#criminalisation

magdoz@diaspora.psyco.fr

La répression des militants écologistes, une « menace majeure pour la démocratie », dénonce l’ #ONU
https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/02/28/la-repression-des-militants-ecologistes-une-menace-majeure-pour-la-democratie-denonce-l-onu_6218920_3244.html
(accès limité)
Le rapport : en français .pdf

Dans un rapport publié mercredi, #MichelForst, le rapporteur spécial des #NationsUnies sur les défenseurs de l’ #environnement, s’inquiète d’une « nette augmentation de la répression et de la criminalisation » des actions pacifiques de #désobéissance civile en #Europe.

Le rapporteur spécial s’inquiète de la « réponse disproportionnée » de l’Etat à ces #manifestations pacifiques et d’une « nette augmentation de la #répression et de la criminalisation » de ces mouvements dans un nombre croissant de pays (France, #Allemagne, #Royaume-Uni, #Italie, #Espagne ou encore #Pologne).

Cette #criminalisation s’ancre d’abord dans le discours #politique et dans les récits médiatiques où les militants #écologistes sont de plus en plus souvent présentés comme une « menace pour la #démocratie ». En #France, le ministre de l’intérieur, Gérard #Darmanin, avait qualifié d’« #écoterrorisme » les heurts avec la #police lors des manifestations contre les #mégabassines à #Sainte-Soline, fin 2022, dans les Deux-Sèvres, avant d’engager la dissolution du mouvement des Soulèvements de la Terre, annulée ensuite par le Conseil d’Etat.

(En note, il est intéressant de rappeler ce que dit Camille Etienne sur la désobéissance civile et par ailleurs, ce que cache effectivement l'affaire des mégabassines, bien plus qu'une simple décision qui favoriserait quelques agriculteurs dits conventionnels, beaucoup plus même...)

dunoir@diaspora-fr.org
#Gilets-Jaune #GiletsJaunes #G-J #GJ #Anniverssaire #5Ans #Putain .... #MouvementSocial #Politique #Blocage #Grève #Occupation #Manifestation #Action-Direct #DesobeissanceCivile #Repression #États #Gouvernements #Police #Justice #violencesPolicières #violencesJudiciaires #Autoritarisme #Criminalisation #Mort #Blessés #Invalides #Polices #MediaDominants #ACAB #ChienDeGarde !!!

GILETS JAUNES : 5 ANS APRÈS ET "SANS REGRETS"

Le 17 novembre 2018 naissait un mouvement social et de contestation politique d'une ampleur rare en France : les Gilets Jaunes.
Des millions de personnes ont manifesté des semaines et des mois durant, dans un bras de fer inédit avec le pouvoir en place.
La violence policière s'est alors déchainée sur de très nombreuses personnes à travers le pays : des milliers de blessés, de mutilés, et même des tués en marge des rassemblements gigantesques.

Cinq ans plus tard, qu'en reste-t-il ?
Une démobilisation quasi générale, mais un sentiment d'injustice toujours fortement présent. La résignation a gagnée les foules tandis que des records sont régulièrement battus : nombre de pauvres, nombre de milliardaires, dividendes versés aux actionnaires, ... les chiffres français sont chaque année plus hauts.

En ce 17 novembre 2023, une poignée de personnes se sont donné rendez-vous en haut des Champs-Elysées, emmenée par Ritchy Thibault et accompagnée par l'ex-boxeur professionnel Christophe Dettinger, pour rendre hommage à leurs camarades vêtus de jaune fluo... mais sans le porter pour autant.

Une page est tournée ? Peut-être, "sans regrets" mais sans doute avec un peu d'amertume...

Un sujet de notre journaliste Sanli Cemil.

#LeMedia #Info #Media-Indépendant

dunoir@diaspora-fr.org

#Dissolution #Soulèvements-de-la-Terre #Gale #SDLT #Criminalisation #Antifascisme

Conseil d’État : la dissolution des Soulèvements de la Terre annulée

Le 21 juin, après avoir réprimé dans le sang la mobilisation de Sainte-Soline, le gouvernement enfonçait le clou en prononçant la dissolution des Soulèvements de la Terre.

