#baladodiffusion

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Joyeux anniversaire, la rafle !

La rafle du Vel d’Hiv, récits d’un crime français

Pour LSD, Alain Lewkowicz fait le récit de l’impensable rafle du Vel d’Hiv. Les 16 et 17 juillet 1942, 9 000 policiers et gendarmes allaient faire de la France la complice de l’extermination des Juifs, livrant près de 13 000 d’entre eux à leur bourreau, l’occupant allemand.

Les 16 et 17 juillet 1942, la #policefrançaise commettait l’irréparable et arrêtait près de 13 000 juifs étrangers et apatrides à Paris et en banlieue lors d’une gigantesque opération de police connue sous le nom de #RafleduVeldHiv. Les couples sans enfants et les célibataires furent conduits à #Drancy tandis que les familles furent internées au Vel d’Hiv, le célébrissime #VélodromedHiver de la #rueNélaton dans le 15e arrondissement de la capitale. Ce lieu dédié au sport et au divertissement populaire est ainsi devenu le symbole de l’infinie misère des Hommes et le cimetière de millions de rêves, antichambre de la mort. Longtemps absente de la mémoire collective cette « #Rafle » est devenue, au fil d’un long combat, la colonne vertébrale du discours du 16 juillet 1995, celui du président Chirac lors de la journée du souvenir, quand il reconnaissait la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs et de leur extermination. C’est cette histoire que nous allons raconter à l’occasion d’un bien triste 80ème anniversaire.
Une série documentaire d’Alain Lewkowicz, réalisée par Séverine Cassar

Épisode 1/8 : C’était un jeudi

C’était un jeudi ensoleillé, le 16 juillet, le premier jour des vacances scolaires. Pourtant, la rafle du Vel d'Hiv avait été prévue trois jours avant. Mais l’organiser le 13 et le 14 juillet, jour de la fête nationale, ça aurait fait mauvais genre.
Alors finalement ce sera le 16 à l’aube, “on est venu nous chercher entre quatre et six heures du matin. Nous nous sommes très longtemps posé la question : pourquoi à cette heure-là ? Et nous supposions que c'est pour éviter le flot des Parisiens qui allaient travailler plus tard et qui auraient pu nous venir en aide...” s’interroge encore Rachel Jedinak.
Publicité
Pour ces arrestations, on « ne tape pas aux papiers » comme on dit dans la police. Non, André Tulard et son fichier vont permettre aux milliers d’agents capteurs d’être à la manœuvre et de faire une liste précise de toutes les personnes à arrêter.
Mais cette rafle ne devait concerner que les Juifs étrangers et apatrides, ceux qui témoignent ici, étaient pourtant bel et bien français comme se souvient Rachel Jedinak : “Ma mère essayait de dire aux autres femmes : 'On ne nous emmène pas pour travailler en Allemagne, on ne peut pas travailler avec des petits dans les bras.' Elle a eu de la prémonition et les autres mamans étaient en colère après elle. Malheureusement, c’est bien ma mère qui a eu raison.”

Épisode 2/8 : Sidération au vélodrome de la rue Nélaton

#AnnetteKrajcer se remémore cette sidération : “On pensait déjà à la vie d'avant, alors que ça ne datait que de quelques jours. Et on se disait, quand même, dormir dans son lit, manger à une table, pouvoir faire sa toilette, pouvoir aller au WC. Tout ça, nous paraissait complètement parti dans un autre monde dont on nous avait extrait et on ne savait pas pourquoi.”

Épisode 3/8 : Une logistique implacable

Près de 9 000 "agents capteurs", policiers et gendarmes furent mobilisés pour cette gigantesque rafle des 16 et 17 juillet 1942. Historiens et témoins nous racontent comment toute l’administration s’est mise en ordre de marche pour satisfaire la demande allemande que 22 000 Juifs soient arrêtés.

Ordonnée par les Allemands mais méticuleusement pensée et organisée par des fonctionnaires français, pas moins de 9 000 policiers et gendarmes sont mobilisés. L’administration est aux ordres, avec aux commandes, René #Bousquet qui souhaite que la rafle du Vel d’Hiv “soit une action de la France maîtrisant son administration, sa police, de telle sorte qu'il montre son autonomie par rapport à l'occupant” selon #JacquesSémelin.
La France scelle ainsi son destin à celui de l’Allemagne nazie en collaborant activement à la déportation des Juifs et à l'extermination car comme le précise #SergeKlarsfed : “La véritable collaboration, c'est la collaboration policière contre des gens qui sont innocents. La rafle du Vel d'Hiv, c'est l'apogée de la collaboration”. Mais avec la Libération, de tout ça il n’en sera plus jamais question.

La France est désormais dans le camp des vainqueurs et aime se raconter qu’elle n’a pas eu le choix. Il faudra attendre des années pour qu’enfin émerge le récit de ce qui sera enfin désigné comme une grande rafle .

Épisode 4/8 : Les gestes qui les ont sauvés

Les Allemands avaient pourtant été clairs. 22 000 Juifs devaient être arrêtés lors de cette rafle des 16 et 17 juillet 1942. Pourtant près de 10 000 manquèrent à l’appel. Et si un faisceau de facteurs explique que 75% des juifs de France survécurent en effet au cataclysme organisé par #Vichy, deux choses sont désormais indiscutables : en France, tout le monde n’a pas été juste et non, #Pétain n’a pas sauvé les Juifs.
Une véritable énigme à la française qu’analyse #OlivierWieviorka : “ Un antiracisme, des motifs chrétiens qui jouent sur l'idée qu'il faut aider son prochain, la persécution qui est quelque chose d'abominable : tout cela, bout à bout, fait que toute une partie de la population française va effectivement s'employer à aider les Juifs. C'est un mouvement qui est spontané. Ce qui veut dire aussi que la résistance organisée, qu'elle fut extérieure ou intérieure, ne s'est absolument pas mobilisée dans ce sauvetage. C'est véritablement des initiatives parsemées qui ont facilité ce sauvetage des juifs. Les Juifs eux-mêmes y participent parce qu'on a tendance, au fond, à infantiliser les Juifs et à en faire des individus passifs dont la survie ne dépendrait que de l'extérieur. Mais, ce sont eux aussi qui, souvent, ont pris leur destin en main et ont déployé un certain nombre de stratégies et qui sont aussi, à bien des égards, les premiers responsables de leur survie. ” et #JulienBlanc : " Il y a de l'antisémitisme dans la société française, il y en a avant la guerre et elle flambe pendant l'occupation, ça ne fait aucun doute. Mais il y a aussi en France, une tradition républicaine, entre autres portée par des instituteurs, des directeurs d'école. Il y a une tradition d'humanisme chrétien aussi, qui protège, qui cache. Les deux ne vont pas l'un sans l'autre. Je crois que ça cohabite.”

Épisode 5/8 : Et après ? Des survivants pour raconter.

#HenriLilensten, #RachelJedinak et Annette Krajcer font partie des rares survivants de cette rafle et dont le destin ne s’est pas arrêté dans les antichambres de la mort du Vel d’Hiv, de Drancy et des camps du Loiret. Aujourd’hui ils témoignent.

Rachel Jedinak raconte la dernière fois qu’elle a vu sa mère qui avait été emmenée du Vel d’Hiv à Drancy avant de rejoindre les camps de la mort : “Nous sommes allées, ma sœur et moi, à trois reprises à Drancy en autocar et j'en garde vraiment des souvenirs très forts parce que les internés montaient tout en haut des quatre étages pour essayer d'apercevoir ceux qui venaient les voir.” Elle raconte comment ne pouvant voir sa mère, elle se mit à pleurer : “Un monsieur me tape sur l'épaule et me dit ‘Pourquoi pleures-tu ?’ Il avait une paire de jumelles qu'il m'a prêté et j'ai pu voir le visage de ma mère une dernière fois de loin, qui nous a aperçues et qui a fait un geste pour nous dire : ‘Partez’, parce que les gendarmes nous pourchassaient tout autour du camp, nous étions constamment en danger”.

Annette Krajcer raconte ses derniers instants avec sa mère alors qu’elle sait qu’elle partira dans le convoi du lendemain matin : “J'ai passé la nuit blottie contre ma mère, je voulais arrêter le temps, ça a été épouvantable. Maman, toujours très tendre, me consolait. Et puis le lendemain, le #gendarme est venu avec sa liste et les femmes qui avaient été appelées, c'est-à-dire la quasi-totalité. Les mères sont sorties de la baraque absolument effondrées, les gosses agrippés à leur robe. Les gendarmes devaient les mettre deux par deux, j'étais tellement dans une bulle de souffrance que je n'ai pas vu de brutalité comme on a pu le décrire.”

Épisode 6/8 : Itinéraire d'une mémoire trouble

D’abord on a commencé par oublier. Vive le pain blanc de la victoire, de Paris libéré par son peuple, celui de la vraie et de la seule France, celle qui a résisté. Exit la collaboration, #Tulard, #Bousquet et #Papon et vive le Vel d’Hiv où, comme le dit la chronique, le populaire veut en avoir pour son argent.
Alors la rafle, on la commémore entre rescapés, en catimini. Comme s’il ne fallait pas déranger. Si la rafle disparaît de la mémoire collective quasi instantanément, nous dit l’historienne spécialiste de la Shoah Annette Wieviorka, les Juifs, eux, n’ont jamais oublié : “Pratiquement à la Libération, la rafle est commémorée dans les milieux Juifs. D'ailleurs, d'une façon générale, il y a une mémoire immédiate de tout ce qui concerne la Shoah dans les milieux qui ont été directement concernés.”

Il faudra attendre 53 ans pour que la France s’en souvienne aussi. Christine Albanel qui a écrit le discours de Jacques Chirac commémorant la rafle explique qu’il a fallu attendre le temps de l’histoire : “On sortait du temps politique pour aborder le temps de l'histoire, on allait tourner une page après cette reconnaissance officielle et cette vérité qui avait été dite au plus haut au sommet de l'État.”
Un discours qui rompait avec la ligne directrice donnée par #DeGaulle après la Libération, puis par Mitterrand et qui provoqua une émotion immense :
“Oui, la folie criminelle de l'occupant a été, chacun le sait, secondée par des Français, par l'État français […] On verra des scènes atroces : les familles déchirées, les mères séparées de leurs enfants, les vieillards - dont certains, anciens combattants de la Grande Guerre, avaient versé leur sang pour la France - jetés sans ménagement dans les bus parisiens et les fourgons de la Préfecture de Police […] La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux.” (Jacques #Chirac, 16 juillet 1995, lors des commémorations de la rafle du Vélodrome d’Hiver, à Paris)
Rachel #Jedinak présente lors du discours témoigne du sentiment procuré par ces déclarations : “J'étais à quelques mètres de lui, j'ai pleuré, je n'étais pas la seule. Enfin, on reconnaissait ce qui s'était passé pendant la guerre pour nous, les Juifs”.

