#vie

magdoz@diaspora.psyco.fr

Cycle de vie des sociétés dites modernes, avec des individus dits modernes :

Naissance Croissance Reproduction ̶M̶o̶r̶t̶ Transition ^^

Ou le tabou de la #mort dans le monde dit civilisé, à l'image des #sciences :

Recherche sur schéma de cycle de #vie Searx et il apparaît très clairement qu'aucun de ces schémas n'intègre la mort.

Donc.... Bien évidemment, l' #immortalité est de mise, et donc notre mort n'est pas une option : bien sûr que nous allons " #transitionner" !!
Un peu comme le papillon, de la larve au papillon, qui lui aussi, bien sûr, ne meurt jamais, il se #métamorphose seulement :

Le #symbolisme, explique souvent bien plus que le #réel directement visible, car tout ce qui est #symbolique, dans nos actes, est bien plus profond.
Si on s'intéresse à cette approche, comment ne pas comprendre, dès lors, qu'à vouloir obstinément ne pas faire face à notre propre mort, on fait tout pour la provoquer encore plus, encore plus fortement, et encore plus vite ?

Le matraquage médiatique sur la fameuse #transition, est peut-être même un signe, de ce qu'il faut convaincre qu'il y a transition possible, parce qu'il n'y en a pas dans les faits... (Rappel FRESSOZ, chercheur au CNRS)

Si !!.. Une fin existe. À toute chose. Y compris aux empires...

D'autres #cultures humaines font une place centrale à la mort. Nous, nos morts sont mis à l'écart, loin de nos yeux, au cimetière...
#Transition #Naissance #Croissance #Reproduction #Collapse #Effondrement #Civilisation #Écologie #Meadows #ArthurKeller #Consommation #Surconsommation #Énergie #Energy #Empire #Impérialisme #Déni #Occident #Moderne #Progrès #Philosophie #Ethnologie #Anthropologie

ancienaspect@diaspora.psyco.fr
fl@diaspora.psyco.fr

#fl-septembre23 #fl-fleur23 #poésie #mapoésie #fl-poésie #photo #humain #vie

Que vous le vouliez ou non,
votre coeur s'ouvrira,
vous regarderez un jour,
pour la première fois,
ce monde et votre vie,
comme un chemin de croix.

Que vous le vouliez ou non
votre coeur compatira,
vous aimerez l'étranger, l'autre,
pour la première fois,
comme vos amis autrefois.

Que vous le vouliez ou non,
votre coeur un jour s'ouvrira,
à l'humanité votre famille,
sur cette même terre,
que vous arpentez,
Que vous le vouliez ou non.
Entrer une description pour l'image ici

magdoz@diaspora.psyco.fr

#Cybermonde - L'avenir c'est maintenant
https://www.arte.tv/fr/videos/089129-000-A/cybermonde-l-avenir-c-est-maintenant/

La promesse d' #Internet, l'or noir des #data, l'intelligence artificielle, la #cyberguerre : en quatre tableaux, revue des récents bouleversements causés par l'irruption du #cyber dans nos vies.

Avec l'intervention de #ShoshanaZuboff #Zuboff, auteure de L’Âge du capitalisme de surveillance :

Tous tracés, et alors ? Bienvenue dans le #capitalisme de #surveillance ! Les géants du web, #Google, #Facebook, #Microsoft et consorts, ne cherchent plus seulement à capter toutes nos #données, mais à orienter, modifier et conditionner tous nos comportements : notre #vie sociale, nos émotions, nos pensées les plus intimes… jusqu’à notre bulletin de vote. En un mot, #décider à notre place ...

#Documentaire #IA #AI #ReconnaissanceFaciale #Pouvoir

bliter@diaspora-fr.org

Quand l’ #État #Monétise nos #Problèmes - #AldoSterone

top

Exemples de news significatives :
- La mairie bloque la route avec des cônes ou des travaux éternels qui n’avancent jamais. Elle va créer des #restrictions de #circulation qui causent des embouteillages. Ceux-ci sont transformés en taxes et #prélèvements #obligatoires.
- #Restrictions des voyages en #avion. Les #médias préparent l’ #opinion a une #interdiction des #voyages par la masse. Seuls les hommes #politiques et les #riches seront en #droit de #voyager. Les autres, ils doivent restez chez eux.
- #Samsung impose une #application de l’ #agenda #2030. Elle s’appelle Global Goals App et elle est dans le #téléphone par défaut.
- #Greenpeace définit la #justice #climatique

