#multinationales

magdoz@diaspora.psyco.fr

#Hôpitaux Universitaires de France.. et #trackers...

Je viens d'aller sur le site de l' #Hôpital du coin de chez moi...
Un service donné... et le temps que je jette un œil au haut de mon écran ... 42 + 9 (respectivement #uBlockOrigin et #PrivacyBadger) trackers, en augmentation, déjà 45 pour uBlock !
Pardon .. 49 .. ( le temps que j'écrive !!!)

Et la totale question saletés... du #Doctolib, beaucoup de trackers #google, dont du #youtube, du #addthis, du #doubleclick, etc etc....

Et je parle bien sûr d'un hôpital... #PUBLIC !!!
Et le temps de finir de rédiger ce post, on est à combien de trackers ?

82 + 9 !!!!

#Trahison, secret #médical #MonCul, vive le pognon des #GAFAM et autres #multinationales, sur notre dos...

Pour info :
#Données de #santé
#InterHop https://interhop.org/2021/03/10/reponse-franceinter-doctolib

Nous rappelons que les rendez-vous médicaux sont des données de santé, ceci a été réaffirmé par la #CNIL et le Conseil National de l’Ordre des Médecins #CNOM dans un papier commun3.

magdoz@diaspora.psyco.fr

RGPD et vol des données.

Avant les RGPD, les multinationales du numérique volaient tes données sans ton autorisation.
Après les RGPD, les multinationales du numérique volent tes données avec ton autorisation.

RGPD : Le règlement général sur la protection des données
https://www.cnil.fr/fr/reglement-europeen-protection-donnees

Snowden : "Le problème n'est pas la protection des données, mais la collecte de données"
Ouin ouin, quand tu me prends des données tu dois être gentil avec ce que tu en fais... oui, et la marmotte, et le chocolat...

#RGPD #GDPR #UE #EU #Europe #GAFAM #Données #Multinationales #Snowden #Internet #Contrôle #Surveillance

jeymya@diaspora-fr.org

#ecologie #lobbies #greenwashing #corruption

Chaos climatique : les coupables courent toujours, il y en a même qui les décorent

Alors que l’hémisphère Nord est frappé par des températures extrêmes, les #multinationales fossiles, principales responsables du réchauffement global, font marche arrière sur leurs engagements climatiques et engrangent toujours plus de profits. Pis, Emmanuel Macron vient de décorer le #PDG de #TotalEnergies , une des firmes françaises les plus émettrices de gaz à effet de serre.

https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/170723/chaos-climatique-les-coupables-courent-toujours-il-y-en-meme-qui-les-decorent

magdoz@diaspora.psyco.fr

Sri Lanka : les déchets plastiques, un fléau pour l’environnement • FRANCE 24
https://yewtu.be/watch?v=d4uTe8usAi0
Ou comment bien enfoncer le clou dans le pied des #pauvres...

Sur l’île, seulement 3% des détritus plastiques sont recyclés quand la moyenne mondiale s’élève à 7,2%.

Ah ouais, parce que 7,2%, c'est une référence ?
Mais sinon, à l'instar de cette vidéo #France24, ne jamais incriminer la #production de #plastique, ni les #multinationales du plastique ou de l' #eau en #bouteille... Et surtout surtout ne jamais critiquer le #capitalisme qui exporte une pratique telle que les bouteilles en plastique, mais sans les infrastructures qui permettent de prendre en charge ces #déchets et la #pollution liée.

Me souviens d'un pays comme l’Indonésie, les gens avaient l’habitude de jeter sur le bas-côté l'emballage de leur dose de riz, normal, l'emballage en question était une feuille de bananier... Or là, ces pratiques avaient continué avec le plastique, sans que les firmes internationales qui vendent ces produits manufacturés ne s'en inquiètent.. #business is business...

C'est sûr, c'est le Sri Lanka, le problème...
#SriLanka #Plastique #Plastic #Écologie

tina@diaspora.psyco.fr

Pérou-Colombie. Des Kukamas capturent deux navires transportant du pétrole.

Le peuple Kukama est un peuple autochtone de l’Amazonie, qui vit à cheval entre le Pérou et la Colombie. Jeudi, à l’aide de canoës, un groupe d’indigènes a encerclé des barges transportant du pétrole sur l’un des fleuves de l’immense forêt, avant de capturer ces navires.
"Un véritable abordage à l’aide de cocktails Molotov", explique la compagnie pétrolière Petrotal, à qui appartiennent les bateaux.