Épisode 7/8 : À la recherche des derniers témoins

Le Mémorial de la Shoah cherche partout en France, les derniers témoins de cette période sombre. Objectif ? Archiver, consigner, recueillir, enregistrer et filmer les paroles des survivants. Une véritable course contre la montre au moment où l’on célèbre le 80e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv.

Ce vendredi 14 janvier 2022, nous sommes allés enregistrer en haut de la rue de Belleville dans le 19e arrondissement de Paris. Nous accompagnons Julien Blanc, historien spécialiste de la résistance en France qui a rendez-vous avec l’Histoire, celle d’un des derniers témoins de la rafle parisienne des 16 et 17 juillet #1942. Il s’appelle #MauriceOksenberg et va témoigner face caméra, afin de constituer des archives pour le Mémorial de la Shoah et la postérité.
Car le temps passe. Et depuis plus de 10 ans, le Mémorial livre une véritable course contre la montre afin de recueillir les témoignages des derniers survivants comme l’explique Julien Blanc : “On est habité par un sentiment d'urgence, bien sûr, c'est la fin. C'est une dimension assez tragique, il est urgent de recueillir leur parole. J'ai toujours le sentiment qu'il est presque trop tard, on recueille beaucoup de témoignages, mais qu'il y en a aussi beaucoup qu'on a raté. Il est certain que l’on vit les derniers moments de cette possibilité d'un recueil direct.”

Un travail de recueil qui servira à “constituer une base de données de témoignages qui pourront être réutilisés par des chercheurs à l'avenir et par tout public qui s'intéresse à ça et qui a envie d'avoir accès à un témoignage.” Ces témoignages, précise Julien Blanc ne se concentrent pas uniquement sur la période 39-45 : “Ça m'intéresse beaucoup d'essayer d'avoir des détails sur la vie avant la guerre, j'ai souvent envie de les entendre sur cette petite enfance et au fond, ce monde qui a disparu, qui a volé en éclats.”

Épisode 8/8 : Les fantômes du Vélodrome d'Hiver

Si pour la plupart d’entre nous, l’évocation du "Vel d’Hiv" rappelle la rafle du même nom, elle est, pour des générations de parisiens, synonyme d’amusement, d'entertainment, de vélo et de boxe, le Paris populaire. En ce lieu s'entrechoquent de multiples mémoires, des historiens nous racontent.

Claude Richard habite au numéro 4 de la rue Nélaton à quelques encablures de la station de métro Grenelle rebaptisée Bir-Hakeim en face de là où s’élevait jusqu’à la fin des années 1950 le Vélodrome d’Hiver. Il raconte comment vivre à cette adresse a éveillé en lui un devoir de mémoire : “Ce qui m'a toujours étonné, ce sont les gens qui me disent ‘Ha, tu habites en face du Vel d'Hiv ? Olala, moi, je ne pourrais pas habiter là, ça me ferait faire des cauchemars’. Mais moi, au contraire, ça ne m’a pas donné de cauchemars, ça m'a donné l'envie de témoigner à ma manière, de réunir des documents pour la postérité.“
Collectionneur et arpenteur invétéré, rien ne lui échappe dans ce 15e arrondissement de Paris dont il connait toutes les rues, les impasses et les moindres recoins. Ce matin, il a rendez-vous avec Karen Taieb, responsable des archives du mémorial de la Shoah. À 9h00, elle arrive chez l’octogénaire avec 5 cartons sous le bras destinés à emporter les archives que Monsieur Richard a compilé depuis près de 60 ans sur cette rue Nélaton et son célèbre Vel d’Hiv.

Un bâtiment raconte-t-il qui représentait aussi “une histoire, un mode de vie des Parisiens qui, dans le 15e arrondissement était très populaire. Il y avait alors beaucoup de combats de boxe et quand les boxeurs prenaient leur retraite, ils achetaient des cafés aux alentours du Vel d'Hiv, cela drainait une population d'ouvriers qui adoraient la boxe.” Mais, se désole-t-il, “s’il a servi à divertir les gens, il a servi aussi à les interner puisqu'il y a eu la rafle du Vel d'Hiv puis après, il y a eu l'internement des collabos”, sans oublier à l’époque du FNL “les algériens qui y étaient convoqués pour contrôler leur identités” et #KarenTaieb rappelle qu’en 1940, "on y a interné les femmes ressortissantes des pays ennemis avant l'occupation par l'Allemagne”.
Pourtant, une chose manque à la collection de Claude Richard : des photos de cette enceinte où toutes les passions ont éclaté, étrange haut-lieu de la fraternité, de la joie, de la haine et de l'infinie misère des hommes, devenu cimetière de millions de rêves.
D’ailleurs il n’en existe à ce jour qu’une seule, prise au moment de la rafle. Celle qu’a retrouvée la documentaliste #RoselineBloch. C’était à la fin des années 80. Néanmoins, Serge Klarsfeld veut continuer à chercher d’autres photos : “Pour le moment, je n'ai pas pu encore entrer dans Vel d’Hiv avec les juifs en photo. Mais, je ne désespère pas, parce que l’on sait que les allemands ont filmé à l'intérieur du Vel d'Hiv. Et puis, je pense qu’il y a peut-être un journaliste qui a pu entrer ou un allemand qui a pu prendre des photos.”

#Documentaire #podcast #LaSériedocumentaire #Shoah #FranceCulture #France-Culture #pocast #baladodiffusion

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Réchauffement climatique : (re)penser l'adaptation

https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-invite-e-des-matins-d-ete/rechauffement-climatique-re-penser-l-adaptation-6493085

La #canicule vient nous le rappeler : les conséquences du #changementclimatique se multiplient ces dernières années. Quelles mesures structurelles et quels comportement adopter ? Pouvons-nous encore changer notre #futur ?

La vague de chaleur que nous connaissons est déjà comparée à la canicule meurtrière de 2003. Une situation difficile pour de nombreuses personnes fragiles, pour des hôpitaux à bout de souffle et une agriculture déjà abîmée par le gel, les #intempéries, ou la #sécheresse.

Sur le plateau des Matins :
#ChristopheCassou, climatologue, directeur de recherche au #CNRS et au Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (CERFACS), coauteur du 6e rapport du GIEC
#MagaliReghezza, #géographe et membre du Haut Conseil pour le #climat

Quels changements climatiques observe-t-on aujourd'hui ?
À la fin du premier semestre de 2022, la France aura déjà connu plusieurs perturbations climatiques : des épisodes de #gel au mois d'avril, de violentes #intempéries et une première canicule en juin, une seconde canicule au mois de juillet qui s'étend sur une dizaine de jours... Les vagues de #chaleur sont vouées à être plus fréquentes, plus intenses et plus longues, ce qui n'est pas sans conséquence pour les hôpitaux ou les cultures agricoles. Magali Reghezza fait remarquer que "le problème, c'est la durée de la canicule (...). Depuis 2003, on a des mesures qui sont des mesures d'urgence qui permettent de mettre à l'abri les plus vulnérables". Mais ces mesures présentent des limites : "On a mis en place ces plans d'urgence et le problème qu'on a aujourd'hui, poursuit Magali Reghezza, c'est que le plan d'urgence, c'est finalement la réaction immédiate au problème. On ne traite pas les causes, on ne traite pas les racines et on voit bien que l'on a maintenant un cumul d'événements qui fragilise le système dans son ensemble".

Des politiques défaillantes ?
Des mesures structurelles ont été adoptées par les collectivités, les États, ou l'Europe en faveur de la #transitionécologique. Mais ces initiatives entrent en contradiction avec des investissements dans les #énergiesfossiles, à l'image de la construction d'un #méthanier au Havre, fortement dénoncé par Christophe Cassou et Magali Reghezza. La France est aussi signataire du Traité sur la charte de l’énergie qui décrète qu'une modification de la politique énergétique dans un sens contraire aux intérêts des énergéticiens et investisseurs peut être attaquée en justice. Magali #Reghezza note que "l'augmentation des phénomènes extrêmes et aussi des tendances font que les coûts vont devenir tellement importants que ça va devenir insoutenable et créer pour nos concitoyens des phénomènes de paupérisation, d'exclusion, de précarité. Ce que dit le #GIEC, c'est que l'inaction climatique coûte beaucoup plus cher que l'action. On est là dans de l'investissement qui doit être rationnel".

Comment s'adapter ?
Les derniers rapports du GIEC préconisent une réduction drastique des émissions de #gazàeffetdeserre pour limiter le #réchauffement à 1,5 degré ou à 2 degrés supplémentaires. Il faut pour cela repenser nos consommations et nos productions énergétiques. Pour Christophe Cassou, "la question n'est pas de se demander si (la #sobriété est) suffisante, c'est absolument nécessaire aujourd'hui. Et cette sobriété comprend vraiment ces ensembles de politiques, de mesures et de pratiques quotidiennes qui évitent des demandes d'énergie mais également d'eau". Un défi de taille mais nécessaire pour l'avenir.