C’était une offensive inédite : pour la première fois, les autorités utilisaient cette procédure d’exception contre une coalition écologiste réunissant des centaines de collectifs et des dizaines de milliers de membres.

Vendredi 11 août, le Conseil d’État suspendait la dissolution des Soulèvements de la Terre suite à une intense mobilisation et le soutien de plus de 150.000 personnes. Pour les magistrats, il existait des «doutes sérieux» quant à la légalité de la procédure.

Mais ce n’était qu’une suspension provisoire avant de trancher sur les arguments de fond. L’audience avait lieu le vendredi 27 octobre. Le rapporteur avait réclamé la confirmation de la dissolution, dans un réquisitoire hallucinant : «L’incitation peut être implicite. Il ne faut donc pas s’arrêter à l’énoncer du message qui peut s’apparenter comme sobre. Il peut s’y trouver une réelle volonté de provoquer et de souffler sur un brasier» ce qui «justifie la provocation et donc la dissolution».

De prétendus actes violents, on était passé à l’incitation implicite pour justifier une dissolution. Un glissement sans précédent qui aurait rendu possible la dissolution de très nombreuses associations ou syndicats.

À 14h ce 9 novembre, le Conseil d’État a tranché : la dissolution des Soulèvements de la Terre est annulée pour de bon. C’est donc un énorme camouflet pour Darmanin et son montage sur «l’écoterrorisme».

En revanche, le Groupe Antifasciste Lyon et Environs et la Coordination contre le racisme et l’islamophobie sont dissous, le Conseil d’État juge la décision “adaptée, nécessaire et proportionnée à la gravité des troubles susceptibles d’être portés à l’ordre public”. C’est un scandale. Lutter contre le racisme et le fascisme de façon conséquente, le dire et le revendiquer est donc un crime aux yeux de l’État.

De même, le groupuscule néo-nazi l’Alvarium est dissout. Ce qui ne l’empêche pas de continuer ses méfaits à Angers. La dissolution est inopérante sur le fascisme, mais permet de faire croire à un équilibre de la décision d’État. Comme si le gouvernement était dans la mesure, alors qu’il nous plonge dans la période la plus sombre pour les libertés depuis la seconde guerre mondiale.
Toutes les dissolutions sont à combattre : au mieux inutiles et arbitraires, au pire dangereuses et liberticides.

xrlavache@diaspora.psyco.fr
mijak@diaspora-fr.org
anar65@diaspora-fr.org

#Dijon

#Surveillance #Espionnage #Surveillance-Policière #Surveillance-Politique #Criminalisation #Répression des #Luttes #Écologistes #éco-Terroriste

Plus de 300 collectifs et personnalités dénoncent la surveillance dont ils ont fait l’objet aux Tanneries et aux Lentillères

Publié le 15/02/2023
Quartier Libre des Lentillères
#Solidaires #21

A l’initiative de l’Union Syndicale Solidaires 21, plus de 300 #artistes, #penseurs-euses, #associations, #collectifs, #partis-politiques et #organisations-syndicales dénoncent, par le biais de cette tribune, la surveillance dont elles et ils ont fait l’objet en tant qu’usager.e.s du Quartier Libre des #Lentillères et de l’Espace autogéré des #Tanneries, à Dijon (21), où des caméras dissimulées ont récemment été découvertes.

Nous, artistes, penseurs et penseuses, associations, collectifs, partis politiques et organisations syndicales, sommes scandalisé.e.s de découvrir par le communiqué en date du 26 janvier 2023 que l’Espace Autogéré des Tanneries et le Quartier Libre des Lentillères ont été, pendant plusieurs mois, surveillés par des caméras dissimulées dans des faux boîtiers électriques. Ces lieux, nous les aimons, nous les fréquentons, nous les animons et nous nous y organisons. Au travers de ces dispositifs, ce sont donc nous et nos collectifs qui avons directement été soumis à une surveillance policière particulièrement intrusive.

