”. Cette méthode s’est imposée en France dès le lancement du TGV. “La SNCF avait décidé d’indexer le prix des TGV en fonction de la date de prise des billets ou de l’estimation de la fréquentation possible du train. Le TGV est la vache à lait du groupe SNCF”, ajoute-t-il.

Comment baisser le prix des TGV ?
“Aujourd’hui, on peut considérer que tous les billets trouvent preneurs. Le PDG de la SNCF a lui-même avoué qu’environ 20 % de billets en plus auraient pu être vendus s’il y avait eu une offre suffisante. L'entreprise #ferroviaire ne dispose plus que de 380 rames de TGV aujourd’hui, contre 520 en 2005”, d'après Gilles Dansart. Les pouvoirs publics auraient par ailleurs plusieurs solutions pour baisser le prix des TGV : réduire le prix du péage des trains, inciter #Alstom à accélérer la mise en service de nouveaux TGV ou encore mettre en place une concurrence.

#FranceCulture #podcast #baladodiffusion #transportspublics

flaccide@friendica.me
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"La #phobiescolaire", est l'une des manifestations d' #anxiété la plus importante dans laquelle l'école se trouve directement impliquée.
Le mal-être à l'école n'est pas un phénomène marginal en France. Dans cette société de concurrence, où l’on pousse l’adolescent à prendre des décisions d’adultes bien trop tôt, où l’opacité des critères de sélection comme #Parcoursup est bien réelle, comment trouver l’apaisement ? #DavidCohen souligne malheureusement que la France n’a pas le bon système de pensée : “On a tendance à penser que l'on est meilleur quand on crée de la compétition, de l'émulation par la punition, alors que c'est faux. Toutes les expériences de #pédagogie ont montré que les enfants sont plus heureux et plus efficaces quand ils sont motivés positivement. Et ça, c'est quelque chose qu'on a beaucoup de mal à introduire dans notre système scolaire actuellement.”
Quant à Sophie Balhu, professeure d’anglais, explique que pour elle, “l’ #école a toujours été une institution très violente parce que c'est du tri de masse, je suis même épatée qu'il y ait autant d'élèves qui arrivent à être adaptés au #systèmescolaire.”

#LaSérieDocumentaire #FranceCulture #podcast #baladodiffusion #éducationnationale
https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10177-09.10.2023-ITEMA_23513386-2023C26362E0161-21.mp3

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Roald Dahl, Ian Fleming, Godard… Faut-il adapter les classiques à leur époque ?

Dans une nouvelle édition britannique, plusieurs mots de l'œuvre de Roald Dahl ont été modifiés pour, selon les éditeurs, moderniser les textes. Une dénaturation ou une adaptation naturelle des œuvres d'art à l'époque et aux changements de valeurs ?

Les Matins reçoivent #MarcWeitzmann, journaliste, écrivain, producteur de Signe des Temps à #FranceCulture, et #ThiphaineSamoyault, essayiste, traductrice et critique littéraire, directrice d’études à l’EHESS.

#CancelCulture, réécriture des classiques, adaptation des œuvres : comment comprendre l'évolution de l'art au XXIe siècle ?

#Censure #LittératureJeunesse #réécriture #FranceCulture #France-Culture
#GuillaumeErner #LesMatinsDeFranceCulture #podcast #baladodiffusion

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Perec retrouvé : le délicat puzzle de la vie et de l’oeuvre

Georges Perec est mort le 3 mars 1982. Quarante ans après sa disparition et six ans après son entrée dans la bibliothèque de #laPléiade, l'écrivain occupe une place majeure dans le paysage littéraire français. Qu'ont encore à nous apprendre sa vie, son œuvre ?
Avec
#ClaudeBurgelin universitaire, spécialiste de Georges Perec
#DenisCosnard Journaliste et auteur

Le manque et le faux

“Toute l’existence de Perec a été construite à partir du manque et du faux”, explique le spécialiste et biographe de George #Perec, Claude Burgelin. “C’est à partir du manque et du faux qu’il dit la vérité. C’est un paradoxe étonnant, mais fondateur de l'œuvre de Perec. “Un homme qui dort témoigne de son arrivée à l'âge adulte dans un état de souffrance très grande, c’est une expérience du renoncement qui dit très bien dans quel marasme ont pu se trouver ces jeunes gens issus de la Shoah et qui avaient perdu toute racine”, précise Claude #Burgelin. “Perec écrit sur du vide, complète Denis #Cosnard, avec des bribes de souvenirs qu’il réussit à faire remonter à la surface. Pourtant, derrière cette expérience qui est la sienne, c’est l'expérience de millions de personnes qui ont été déracinées.”

“La tragédie fondatrice de son œuvre est la #Shoah. Son écriture est une écriture du manque”, ajoute le journaliste. Claude Burgelin rappelle que “La Disparition est évidemment une parabole sur la disparition des juifs : on arrache une lettre qui fonde 83 % de notre langage à la manière dont on a voulu arracher une des civilisations fondatrices de notre civilisation”. Le spécialiste de #GeorgePerec complète : “la langue de l’enfance de Perec était le #yiddish. Après 1943, le yiddish disparaît de sa vie et reste le fantasme ou le fantôme d’une langue disparue dans son œuvre”.

Écrire pour dissimuler ou révéler ?