#LesMatins #FranceCulture #France-Culture #podcast #baladodiffusion #BaptisteMuckensturm

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Comment Tolkien a écrit "Le Seigneur des anneaux"

#CamilleRenard

J.R.R. Tolkien, vénérable professeur médiéviste à Oxford, a mis 17 ans à écrire, la nuit sur son "temps volé" et pour ses enfants, l'une des œuvres les plus vendues et lues au monde aujourd'hui : "Le Seigneur des anneaux". Voici les secrets de sa fabrication, en images, analysés par Vincent Ferré.
"Le Seigneur des anneaux est pour Tolkien une sorte de monstre, de réécriture d’un mythe personnel dans lequel il a mis une grande partie de sa vie et de son cœur." Comment J.R.R Tolkien s'y est-il pris pour créer "Le Seigneur des anneaux", qui inaugure tout un genre, la "fantasy" ? Alors qu'une grande exposition est consacrée à l'univers de Tolkien à la Bibliothèque nationale de France, plongez-vous dans les secrets de fabrication de cette œuvre unique en quatre grandes leçons, images exceptionnelles à l'appui, et grâce à l'analyse éclairée du professeur de littérature comparée Vincent Ferré, spécialiste de Tolkien.
1- Ecrire pour ceux qu'on aime : ses enfants, ses amis
Quand le Seigneur des anneaux paraît en 1954, J.R.R Tolkien a 62 ans. Il a mis 17 ans à l’écrire, la nuit, sur ce qu’il appelle son “temps volé”. À l’origine, J.R.R Tolkien, honorable professeur de littérature médiévale à Oxford n’écrit des histoires que pour ceux qu’il aime : ses enfants, ses amis.
Publicité
Vincent Ferré, professeur de littérature comparée : "Tolkien invente des histoires pour ses enfants. Par exemple Roverandom pour consoler son fils qui a perdu un jouet. Il a une facilité extraordinaire à inventer des débuts d’histoires en mobilisant son savoir et ses connaissances en matière de littérature médiévale. Lorsque le Seigneur des anneaux commence à naître en 1937, son fils Christopher a 13 ans. C’est son auditeur privilégié. Christopher a relu les épreuves du Hobbit en cherchant les coquilles, en 1937, et c’est à lui que le Seigneur des anneaux va être envoyé par feuilleton, lorsqu’il commencera un apprentissage pour devenir pilote dans la Royal air force, à 19 ans.
Retrouvant au pub son groupe d’amis écrivains, dont C.S. Lewis, l’auteur du “Monde de Narnia”, et poussé par leurs encouragements, Tolkien leur lit régulièrement des chapitres du Seigneur des anneaux. "Il écrit également en ayant en tête les lecteurs du Hobbit qui ont grandi et qui ont été très nombreux à lui demander des précisions sur le monde des Hobbits. On voit de nombreuses lettres où il répond aux lecteurs, par exemple sur la coutume des cadeaux chez les Hobbits.

2- Commencer par dessiner une carte
Le #Hobbit, édité presque par accident, a connu un immense succès auprès des enfants. Puisque ses fils ont grandi avec, Tolkien écrit la suite pour les adultes avec Le Seigneur des anneaux. Le romancier veut parallèlement poursuivre une même oeuvre commencée en 1916 à son retour des tranchées, malade et traumatisé par la guerre : Le #Silmarillion, une histoire en poésie et en prose des #elfes, des #nains, de la création du monde, inspirée des légendes nordiques médiévales : "Tolkien a inventé tout cet univers, et l’histoire de l’anneau ne se situe qu’en 3 018 - 3 019 du IIIe âge."
Comme il ne sait pas très bien par où commencer, et quoi dire après le récit du Hobbit, Tolkien décide de commencer cette nouvelle histoire d’abord en dessinant une #carte.
"Il faut savoir que l’imaginaire visuel est fondamental chez #Tolkien. Dès sa jeunesse, il a été sensibilisé au dessin, à la calligraphie, à la peinture, par sa mère, Mabel, qui meurt quand il a 12 ans. Et petit à petit, un imaginaire mental s’impose dans ses #aquarelles et ses dessins : un paysage de “fantasy” comme il dit. Cet univers va petit à petit donner naissance à la Terre du milieu, le décor du Hobbit et du #SeigneurdesAnneaux . Cette Terre du milieu, c’est un peu comme si on la parcourait avec les personnages. Comme si Tolkien nous racontait en historien des aventures qui se déroulent dans un décor qu’il crée au fur et à mesure. Il explique qu’il a vu surgir des bois de L'Ithilien, un personnage, #Faramir, qui s’est imposé dans le récit alors qu’il n’était pas prévu. Tolkien va même jusqu’à faire des croquis ou à dessiner le décor de telle scène sur le manuscrit même où il est en train d’écrire un chapitre. Le plus souvent, il réécrit plusieurs fois, et on voit que ses #manuscrits sont écrits au crayon à papier, à l’encre noire, à l’encre rouge, au crayon de couleur bleu, au crayon de couleur rouge. Il porte plusieurs strates, comme un palimpseste médiéval. Il cherche la bonne expression, le bon ton, le bon rythme."_

3- Inventer des langues pour crédibiliser le merveilleux
Langues elfiques, langue des #Ent, noir parlé du #Mordor… des dizaines de langues sont parlées dans son monde inventé : "Il faut savoir que la création des langues est à l’origine du Seigneur des anneaux et d’une grande partie de la création littéraire de Tolkien. Depuis son enfance, Tolkien invente des langues. D’abord pour communiquer, sans être compris des adultes. Puis pour lui-même. Parce qu’il aime inventer des langues, comme d’autres aiment composer des morceaux de musique. Très vite, quand il écrit le Seigneur des anneaux_, les langues imaginaires servent à rendre singulier chaque peuple. Avec une graphie, un vocabulaire, une grammaire, une prononciation, qui évoluent au fil du temps et en fonction des régions où sont parlées les langues. Il souhaite que les lecteurs entrent dans l’histoire. Et puisque ces lecteurs sont avant tout des adultes, il souhaite que les lecteurs suspendent leur incrédulité. Donc Tolkien a voulu nous aider à entrer dans une histoire, dans lequel le merveilleux est présent mais discret. Afin de nous aider à mieux percevoir notre monde réel, par le prisme de cet univers merveilleux qu’il a inventé. _
Tolkien explique que le Seigneur des anneaux lui a demandé une énergie considérable. Et qu’il y a mis toute sa vie. Il explique qu’au moment de la publication c’est son cœur qu’il expose au public. Et qu’il a peur de livrer son cœur aux lecteurs. Et après la parution, Tolkien va beaucoup échanger avec des lecteurs pour leur expliquer que le cœur du récit, ce n’est pas tant l’anneau et la réflexion sur le pouvoir, que peut-être cette réflexion sur la mort et la mortalité, portée dans le récit de manière implicite par le fait que les héros sont des humains, “mortels”, “destinés au trépas” dit le poème de l’anneau. Et vient aux hommes le temps d’agir, et de prendre en main le destin de la Terre du milieu, qui est notre Europe, il y a des milliers d’années."

4- Ne pas craindre une longue #épopée avant de rencontrer le succès
Mais le succès, le Seigneur des anneaux ne le connaît que 10 ans après sa parution, de l’autre côté de l’Atlantique, dans une version poche pirate diffusée aux États-Unis : "Et là sur les campus américains, le Seigneur des anneaux devient un livre de référence. Parce qu’il raconte, au-delà de l’aventure de l’anneau, l’histoire de peuples qui défendent leur liberté, et qui luttent contre l’oppression et la guerre.
Donc Le Seigneur des anneaux va devenir le livre d’une génération, au prix d’une lecture très à gauche, qui est une lecture tout à fait possible et conforme au texte. Mais qui pourra surprendre l’auteur, qui lui-même est anglais, vit à Oxford, dans un milieu très différent de sa réception. Ce qui est frappant, c’est que Tolkien, depuis sa publication dans les années 1950, n’a cessé d’être redécouvert, dans toute son œuvre. Et on voit que chaque génération y trouve une manière de réfléchir à des enjeux qui sont nouveaux."

#FranceCulture #France-Culture #podcast #baladodiffusion #littérature #fantastique

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Un candidat pas comme les autres

On connait en France la candidature de Coluche commencée comme un gag. On connaît moins celle du jazzman Dizzy Gillespie en 1964. Un précurseur qui a titillé un temps le jeu des grands candidats, mobilisant autour de la question des droits civiques aux États-Unis.

Le 21 septembre 1963, le #trompettiste #DizzyGillespie, 47 ans, grande figure du #jazz, lance sa candidature à la Présidence sur scène au #Monterey Jazz Festival. Près de 10 000 spectateurs assistent au concert, médusés et amusés, découvrant le morceau Vote #Dizzy ! interprété par le chanteur #JonHendricks. Pour le trompettiste facétieux, c'est plus sérieux qu'il n'y paraît. Alors que l'Amérique espère la réélection de JFK, le pays est laminé par des actes racistes et la #ségrégation, en particulier dans le sud du pays. Cinq jours plutôt a eu lieu un terrible attentat à la bombe dans une église de Birmingham tuant 4 jeunes filles noires. Régulièrement des militants afro-américains sont attaqués ou assassinés. Des crimes signés du Klan dont les auteurs restent libres.
Choqué par cette violence, Dizzy veut faire entendre sa voix. Cette candidature a en fait commencé dès 1960 comme une blague et un moyen de collecter des fonds pour le CORE (Congrès pour l'égalité raciale) et d'autres organisations de défense des droits civiques avec l'édition de badges "Dizzy Gillespie for President". Les mois passent, le #racisme se poursuit sous de multiples formes, les changements se font attendre pour la communauté afro-américaine, le refus d'accès aux universités dans le sud et à l'emploi, les jeunes envoyés dans l'enfer du Vietnam, ainsi que pour tous les laissés pour compte de la politique sociale américaine. Même sous l'ère Kennedy la désillusion est vive.
Publicité
"N'importe qui aurait pu faire un meilleur président que ceux que nous avions, tergiversant sur la protection des #Noirs dans l'exercice de leurs droits civiques et humains et menant des guerres secrètes contre des peuples du monde entier. J'avais une vraie raison de me présenter, parce que je pouvais menacer les Démocrates de perdre des voix et les faire basculer vers une position plus raisonnable sur les #droitsciviques." Dizzy Gillespie

Le 28 août 1963, Martin Luther King prononce son célèbre "I Have a dream" lors de la marche vers Washington. Sur une photo de la foule ce jour-là, aux côté de #JamesBaldwin, Gillespie remarque un couple portant son badge. Ce clin d'œil du destin le pousse à s'engager dans la course présidentielle. Il crée une équipe de campagne menée par deux femmes, #RamonaCrowell, communicante habile membre de la communauté sioux, et #JeanGleason, épouse du critique musical #RalphGleason. En quelques semaines, grâce au réseau des organisations du mouvement des droits civiques, elle est en mesure de lancer des comités dans 25 états, une mobilisation étonnante pour un candidat indépendant.