Cette surveillance politique s’inscrit dans un contexte de criminalisation et de répression des luttes, en particulier des luttes écologistes. Du fiasco de l’affaire #Tarnac, à la récente victoire juridique des opposant·es au projet de site d’enfouissement nucléaire de #Bure, les procédés d’espionnage des groupes militants ont montré à plusieurs reprises ces dernières années leur voyeurisme autant que leur inutilité. Plus récemment, ce sont les militant·es opposé·es à la construction de #méga-bassines qui en ont fait les frais : un militant du collectif « Bassines non merci » a ainsi découvert une caméra dissimulée devant son domicile, puis une balise GPS sur son véhicule. Les manifestant·es #anti-bassines ont quant-à-elle·eux été désigné·es sous le terme d’« éco-terroriste ».

Loin des clichés et des figures repoussoir, l’Espace Autogéré des Tanneries et le Quartier Libre des Lentillères sont des espaces insérés dans le tissu associatif et politique de la ville. Nous sommes nombreux·euses, de tous horizons, à nous y impliquer de diverses manières. Ils sont des lieux d’éducation populaire, d’organisation de distribution alimentaire, de cultures libres, d’accueil et de
maraîchage. Ils sont aussi des lieux d’organisation #politique pour de nombreux collectifs #féministes, écologistes, #anticapitalistes, #syndicaux ou encore #antifascistes.

Cette surveillance dissimulée des faits, des gestes, du quotidien et de l’intimité des dizaines de personnes qui prennent soin de ces espaces et des centaines de personnes qui les fréquentent est inadmissible. Nous, artistes, associations, collectifs, partis politiques et organisations syndicales, apportons notre plein soutien aux personnes qui font vivre ces lieux, dénonçons la surveillance politique dont nous avons fait l’objet, et soutenons les futures mobilisations et éventuelles démarches judiciaires visant à éclaircir les responsabilités et à mettre un coup d’arrêt à de telles pratiques.

Pour signer la tribune et voir la liste complète des signataires : https://framaforms.org/tribune-contre-la-surveillance-politique-au-quartier-libre-des-lentilleres-et-a-lespace-autogere-des

anar65@diaspora-fr.org

#écoterroriste #écologie #Répression #Criminalisation #État #classesdominantes médias #politiques #Polices #policiers #capitalisme #néolibéral

L’écoterroriste un ennemi intérieur de plus ?

Le 29 octobre 2022, plus de 8 000 militant.es se sont rassemblé.es à Sainte-Soline afin de s’opposer au projet de méga-bassines qui menace l’écosystème local par la privatisation et l’artificialisation des ressources naturelles. Réussissant à déborder le dispositif policier inédit qui s’était alors déployé, les militant.es ont cependant fait face à une forte vague de répression et de criminalisation politique et médiatique qui s’est cristallisée autour de la notion d’« écoterrorisme ».

Réinscrivant la figure de l’écoterroriste dans l’histoire de la doctrine contre-insurrectionnelle française, un collectif d’auteur.ices a soumis cet article au réseau d’Enquête Critique, qui en a accompagné la finalisation. Ses auteur.ices proposent une analyse de la stratégie de l’État et des classes dominantes face à des soulèvements qui ne peuvent plus être contenus. En combinant appareils médiatiques, politiques et policiers, à l’image des récentes menaces de dissolution des Soulèvements de la Terre, l’État cherche à écraser les perspectives révolutionnaires et à tuer dans l’oeuf toute proposition d’alternative au capitalisme néolibéral. (...) lire la suite sur lenumerozero.info

anar65@diaspora-fr.org

#Loi #LOPMI #Surveillance #Repression #Criminalisation #État #Police #PoliceTechnologique #numérisation .... mais pour votre #Sécurité et l #OrdrePublic ^^

Loi LOPMI : surveiller et punir

Ce projet de loi est une version « allégée » de celui présenté en mars 2022 : réduite à 16 articles car la majeure partie des mesures, notamment numériques, se trouvent dans un rapport annexé, approuvé par le seul article 1 ! Par ailleurs pour d’autres points, notamment sur l’affaiblissement de l’indépendance de la police judiciaire, il y a renvoi à un autre texte à venir.