Chapitres
00:00 #EELV, l’ #écologisme #taxatoire
00:50 Devenir #riche avec le #changement #climatique
02:30 #Monétisation des #problèmes
06:00 4 #voyages en #avion dans une #vie #humaine
07:52 Les #gens ont de vrais #problèmes
08:40 #Samsung et la #global #goals #app
09:54 #Greenpeace définit la #justice climatique

https://www.youtube.com/watch?v=5s1_yGHl0q0
#politique

xrlavache@diaspora.psyco.fr
redj18@diaspora.psyco.fr

"N'abandonnez pas votre animal de compagnie"

"Don't abandon your pet"

Une fois de plus, la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal constate une hausse des abandons d’animaux de compagnie durant la semaine du 1er juillet, en marge des nombreux déménagements dans la métropole.

Rien que cette semaine, plus de 200 animaux de compagnie abandonnés ont trouvé refuge à la succursale de la rue Jean-Talon.

En temps normal, l’organisme recueille une centaine d’animaux par semaine, indique la directrice générale adjointe de la SPCA Montréal, Laurence Massé, à l'émission Tout un matin. C’est sans compter l’augmentation des animaux errants "qui peuvent très souvent être perçus comme des abandons déguisés", souligne Mme Massé.

Les motifs de ces abandons varient d’une personne à l’autre, mais la raison principale demeure le déménagement. "Les gens ont de la difficulté à trouver des logements abordables qui acceptent les animaux", estime la directrice adjointe.

(source: Radio-Canada)

#cruauté, #SPCA, #nature, #vie, #life, #pet, #slacker

dunoir@diaspora-fr.org

Le Convoi de l’Eau

#Eau #Terre #Vie #écologie #Soulèvement #Soulèvement-De-La-Terre

Appel à méga-tracto-vélo contre les méga-bassines - du 18 au 27 août - Pour le partage de l’eau et des terres

La #écheresse est bien là et ne prendra pas de #vacances cet été. Et pourtant le #gouvernement prétend plastifier #Sainte-Soline et peut-être même démarrer de nouveaux chantiers de bassines à l’automne dans les #Deux-Sèvres, en #Charente et en #Vendée

Et pourtant #Macron appelle à une « #pause » des mesures #écologiques et appuie les politiques agro-industrielles qui essorent les plaines. Il relance la construction des bassines des neiges, qui vident les nappes des montagnes, et augmente encore l’artificialisation des sols qui fait fuir l’eau hors des terres...

Alors que le mouvement contre les méga-bassines et pour la défense de l’eau ne cesse de monter en force, le gouvernement français a tenté de l’étouffer par une répression d’une brutalité sidérante le 25 mars dernier. Les 5000 grenades lancées en 2h sur 30 000 manifestant.es, pour défendre les intérêts de quelques uns des lobbys les plus climaticides du pays, resteront gravées dans la mémoire collective. Elles ont mis à nu ce que Macron a à nous offrir en matière d’écologie et suscité un élan de solidarité internationale.

Comment ont-ils pu croire nous empêcher ainsi de continuer à nous battre pour cet enjeu absolument vital qu’est l’eau et pour son juste partage ?

Pour donner suite au 25 mars, une série d’interventions locales s’élaborent pour maintenir la pression sur les décideurs, financeurs et sous-traitants des chantiers de bassines. Mais il nous fallait aussi un rendez-vous commun pour nous retrouver de nouveau en foule soudée, vibrante et….roulante. Nous appelons cette fois-ci à un grand voyage pour l’eau.

Comme lors de la marche du Larzac à l’été 1978 pour stopper l’extension du camp militaire, ou la tracto-vélo de l’hiver 2015 partie de la zad de Notre-Dame-des-Landes en plein état d’urgence pour aller arracher la fin du projet d’aéroport, nous partirons le 18 août des terres menacées par les bassines afin d’aller demander des comptes et poser des actes.

Nous irons demander des comptes à l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, instance qui décide du financement de ces bassines à 80 % avec de l’argent public. Nous irons jusqu’à son siège à Orléans signifier à ses administrateurs qu’il n’est pas question qu’un centime de plus serve au démarrage d’un nouveau chantier.