"Je pense qu'il avait la stature et l'intelligence pour être Président, beaucoup plus qu'aucun des occupants successifs de cette fonction, et aussi qu'il connaît bien les problèmes du monde entier outre ceux de notre pays. Il est profondément sincère, sans jamais craindre d'exprimer ce qu'il pense. Par ailleurs, il a été toujours évident que Dizzy n'allait pas abandonner sa carrière musicale… pas pour devenir un politicien en tous cas. Il s'engage pour ce en quoi il croit et il a bien raison." Jean Gleason, sa directrice de campagne.

Pour en parler
#AlexDutilh, producteur et animateur de l'émission #OpenJazz sur #FranceMusique
#GuillaumeLagrée, animateur d'une émission sur la radio #CouleursJazz
#CécileCoquet-Mokoko, professeure de civilisation américaine à l'université de Versailles-Saint-Quentin
#SarahFila-Bakabadio, historienne spécialisée en études américaines et afro-américaines, maîtresse de #conférences à l'université de Cergy-Pontoise
AlexandrePierrepont, anthropologue, spécialiste des musiques afro-américaines
Lecture des textes, Pascal Nzonzi. Extraits des mémoires de Dizzy Gillespie (Presse de la Renaissance, 1981)

Bibliographie sélective
Al Frazer et Dizzy #Gillepsie, Dizzy Gillespie : to be or not to bop (Presse de la Renaissance, 1981, plus commercialisé)
Isabelle Leymarie, Dizzy Gillespie (Buchet Chastel, 2004)
#CarolineRolland-Diamond, Black America. Une histoire des luttes pour l'égalité et la justice (XIXe-XXIe) (La découverte, 2019)
#SarahFila-Bakabadio, Africa On My Mind : histoire sociale de l'afrocentrisme aux États-Unis (Les Indes Savantes, 2016)
#CécileCoquet-Mokoko, Esclavages et antiesclavagismes. Réalités, discours, représentations
(Kimé, 2021. Ouvrage collectif)
#AlexandrePierrepont, chaos, cosmos, musiques (MF, Collection Répercussions, 2021)

Musique
Extraits de :
Vote Dizzy, album Gillespie for President (Douglas, réedition 2004)
Me'n Them, album Portrait of Jenny, Dizzy Gillespie (Perception Records)
X, Dizzy Gillespie Big Band Montreux 77
Alabama, John Coltrane, album Live At Birdland (Impulse, 1963)
Backlash blues, Nina Simone, album Live at Montreux 1976 (Sony BMG)
Thème de The Cool World, BOF The Cool World (Philips)

Pour aller plus loin
Quel est le (seul) candidat à la Maison Blanche qui fit campagne en faveur de la reprise des relations avec Cuba ? John Birks Gillespie. Plus connu sous le (sur) nom de "Dizzy", un doux dingue…, un article de Michel Porcheron publié sur le site de l’association Cuba Coopération France
Dizzy Gillespie dans la Guerre froide ; la Promotion du monde libre à l’épreuve de la ségrégation, de Thomas Horeau, extrait de Double jeu (n°17, 2020)
The Ambassadorial LPs of Dizzy Gillespie: World Statesman and Dizzy in Greece , un article de Darren Mueller paru dans Cambridge University Press (08.2016)
"Those white guys are working for me": Dizzy Gillespie, jazz, and the cultural politics of the cold war during the Eisenhower administration , de David M. Carlettta, extrait de International Social Science Review (09.2007)
Anecdotes sur la vie et la personnalité de Dizzy Gillespie par Guillaume Lagrée
Monterey entre Jazz et Pop : Genèse d'un festival, une émission de Thierry-Paul Benizeau (France musique, 05.08.2018)

#franceculture #france-culture #unehistoireparticulière #podcast #baladodiffusion

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Quel est le rôle de la France dans l'histoire de la dette haïtienne ? 

Le New York Times a publié plusieurs articles sur la dette haïtienne et la manière dont la France a exigé à son ancienne colonie de payer son indépendance. Le quotidien américain estimant par ailleurs que cette dette a eu un coût considérable sur le développement économique d'Haïti.

avec :
#FrédéricThomas (CETRI) (docteur en sciences politiques, chargé d’étude au #CETRI – Centre tricontinental basé à Louvain-la-Neuve en Belgique (centre de recherche sur les rapports Nord-Sud)).

Depuis la publication le 20 mai 2022, dans le New York Times, d’articles sur le coût de la #dette haïtienne et le rôle de la France dans cette histoire, une question se pose : sans cette dette, est-ce qu’Haïti serait devenu l’un des pays les plus pauvres au monde ? Le quotidien américain a estimé que cette dette avait coûté à #Haïti entre 20 et 108 milliards d’euros de pertes sur deux siècles, autrement dit depuis son indépendance en 1804.

Quel a été le rôle de la France ?

#GuillaumeErner reçoit Frédéric Thomas, docteur en #sciencespolitiques, auteur de « Haïti : l’échec humanitaire », ed. Couleur Livres, chargé d’études au Cetri, une ONG basée à Louvain-la-Neuve en Belgique et spécialisée sur les rapports Nord-Sud.

La France face à l’indépendance d’Haïti

La #révolutionhaïtienne prolonge et radicalise la #révolution française selon Frédéric Thomas. "En 1803 la révolution chasse les troupes napoléoniennes et instaure le premier État indépendant d’Amérique du sud où d’anciens #esclaves noirs prennent le pouvoir. Jusqu’en 1815, la #France est engagée dans des guerres napoléoniennes. #CharlesX arrive au pouvoir et en 1825 falsifie l’ #Histoire en éditant une ordonnance selon laquelle Haïti doit dédommager les anciens #colons". A cette condition, la France reconnaitra son @indépendance au pays, obtenue vingt-et-un ans plus tôt. Les remboursements s’étaleront jusqu’en 1957.

Une double dette qui s’inscrit dans une politique #néocoloniale

"On parle de double dette. Non seulement Haïti va devoir payer la dette mentionnée, mais pour la payer le pays devra emprunter l’argent dans des #banques françaises à des taux d’intérêts élevés. L’accumulation du remboursement de la dette et des intérêts fait qu’Haïti payera pendant plus d’un siècle explique Frédéric Thomas.

Cette dette a servi en partie à financer la #TourEiffel. "L’essentiel des fonds de cette dette a été investi en France et non pas en Haïti où elle aurait pu servir à construire des routes, des hôpitaux, etc."

Relancer le débat

Le débat a déjà été relancé par l’ancien président Aristide en 2003. Mais pour Frédéric Thomas, cela fait des années que les intellectuels haïtiens relancent le débat. "François Hollande l’a esquivé en parlant de dette morale".
"Le sentiment est ambivalent dans la population haïtienne, à la fois contente que l’histoire soit relayée par le #NewYorkTimes et en même temps frustrée de ne pas être entendue elle-même".
L'histoire de cette #doubledette étant connue depuis longtemps par les historiens.

#FranceCulture #France-Culture #France_Culture #podcast #baladodiffusion #colonialisme #esclavagisme

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

"Germinal" d'Émile Zola

Étienne Lantier, un syndicaliste, trouve un travail dans la mine de charbon du Voreux. Logé chez les Maheu, une famille de mineurs, il tombe amoureux de leur fille Catherine. Le travail est rude, mal payé, et les conditions de sécurité ne sont pas respectées : la grève commence.

Publié en 1885, #Germinal est le treizième roman de la série des #Rougon-Macquart, celui avec lequel #Zola se penche sur la condition ouvrière, et plus particulièrement sur le monde des mineurs. Histoire de la misère ouvrière et d’un soulèvement réprimé dans le sang, Germinal raconte l’éveil de la #classeouvrière, la prise de conscience de ses droits, et même si la révolte des #mineurs du #roman se termine mal, Zola laisse planer un espoir, celui d’une organisation future, encore souterraine mais prête à éclore, à « germer » et à renverser l’ordre #capitaliste établi. C’est avec ce roman que Zola exprime avec le plus de force « la lutte du #capital et du travail » qui sera, selon lui "la question la plus importante pour le XXème siècle".
Adapter ce roman aujourd’hui, c’est d’abord faire le constat malheureux de son actualité car les questions qu’il soulève sont encore prégnantes aujourd’hui (écart croissant entre riches et pauvres, détérioration des conditions de #travail, pouvoir d’achat, loi du marché qui prévaut toujours sur toutes les lois humaines, etc.). Il y a une résonance contemporaine de ce roman et c’est avec cet écho que le travail d’adaptation s’est inventé.
Resserré autour du personnage principal du roman, Étienne Lantier, le feuilleton suit le parcours de ce machineur sans emploi qui, arrivant aux #mines de Montsou au début du roman, y trouve un travail et se retrouve à la tête du mouvement de #grève des mineurs. Héros d’un jour sitôt haï et rejeté, Étienne repart, à la fin du roman, en « soldat raisonneur de la #révolution », prêt à rejoindre l’ #Internationale des travailleurs et à y jouer un rôle à Paris. Son expérience est celle de la responsabilité (politique, sociale, morale…) des « meneurs » et de l’avancement politique gagné sur le malheur des travailleurs. Parce qu’il n’est ni tout blanc, ni tout noir, le personnage d’Étienne Lantier permet de faire entendre la complexité des forces en germe et des combats à venir face à un capital au visage de plus en plus anonyme. »
#PaulineThimonnier
#franceculture #france-culture #émilezola #adaptationradiophonique #podcast #baladodiffusion

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

A la #préhistoire, des femmes cueilleuses, mais aussi chasseuses

Par #PierreRopert

L'idée admise par la communauté scientifique à propos des premiers groupes d'humains a toujours réparti les rôles ainsi : les hommes chassent et les #femmes cueillent. La découverte, au Pérou, d’une #femme chasseuse enterrée il y a 9 000 ans remet en cause cette conception de la préhistoire.

"Il est maintenant clair que la division du travail entre les sexes était fondamentalement différente — probablement plus équitable — dans le passé de chasseur-cueilleur de notre espèce", assure Randall Haas, professeur d' #anthropologie et co-auteur d'une étude intitulée "Female hunters of the early Americas" (Les femmes chasseurs aux débuts des Amériques) publiée dans le journal #Science Advances.