“La tragédie de Perec est qu’il n’a pas pu exprimer sa douleur.”, explique Claude Burgelin. “Entre 1943 et 1945, personne ne pouvait lui dire ce qu’il s’était passé pour sa mère parce que personne ne le savait. Il a fait face à la disparition dans ce qu’elle a de plus terrible. Sa mère n’a laissé aucune trace, aucun signe. En ce sens, l’écriture est-elle une puissance dissimulatrice ou révélatrice ? “Les deux bien sûr, répond Claude Burgelin. Elle cache et elle révèle. Mais Perec revient toujours au sens fondamental que représente l’écriture : tracer des signes. Écrire, c’est d’abord ce geste immémorial de l'homme des cavernes : laisser des traces, des signes. Ce que n’a pas pu faire sa mère”.
“Perec était quelqu’un d’affectueux et rieur, révèle Claude Burgelin. Ses complicités s'établissaient sur la base d’une question simple : veux-tu jouer avec moi ?” Car écrire était aussi un jeu. “Lui qui écrivait sur du vide, Perec adorait pourtant un certain nombre de livres, et s’appuyait volontiers sur l’ #écriture des autres”, ajoute Denis Cosnard. “Lui qui manquait tellement d'avoir une famille s’était trouvé une famille d’écrivains, de papiers”.

#JeanLeymarie #LesMatins #oulipo #littérature #podcast #baladodiffusion

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Retraites, inégalités, climat… Faut-il taxer les ultra-riches et les super-profits ?

Revendication récurrente des manifestations climatiques et sociales, la taxation des ultra-riches et des super profits est-elle la solution pour répondre aux besoins socio-économiques et climatiques contemporains?

Avec
Lucas #Chancel Co-directeur du Laboratoire sur les #inégalités mondiales à l’Ecole d’économie de Paris, chercheur senior à l’IDDRI (Institut du Développement Durable et des Relations
Internationales) et enseignant en #économie à Sciences-Po Paris
Pour comprendre la focalisation sur ce qu’il se passe en haut de l’échelle sociale, chez les multimillionnaires ou milliardaires, l'économiste #LucasChancel rappelle un fait central : “le patrimoine français n’a jamais été aussi élevé qu'aujourd'hui dans son histoire économique, et cette hausse de la richesse nationale a été captée par une petite partie de la population ”.
Progression du patrimoine

“En France, la hausse a en effet été particulièrement marquée depuis trente ans, et nous ne sommes pas meilleurs que nos voisins”, ajoute t-il. “Au milieu des années 80, la part du patrimoine détenu par les 1% des plus riches était de 15% du total, on s’approche aujourd'hui de 30%. La suppression de l'Impôt Sur la Fortune a participé de ce mouvement”, indique l’économiste. De manière plus générale, Lucas Chancel estime que “la France n’a jamais eu de fiscalité sur l’héritage digne de ce nom”.

Mieux articuler la #fiscalité pour plus de justice
“Nous avons 340 milliards de dépenses de #retraites chaque année, 270 viennent de cotisations retraites et le reste vient d' #impôts, notamment la #CSG”, rappelle Lucas Chancel. “Nous finançons déjà les retraites avec les impôts depuis plusieurs années”. “Les 10 milliards d'euros de #dette peuvent tout à fait être trouvés dans une mise à contribution plus grande des revenus du #capital ou du stock du capital”.
Lucas Chancel plaide en faveur de réformes permettant de “réduire la pression fiscale sur une grande partie de la population”. En particulier, “l'impôt sur l’ #héritage pourrait être réduit pour les classes moyennes et populaires". Parallèlement, l’économiste promeut une "augmentation des prélèvements là où ils sont relativement faibles, c'est-à-dire en haut de l’échelle sociale" . Si l’on taxe les revenus de la société #LVMH, le risque n’est-il pas que #BernardArnaud s'implante ailleurs qu’en France? “En réalité, l’administration fiscale dispose d’un éventail d'outils possibles pour éviter ce type de situations, pour peu qu'elle choisisse de les utiliser”.
A quoi tient la progression des patrimoines financiers ?
"Le rôle des #banques centrales est évidemment important", souligne Lucas Chancel. "Les choix relevant de la politique monétaire contribuent aussi à nourrir les cours de la #bourse. La possibilité d'accroitre la taille du marché sur laquelle le bénéfice peut être fait, en d'autres termes, la mondialisation, joue aussi. Aujourd'hui, certains signes sont néanmoins précurseurs d’un retour de la régulation des marchés par l’Etat”.

#FranceCulture #France-Culture #LesMatins #GuillaumeErner #ISF #flattax #richesse #podcast #baladodiffusion

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Série « Les péchés capitaux de l’économie »

Épisode 1/3 : La paresse selon Paul Lafargue

Pourquoi les socialistes du XIXe siècle ont-ils revendiqué un droit à la paresse, dans le sillage de l'essayiste #PaulLafargue ?

Avec
#MarionFontaine historienne, professeure au Centre d’histoire de Sciences Po
#ThierrySuchère économiste, maître de conférence à L’université du Havre et membre de L'Équipe D'Économie Le Havre – Normandie (EDEHN)

Alors qu’en 1848, lors de la révolution, les socialistes réclament un droit du travail, Paul @Lafargue, homme politique et essayiste du XIXe siècle, réclame un droit à la paresse dans son ouvrage éponyme, paru en 1880. La défense du droit à des "moments de #paresse" paraît quelque peu déconnectée avec la réalité sociale de la société industrielle. En effet, on assiste au XIXe à ce que l’on pourrait qualifier d’accélération du temps et du travail, du fait de l’ #industrialisation et du progrès technique. Cette accélération s'explique notamment par la révolution des transports, l'émergence de nouveaux moyens de communication, et le rythme effréné imposé par la machine, qui impacte le rythme de vie et de travail de l’ouvrier.
Dès lors, une nouvelle culture du temps se met en place, avec l’industrialisation, la mise en place d’une quotidienneté en trois temps inégaux : celui réservé au travail, celui consacré au sommeil et le résidu, pour les loisirs. Ce n'est que durant la seconde moitié du XIXe siècle, que les #partissocialistes et les syndicats s'emparent de cette nouvelle problématique, celle du partage du temps de travail et de repos, et donc de la paresse.