Ce texte a été adopté en 2e lecture à l’Assemblée Nationale le 6 décembre dans une version sans doute définitive. Seuls les sénateur·trices écolos et communistes ont voté contre (il n’y a pas de LFI ni de RN), les socialistes, LR, macronistes pour. De leur côté, les député·es macronistes, LR, RN l’ont approuvé, les socialistes se sont abstenus, LFI, le PC et EELV s’y sont opposés.

Ci dessous la synthèse de différentes analyses.

  • Réarmer la police…

Par ce texte (version après le vote à l’AN), Gérald Darmanin veut engager le « réarmement du ministère de l’Intérieur ». Le rapport annexé, véritable manifeste politique, fait la promotion d’une vision fantasmée et effrayante du métier de policier, où l’agent-cyborg et la gadgétisation technologique sont présenté·es comme le moyen ultime de faire de la sécurité.

Les diverses mesures (un article de Mediapart complète cette vision d’une « numérisation tous azimuts ») :

  • 15 milliards € supplémentaires prévus sur la période 2023-2027, dont la moitié pour la transformation numérique.
  • Policiers et gendarmes « augmenté·es » grâce à un « exosquelette » interconnecté, doté de « textiles intelligents capables de mieux résister et de thermoréguler », d’un « casque allégé », de « biocapteurs sur leur état physiologique », de tablettes NEO (utilisables en mission), généralisation des caméras piéton et de véhicules équipés de caméras embarquées, parc informatique modernisé (notamment « logiciels de retranscription »…), programme d’acquisition de drones, promotion de l’exploitation des données par intelligence artificielle... Sont même évoqués des casques de « réalité augmentée » permettant d’interroger des fichiers en intervention. Selon le communiqué de l’OLN (Observatoire des Libertés et du Numérique), « c’est le rêve d’un policier-robot qui serait une sorte de caméra mobile capable de traiter automatiquement un maximum d’informations. » Ce projet de robotisation va rendre plus difficile la communication entre les forces de l’ordre et la population.
  • un « Réseau radio du futur (RFF) », à très haut débit, serait commun aux forces de l’ordre, pompiers et médecins du SAMU.
  • Créer des « frontières connectées » avec contrôles biométriques, drones ou capteurs thermiques. Ces mesures sont alignées sur les investissements européens (de Frontex notamment). -Étendre la vidéosurveillance, par le triplement du budget du fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) qui subventionne les mairies, malgré l’inutilité démontrée et le coût considérable de ces équipements. -Développer l’identité numérique du citoyen [qui rejoint le projet de portefeuille numérique européen], un « pivot du développement de services à l’usager », par le biais de l’application « Ma sécurité ». Celle-ci sera utilisable pour déposer une pré-plainte en ligne, signaler un lieu de vente de stupéfiants… et, à terme, pour suivre « en temps réel » son traitement. Elle « permettra aussi d’effectuer des actes de signalement [voie vers la délation tous azimuts ?] ou d’interagir par tchat avec des policiers ou des gendarmes » ainsi que « la diffusion d’informations et de notifications ». Les dépositions pourront être faites en visioconférence (qui devrait rester facultative).
  • Lutter contre la cybercriminalité : création d’une « école de formation cyber », déploiement de 1 500 « cyberpatrouilleurs » et mise en place d’un numéro d’urgence « 17 cyber ». Les peines encourues pour « l’accès et et le maintien frauduleux dans un système automatisé de données », public ou privé, seront augmentées, notamment en cas de « circonstance aggravante » (10 ans de prison, 150 000 € d’amende), ou si cela « expose autrui à un risque immédiat de mort ou de blessures ... ou de faire obstacle aux secours... » (10 ans , 300 000 €). Les hackers sont particulièrement ciblés !
  • Les enquêteurs pourront désormais saisir sans l’accord préalable du juge des libertés et de la détention, les « actifs numériques » d’un suspect, Bitcoin ou autre monnaie virtuelle.
  • Pour chapeauter ce dispositif, nomination d’un secrétaire général adjoint au ministère, et création d’une agence du numérique des forces de sécurité qui devra développer de nouveaux outils.
  • Des moyens plus classiques sont aussi mobilisés : doublement de la présence des policiers et gendarmes sur le terrain, avec 200 nouvelles brigades de gendarmerie dans les zones rurales et périurbaines, anti-rebeu, anti-gilets jaunes...