Cette déclaration fait suite à la découverte, lors de #fouilles archéologiques sur le site de haute altitude Wilamaya Patjxa, dans la cordillère des Andes au #Pérou, de restes d'individus enterrés là il y a 9 000 ans. Randy Haas et son équipe ont en effet mis au jour, en 2018, les squelettes de six personnes, dont deux chasseurs. Ces derniers sont enterrés avec un ensemble de 24 outils en pierre, dont des pointes de lances, destinés à la chasse et au #dépeçage de grands mammifères.

Le premier réflexe des archéologues est de considérer qu'il s'agit de deux hommes, mais l'analyse plus poussée des #ossements leur réserve une surprise. Grâce à l'étude de leurs os et de l’émail de leurs dents, les deux #squelettes sont identifiés comme un homme âgé de 25 à 30 ans et une femme âgée de 17 à 19 ans.

Les outils découverts se composent de pointes de lance, mais aussi de pierres arrondis afin pour racler les #peaux, ou de petites pierres aiguisées pour découper la #viande.

D'après les chercheurs, la #chasseuse, nommée "WMP6", était ainsi en possession d'un "atlatl", un type de propulseur permettant d'envoyer sa lance à une plus grande distance, et avec une plus grande force de frappe.

Cette découverte a conduit l'équipe #scientifique à s'interroger sur le caractère "exceptionnel" ou non de leur trouvaille. Elle s'est donc attelée à analyser les données publiées sur de nombreuses sépultures datant d'une époque sensiblement identique, entre la fin du #pléistocène et le début de l' #holocène, en Amérique. Leurs recherches leur ont permis de découvrir 27 individus dont les tombes contenaient des outils de #chasse et dont le #sexe avait été identifié de façon sûre. Parmi ces derniers, ils ont dénombré seize hommes pour onze femmes.

Selon l'équipe menée par #RandallHaas, 30 à 50 % des chasseurs de gros gibiers pourraient ainsi bien avoir été des #chasseuses plutôt que des chasseurs. "Cette découverte archéologique et l'analyse des pratiques funéraires de l’époque ont remis en cause l’hypothèse de l’homme-chasseur, précise l'anthropologue. [...] Cela nous montre que l'allégation selon laquelle les chasseurs étaient principalement des hommes était inexacte, au moins pour une partie de la #préhistoire humaine".

Si le sujet fait encore débat parmi les spécialistes, il tend néanmoins à confirmer l'idée que les constructions modernes de genre appliquées sur le passé ne reflètent pas la réalité historique.

Un biais de confirmation classique
"Contrairement à ce qu’on pensait pendant très longtemps, les @femmes préhistoriques faisaient plein d’activités. Elles participaient à la chasse, elles tuaient les animaux, elles travaillaient les peaux, taillaient les outils...", regrettait ainsi récemment sur #FranceCulture #MarylènePatou-Mathis, #préhistorienne au #CNRS :

Pour l'autrice de L'Homme préhistorique est aussi une femme (Allary éditions, octobre 2020), considérer que les femmes restaient dans la #grotte pendant que les hommes allaient #chasser tient du biais de confirmation classique des premiers archéologues européens, au XIXe siècle :

Les premiers préhistoriens anthropologues étaient tous des hommes. Donc ils ont calqué sur le mode de vie des préhistoriques, leur système de pensée, leur #société à eux. Et donc ils ont fait des femmes préhistoriques qui étaient dans la grotte avec des enfants, et qui attendaient le retour du chasseur. Et bien entendu, l’ #homme c’est toujours le héros, et c’est lui qui va à la chasse au #mammouth, et c’est lui qui taille les silex, c’est lui qui peint Lascaux…

Depuis le début des années 1980, les archéologues remettent néanmoins en question ces stéréotypes binaires. Notamment parce que la profession s'est considérablement féminisée. Ainsi, en 2017, des #archéologues ont également constaté que la tombe d'un grand chef de guerre #viking découverte à Birka, en Suède... était en réalité celle d'une grande #cheffe #guerrière viking.

#féminisme #podcast #baladodiffusion #france-culture

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Astéréotypie, un slam rock libérateur

Le collectif composé de rockeurs revendiquant leur #autisme, publie un troisième album libérateur, entre slam et #punk rock cathartique. Une thérapie intime et collective !

Hélas ! "Aucun mec ne ressemble à #BradPitt dans la Drôme", c’est écrit sur le troisième album du fabuleux collectif #Astéréotypie. Avec un a privatif. Comprenez anti-stéréotype ou fièrement atypique !

Claire Ottaway que vous venez d’entendre, fait partie avec d’autres adolescents de ce groupe de jeunes autistes qui créent de la #musiquebrute, comme il y a de l’Art brut.

Tout le monde a joué au jeu des sosies dans sa bande et son entourage, Astéréotypie en a fait une chanson où les reflets de la pop-culture se tordent dans le miroir. À moins que ce ne soit la pop culture qui soit complètement tordue, et que la poésie dure et drôle d’Astéréotypie nous permette de le voir...

#StanislasCarmont a une voix d’ancien mais il est tout jeune, c’est l’un des auteurs et interprètes de ce collectif formé à l’Institut Médico-Éducatif de #Bourg-la-Reine. Un groupe d' #autistes slameurs (Claire, Stanislas, Yohann et Aurélien), Félix qui écrit aussi dans l'ombre, Christophe éducateur passionné, et deux membres du groupe #Moriarty : ensemble, ils élaborent cette #électropunk "hyper-surréaliste".

C’est comme si je parlais à un ami de ce qui ne va pas, dit Stanislas à propos de ses textes.
Sur "L’énergie positive des Dieux", le 2ème album d’Astéréotypie, il avait 17 ans…

Les colères, les angoisses, les peurs mais aussi les désirs, les joies, les soulagements : toutes les profondeurs de l’existence trouvent ici leur chemin, leur langage. Dans un réel comme plus vrai. Même si on y tombe amoureux d’un billet de #20euros, qu’on a un chat de 44 ans et que "les vaches bretonnes sont bilingues" !

La distorsion des mots et des sons permet de rendre compte d’un vécu très intime mais aussi d’une perception collective. C'est le double mouvement d’Astéréotypie : nous faire entrer dans un monde, celui des #troublesautistiques, et formuler avec une justesse vertigineuse ce que nous pouvons tous ressentir.

“Aucun mec ne ressemble à Brad Pitt dans la Drôme”, le troisième album d’Astéréotypie sortira le 29 avril, le groupe sera en concert le 5 mai à Paris au FGO Barbara.

A signaler : le documentaire multi-primé de #LaetitiaMoller "L’énergie positive des Dieux" qui plonge au coeur de ce collectif.

#LeMurduSon par #MathildeSerrell
#FranceInter #Podcast #baladodiffusion

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Ode à Boby

#LaSérieMusicale par #ZoéSfez

Cette semaine nous consacrons notre #émission à Boby Lapointe qui aurait eu 100 ans le 16 avril 2022.

Plaçons cette série musicale sous le signe du #génie et de l’ #absurde et célébrons l’esprit joueur, brillant, et bricoleur de Boby Lapointe. Ses #chansons sont hilarantes, tragiques et cryptiques et nous font du bien ces temps-ci car elles nous racontent combien la folie est nécessaire et nous montrent comment on peut devenir un #chanteur adulé des plus grands comme #Brassens ou #Aznavour sans pour autant avoir le sens du rythme.

*Dans le pays de Boby *

Dans mon pays est une #chanson méconnue de Boby Lapointe. Pas de #JeuxdeMots, peu d’ironie et beaucoup de pudeur et de #poésie. C’est sans doute l’une des clefs pour comprendre Boby qui né en 1922 à #Pézenas dans l’héraut, entouré de ses parents et qui s'est vite révélé très brillant en mathématiques. Il trafique sa #radio mais l'écoute aussi et très vite il se passionne pour les nouveaux chanteurs à la mode, Trénet par exemple, mais surtout pour Mireille, que l'on connait pour son petit chemin qui sent la violette mais qui est surtout l'une des premières autrices/compositrices à faire voler en éclat son image polissée de jeune fille qu'on lui avait imposée.

Une vie d'exploration et de chance
Boby Lapointe rêve de #contrepèteries mais aussi et surtout d'être pilote. Il dessine des machines, écrit des #poèmes et invente des systèmes de calculs obscurs. A 20 ans, il met en place un nouveau mode de représentation graphique et phonétique des nombres #binaires ou #hexadécimaux.

Tour à tour, scaphandrier, électricien, vendeur de layettes, installateur d'antennes de téléviseurs, il est pourtant bien décidé à entamer une carrière d'artiste. Boby est certain de deux choses : il est mauvais #chanteur et surtout il n'a rien d'un #musicien. Alors, il traîne au Cheval d'Or, le célèbre #cabaret parisien et ose tout. Il veut convaincre des interprètes féminines de chanter ses #chansons. Il en enregistre 8 sur un magnétophone de sa fabrication et les accompagne de manière rudimentaire avec ce qu'il appelle sa guitare sommaire.

Programmation musicale et archives
Boby Lapointe, Dans mon pays, 1958
Mireille, Tant pis pour la rime
Boby Lapointe, la guitare sommaire (en public)
Archive : #BobyLapointe qui raconte comment il est venu à la #musique, RTF,1965
Boby Lapointe, sentimental bourreau, 1970
Archive : #GeorgesBrassens, sur le génie musical de Boby Lapointe, dans l'émission "Pyrénées", ORTF, 1979
Archive : #FrançoisTruffaut, sur la timidité de Boby Lapointe, dans l'émission "L'impromptu des vacances", France culture, 1965
Boby Lapointe, Avanie et framboise
Boby Lapointe, La peinture à l'huile
Boby Lapointe, Méli-mélo
Archive : #ArletteMirapeu sur la facétie musicale de Boby Lapointe, dans l'émission #JeuDelOuïe , #Franceculture, 1995
Boby Lapointe, Andréa, c'est toi
René Bottlang, La maman des poissons
#France-Culture #Podcast #Baladodiffusion

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Guerres climatiques : le nouveau péril ?

L'environnement, le combat du siècle? On en parle avec #FrançoisGemenne, spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations et membre du Giec. Il a codirigé l’ouvrage collectif "La guerre chaude : Enjeux stratégiques du changement climatique" (Presses de Sciences Po, 2022).