La paresse, un concept provocateur à l'origine d'une réflexion autour de la réduction du temps de #travail
En 1880, au moment de la parution du " #DroitàLaParesse", les travailleurs travaillent 6 jours sur 7, de 10 à 16 heures par jour. La question de la réduction du temps de travail commence à se poser timidement, alors que l’idée même de #loisir n’existe pas dans les esprits des ouvriers… À cette époque, le loisir est perçu comme l'apanage d'une #classesociale : il est synonyme de femmes futiles et d'élégants dandys paradant sur les champs de course. Marion Fontaine explique cette conception moralisatrice, en ces termes : "Ce n'est pas le temps libre en soi qui est craint, c'est ce que les ouvriers en font. Si l'on se place dans le point de vue de la bourgeoise, ils pensent qu'ils se débauchent et se dépravent avec la prostitution ou l'alcoolisme. Au pire, ils vont utiliser ce temps pour aller protester ou manifester, et c'est ce qui est redouté. C'est l'idée que la paresse est la mère de tous les vices, y compris des vices politiques." Comment la paresse permet-elle, de manière subversive, d’interroger la domination des bourgeois sur les classes dominantes, les enfermant dans l’idée d’un loisir perverti ? Thierry Suchère raconte les enjeux de la revendication de la réduction du temps de travail : "Elle a un objectif principal : l'augmentation des #salaires. Dans un contexte où ils étaient relativement bas, l'objectif était de créer une rareté de l'offre du travail. Réduire le #chômage, pour faire en sorte que les salaires augmentent. On a retrouvé des cahiers de revendications des usines Renault de 1936, et on a remarqué que le temps de loisir était la onzième revendication, ce n'était pas primordial à ce moment-là. Il y a une différence entre temps libre et social, autonome et temps de #loisirs. "
Reconsidérer le temps de travail à l’aune du socialisme révolutionnaire
Dans son ouvrage, l'essayiste entreprenait donc une vive critique des #socialistes qui revendiquent le droit au travail, considérant, pour sa part, qu'il n'y avait de solution au problème du chômage, que dans la réduction de la durée du travail : "Il faut que le #prolétariat foule aux pieds les préjugés de la #moralechrétienne, économique, libre penseuse ; il faut qu’il retourne à ses instincts naturels, qu’il proclame les Droits de la paresse, mille et mille fois plus nobles et plus sacrés que les phtisiques Droits de l’homme, concoctés par les avocats métaphysiciens de la révolution bourgeoise ; qu’il se contraigne à ne travailler que trois heures par jour."
Marion Fontaine conte l'importance des mobilisations révolutionnaires et populaires, et notamment celle du 1er mai par exemple, érigée comme date de rassemblement international des #ouvriers : "Quand les travailleurs s'arrêtent, c'est la société qui s'arrête. Par ailleurs, ça va devenir très vite une fête symbolique et militante extrêmement importante, avec son folklore, ses chansons et ses manifestations. Le #1erMai 1891 par exemple, des troupes tirent sur les manifestants et tuent y compris des femmes et des enfants. Il y aura des martyrs... Cela a été et va devenir l'un des points culminants du calendrier du mouvement ouvrier." Thierry Suchère rajoute : "Vous avez l'illustration parfaite de la conclusion du manifeste du parti #communiste, où les #prolétaires de tous les pays se sont unis, sur un même mot d'ordre, le même jour, à la même heure, partout dans le monde. C'est la fête des #travailleurs comme collectif, avec ses manifestations et ses drames."

#TiphaineDeRocquigny #podcast #Baladodiffusion
#Entendez-VousLÉco ? #FranceCulture #économie #histoire

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Traitement de la dépression : au revoir tristesse

La dépression est un trouble mental courant, qui peut être lié à des facteurs aussi bien psychologiques que biologiques ou environnementaux. Toutefois, certaines dépressions sévères sont résistantes aux traitements pharmacologiques, et incitent au développement de nouvelles thérapies.

Avec
#RaphaëlGaillard Professeur de psychiatrie à l'Université Paris-Descartes et responsable du pôle psychiatrie de l'hôpital Saint-Anne
#BrunoAouizerate Directeur adjoint du laboratoire #Nutrineuro à l’université de Bordeaux

Chaque année, cette maladie affecte 2,5 millions de Français. Elle concerne 5 % des adultes, touche aussi les enfants, et les traitements présentent des limites : faut-il repenser notre approche thérapeutique de la dépression ?
C’est l’un des plus grands problèmes médicaux auxquels nos sociétés sont confrontées. Une personne sur cinq a souffert - ou souffrira - d’une dépression au cours de sa vie. Et selon l’Organisation Mondiale de la Santé, elle sera au deuxième rang des maladies les plus fréquentes d’ici 2030. 35 % des patients traités présentent une résistance aux traitements. La dépression est-elle forcément causée par un déséquilibre chimique dans le cerveau, à savoir un déficit de sérotonine ? Et quelles sont les autres pistes thérapeutiques ?

Le reportage du jour
Rencontre avec #PhilippeDomenech, psychiatre, co-directeur de l’Institut de #neuromodulation à l’Hôpital Sainte Anne de Paris et Lucie Berkovitch, psychiatre, chercheuse en #neuroscience cognitive et post-doctorante à l’Université de Yale. De la stimulation du nerf vague aux études sur les molécules psychédéliques, quelles approches combinées pourraient être envisagées pour soigner la dépression résistante ?

#LA_SCIENCE_CQFD #LaScienceCQFD #Sciences #Santé #Psychiatrie #Dépression #NatachaTriou #CélineLoozen #AntoineBeauchamp #Podcast #Sciences #FranceCulture #baladodiffusion

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Exxon Mobil : mais qui donc aurait pu prévoir la crise climatique ?

Les énergies fossiles sont responsables de 80 % de l’effet de serre et les entreprises pétrolières sont au courant des effets de leurs actions depuis des années. Quelle était l’étendue de leurs connaissances et est-il possible de les condamner pour actions climatiques ?