Nous irons poser des actes face aux coopératives et industries des engrais et pesticides qui forcent à la construction de ces infrastructures pour maintenir leurs profits. Nous irons jusqu’au ministère de l’agriculture qui les appuie à n’importe quel prix. Parce que tout cela doit cesser ! Parce que nous devons enfin aboutir à’un moratoire sur les méga-bassines dans l’ensemble du pays et passer à la mise en oeuvre de projets de territoires qui assurent le partage de l’eau et une agriculture qui protège les sols,les nappes et les cours d’eau.

Le convoi sera constitué d’habitant.es des bassins versants traversés et d’ailleurs, d’amoureux.ses de leurs terres et cours d’eau plus que jamais déterminé.es à les défendre, de paysan.nes œuvrant déjà au quotidien à une sortie du dogme productiviste, de cyclistes prêt.es à prendre le parti des bas-côtés, et de vacancier.es déters à « voyager utile » et à découvrir le pays en bande organisée.

Elle marquera ses revendications en chemin, avec des centaines ou milliers de vélos, avec des dizaines de tracteurs, en occupant les routes du pays. Ce convoi avancera et sera accueilli grâce au maillage constitué par l’ensemble des comités Bassines Non Merci, Soulèvements de la Terre, grâce aux sections syndicales de la Confédération paysanne et à d’autres organisations alliées.

Cette grande tracto-vélo pourra être rejointe chemin faisant par tout.es celles et ceux qui mènent des luttes sur la question de l’eau et estiment que le gouvernement, loin de nous protéger, défend des intérêts privés et pas ceux de la population. Nous appelons à la formation d’autres convois partis d’autres régions et à des confluences constantes pour que la rivière de vélos partie de Sainte-Soline devienne fleuve et force les barrages des politiques d’accaparement.

Départ le vendredi 18 août en fin d’après-midi de Sainte-Soline

Arrivée prévue à l’agence de l’eau à Orléans autour du 24 août - puis à Paris le 26 août pour un final surprise.

Lire la suite sur le site des Soulèvements de la Terre

magdoz@diaspora.psyco.fr

Ma #vie face à la #solitude | Temps Présent
2019 : https://inv.vern.cc/watch?v=HhjLXe0Xwqs

Savez-vous qu’en Suisse, plus d’un tiers des foyers est constitué d’une seule personne ? Personnes âgées, jeunes, naufragés sentimentaux, timides, divorcés, précaires, la solitude est ainsi la fidèle compagne de millions d’entre nous.

#Société

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#news #vieillesse #DMD #suicide #assisté #choix #vie #mort #lois #droit #photographie #photo-amateur #myphoto

Rien ne passe après tout si ce n‘est le passant

Cet article est le dernier publié par Jacqueline Jencquel, 78 ans, qui défendait la fin de vie choisie, et s’est donnée la mort comme elle l’avait souhaitée en fin de semaine dernière. L’information a été confirmée par son fils à Nathalie Rouiller, journaliste de Libération. «Le Temps», 2 avril 2022.

C‘est une chose au fond que je ne puis comprendre, cette peur de mourir que les gens ont en eux. Comme si ce n‘était pas assez merveilleux que le ciel nous ait paru un moment si tendre (Aragon).

Et pourtant , au moment de passer à l’acte, j’ai peur. Je ne peux pas écrire un texte, que je voudrais militant, alors qu’en réalité je ne suis qu’une vieille égoïste qui ne se résigne pas à changer son style de vie dont elle n’a plus les moyens. Je regarde autour de moi, je vois bien la souffrance de la majorité de la population mondiale Quelle importance a ma vie ou ma mort? C’est un privilège de pouvoir écrire et d’être publié, même si on n’écrit que des conneries. Je ne suis un exemple pour personne. Une hédoniste qui peut choisir le moment de sa mort. Quel luxe! J’ai vécu la vie que j’ai voulu vivre. J’ai fait du mieux que j’ai pu et maintenant je suis au bout du rouleau. Et alors? Je ne cherche pas la compassion car je ne suis pas une victime.

J’aurais aimé pouvoir mettre mes talents au service de la communauté mais je ne sais pas comment m’y prendre ni à qui m’adresser.

Je réfléchis sans trouver de réponse ni de solution, alors je suis résignée et en même temps, je n’aime pas ce mot car -au risque de me répéter – je ne suis pas une victime.