Accès conflictuel à l'eau en Syrie ou dans la zone sahélo-saharienne, nouveaux rapports de forces en Arctique avec la fonte des glaces, insécurité hydrique en Jordanie... "Un monde plus chaud sera aussi un monde plus violent." C'est ce que soutient Nicolas Regaud dans l'Introduction de l'ouvrage collectif La #guerrechaude : Enjeux stratégiques du changement climatique. Des spécialistes du monde du climat y dressent un panorama des risques stratégiques et opérationnels associés au #dérèglementclimatique : l'élévation du niveau de la mer, l'érosion ou la submersion des côtes, le #réchauffement des espaces continentaux, l'augmentation des événements climatiques de haute intensité ou encore le réchauffement accéléré de l'Arctique. Parmi eux, François Gemenne, spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations et membre du Giec.

A l'aune du second tour de l'élection présidentielle en France, François #Gemenne rappelle que "les gens n'ont pas très envie d'entendre parler du changement climatique car il représente une menace, une contrainte." Engagé lui-même, il souligne "une nécessité un peu morale d'engagement" du chercheur sur le #climat, qui ne peut sans cesse "hurler au feu et rechigner à aider les pompiers".

"Un monde plus chaud va être aussi un monde plus violent" nous rappelle notre invité. Car si les phénomènes du changement climatique ne renforcent pas mécaniquement les #conflits, ils ont pour effet d'amplifier les risques. Ils agissent de fait indirectement sur les comportements migratoires. La banque mondiale estime ainsi que le #changementclimatique provoquera d’ici à 2050 le déplacement à l’intérieur des frontières de leur pays de plus de 140 millions de personnes en #Amérique latine, en Asie du Sud et en #Afrique subsaharienne.

Comment alors faire face et empêcher les conséquences du dérèglement climatique ? Le secteur de la #défense fait partie de la solution au changement climatique. Les #armées ne doivent pas seulement réduire leur empreinte carbone, elles doivent également s’adapter à une situation qui affecte leurs missions et leurs capacités à s’engager, dans une #politique de sécurité climatique.

#LaGrandeTable par #OliviaGesbert #FranceCulture #France-culture #podcast #baladodiffusion

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Parce qu'il n'y a pas que les élections dans nos vies

Que connaît-on vraiment des débuts de l’histoire de notre Univers ? Pourquoi la théorie de l’inflation pose-t-elle débat ? Y a t’il vraiment une accélération de l’ #expansion, ou faudrait-il plutôt anticiper une nouvelle #cosmologie ?

Au rang des modèles scientifiques les plus robustes, on peut citer, sans trop sourciller, celui du Big Bang. Proposé dès 1927 par l’abbé #GeorgesLemaître, confirmé quelques années plus tard par #EdwinHubble, il postule que l’ #univers était par le passé plus dense, et plus chaud, jusqu’à remonter à une singularité initiale.

Mais, pour que ce modèle tienne, il a fallu lui adjoindre au fil des années un certain nombre de concepts, comme celui de l’inflation, de la matière et de l’ #énergienoire, qui eux, sont pour le moment aussi spéculatifs qu’ils sont nécessaires à ce que le Big Bang soit cohérent. Et si la #physique faisait fausse route ? Et si le Big Bang empêchait de penser autrement l’origine de l’univers ?

"Big Bang, ça tangue !" c’est le programme dubitatif qui est le nôtre pour l’heure qui vient. Bienvenue dans #LaMéthodeScientifique !

Et pour questionner les apories de ce modèle jugé pourtant si robuste, nous avons le plaisir de recevoir #Jean-MarcBonnet-Bidaud, astrophysicien au CEA, et #ThomasLepeltier, docteur en astrophysique, chercheur indépendant en histoire et philosophie des sciences. Ils publient tous les deux “Big Bang, histoire critique d’une idée” aux éditions Folio.

Le reportage du jour
L’expansion #cosmique traduite par le #Redshift des galaxies est une des observations solides étayant le modèle du #BigBang. Mais la constante de Hubble, composante de la loi de #Hubble qui définit cette expansion, pose un problème dans sa mesure, et donc, fragilise ce modèle. #SilviaGalli, cosmologiste à l'Institut d’ #Astrophysique de Paris utilise depuis des années avec les données du satellite Planck pour comprendre d’où provient l’anomalie. Mais il faudra encore affiner les mesures, pour espérer sauver ou dépasser le modèle.
Par #CélineLoozen.

#FranceCulture #France-Culture #podcast #Baladodiffusion #science

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Pour les tenants des races supérieures et inférieures et autres #xénophobes de tous bords : Nous sommes juste des #primates, génétiquement plus proches entre 2 #humains que ne le sont 2 orang-outans de la même île

https://www.franceculture.fr/emissions/infiniment/proche

Comment mesure-t-on la #diversité au sein d’une espèce ? Qu’est-ce que les #gènes disent de notre individualité ? De quelles #espèces sommes-nous les plus proches ? Les humains sont-ils des grands #singes comme les autres ?
invités :
#ÉvelyneHeyer Généticienne des populations;
#SabrinaKrief Vétérinaire de formation, #primatologue, Professeur au Muséum National d' #HistoireNaturelle

#FranceCulture #France-culture #podcast #génétique #baladodiffusion #science

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

#MécaniquesDuComplotisme :

QAnon, le complotisme d’un nouveau genre

Qanon à l'assaut du Capitole

La nouvelle saison des "Mécaniques du complotisme" s'intéresse à l'irruption de la mouvance QAnon dans la société américaine, mise en lumière lors de l'invasion du #Capitole de Washington le 6 janvier 2021. Une série en 4 épisodes produite par Élise Karlin, réalisée par Thomas Dutter, dès le 16/09

Mais qui sont les QAnon, ces centaines de milliers d’Américains qui brandissaient des panneaux arborant la lettre Q dans tous les meetings de Donald Trump pendant la campagne présidentielle de 2020 ? Ils forment le corps d’une gigantesque mouvance #complotiste, qui réunit ses adeptes autour d’une thèse centrale : le gouvernement, les médias et les élites financières des États-Unis seraient contrôlés par un groupe de pédophiles adorateurs de #Satan qui dirigerait une opération mondiale de trafic sexuel d’enfants. 

Ce qui a commencé comme un jeu sur un forum internet en 2017 a pris, en quelques années, une ampleur nationale, puis internationale, notamment à cause de l’ambigüité de Donald Trump : non seulement le président des États-Unis n’a jamais condamné les QAnon, mais encore les a-t-il renforcés en les relayant abondamment via son compte #Twitter.

Encore aujourd’hui, plus de six mois après son départ de la Maison Blanche, selon une enquête du Public Religion Research Institute citée dans un article du Monde le 29 juillet 2021, 23% des électeurs #républicains, soit près d’un quart, souscrivent à cette thèse d’un #complot #pédophile mondial. QAnon, dont les membres ont largement participé à l’assaut du #Capitole le 6 janvier 2021, continue donc de menacer les fondements-mêmes de la démocratie américaine.  

Épisode 1 : Les origines
Tout commence en 2016, pendant la campagne présidentielle qui oppose Hillary Clinton et Donald Trump. Suite à une fuite de données sur Internet, le directeur de campagne de la candidate démocrate est l’objet d’une campagne de #rumeurs, qui le met en cause dans un supposé trafic sexuel d’enfants.  

Épisode 2 : Donald #Trump, le sauveur
Les posts du mystérieux #Q ont de plus en plus de succès, au point que la renommée de cette « gorge profonde » dépasse rapidement le cadre du forum de jeu sur lequel il est apparu. Très vite, les partisans de Q, nommés les QAnon, désignent le seul qui pourra les sauver de cette conspiration mondiale : #DonaldTrump, le président des États-Unis. 

Épisode 3 : QAnon, faire du neuf avec du vieux
La mouvance QAnon a pris une telle importance dans la société américaine que certains élus, républicains, comme #MarjorieTaylor-Green, s’en revendiquent officiellement. Les thèses #conspirationnistes des QAnon ont donc désormais des relais dans les plus hautes instances législatives du pays…  

Épisode 4 : Un #complotisme qui s’exporte
La pandémie de COVID-19 et son lot de théories complotistes ont facilité la migration internationale de #QAnon, via Internet et les « QTubeurs ». Au cours de l’année 2020, des sites d’actualité ou des mini-médias dédiés à l’univers QAnon sont devenus, en France, des relais de la #désinformation venue des États-Unis. Le complotisme est devenu une véritable grille de lecture de l’actualité.  

#FranceCulture #France-Culture #pocast #baladodiffusion #paranoïa #croyance #sauveur

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

La Nuit du Cinéma Pathé

12 ÉPISODES

#PhilippeGarbit reçoit Sophie Seydoux, Pénélope Riboud-Seydoux et Stéphanie Salmon pour la Nuit du #cinéma #Pathé.

Épisode 1 : Sophie Seydoux : "L'histoire de Pathé a plus de 120 ans et la Fondation essaie d’être le reflet de cette histoire"
Entretien 1/3 avec #SophieSeydoux, #PénélopeRiboud-Seydoux et #StéphanieSalmon.

Épisode 2 : #AbelGance à propos du film 'La Roue' : "Ce qui m’a attiré ça a été de donner un cœur à une machine. Le fait d’aimer une chose la rend vivante"

Dans cet entretien de 1955, Abel #Gance raconte la naissance du film 'La Roue', motivé par sa recherche d’un nouveau langage cinématographique. Ce #film...

Épisode 3 : #JeanMarais et #Bourvil dans "Le Capitan" d'après Michel Zévaco

Jean Marais est le Capitan, Bourvil est Cogolin, @ElsaMartinelli interprète Gisèle d’Angoulême, du "Cinéma pour les ondes" avec "Le Capitan" d'après Michel...

Épisode 4 : #RenéClair : "Dans 'La Beauté du diable' je désirais faire oublier les brumes du Nord dont Faust s’entoure et donner un Faust méditerranéen"

En 1951, le cinéaste René Clair donnait une série de douze entretiens sur la Chaîne Nationale. dans les volets 8 et 11 il évoquait sa carrière et certains...

Épisode 5 : #Musidora : "Je suis devenue une vamp tout simplement parce qu'on voulait me mettre un maillot de coton et j’ai mis un maillot de soie"

"Trois cent ans de #cinématographie, soixante ans de cinéma" : Paris Inter proposait un reportage sur l'inauguration de cette exposition de 1955 qui donnait...