Avec
#ChristopheBonneuil Historien des sciences, chargé de recherche au #CNRS
#MartaTorre-Schaub Directrice de recherche au CNRS, spécialiste du droit de l' #environnement et de la justice climatique, enseignante à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Selon une étude parue dans #Science : le groupe pétrolier Exxon avait parfaitement prédit les conséquences sur le climat de l’usage massif des énergies fossiles. Des informations cachées et démenties depuis 1977.
#Charbon, #pétrole, #gaz... les combustibles fossiles sont responsables à plus de 75 % des émissions mondiales de #gazàeffetdeserre qui réchauffe notre planète. Depuis des décennies, l’ #industriepétrolière - ce poids lourd dans la #criseclimatique - a une compréhension scientifique très fine des mécanismes en jeu. Pour autant, #Exxon, #Total, #Shell ont instrumentalisé l’incertitude et financé un climatoscepticisme. Quelle justice contre les criminels climatiques ?

Exxon : mais qui donc aurait pu prédire la crise climatique ?

Nous avons le plaisir de recevoir Christophe Bonneuil, historien des sciences, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l'EHESS, auteur de l’article « Total face au réchauffement climatique (1968-2021) », Audrey Garric, journaliste au Monde dans la rubrique " #Climat" et Marta Torre Schaub, directrice de recherche au CNRS, spécialiste en droit de l'environnement et changement climatique, elle enseigne le droit de l’environnement à l’Université Paris 1 et à Sciences Po Paris.

Le reportage du jour

L’affaire #ExxonMobil n’est malheureusement pas un cas isolé. D’autres grands pétroliers comme Shell ou #TotalÉnergie sont également impliqués dans des affaires judiciaires. Comment le droit peut se saisir de ces affaires et contribuer à la justice climatique ? Éclairage de Maître Christian Huglo, avocat spécialisé dans la justice climatique du cabinet Huglo Lepage et Associés. Par Céline Loozen.

#FranceCulture #podcast #baladodiffusion #écologie #climatologie #LaScienceCQFD #NatachaTriou

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L'impossible régulation des multinationales

1972 : le Président du Chili, #SalvadorAllende met en garde les Etats contre la puissance des #multinationales. Ce pouvoir n'a fait que croitre depuis, tout comme leur impunité. Un texte est en discussion à l' #ONU depuis 2014 pour les obliger à respecter les #droitshumains. Pas gagné !
" Nous sommes face une confrontation directe, entre les grandes #entreprises transnationales et les Etats ". Salvador Allende.

Elu démocratiquement deux ans plus tôt, le Président socialiste sera renversé par un coup d'état moins d'un an après ce discours... prophétique. "Les grandes firmes transnationales portent atteinte aux véritables intérêts des pays en développement et leur action dominatrice et incontrôlée s'exerce également dans les pays industrialisés où elles sont implantées" poursuit Salvador Allende.
50 ans après que ces mots furent prononcés, le pouvoir de celles qu'on nomme aujourd'hui les multinationales n'a fait que prospérer, mais elles ne sont toujours pas sujet de #droit. Contrairement aux Etats, qui sont tenus par le droit international, les multinationales, en tant qu'entité mondiale opérant dans tous les pays, ne sont pas responsables juridiquement.
Elles le sont, localement, mais la maison mère est rarement inquiétée pour des atteintes à l'environnement ou aux droits humains qu'une filiale ou un #soustraitant agissant sous ses ordres aurait causé.
Mettre un terme à cette impunité, c'est la mission que s'est fixée un groupe de travail créée en 2014 au #ConseilDesDroitsDelHomme de l'ONU. 5 pays sont à l'initiative de ce groupe, l'Afrique du Sud, la Bolivie, Cuba, le Vénézuéla et l'Equateur.
Chaque année, dans un silence médiatique quasi total, ce groupe de travail intitulé "Open-ended intergovernmental working group on transnational corporations and other business enterprises with respect to human rights" se réunit. En octobre dernier, c'était sa 8ème réunion, à Genève.

Un sujet essentiel boudé par les USA et l'UE

Ce groupe est dit open-ended, tout le monde est libre d'y participer. La France le fait depuis le début, en tant qu'observatrice, les Etats Unis l'ont en revanche ignoré pendant plusieurs années, avant de le rejoindre il y a deux ans. Vos travaux sont capitaux reconnait la représentante américaine, mais : "Nous continuons de croire qu'une approche moins prescriptive aurait plus de chance d'obtenir l'assentiment des Etats et d'autres parties prenantes clés".
Moins prescriptive, cela veut dire moins contraignante, or l'objet de ce groupe de travail, sa raison d'être pour utiliser un mot à la mode, c'est justement de passer des recommandations à la contrainte, des prescriptions, des codes de bonnes conduites, des principes directeurs.... du droit mou en somme, pléthorique sur ce sujet, à la loi dure, la dura lex.