Comme l’ex député LREM de la Loire, Jean-Michel Mis, l’avait proposé dans un rapport, la Coupe du monde de rugby de 2023 et les Jeux olympiques de 2024 à Paris seront l’occasion d’un test grandeur nature de ces différents dispositifs, 295 millions d’€ au moins y seront consacrés et 11 unités de forces mobiles (UFM) seront créées « pour mettre fin à des affrontements violents ». Le collectif Saccage 2024 appelle à une action pour « faire la fête au Comité d’Organisation des JO » (COJO). Luttons contre les JO et le monde sécuritaire qu’ils amènent avec eux !

  • Affaiblir les voies de recours contre l’arbitraire

Ce projet de loi vise à supprimer tout ce que la procédure pénale compte de garanties contre l’arbitraire de la police. La procédure pénale est décrite comme « une lourdeur administrative inutile et inefficace », détachée du « cœur de métier » du policier. On peut d’ailleurs s’étonner que le texte soit porté par le seul ministère de l’Intérieur alors qu’il induit une refonte importante de la procédure pénale, donc relevant du ministère de la justice.

Un autre texte est prévu en 2023 qui, comme le décrivent des syndicalistes, juges, avocats et la LDH, vise à enterrer l’actuelle police judiciaire. Il départementaliserait ces services, ce qui entraînerait une perte d’indépendance de la police judiciaire, jusque là contrôlée par les juges.

Le texte banalise des opérations de surveillance en les rendant accessibles à des agents moins spécialisés et en les soustrayant au contrôle de l’autorité judiciaire. Il crée des assistants d’enquête (personnels administratifs qui auront désormais accès aux fichiers de police, à la notification des droits aux personnes placées en garde à vue, retranscrire des enregistrements...).

Il facilite l’accès au grade d’officier de police judiciaire (OPJ, accessible désormais à un simple gardien de la paix, dès la sortie de l’école). Ceux-ci pourront procéder à des perquisitions, gardes à vue, « constatations et examens techniques » et à l’ouverture des scellés sans réquisition du procureur.

Les procureurs (nommés par décret du président de la République) pourront délivrer des instructions générales (pour crimes et délits punis d’au moins un an de prison), et non plus pour chaque procédure, autorisant les OPJ à demander la remise d’enregistrement de vidéosurveillance, la recherche de comptes bancaires d’un suspect, les données d’état civil ou encore « les données relatives à la lecture automatisée de plaques d’immatriculation ».

La possibilité de mobiliser des « techniques spéciales d’enquête » (microns-espions dans des lieux privés, captation de données informatiques, captation d’images ou infiltration numérique) est élargi aux « abus de faiblesse en bande organisée » (contre les phénomènes sectaires, la quête de fugitifs recherchés pour criminalité organisée et pour les homicides et viols en série).

  • Pistage tous azimuts

Les interconnexions et accès aux fichiers policiers seront facilités (notamment la collecte de photographies et l’utilisation de la reconnaissance faciale dans le fichier TAJ, ainsi que l’analyse de l’ADN dans le FNAEG), conduisant au fichage massif et au contrôle de plus en plus inquisiteur des populations.

L’article 12 attribue une présomption d’habilitation. C’est l’« effet cliquet » : après avoir multiplié les fichages en prétextant des garanties, on supprime l’ensemble des garanties au nom de la « simplification ».