Épisode 6 : #MarcelloMastroianni : "Le personnage de Marcello, dans 'La Dolce Vita' ressemble à Platonov d’une manière extraordinaire, pour cette nécessité de l’homme moderne à trouver une raison de vivre"

Cette émission exceptionnelle du ‘Masque et la Plume’ était enregistrée à Rome à l’occasion de l’avant-première du film 'La Dolce Vita' de Federico #Fellini....

Épisode 7 : Sophie Seydoux : "Nous sommes la seule et unique salle de cinéma en France à programmer du cinéma muet"

La Nuit du Cinéma Pathé - Entretien 2/3 avec Sophie Seydoux, Pénélope #Riboud-Seydoux et #StéphanieSalmon (1ère diffusion : 19/04/2020)

Épisode 8 : Quand #GillesGrangier se racontait de "L'Amour, Madame" à "La Cuisine au beurre"

"Le Cave se rebiffe", "L Âge ingrat", "La Cuisine au beurre", autant de films qui marquèrent la France des années 40 aux années 60. Le cinéaste Gilles...

Épisode 9 : Qui est l'auteur d'un #film ?

#HenriJeanson, #JeanGrémillon, #ClaudeAutant-Lara, #PierreLaroche et #MarcelLHerbier participaient en 1946 à un débat animé pour la "Tribune de Paris",...

Épisode 10 : L'histoire de Pathé frères
Soirée de Paris - L'histoire de Pathé frères (1ère diffusion : 29/06/1958 Chaîne Nationale)

Épisode 11 : #EddieConstantine : "Je bois 240 whiskies par film, les coups qu'on donne c'est déjà fatiguant, mais ceux qu'on reçoit... 50, 60 par bobine ça compte à la fin de la journée"

Dans l'émission "La parole est à la nuit", le chanteur et acteur Eddie #Constantine racontait sa vie dans un programme fantaisiste mi-entretien, mi-fiction...

Épisode 12 : #LaNuitduCinémaPathé - Entretien 3/3 avec Sophie Seydoux, Pénélope Riboud-Seydoux et Stéphanie Salmon

La Nuit du Cinéma Pathé - Entretien 3/3 avec Sophie Seydoux, Pénélope Riboud-Seydoux et Stéphanie Salmon (1ère diffusion : 19/04/2020)

#FranceCulture #LesNuitsdeFranceCulture #podcast #baladodiffusion

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

https://www.franceculture.fr/emissions/linvitee-des-matins/afghanistan-la-debacle-avec-atiq-rahimi

Le romancier et réalisateur franco-afghan est l'invité des Matins pour témoigner de la situation des artistes en #Afghanistan.

Face à la reconquête des #talibans en Afghanistan, l'écrivain et cinéaste Atiq #Rahimi appelle à secourir les journalistes et artistes #afghans. Ces derniers qui ont pendant des années dénoncé les violences exercées par les talibans dans le pays, se retrouvent aujourd'hui menacés et isolés sans aide de la coalition internationale.

Dans une tribune publiée dans Le Figaro le 8 août dernier, "Les pays occidentaux doivent sauver les journalistes et les artistes afghans", #AtiqRahimi rappelle l'importance de la culture et de l'information face à l' #obscurantisme.

Atiq Rahimi : écrivain et réalisateur franco-afghan, prix Goncourt 2008, à l'initiative de la tribune "Les pays occidentaux doivent sauver les journalistes et les artistes afghans", publiée le 8 août par Le Figaro.

Un échec programmé
Atiq Rahimi est né à Kaboul en 1962 et a obtenu l'asile politique en France en 1984. Il témoigne ce matin son "immense tristesse et sa colère" face aux derniers événements dont il n'est "ni étonné, ni surpris".

Depuis la guerre civile en Afghanistan dans les années 1990, et l’arrivée des #Taliban sur le territoire Afghan, on savait d’où venait cette armée des ténèbres, comment ils étaient soutenus politiquement, économiquement et militairement par des pays étrangers comme le Pakistan, l’Arabie saoudite, l’Iran, la Russie, la Chine… C’est un échec programmé.

Un manque de volonté politique
L'écrivain dénonce non seulement la classe politique corrompue, mais aussi l'impuissance de ceux qui soutiennent le gouvernement et les talibans. Selon lui, personne n'a essayé de trouver des solutions.

Dès le début j’ai parlé avec des gens du ministère de la Culture, des Affaires étrangères et de l’Éducation pour créer une école de sciences politiques en Afghanistan et des cadres politiques. Tout le monde a applaudi mais personne n’a construit cette école. On a posé le destin de l’Afghanistan dans les mains des associations. On n’a pas essayé de rendre ce peuple autonome.

Cela fait 20 ans que les taliban se battent mais d'où vient leur argent ? D'où viennent leurs armes ? Pourquoi est-ce qu'on n’a pas fait pression sur l’État pakistanais ? Il n'y avait pas de volonté.

#franceculture #france-culture #podcast #baladodiffusion #géopolitique #lesmatins #linvitédesmatins

s6xtet@friendica.xyz

Les Olivensteins et le rock rouennais

https://www.radiolaser.fr/Les-Olivensteins-Co-dans-Tse-Tse-Mag_a29508.html

Donc on revient sur le groupe #punk rouennais de la fin des années 70, et de tous ceux qui gravitait autour de ce dernier.

Et oui, en naviguant dans l'émission, vous vous apercevrez que pléthore de groupes découlent des OLIVENSTEINS.
Plusieurs musiciens ont croisé ou participé à la route du combo, et bien sûr à d'autres projets.

Les frères TANDY, sont bien entendu au coeur de cette époque et une des pierres angulaires de cette attractivité rouennaise.
On en profite pour évoquer leur parcours musical respectif, et leurs différentes productions, à l'instar du premier album solo de #GILLESTANDY de 1986 et intitulé " La colère monte ".

On signalera également le come back des OLIVENSTEINS avec leur album " Inavalable " paru en 2017.

Nous ferons un humble hommage à #VINCENTDENIS, guitariste du groupe et membre indispensable de cette période rouennaise, qui nous a quitté en janvier de cette année.

Les #Olivensteins & Co dans #TseTseMag...
Peut-on parler d'un revival de la scène rouennaise de cette époque ? Sans doute que non, mais on notera la réédition de plusieurs opus devenus rares.

On pense au 45 tours des #NOUVEAUXRICHES sorti en 1981 et réédité en 2020.

Autre retour discographique, celui des #RYTHMEURS, avec la réédition de leur disque " F.I.N.I ", dont la réédition présente, en plus, des morceaux présents sur la version originelle, des bonus avec des raretés ou démo et un live.

N'oublions pas, l'excellente compilation " Rouen Explosion Rock 1980-1990 - Un soupçon d'indifférence ... " que l'on doit au label #SMAPrecords, qui n'est pas non plus inconnu dans les rééditions citées plus haut.

Enfin nous ferons un petit clin d'oeil de la #Normandie vers la Loire Atlantique, nous vous laissons deviner...
#Podcast #rock #LesDogs #Flics #TupeloSoul #GloiresLocales #baladodiffusion
Les Olivensteins & Co dans Tse Tse Mag...

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-de-leco/le-journal-de-leco-du-jeudi-17-juin-2021

L'impôt mondial sur les multinationales est-il un leurre ?

#Journaldeléco #XavierMartinet

Deux semaines après l’annonce par le #G7 d’un impôt mondial sur les sociétés, l’enthousiasme fait place aux questions. Certains le juge trop peu ambitieux, voire nuisible : la révolution fiscale n’est-elle qu’un leurre ?

L’accord a donné lieu à des congratulations dignes de la COP21 de la part des Ministres des #Finances du G7 : « engagement sans précédent » pour Janet Yellen, « historique », selon Bruno Le Maire ; car cet #impôt mondial de 15 % sur les sociétés – la principale mesure – est censé mettre fin au dumping fiscal généralisé et à l’évitement de l’impôt des #GAFA et multinationale : rétablir un début d’équité fiscale coordonnée dans le nouveau monde qui existe déjà depuis 40 ans. 

Beaucoup sont sensible au symbole multilatéral : Finie l’époque du « reagano-thatchérisme » et de la concurrence entre Etats aux budgets de plus en plus rachitiques : place à la coopération, prédit Eric le Boucher des Echos, pour qui l'accord porte un coup d’arrêt à la « révolution libérale » du « moins-disant fiscal » débutée dans les années 80. 

D’autres comme l’économiste Henri Sterdyniak sur France Info saluent le nouvel outil qui permet de « lancer le ménage contre les paradis fiscaux » auxquels il faut « tordre le bras » : tremblez, « pays qui organisent l’évasion fiscale », et « dépendances » du Royaume-Uni.

Du principe à la pratique : un accord de faible portée ?

Le diable est dans les détails et il n’y a pas à s’approcher beaucoup pour voir le premier : l’accord du G7 n’est pas juridiquement contraignant, rien ne dit qu’il soit accepté au #G20 en juillet, encore moins à l’ #OCDE ou l’ #UE où il faut l’unanimité des 27. 

Deuxièmement le taux de 15 % présenté comme un succès de compromis pose question : insuffisant pour soulager les #déficits budgétaires des Etats, explique notamment l’économiste Gabriel Zucman qui dirige l’Observatoire européen de la #fiscalité : pour la France, il ne rapporterait que 4 milliards d'euros par an, contre 26 milliards d'euros si le taux était de 25 % ; et insuffisant aussi parce que ce seuil exclut en pratique la plupart des pays Européens et de l’OCDE, à l’exception de l’ #Irlande insiste l’inspecteur des finances Bastien Beauducel dans Les Echos : la mesure est « vidée pratiquement de son sens ».

Les Etats soupçonnés d'avoir joué l'accord à la baisse ?