Ce pas, la France l'a franchit en 2017, un mois avant les élections présidentielles. La loi sur le devoir de vigilance rend possible l'assignation en justice des entreprises qui ne mettent pas tout en œuvre pour prévenir les dommages que pourraient causer leurs activités, celle de leur filiale ou de leur sous traitant.
#Total pour ses activités en Ouganda, #EDF au Mexique, #Casino en Amazonie, #Suez au Chili. Une dizaine d'affaires sont en cours. Toutes concernent des entreprises françaises....
L'an dernier, la Commission européenne a proposé d'étendre ces principes de vigilances à tous les pays de l'UE. Les discussions sont en cours, et les #ONG s'inquiètent que le gouvernement français ne manœuvre en coulisse pour affaiblir le texte européen, et ainsi affaiblir la portée de la loi française si pionnière, ce que Bercy dément vigoureusement. Ici un article de Mediapart à ce sujet.
A Genève, l'Union Européenne a comme les Etats-Unis seulement prononcé un propos liminaire, sans s'impliquer dans les négociations, car elle n'a pas de mandat des Etats pour négocier, dit-elle, et est en train d'élaborer son propre texte. En résumé, ni l'Union Européenne, ni les Etats-Unis ne sont intéressés pour participer au "Groupe de travail intergouvernemental à composition non limitée sur les sociétés transnationales et autres entreprises commerciales en ce qui concerne les droits de l'homme".
Aussi discrètement qu'elle avait commencé, la huitième réunion de ce groupe de travail sur les multinationales s'est achevé sur un relatif échec, deux textes discutés en parallèle, et la promesse d'avancer d'ici la 9ème session.
Il y a 50 ans, l'Assemblée générale de l'ONU avait applaudi Salvador Allende pendant une longue minute. Depuis ce discours, les multinationales sont passées de 7000 à plus de 100 000 estime t-on, 900 000 avec leur filiales.
Mais le changement le plus déterminant est qualitatif : celles qui dominent aujourd'hui les Etats n'existaient pas du temps d'Allende.
#Gafam en occident, #BATX en Asie, la puissance de ces empires numériques semble sans limite.

Dominer les Etats puis les remplacer ?

Non seulement les Etats, même les plus forts, #EtatsUnis en tête, en dépendent pour leur fonctionnement, du stockage de leurs données à leur besoin de renseignement, mais ils peinent à aligner autant de milliards que ces géants privés dans ce qui façonne déjà le monde d'aujourd'hui et celui de demain : le #bigdata, le #cloud, l'intelligence artificielle, sans oublier toutes les infrastructures.
Pour certaines de ces plateformes, dominer les Etats est un acquis, l'étape d'après, accélérée par le Covid 19, c'est de grignoter leur prérogatives, et pourquoi pas même des les remplacer.
#Google et #Amazon se positionnent sur la santé et l'éducation, #Facebook a voulu un temps quasi battre monnaie numérique. Preuve que les Etats eux-mêmes prennent ça au sérieux, le Danemark a créé en 2017 un poste d'ambassadeur auprès des Gafa.En 2017, le PDG de Facebook Mark #Zuckerberg a très clairement exposé ses ambitions dans un texte intitulé "Construire une communauté globale".

"Dans des temps comme les nôtres, la chose la plus importante que nous puissions faire chez Facebook, c’est de développer l’infrastructure sociale pour donner aux gens le pouvoir de construire une communauté globale effective pour nous tous [that works for all of us]. Dans la dernière décennie, #Facebook s’est employé à connecter des amis et des familles. Sur cette base fondatrice, notre prochain objectif sera de développer l’infrastructure sociale pour les communautés – pour nous soutenir, pour veiller à notre sécurité, pour nous informer, pour l’engagement civique et pour l’inclusion de tous" écrit Mark Zuckerberg.
Que peut un groupe de travail méprisé par les Etats les plus puissants face à de telles velléités ? S'il tient bon, il y aura tout lieu de longuement applaudir sa ténacité !
#Économie #MarieViennot #FranceCulture #Podcast
#LaBulleéconomique #baladodiffusion #France-Culture #souveraineté

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Iel était une fois le genre

Quelles sont les origines du genre ? La différenciation genrée, la hiérarchisation entre les sexes, a-t-elle toujours existé ? De quel matériel dispose-t-on pour étudier les rapports de genre des premiers Sapiens ? Quel impact du paradigme sexe/genre sur les connaissances scientifiques ?
Avec
#RaphaëlleChaix chercheuse au CNRS en anthropologie génétique
#ThierryHoquet Philosophe, professeur à l’Université Paris Nanterre
Guillaume Lecointre Professeur au Museum National d'Histoire Naturelle, conseiller scientifique
Femelle/mâle, homme/femme : quels regards posent les sciences sur ces catégories, et que nous apprend l’Histoire naturelle sur l’origine du genre ?
Les #inégalités de genre sont une réalité. Les femmes sont toujours la dernière roue du carrosse, dans notre société comme dans la majorité des autres, inégalités salariales, #féminicides,... 85% des personnes trans seront agressées au court de leur vie. Et aujourd’hui en France, 22% des 18-30 ans se disent “ #nonbinaires”, “ #agenres”, “ #bigenres” voire “ #polygenres”. La hiérarchisation entre les #sexes et la différenciation genrée ont elle toujours existé ? Pour y répondre, on se tourne du côté des sciences biologiques et de l’histoire naturelle.

Iel était une fois le genre
Nous avons le plaisir de recevoir #GuillaumeLecointre, zoologiste, systématicien et professeur du MNHN, Raphaëlle Chaix, chercheuse en anthropologie génétique, chargée de recherche au CNRS et Thierry Hoquet, professeur de philosophie à l'université Paris Nanterre. Auteur du Nouvel esprit biologique (PUF, 2022). Tous les trois ont contribué au Manifeste du Museum - Aux Origines du genre.

Le reportage du jour
Rencontre avec #PriscilleTouraille sur le dimorphisme sexuel de stature. La différence de taille entre #femmes et #hommes est-elle « naturelle » ? Que disent les recherches en biologie de l’évolution et en paleo anthropologie ? Par Clémence Allezard :