Cette action est organisée contre cette multinationale, au nom de la préservation de la nature. Sur internet, des partisans de l’Association indigène pour le développement et la conservation du Bajo Puinahua (Aidecobap) accusent PetroTal de détruire l’environnement “en toute impunité”.

#écologie #environnement #peuples-autochtones #multinationales #capitalisme #colonialisme #résistance

magdoz@diaspora.psyco.fr

Le collectif #InterHop a tenté les aspects juridique et légal. Ils n'ont pas eu de succès.
La prochaine étape est #Toobib https://toobib.org/ qui arrive en 2023.

https://interhop.org/ :

Aidez-nous à faire connaître l' #initiative.
Nous avons clairement besoin de financement et donc de dons :-)

Si vous en avez assez de devoir dévoiler à une #société privée, et donc aux #multinationales américaines, vos #données et/ou #méta-données de #santé, en passant par des plateformes de rendez-vous #médical telle que la #start-up #Doctolib, voici la solution.

Rappel :
(Lire) https://interhop.org/2021/03/10/reponse-franceinter-doctolib
Extraits :

Nous rappelons que les rendez-vous #médicaux sont des données de santé, ceci a été réaffirmé par la #CNIL et le Conseil National de l’Ordre des Médecins dans un papier commun.

Et :

Au sein de l’App #Server les données sont à un moment accessibles en clair ( #Data Access). Or dans le cas de Doctolib, cet App Server est hébergé chez #Amazon.

Et : Quelques rappels sur cette #start-up #Doctolib ?

#France #CNOM #FranceInter #Covid #Vaccin #Soin #Facebook #Outbrain #AWS #Chiffrement #Cloud #BlackRock #GAFAM #Health #HealthCare #Praticien #Praticiens #Ordonnance #Patient #Médecin #Infirmier #Infirmière #Kinésithérapeute #Ostéopathe #Dermatologue #Dentiste #e-santé

magdoz@diaspora.psyco.fr
magdoz@diaspora.psyco.fr

Severn #Cullis-Suzuki «Il faut montrer à nos enfants que les solutions sont là, que nous pouvons résoudre la crise climatique et les sauver»
2019 :https://www.liberation.fr/debats/2019/09/22/severn-cullis-suzuki-il-faut-montrer-a-nos-enfants-que-les-solutions-sont-la-que-nous-pouvons-resoud_1752906/

En 1992, votre discours a «fait taire le monde pendant cinq minutes». Quel a été son impact à long terme ?

C'est toute la question. Les #enfants me demandent à quoi a servi mon discours. Comment le changement arrive dans une #société ? Je pensais, enfant, que les dirigeants pouvaient faire évoluer les choses. N'est-ce pas logique ? Pourtant, après mon discours et surtout après l'adoption à Rio de l'ambitieux plan d'action Agenda 21, que s'est-il passé ? Cela a été suivi des pires années pour l'environnement. La décennie précédente avait été très favorable, avec des politiciens se déclarant écolos. Mais la montée en puissance des #multinationales et la #mondialisation ont stoppé cet élan. Et le monde a pris la direction opposée.

J'ai reçu un mail d'un père dont la fille s'est suicidée, apparemment par désespoir à cause de la crise environnementale. Qui peut lui en vouloir ? Si on lit les rapports scientifiques, il y a de quoi être dévasté. Mon fils de 10 ans me dit parfois qu'il préférerait être une grenouille ou un lézard, car ils ne font pas autant de mal que les humains. Que lui répondre ?

La perte massive de diversité actuelle concerne autant les #plantes et les #animaux que les cultures humaines, c’est le même phénomène. Or, pour faire face au crash climatique et à l’extinction de masse des espèces, nous avons besoin de modes de pensée alternatifs, d’autres façons de considérer le vivant et notre rapport à lui.

Discours de Severn Cullis-Suzuky en 1992 : PDF
Source Amnesty International

#GretaThunberg #Thunberg #SevernCullis-Suzuki #Enfants #Écologie #Environnement #Biodiversité #Capitalisme #ONU #Consumérisme #Effondrement #Collapse

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

L'impossible régulation des multinationales

1972 : le Président du Chili, #SalvadorAllende met en garde les Etats contre la puissance des #multinationales. Ce pouvoir n'a fait que croitre depuis, tout comme leur impunité. Un texte est en discussion à l' #ONU depuis 2014 pour les obliger à respecter les #droitshumains. Pas gagné !
" Nous sommes face une confrontation directe, entre les grandes #entreprises transnationales et les Etats ". Salvador Allende.