Je veux mourir chez moi, entourée de mes livres de mes photos et de mes objets familiers. Personne ne pourra m‘accompagner. Pourquoi pas? Car il y a une loi idiote: non- assistance à personne en danger. En danger de quoi? De mourir? Mais j‘ai l‘âge de mourir. Le danger est de vieillir encore plus. La dépendance et la décrépitude me font bien plus peur que la mort. Je ne veux pas devenir plus vieille. C‘est mon choix. Mon droit aussi. Il est inscrit dans la Constitution, ce droit. Et pourtant , on ne me permet pas de festoyer, entourée de mes proches. Et pire encore, si je n‘avais pas le pentobarbital, interdit pour les humains , mais autorisé pour les chiens – il faudrait que je me jette sous un train, traumatisant ainsi le conducteur et les passagers. Ou bien que je fasse comme mon voisin , Romain Gary, me tirer une balle dans la bouche, offrant le spectacle de ma cervelle éclatée pendant que je baignerais dans une mare de sang. Est-ce plus légitime que de prendre le bon barbiturique pour m‘endormir tranquillement?

Par contre, on fait de la pub pour des cercueils, des tombes, des couronnes mortuaires. Et ces pubs vous affirment qu‘il faut préparer sa mort. Ce n‘est pas préparer sa mort que se soucier de son cercueil, puisqu‘une fois dedans, on sera déjà mort. Je ne veux ni de cercueil ni de tombe. Je veux être incinérée et me transformer en plante dans le jardin de mon fils à Bali. Si ce n‘est pas possible, ce n‘est pas grave.

Rien n‘est grave, sauf le locked- in syndrome (Frédéric Beigbeder).

Je n‘ai pas eu envie de m‘exiler pour mourir et j‘ai la chance de pouvoir choisir car j‘ai le bon produit. Pourquoi? J‘y ai pensé en amont. C‘est tout.

Législateurs français, quand allez-vous comprendre que cette liberté n‘enlève rien à personne? Et que cette interdiction me prive, moi, de ceux que j‘aime lorsque le moment est venu pour moi de mourir? Ce moment est très important et je veux le vivre en pleine conscience. J‘ai 78 ans , pas 48, ni 58 ni même 68. C‘est assez, non?

Je ne veux pas assister à ma propre déchéance. Je ne veux pas être déjà mourante pour avoir le droit de mourir. Je suis vieille mais encore lucide et capable de discernement.

Le monde ne me plaît plus. Il n‘y a plus de sages ni de philosophes qui le dirigent. Plus que des idéologues fanatiques et des imbéciles qui les suivent. Paris est sale. La Seine est devenue une poubelle, tout comme les lacs et les océans de toute la planète.

Et maintenant, la guerre! On s’y attendait et on ne s’y est pas préparé. Et pourtant, c’était tellement prévisible.

Je suis trop vieille pour protéger mes enfants. Autant ne pas être une charge additionnelle. Le moment est venu.

Je me suis battue pour des libertés encore fragiles, même si elles semblent acquises: les vrais droits des femmes: droit de vote et de planifier nos familles en utilisant la contraception et- dans le pire des cas – l‘ IVG.

Aujourd‘hui je revendique mon droit à l‘ IVV (interruption volontaire de vieillesse).

Je regrette de ne pas pouvoir être entourée de ceux que j‘aime.

Je n‘ai pas envie de mourir dans un autre lit que le mien.

Je ne veux être à la charge de personne et je ne peux pas attendre de mon mari – qui ne m‘aime plus – de continuer éternellement à m‘entretenir. J‘ai accompli ma tâche: lui donner une belle descendance dont je me suis bien occupée et à laquelle j‘ai transmis mon amour des mots, de la réflexion et de la beauté. Grâce à lui, j‘ai pu passer mes dernières années dans de beaux endroits, accompagnée de personnes que j‘ai eu envie de voir et sans obligations autres que celles que je me suis imposées à moi-même.

En fait , je pars au bon moment. Un peu triste de ne pas pouvoir le partager, ce moment. En même temps, pourquoi obliger les enfants à voyager en cette époque de Covid et de guerre?

Ils ont assez de soucis et voir sa mère mourir n’est probablement pas tellement marrant. Alors festoyer? Je n’en ai même plus envie. Le malheur des autres est omniprésent. Je veux juste m’endormir, ne plus avoir mal à la tête, mal au bide, tous ces maux qui accompagnent la vieillesse et dont on n’a pas envie de parler car cela n’intéresse personne.