“Iel” a toujours existé (Science & Vie, novembre 2022)
Il faut redécouvrir la vie d’Alexina Barbin, première figure #intersexe française (Têtu, novembre 2022)
Ce que les études animales ont à apporter à l’histoire du genre (Le Monde, septembre 2022)
Droits des intersexes : la France va-t-elle devoir revoir sa copie ? (Le Monde, 2022)
“Iel” le pronom qui se faufile à l’université (Le Monde, février 2022)
#FrançoiseHéritier : "Les hommes et les femmes seront égaux un jour, peut-être…" (Sciences et Avenir, 2017)
Comment est déterminé le #sexe de la tortue (Sciences et Avenir, 2016)
Qui était vraiment Lucy l'australopithèque ? (Sciences et Avenir, 2016)
Le sexe, un moteur de l'évolution ? (Sciences Humaines, 2016)
"Le #genre c’est de la science", tribune de la philosophe #SandraLaugier (CNRS Le Journal, 2014)
Pourquoi les femmes sont-elles plus petites que les hommes ? (Arte, 2014)
Le #chromosomeY précise l’évolution de l’homme... et de la femme (Futurasciences, 2013)
"Il est impossible de deviner si un cerveau appartient à un homme ou une femme" (Le Monde, 2013)
#LaScienceCQFD #FranceCulture #France-Culture #podcast #baladodiffusion #NatachaTriou

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Boxe ! La revanche des opprimés

Pour #LaSérieDocumentaire, #MichelPomarède propose une exploration de « l’escrime du poing » éprouvée et racontée par hommes et femmes. Des trajectoires sur le ring qui racontent un monde régi par les valeurs de respect, de force et de détermination. Synonyme de revanche sociale mais surtout de victoire sur soi.

Du Périgord à la banlieue parisienne, jeunes et moins jeunes se livrent sur une discipline exigeante. Longtemps citadelle de la virilité, ce #sport suscite l’engouement depuis 20 ans chez les femmes qui relèvent le gant et triomphent des préjugés.

#FranceCulture #France-Culture #Boxe #Muay-Thaï #kickBoxing #MMA #ArtsMartiaux #poscast #baladodiffusion

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Nucléaire : quand notre cœur fait boum !

Un accident nucléaire peut être provoqué aussi bien par des causes naturelles que des causes anthropiques, techniques. Quels dispositifs dans les centrales françaises doivent assurer que de tels événements n’arrivent pas, et quels problèmes semblent perdurer ?

Avec
#EmmanuelleGalichet Docteure en physique nucléaire
#KarineHerviou Directrice générale adjointe de l' #IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire)
#ChristopheQuitin Inspecteur en chef de l'Autorité de #SûretéNucléaire

Au moment où je vous parle, un test de #sûreténucléaire est déployé autour de la centrale de #Paluel, et concerne 104 communes. En France, est-ce que nous risquons l’accident #nucléaire ?

Notre pays est l’un des pays les plus nucléarisé au monde. 18 centrales et 56 réacteurs pour 66 millions de Français. Elles produisent près de 70% de l’ #électricité totale de l’Hexagone. Construites en série dans les années 70 et 80, elles vieillissent et elles étaient conçues pour fonctionner 40 ans. Ajoutez à ça un #DérèglementClimatique qui se fait sentir toujours un peu plus fort.. avons-nous de de bonnes ou de mauvaises raisons de nous inquiéter ? On réexamine la sûreté du parc nucléaire français.

Nous avons le plaisir de recevoir Emmanuelle Galichet, enseignante-chercheure au CNAM en sciences et technologies nucléaires, responsable nationale de l’ensemble des enseignements en génie nucléaire, Christophe Quintin, Inspecteur en chef de l'Autorité de sûreté nucléaire et Karine Herviou, directrice générale adjointe chargée du Pôle Sûreté Nucléaire à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.

Le reportage du jour
Visite de la centrale nucléaire de Paluel en Seine Maritime avec son directeur Jean-Marie Boursier. Quels sont les protocoles de sûreté suivis au jour le jour dans une centrale nucléaire ? Par #AntoineBeauchamp

#Sciences #Énergienucléaire #Centralesnucléaires #NatachaTriou #FranceCulture #Podcast #baladodiffusion #France-Culture

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Série « “Accumulez, accumulez !” »

Épisode 3/3 : Pourquoi tant d'objets ?

Comment l’accumulation est-elle devenue un principe maître de nos sociétés modernes ?

Avec
Valérie Guillard Professeure à l’université Paris-Dauphine, auteure de « Comment consommer avec sobriété » (Éditions De Boeck, 2021) et co-auteure du rapport « Penser la sobriété matérielle » publié par l’ADEME (2019)
Sophie Dubuisson-Quellier sociologue, directrice de recherche CNRS et directrice adjointe du Centre de sociologie des organisations (CSO), spécialiste de la consommation « engagée »

Durant les Trente Glorieuses, l’un des indicateurs du niveau de bien-être des Français correspondait à la quantité moyenne de déchets qu’un ménage émettait - ce qui en dit long sur les pratiques accumulatrices de la société de consommation, mais aussi sur un #consumérisme inconséquent. L’accumulation des objets recouvre en effet deux réalités distinctes (qui ne sont cependant pas tout à fait opposées) : le fait d’acheter toujours plus d’objets, mais aussi le fait de les conserver.

Une société de l’abondance : l'obsession des objets

La consommation d'objets et de produits manufacturés est devenue centrale dans les économies : l’accumulation d’objets naît certes de l’émergence d’une société de consommation, mais cette dernière provient d’une certaine organisation de nos sociétés comme marchandes. Selon Sophie Dubuisson-Quellier "dans toute l'histoire de la consommation, on trouve d'abord un rôle assez moteur de l'offre et de la problématique des producteurs, qui doivent écouler des quantités croissantes de biens sur les marchés. Ceci augmente le régime d'une consommation aspirationnelle, où chacun aspire à participer à la société par sa consommation et donc à devenir acquéreur de biens auxquels il n'avait pas accès précédemment. Et cela dépasse la consommation de biens eux-mêmes et concerne aussi les services, tels que le voyage en avion, qui est encore très aspirationnel pour une partie de la population". À partir de l'après-guerre, pour vendre toujours plus, des stratégies marketing sont mises en place, Valérie Guillard précise "ce sont des techniques extrêmement puissantes qui attisent toujours l'envie, le désir d'acheter. Par la #publicité, il y a une construction sociale qui est le fait d'associer la consommation au bonheur, et la consommation à la réussite personnelle".