Elu démocratiquement deux ans plus tôt, le Président socialiste sera renversé par un coup d'état moins d'un an après ce discours... prophétique. "Les grandes firmes transnationales portent atteinte aux véritables intérêts des pays en développement et leur action dominatrice et incontrôlée s'exerce également dans les pays industrialisés où elles sont implantées" poursuit Salvador Allende.
50 ans après que ces mots furent prononcés, le pouvoir de celles qu'on nomme aujourd'hui les multinationales n'a fait que prospérer, mais elles ne sont toujours pas sujet de #droit. Contrairement aux Etats, qui sont tenus par le droit international, les multinationales, en tant qu'entité mondiale opérant dans tous les pays, ne sont pas responsables juridiquement.
Elles le sont, localement, mais la maison mère est rarement inquiétée pour des atteintes à l'environnement ou aux droits humains qu'une filiale ou un #soustraitant agissant sous ses ordres aurait causé.
Mettre un terme à cette impunité, c'est la mission que s'est fixée un groupe de travail créée en 2014 au #ConseilDesDroitsDelHomme de l'ONU. 5 pays sont à l'initiative de ce groupe, l'Afrique du Sud, la Bolivie, Cuba, le Vénézuéla et l'Equateur.
Chaque année, dans un silence médiatique quasi total, ce groupe de travail intitulé "Open-ended intergovernmental working group on transnational corporations and other business enterprises with respect to human rights" se réunit. En octobre dernier, c'était sa 8ème réunion, à Genève.

Un sujet essentiel boudé par les USA et l'UE

Ce groupe est dit open-ended, tout le monde est libre d'y participer. La France le fait depuis le début, en tant qu'observatrice, les Etats Unis l'ont en revanche ignoré pendant plusieurs années, avant de le rejoindre il y a deux ans. Vos travaux sont capitaux reconnait la représentante américaine, mais : "Nous continuons de croire qu'une approche moins prescriptive aurait plus de chance d'obtenir l'assentiment des Etats et d'autres parties prenantes clés".
Moins prescriptive, cela veut dire moins contraignante, or l'objet de ce groupe de travail, sa raison d'être pour utiliser un mot à la mode, c'est justement de passer des recommandations à la contrainte, des prescriptions, des codes de bonnes conduites, des principes directeurs.... du droit mou en somme, pléthorique sur ce sujet, à la loi dure, la dura lex.

Ce pas, la France l'a franchit en 2017, un mois avant les élections présidentielles. La loi sur le devoir de vigilance rend possible l'assignation en justice des entreprises qui ne mettent pas tout en œuvre pour prévenir les dommages que pourraient causer leurs activités, celle de leur filiale ou de leur sous traitant.
#Total pour ses activités en Ouganda, #EDF au Mexique, #Casino en Amazonie, #Suez au Chili. Une dizaine d'affaires sont en cours. Toutes concernent des entreprises françaises....
L'an dernier, la Commission européenne a proposé d'étendre ces principes de vigilances à tous les pays de l'UE. Les discussions sont en cours, et les #ONG s'inquiètent que le gouvernement français ne manœuvre en coulisse pour affaiblir le texte européen, et ainsi affaiblir la portée de la loi française si pionnière, ce que Bercy dément vigoureusement. Ici un article de Mediapart à ce sujet.
A Genève, l'Union Européenne a comme les Etats-Unis seulement prononcé un propos liminaire, sans s'impliquer dans les négociations, car elle n'a pas de mandat des Etats pour négocier, dit-elle, et est en train d'élaborer son propre texte. En résumé, ni l'Union Européenne, ni les Etats-Unis ne sont intéressés pour participer au "Groupe de travail intergouvernemental à composition non limitée sur les sociétés transnationales et autres entreprises commerciales en ce qui concerne les droits de l'homme".
Aussi discrètement qu'elle avait commencé, la huitième réunion de ce groupe de travail sur les multinationales s'est achevé sur un relatif échec, deux textes discutés en parallèle, et la promesse d'avancer d'ici la 9ème session.
Il y a 50 ans, l'Assemblée générale de l'ONU avait applaudi Salvador Allende pendant une longue minute. Depuis ce discours, les multinationales sont passées de 7000 à plus de 100 000 estime t-on, 900 000 avec leur filiales.
Mais le changement le plus déterminant est qualitatif : celles qui dominent aujourd'hui les Etats n'existaient pas du temps d'Allende.
#Gafam en occident, #BATX en Asie, la puissance de ces empires numériques semble sans limite.

Dominer les Etats puis les remplacer ?