Cette fois le diable est dans les esprits : car qu’il s’agisse de l’impôt à 15 %, ou du « Pilier 1 », l'autre taxe à redistribuer entre les membres du G7, elle à 20 % sur les bénéfices des #multinationales qui font plus de 10 % de marge, les deux auraient été calibrés au plus bas : 

20 %, c’est juste en dessous de l’impôt américain, remarque dans #lesEchos l’avocat fiscaliste Dominique Villemot qui soupçonne un « double jeu » de Washington ; quand dans Le Monde, Eva Joly et l’eurodéputé EELV Damien Carême dénoncent le « double discours » de la France qui proposait une taxe à 12,5 %, plus basse encore que celle obtenue. Autrement dit : Paris accorde aux américains le "Pilier 2", les américains le "Pilier 1" à la France, et tout le monde peut dire qu’il défend la fiscalité et protège ses entreprises. 

Ce faisant écrit Thomas #Piketty dans #LeMonde, l’accord « officialise un monde où les oligarques paient structurellement moins d’impôts que le reste de la population. »

Des entreprises touchées, mais un impôt contre-productif ?

Concernant le Pilier 1 – l’impôt sur les multinationales à plus de 10 % de marge, si tout le monde remarque qu’ #Amazon y échappe, #Facebook, Alphabet ou #Google entrent bien dans les critères précise Isabelle Couet des Echos ; mais aussi #LVMH, Air Liquide : au total une dizaine de multinationales françaises. 

Mais cette fois le diable est dans les conséquences car cet impôt risque aussi d’avoir des effets pervers : « dégrader la situation fiscale » des #entreprises européennes, alertent trois fiscalistes dans Le Monde, entraîner une série de contre-mesures de contournement voire de rétorsion dans les « pays victimes » comme l’Irlande, affirme le professeur Thierry Aymar de l’Université de Lorrraine dans Les Echos. 

L' #économiste Céline Azémar met elle en garde contre « l’ #effetMatthieu », terme de sociologie tiré de l’évangile de Saint-Matthieu et désignant un processus qui favorise les plus dominants. C’est le risque désormais pour les 80 % des pays en développement qui pratiquent des exemptions d’impôt sur plus de 10 ans pour les entreprises qui s’installent, prévient #CélineAzémar : concrètement celui de pousser les entreprises à favoriser les grands marchés ex-BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) au détriment des autres.  

Sauver ou dépasser l'accord du G7 ?

Cerrtains #économistes plaident pour l’améliorer ou le dépasser : autoriser une « discrimination positive » pour les petits PED propose Céline Azémar, en profiter pour imposer la transparence fiscale des entreprises, quitte à la judiciariser et créer une agence fiscale internationale similaire à l’Agence Internationale de l'Energie, imagine Patrick d’Humières de Sciences Po ; voire, avance #ThomasPiketty, pousser l’innovation fiscale jusqu’à établir par les mêmes voies un #impôtmondial sur la #fortune.  

#FranceCulture #France-Culture #podcast #baladodiffusion #économie #finance #EntendezVousLéco

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-de-la-philo/reussir-sans-effort-et-sans-talent

Réussir sans effort et sans #talent ?

Dans son nouvel ouvrage "Peut-on réussir sans effort ni aucun talent ? Les mirages du mérite", le philosophe Gilles #Vervisch déconstruit tous les préjugés de notre époque sur la réussite et le mérite qui ne reposeraient que sur l’ #effort et le talent...

« Tu n’es pas bon à rien, tu es mauvais à tout ! » Eh bien, cher Irénée Fabre, il a fallu attendre un peu, mais #GillesVervisch a la solution ! Ou plutôt la réflexion nécessaire qui permet de faire voler en éclat ce fameux mirage du #mérite, cette idée à laquelle Vervisch s’attaque dès son introduction : « si tu es pauvre, c’est de ta faute, c’est que tu ne t’es pas assez battu ».

Mirages du mérite
D’où vient d’ailleurs cette notion de mérite ? Celle qui a pu pousser Emmanuel Macron à dire lors de l’inauguration de la Station F : « Une gare, c’est un lieu où l’on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien » ou encore celle qui a fait dire à Steve Jobs « Je suis convaincu que la moitié de ce qui sépare les #entrepreneurs qui réussissent de ceux qui échouent est la pure #persévérance ». D’où vient cette idée que c’est la seule #volonté, le seul effort qui permettent de réussir, étant entendu que ceux qui échouent ne se sont tout simplement pas donné tous les moyens pour réussir ?
Les exemples dans le panthéon des héros contemporains ne manquent pas. Ils s’appellent Ralph Lauren, Henry Ford, Walt Disney, JK Rowling ou encore Elon Musk, et j’en passe.
Ils sont partis de rien et ont connu une ascension fulgurante. Cette vision du monde correspond, pour Gilles Vervisch, au triomphe de l’« éthique du #capitalisme » qui, à la manière d’une #compétition sportive, discrimine la société entre les « gagnants » et les « perdants », estimant que les uns et les autres méritent la place qu’ils ont.
Bien sûr, la croyance au #mérite peut apparaître comme utile et juste, parce qu’elle donne aux individus l’espoir que tout est possible et qu’elle leur permet d’agir en faisant abstraction de leurs origines sociales, ethniques et religieuses. Mais cette croyance ne peut faire fi de la réalité qui est que tout le monde ne part pas avec les mêmes chances de réussite, loin de là !

Fantasme de réussite
Et d’ailleurs quelle est cette #réussite dont tout le monde parle sans arrêt ? Celle professée par les évangélistes du #développementpersonnel qui pensent qu’il ne faut rien laisser au hasard, se concentrer sur sa vie professionnelle et gérer tout le reste, les relations amoureuses, amicales et familiales sur un même mode d’efficacité et de rationalité ? On est bien loin des distinctions opérées en son temps par #Aristote qui distinguait au moins trois genres de vies selon les buts recherchés : la vie tournée vers la simple recherche du #plaisir, celle tournée vers la vie #politique souvent plus motivée par l’ambition du #pouvoir que par l’intérêt général et, enfin, la vie contemplative, le meilleur genre de vie selon Aristote, et de toutes les vies, la plus réussie, parce qu’elle ne dépend que de moi et non pas d’éléments qui me sont extérieurs.
Après tout, notre panthéon n’est-il pas aussi fait de ratés sublimes comme Van Gogh, Vermeer, Edgar Allan Poe, et là encore, j’en passe ?

Déconstruire les préjugés de l’époque
À grands renforts de philosophes, comme John Stuart #Mill, #Marx, #Kant, #Weber, de faits historiques, de personnages de fiction d’hier et d’aujourd’hui et de brèves de l’actualité, Gilles Vervisch déconstruit tous les préjugés de notre époque sur la réussite et le mérite qui ne reposeraient que sur l’effort et le talent. Il y a des choses qui dépendent nous et des choses qui ne dépendent pas de nous. Triste image de l’humanité que celle qui glorifie ceux qui se félicitent de ne rien devoir à personne !

#journaldelaphilo #AnastasiaColosimo
#franceculture #France-culture #podcast #baladodiffusion

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

https://www.franceculture.fr/emissions/signes-des-temps/affaire-mila

#AffaireMila, cyber-harcèlement, #misogynie, technologie, #laïcité: vers une nouvelle culture de l' #insulte?

Mila a nouveau sur le devant de la scène enflamme une fois de plus les passions. Pourquoi?

La sortie du livre de Mila « Je suis le prix de votre liberté » la semaine dernière a coïncidé avec le procès de 13 des dizaine de milliers d’individus qui depuis Janvier 2020 lui promettent l’acide, le viol et la mort pour avoir insulté la #religion musulmane et remis au centre de la scène la jeune fille déscolarisée et interdite de vie sociale pour cause de menace aujourd’hui âgée de 18 ans. Cette même semaine, Arte a diffusé le documentaire « #HastagSalepute » réalisé par les journalistes et militantes #FlorenceHainault et #MyriamLeroy consacré au #cyber-harcèlement contre les femmes dans lequel Mila ne figure pas et, toujours cette semaine, jeudi dernier, l’une des femmes interviewée dans ce documentaire, la journaliste #LaurenBastide, publiait sur Instagram un post annonçant qu’elle refusai de soutenir publiquement Mila qu’elle considère comme #islamophobe et dénonçait la récupération de la jeune fille par l’ #extrême-droite. Hier enfin ce samedi, durant ce que l’on appelait autrefois la #gaypride et aujourd’hui la #marchedesfiertés, signe que l’on est plus là pour rigoler du tout, quelques incidents et agressions ont eu lieu à Metz et Paris, quand des trans, dans un cas et un groupe de #maghrébins #LGBTQ dans l’autre s’en sont pris à des manifestants affichant leur soutien à Mila. Etrangement, #Mila devenu figure clivante du nouveau paysage culturel et médiatique, se situe de façon complexe au centre de plusieurs questions centrales, « au cœur de la colère du pays », comme elle l’écrit elle-même au début de son livre. Pourquoi se distingue-t-elle ainsi des autres femmes harcelées ? Y a-t-il une spécificité Mila ? Quelle nouveau type de culture incarne-t-elle ?

Pour aller plus loin
"De l’affaire Mila à l’affaire d’État" par Benjamin Sire, Le Figaro, 31 janvier 2020.

#podcast #baladodiffusion #franceculture #france-culture #islam #religion #droitaublasphème

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

https://www.franceculture.fr/emissions/la-question-du-jour/covid-19-les-vaccins-pourraient-ils-ne-pas-venir-a-bout-de-la-pandemie

#Covid-19 : les vaccins pourraient-ils ne pas venir à bout de la #pandémie ? (8 mn)

Dans un contexte de recul de l’épidémie actuellement en France, faut-il s’inquiéter du #variantindien qui progresse en Grande-Bretagne ? Les vaccins actuellement sur le marché perdent-ils en efficacité au fur à mesure de l’évolution du virus et de l'apparition de nouveaux variants ? Explications.

Les voyageurs en provenance du Royaume-Uni sont désormais contraints à l’isolement pendant une semaine : le #variant indien suscite de nouvelles inquiétudes… Fin mai 2021, outre-Manche, 55 % de la population a reçu une dose de #vaccin ; 33 % a reçu deux doses. En France, environ 35% de la population en est à une dose ; 15% à deux doses. La Grande-Bretagne a une longueur d’avance sur nous en termes de couverture vaccinale, et pourtant, l’arrivée du variant indien progresse et préoccupe. Pourquoi ?

#GuillaumeErner reçoit #VincentEnouf, responsable du Centre national de référence des virus et infections respiratoires de l' #InstitutPasteur.

#laquestiondujour #lesmatins #franceculture #france-culture #podcast #baladodiffusion