Repenser l’accumulation : du trop-plein d’objets à la sobriété

Il arrive un moment où les objets nous envahissent, au point même d'éventuellement fragiliser nos relations sociales, selon #ValérieGuillard "la #consommation peut nous rendre complètement vulnérables, car quand nous sommes envahis par des objets en surnombre à la maison, cela peut générer du mal-être. Il y a bien sûr un mal-être lié à la frustration de ne pas pouvoir acquérir et cela est vrai dans différentes classes sociales, mais là, on parle du mal-être d'avoir trop de choses. Il y a une charge très forte des objets, parce que les objets parlent, on dépose des affects sur les objets". Cette lassitude causée par un excès d'objets est peut-être une des explications au désir de sobriété qui apparaît aujourd'hui, #SophieDubuisson-Quellier précise "c'est effectivement un thème qui monte très fort, mais qui est finalement assez peu connecté à cette question de l' #accumulation. Pour l'instant, la #sobriété est cadrée comme une pratique de modération dans un contexte où l' #énergie n'est plus aussi abondante et devient plus coûteuse. Ce thème de la sobriété, qui était presque tabou dans le discours public ces dernières années, est devenu un moyen de régler toute une série de problématiques collectives".

Bibliographie

Valérie Guillard : Boulimie d’objets : l’être et l’avoir dans nos sociétés, De Boeck, 2014
Sophie Dubuisson-Quellier : La consommation engagée aux Presses de Sciences Po (2009 réédité en 2018)

#TiphainedeRocquigny #FranceCulture #Podcast #Entendez-vousléco #France-Culture #baladodiffusion

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"Illusions perdues" d'Honoré de Balzac

Monté à Paris, Lucien Chardon s'est introduit avec succès dans la presse et les milieux littéraires. Dévoré d'ambition, c'est un dandy enivré de gloire, même si pour cela, il a ruiné sa sœur et David, son ami imprimeur resté à Angoulême.

Illusions perdues vous ramène à Angoulême, et j’ai à faire le magnifique contraste de la vie de David Séchard en province avec Ève Chardon, pendant que Lucien faisait toutes ses fautes à Paris. Ce sont les malheurs de la vertu, opposés aux malheurs du vice, c’est d’une difficulté prodigieuse. Illusions perdues forme un gros volume de la Comédie humaine, et le titre sera bien justifié.

Considéré comme le #chef-dœuvre de #Balzac, Illusions perdues ce sont trois romans publiés entre 1837 et 1843 qui, réunis sous ce titre commun en 1843, forment un triptyque pour la première édition de La #ComédieHumaine. Sept années de travail acharné et de déboires financiers durant lesquelles Balzac compose cette fresque du désastre, celui d’une jeunesse frénétique qui ne croit qu’au succès, en proie aux désillusions d’une époque dont elle ne retient que les renoncements et la compromission. Nous sommes après la Révolution française et le premier Empire, en 1821 et 1822, sous la seconde #Restauration (après la période des Cent jours), une monarchie constitutionnelle qui consolide le retour au pouvoir de la maison des #Bourbons sous le règne de Louis XVIII, frère cadet de Louis XVI. Le pays reste dominé par les royalistes conservateurs dont les querelles avec les libéraux préfigurent les prémices de la Révolution de 1830.

Nos deux héros, le beau poète Lucien de Rubempré et son ami l’inventeur-imprimeur David Séchard, sont jeunes, talentueux, idéalistes mais sans argent. Ils aiment la #littérature et caressent l’espoir de "s’y faire un nom et une fortune". Soutenu financièrement par David, l’ambitieux Lucien quitte Angoulême aux côtés de Mme de Bargeton, sa protectrice, pour faire ses débuts littéraires à Paris. Il y découvre les séductions et les dangers de la société parisienne, la "réalité désespérante" de la presse et l’impitoyable milieu du journalisme, les coulisses du théâtre et les transactions mesquines de la librairie (l’édition)… Son succès est aussi fulgurant que fragile et là où un Rastignac réussit, Rubempré trébuche et succombe face aux jaloux et aux intrigants. Aussi, la chute de Lucien est-elle à la hauteur de ses illusions. Les dettes s’accumulent et les revers se succèdent : ses amis l’abandonnent, l’actrice Coralie, sa jeune maîtresse, meurt de chagrin dans ses bras, et Lucien, acculé, détourne l’argent de David qu’il compromet, et ruine sa famille. De son côté, l’inventeur est aux prises avec ses redoutables concurrents, les frères Cointet, qui cherchent à étouffer économiquement son imprimerie, mais surtout à dérober le secret de ses recherches sur la fabrication du papier qu’il n’a malheureusement ni le temps ni les moyens de mettre à profit…

Roman d’apprentissage, Illusions perdues est aussi un magnifique #roman sur l’échec. La trajectoire ambitieuse de Lucien rappelle évidemment celle de Rastignac dans Le père Goriot (1835), mais ici elle s’inverse : le beau #poète "pense bien mais agit mal" et, confronté à l’âpreté de la réalité, à la marchandisation de la littérature et au commerce des idées, il se fourvoie et finit par se compromettre, se corrompre. Il est une figure sublime de l’échec. Même constat avec les "souffrances de l’inventeur" visionnaire David qui rappellent inévitablement celles de son auteur lui aussi entrepreneur malheureux… Cette problématique des rapports de l’argent et de la création artistique intéresse vivement l’écrivain et il l’aborde sans concessions dans cette nouvelle "étude de mœurs" où l’on entrevoit le mécanisme réel de toutes choses, les lois et engrenages qui régissent le monde social et politique dont l’analyse s’inscrit dans la droite ligne de son projet : "Souvenez-vous seulement que l’auteur veut tout peindre du #XIXèmesiècle, et faire en quelque sorte un état de situation de ses vices et de ses vertus". Ce siècle, en profonde et rapide transformation, Balzac cherche à le comprendre et à en conserver, grâce à la littérature, ses aspects les plus caractéristiques et déterminants. Quoique le monde qu’il observe soit en proie aux désordres ou déjà en train de disparaître, Balzac insuffle dans celui de ses personnages, dont bon nombre d’entre eux se rencontrent dans Illusions perdues, une organisation et une énergie prodigieuses. D’où cette urgence à écrire, cette effervescence qui irrigue toutes les pages de ce roman-fleuve d’une modernité incontestable. La preuve : notre époque contemporaine s’y retrouve et s’y regarde comme dans un miroir. Elle (re)découvre chez Balzac - et particulièrement donc dans Illusions perdues – l’inspiration poétique dont elle semble peut-être dépourvue.