Non seulement les Etats, même les plus forts, #EtatsUnis en tête, en dépendent pour leur fonctionnement, du stockage de leurs données à leur besoin de renseignement, mais ils peinent à aligner autant de milliards que ces géants privés dans ce qui façonne déjà le monde d'aujourd'hui et celui de demain : le #bigdata, le #cloud, l'intelligence artificielle, sans oublier toutes les infrastructures.
Pour certaines de ces plateformes, dominer les Etats est un acquis, l'étape d'après, accélérée par le Covid 19, c'est de grignoter leur prérogatives, et pourquoi pas même des les remplacer.
#Google et #Amazon se positionnent sur la santé et l'éducation, #Facebook a voulu un temps quasi battre monnaie numérique. Preuve que les Etats eux-mêmes prennent ça au sérieux, le Danemark a créé en 2017 un poste d'ambassadeur auprès des Gafa.En 2017, le PDG de Facebook Mark #Zuckerberg a très clairement exposé ses ambitions dans un texte intitulé "Construire une communauté globale".

"Dans des temps comme les nôtres, la chose la plus importante que nous puissions faire chez Facebook, c’est de développer l’infrastructure sociale pour donner aux gens le pouvoir de construire une communauté globale effective pour nous tous [that works for all of us]. Dans la dernière décennie, #Facebook s’est employé à connecter des amis et des familles. Sur cette base fondatrice, notre prochain objectif sera de développer l’infrastructure sociale pour les communautés – pour nous soutenir, pour veiller à notre sécurité, pour nous informer, pour l’engagement civique et pour l’inclusion de tous" écrit Mark Zuckerberg.
Que peut un groupe de travail méprisé par les Etats les plus puissants face à de telles velléités ? S'il tient bon, il y aura tout lieu de longuement applaudir sa ténacité !
#Économie #MarieViennot #FranceCulture #Podcast
#LaBulleéconomique #baladodiffusion #France-Culture #souveraineté

fiel@diaspora-fr.org

#Colombie #Goche #répression #peuples-autochtones #Nasa #indien

Le peuple NASA toujours en lutte en Colombie

Malgré l’arrivée au #pouvoir de la #gauche en #Colombie, la répression contre les peuples autochtones continue

En aout 2022, l’arrivée au pouvoir d’une coalition de gauche menée par Gustavo Petro aurait pu représenter un espoir d’avancée pour les revendications du peuple Nasa. Ce peuple indien, en lutte pour se réappropier sa terre dans la région du nord du Cauca, est de nouveau la cible du #gouvernement colombien et des #multinationales.
Le gouvernement de Petro continue en effet de violemment criminaliser les communautés historiquement spoliées de leur terre par de grands propriétaires terriens.
Retrouvez ici, la lettre des familles Nasa qui parle de leur vision du monde dans le cadre de leur « libération de la Terre Mère » :

Lettre dirigée au monde : ici c’est chez nous, là où nous vivons et luttons II

Maintenant que les 48 heures d’ultimatum se sont écoulées, nous adressons cette lettre au monde entier pour lui faire part de notre lutte, du danger qui nous guette et comment nous allons y faire face. Le grand chef nous fait savoir que nous sommes des envahisseurs et nous accorde 48 heures pour abandonner notre lutte et la terre sur laquelle nous nous battons. Et sinon, tout le poids de la loi de l’État colombien s’abattra sur nous.

Tout d’abord, nous vous parlerons de notre lutte. Le 2 septembre, nous avons commémoré les 17 ans de la reprise de la lutte directe pour la terre, dont les racines remontent à 1538, lorsque notre peuple a décidé de déclarer la guerre aux envahisseurs. Ces envahisseurs se sont emparés de notre terre et nous ont repoussé vers les montagnes ; ils ont fait de la dépossession un mode de vie, le fondement de leur civilisation. Ils détiennent aujourd’hui les terres les plus fertiles et disposent de documents prouvant qu’ils en sont les propriétaires. Ils constituent un pouvoir organisé qui tire les ficelles de la politique, de l’économie, de la justice et des médias colombiens. Ce qui leur permet de maintenir les documents à jour et d’exploiter toujours plus la « Terre Mère », au point de lui arracher la peau, lui sucer le sang et de creuser dans ses entrailles. Et c’est cela qu’ils appellent « le progrès », « le développement ».