Difficile à réaliser, ce planning d’une mort choisie et organisée, comme un mariage ou un baptême. J’aurais pu le faire il y a deux ans, comme prévu. Mais la naissance de mon petit-fils le jour de mon anniversaire a été comme un moment volé au destin.

On ne refuse pas ces moments- là. Et puis , la vie a repris son cours malgré le Covid et tout le reste. Je n’ osais plus fixer de dates et en même temps , je savais qu’il fallait y aller car je ne rajeunissais pas. Maintenant , je prends cette décision seule et en pleine conscience. Personne ne me pousse à la prendre. Pourtant, j’aurais aimé revoir mes enfants et leurs petits, passer du temps sur une île avec eux ou en haut d’ une montagne, n’ importe où … mais j’ai la tête qui explose et je ne peux plus attendre.

J‘ espère que la loi va changer et que d‘autres, après moi, auront la possibilité de partir, entourés de leurs proches, lorsqu‘ils l‘auront décidé et qu‘ils auront atteint l‘hiver de leurs vies.

Devoir se cacher pour mourir, voilà ce à quoi nous sommes réduits si nous refusons de vieillir au-delà du seuil qui nous paraît acceptable. Et si nous sommes malades, il faut s‘exiler si nous ne voulons pas finir dans une chambre d‘hôpital, perfusés et ventilés. Infantilisés dans le meilleur des cas et maltraités dans le pire. On l‘a bien vu pendant le premier confinement: il fallait nous protéger sous prétexte que nous étions vulnérables, donc nous enfermer sans plus revoir personne, puis mourir étouffés.

Est-ce que quelqu‘un nous a demandé notre avis? Peut-être que certains d‘entre nous auraient préféré être écoutés et respectés plutôt que protégés.

Tellement absurde d‘interdire un passage doux de la vie à la mort. Tellement absurde de criminaliser les médecins qui accompagnent leurs patients jusqu‘au bout lorsque les patients le leur demandent. Absurde d‘utiliser des verbes comme tuer dans ce contexte. Le verbe euthanasier ne veut rien dire non plus. L‘euthanasie (en grec la bonne mort) ne se conjugue pas. On aide, on accompagne, on embrasse, on sourit en pleurant. C‘est la fin de la vie. A la fois triste et normal.

Je meurs seule. C‘est vrai. Mais je suis chez moi. Je regarderai intensément le visage de mes enfants avant de fermer les yeux pour toujours. Je penserai à tout l‘amour qu‘ils m‘ont donné et que je leur ai bien rendu.

Il ne me reste qu‘à remercier Le Temps pour avoir hébergé mon blog, ainsi que ma fidèle amie, le docteur Erika Preisig, qui n‘aurait pas hésité à m‘aider si j‘étais allée à Bâle pour mourir.

Merci à mes lecteurs, avec lesquels j‘ai aimé débattre et aux militants de l‘ADMD – France, qui m‘ont accordé leur confiance pendant tellement d‘années. Je vous souhaite à tous de bien profiter des moments, en sachant que si des problèmes se présentent, vous saurez les surmonter. Et que s‘ils deviennent insurmontables et que votre vie n‘ est plus la Vie, que vous puissiez descendre du train au moment de votre choix, sans devoir vous cacher comme des criminels.

Un vieillard qui meurt , c’est dans l’ordre des choses, tout comme un bébé qui naît. Pourtant, personne ne nous serre dans ses bras pour nous dire au-revoir. Pas le droit. C’est illégal en France. Un pays qui est fier de fabriquer et d’exporter des armes qui servent à tuer, mais ne laisse pas les vieux mourir accompagnés, s’ ils en font le choix lucide et éclairé! Le pays de Voltaire et de Montesquieu nous interdit un droit garanti par notre Constitution.

Celui de disposer de nos corps. Le suicide n’est pas un crime et ne peut donc pas être puni. Mais quid de l’accompagnement? Non assistance à personne en danger? Vous rendez- vous compte de l’absurdité de cette phrase dans le contexte d’un suicide voulu et consenti d’une personne arrivée au terme de sa vie? Plutôt que de vouloir me protéger écoutez-moi et respectez-moi, au lieu de m’obliger à me cacher et à me taire.

Jacqueline Jencquel le 29 mars 2022 dernier article sur le blog du Temos