Le retour des personnages

Ce qu’on nomme communément le "cycle Vautrin", et que nous nous sommes proposé d’adapter pour la radio, telle une série comptant trois saisons, regroupe trois romans majeurs de La Comédie humaine autour du personnage de l’ancien forçat évadé du bagne de Toulon, l’emblématique "Trompe-la-Mort" ou Jacques Collin alias Vautrin, conçu par son auteur comme "une espèce de colonne vertébrale qui, par son horrible influence, relie pour ainsi dire Le père Goriot à _Illusions perdues, et **_Illusions perdues** à Splendeurs et misères des courtisanes". C’est notamment avec cette trilogie et avec le personnage de Vautrin que Balzac consolide la modernité de son œuvre et met en place le retour des personnages dans La Comédie humaine, cet ambitieux édifice littéraire de 26 tomes et 95 œuvres. Ce procédé qui consiste à faire réapparaître des protagonistes à des âges différents et dont le rôle est plus ou moins important d’un roman à l’autre, permet à Balzac d’inclure implicitement ses lecteurs dans la création littéraire en engageant leur imagination évidemment, mais surtout leur mémoire. Quelques lignes lues dans un paragraphe ici évoqueront tout un roman là ; tout ce qu’on sait d’un personnage ou d’un événement rencontré ici nous fera comprendre qu’il n’était peut-être pas ce qu’il semblait être là… Cette densité littéraire, ces nuances et cette complexité dramatique enthousiasment chaque lecteur de La Comédie humaine, comme Marcel #Proust qui distingue le coup de génie : "Chaque mot, chaque geste, a ainsi des dessous dont Balzac n’avertit pas le lecteur et qui sont d’une profondeur admirable. Ils relèvent d’une psychologie si spéciale, et qui, sauf pour Balzac, n’a jamais été faite par personne, qu’il est assez délicat de les indiquer". Proust retiendra d’ailleurs la réapparition inattendue et spectaculaire de Vautrin dans les dernières pages d’Illusions perdues – deux ans après son arrestation dans Le père Goriot selon la chronologie balzacienne et un peu plus d’un an et demi avant sa dernière et diabolique incarnation dans Splendeurs et misères des courtisanes - comme un monument de la littérature : "C’est si beau !" s’écrit avec admiration le baron Charlus dans Sodome et Gomorrhe.

Une fresque radiophonique

Dans la continuité du travail réalisé pour le premier volet du "cycle Vautrin" avec Le père Goriot en 2019, cette adaptation radiophonique d’Illusions perdues se veut aussi fidèle que possible au roman, aussi bien dans l’esprit qu’à la lettre. L’immense privilège de la radio est de pouvoir faire entendre la langue de Balzac, on serait presque amené à dire "sa voix" tant l’interprétation magistrale de #MichelVuillermoz dans le rôle du narrateur est saisissante de justesse. À ses côtés, plus d’une centaine de comédiennes et comédiens talentueux pour incarner les personnages de cette fresque parisienne et provinciale : avec notamment #BastienChevrot (Lucien de Rubempré), #FabienRasplus (David Séchard), #FlorenceLeCorre (Mme de Bargeton), #FrançoisdeBrauer (Lousteau), #ClémentineAussourd (Coralie), #GabrielDufay (Finot), #LéoniePingeot (Ève), #MarieRémond (Mme d’Espard)… Et par fidélité au système balzacien du retour des personnages, l’on distinguera également le retour des comédiens entendus dans Le père Goriot : #ClémentBresson ( #Vautrin) et #LionelLingelser ( #Rastignac) entre autres.
Même continuité artistique et esthétique avec le compositeur et multi-instrumentiste #ManuelPeskine, qui après avoir composé la musique originale du père Goriot, signe celle de ces Illusions perdues. Elle a été enregistrée en juin 2022 dans le mythique Studio Ferber à Paris, avec la participation de plus d’une vingtaine de musiciens (instruments à cordes), d’un piano et d’une guitare électrique. La partition sensible et mélancolique de Manuel Peskine accompagne autant le parcours désenchanté des personnages que la structure narrative de cette tumultueuse histoire aux multiples enchâssements et ellipses, créant ainsi comme des repères pour l’auditeur.
D’autres repères étaient essentiels pour cette #adaptationradiophonique : les décors. Nombreux et variés parmi ces scènes de la vie parisienne et de la vie de province, il fallait faire entendre la multiplicité des lieux (plus d’une trentaine de décors aux acoustiques différentes). Pour y parvenir, #FranceCulture a fait appel aux services de Valérie Novel, repéreuse au cinéma. Ainsi les enregistrements (qui ont duré près de quatre semaines au printemps 2022) ont commencé dans les studios d’Hiventy à Boulogne-Billancourt, puis se sont déployés entre un petit château de Rueil-Malmaison, le village et une maison des Mesnuls dans les Yvelines, un hôtel particulier du XVIème arrondissement de Paris et le théâtre du Ranelagh…
#FranceCulture #France-Culture #podcast #baladodiffusion #audioroman