Pour nous, les familles du peuple Nasa du nord du Cauca, la terre est Uma Kiwe, notre mère. Tout est vivant en elle, elle est vie dans sa totalité, tous les êtres sont nos frères et sœurs et tous les êtres avons la même valeur. L’envahisseur nous a endoctriné(e)s pour nous apprendre que nous, les humains, sommes en-dehors de notre Mère et supérieurs à elle. Mais, au fond de notre cœur Nasa Üus, nous savons que nous, les gens, sommes Uma Kiwe – tout comme le condor, le papillon, le maïs et la roche sont Uma Kiwe. L’envahisseur nous a endoctriné(e)s pour nous apprendre que le páramo1 est une ressource qui produit de l’argent ; qu’en coupant la forêt nous pourrons faire croitre nos comptes en banque ; qu’en creusant et en suçant les entrailles d’Uma Kiwe avec d’énormes tuyaux, nous pourrons avoir accès à une vie de bien-être. Ce sont les mots de l’envahisseur et il l’appelle : « l’objectif », « le projet de vie ».
Lire la suite sur *Proceso de Liberacion de la Madre Tierra
*

fiel@diaspora-fr.org

Anarchist in the UK

David Graeber

En accès libre , émission publiée le 26/08/2017
Durée de l'émission : 82 minutes

Avant que David Graeber n’accepte l’invitation de Hors-Série, je n’avais lu de lui que deux ouvrages ; les deux plus courts disponibles en français. L’un consacré à #Occupy-Wall-Street et l’autre à l’ #anthropologie, sa discipline d’appartenance. J’avais ainsi évité de me coltiner le plus volumineux de ses livres : 5 000 ans d’ #histoire de la #dette. Pour l’occasion, j’ai donc englouti cette enquête monumentale. J’y ai découvert comment, derrière la prétendue évidence morale selon laquelle « il faut toujours payer ses dettes », se cache une violence insidieuse : la domination des créanciers sur les débiteurs. Ceux qui ont souscrit un jour à un prêt pour acheter leur véhicule, régler leurs factures ou payer leurs études connaissent cette violence, cette crainte de ne pouvoir rembourser, ils connaissent l'épée de Damoclès tenue par leur banquier. Le cas des pays africains, qui continuent de payer à leurs anciens colonisateurs une dette dont ils ont déjà remboursé vingt fois le montant initial, prouve combien l’endettement repose toujours sur un rapport de forces. Comme le dit le proverbe : « Si tu dois 100 000 dollars à la banque, elle te tient. Si tu lui en dois 100 millions, tu la tiens ».

Je me suis également plongé dans le dernier ouvrage de Graeber, consacré à la #bureaucratie. Avec une ironie mordante et des montagnes de données, l’auteur montre combien le #néolibéralisme, qui se présente comme un remède aux lourdeurs de l’ #Etat, pousse au contraire à son paroxysme la #bureaucratisation de nos existences. « Toute initiative gouvernementale conçue pour promouvoir les forces du marché aura pour effet ultime d’accroître le nombre total de réglementations, le volume total de paperasse et l’effectif total des agents ». L’Etat néolibéral ne manque jamais d’imagination pour rédiger des lois qui interdisent les semences artisanales, les #monnaies alternatives et les #solidarités collectives. Et, pendant qu’il se débarrasse de ses enseignants et de son personnel hospitalier, il octroie des milliards à des officines #privées auxquelles il confie d’inutiles missions de #consulting et de dangereuses missions de #surveillance. Mais le #libéralisme ne se contente pas d’intensifier la bureaucratie étatique ; il en fait de même pour la bureaucratie privée. Qui a été trimbalé deux heures au bout du fil pour résilier un contrat sait combien les #multinationales constituent des labyrinthes au moins aussi anxiogènes que les administrations publiques.

Au cours de notre entretien, nous avons discuté des quatre ouvrages mentionnés à l’instant, ainsi que de la #révolution-espagnole de #1936, de la #lutte des #Kurdes au #Rojava, de Michel #Foucault, de Donald #Trump, et d’autres choses encore. Sur chacun de ces thèmes, David Graeber expose sa pensée avec une clarté exemplaire. J’ai été frappé, en le lisant comme en l’écoutant, par le fait que David Graeber est un homme #entier. Il n’y a pas d’un côté l’ #anthropologue et de l’autre l’ #activiste, il n’y a pas de séparation entre celui que le New York Times décrit comme « l’un des #intellectuels les plus influents du monde » et le type en tee-shirt qui se ballade au festival de la #CNT. David Graeber fait fusionner la figure du #chercheur et celle du "militant. Et c’est peu dire que le mélange porte ses fruits ! Je vous laisse en juger…

#OccupyWallStreet #anarchiste #anarchie #anarchisme