Yoann Nabat (Université de Bordeaux) analyse notamment l’allégement, voire la suppression de l’habilitation conditionnelle : celle-ci est indispensable par les connaissances spécifiques qu’impose l’usage de bases massives de données confidentielles et face au risque de diffusion de ces informations (illustré notamment par l’affaire Haurus). Or le texte veut instaurer une présomption d’habilitation de tous les policiers et gendarmes, quelles que soient leurs compétences, ancienneté, grades. Par ailleurs, ils n’auront plus à indiquer le fondement juridique leur permettant de consulter le fichier. Seul un « contrôle spontané » d’un magistrat les obligerait à une justification, mais vu leur charge de travail…

L’amende forfaitaire délictuelle (AFD), arme de répression ciblée

Créée en 2016, celle-ci voit son champ étendu (Darmanin voulait l’étendre à tous les délits punis par moins d’un an de prison, soit plus de 3 400 infractions !). Elle est passée de 11 à une trentaine de délits, suite à un avis du Conseil d’État. Ce nombre est susceptible de s’allonger après un « rapport d’évaluation », prévu par la loi d’ici au 1er janvier 2026.

Il s’agit ici d’une inversion du droit : la présomption d’innocence devient présomption de culpabilité car la contestation de l’AFD devient impraticable vu la lourdeur de la procédure, vu l’obligation de la consignation et vu l’absence de notification de l’intégralité du procès- verbal de constat du délit (dixit Syndicat de la Magistrature - Syndicat des avocats de France et LDH).

L’alourdissement des amendes (de 200 à 500 € forfaitaires) vise bien sûr les moins aisé·es, et en fait une arme contre gilets jaunes, militant·es écolo dits « radicaux » (types Extinction Rebellion, anti-mégabassine...), celleux de mouvements lycéens, jeunes de banlieue, manifestant·es contre le pass sanitaire… toutes et tous déjà lourdement frappé·es (jusqu’à la faillite personnelle pour certain·es d’entre eux/elles, cumulant jusqu’à 20 000 euros d’amende !).

Des amendements ciblent particulièrement les dégradations type tags, la filouterie de carburant, la détention de chien d’attaque non stérilisé, la vente à la sauvette et au déballage, l’intrusion dans un établissement scolaire, l’introduction d’alcool dans un stade, les délits de chasse, le port d’armes de catégorie D (matraque ou bombe de défense par exemple), exercice illégal de taxi ou de VTC, entrave à la circulation ferroviaire (Tarnac ?) et à la circulation routière (Gilets jaunes ?), usage injustifié du signal d’alarme dans un train…

L’OLN dénonce l’industrialisation de la justice pénale qui verbaliserait de manière arbitraire des personnes, lesquelles n’auraient alors pour seul recours que de prendre le risque d’être condamnées devant un juge.

D’autres sanctions sont renforcées

  • refus d’obtempérer, désormais punissable de trois ans de prison et 30 000 € d’amende, contre deux ans et 15 000 € actuellement.
  • rodéos urbains, jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 € d’amende contre un an et 15 000 € actuellement. Les forces de l’ordre pourront saisir plusieurs véhicules de la personne interpellée, et non plus le seul impliqué.
  • outrage sexiste et sexuel aggravé (commis sur un·e mineur·e de moins de 15 ans, une personne vulnérable, dans un transport collectif ou commis en groupe, en raison de l’identité de genre), amende de 3 750 €. Les menaces de mort seront punies de trois ans de prison et 45 000 € d’amende. Un rapport devrait être rendu (d’ici le 31 décembre 2023 ?) sur l’opportunité de créer des « brigades spécialement dédiées à la lutte contre les outrages sexistes et sexuels et chargées d’assurer des patrouilles » dans l’espace public.
  • violences contre les élu·es, liste des circonstances aggravantes augmentée.
  • dérives sectaires, sept ans de prison et trois millions d’€ d’amende, lorsque celui-ci est commis « en bande organisée » contre trois ans et 375 000 €.

Une « lutte renforcée contre les groupuscules violents » est aussi à l’ordre du jour, concentrée par un amendement sur ceux « notamment d’extrême droite et d’extrême gauche ».

Vers des états d’urgence locaux ?
Le texte évoque une multiplication des « crises », qu’elles soient sanitaires, climatiques, « cyber » ou « hybrides » (cumulant plusieurs causes). La volonté est de renforcer les pouvoirs des préfets « lorsqu’interviennent des événements de nature à entraîner un danger grave et imminent pour la sécurité, l’ordre ou la santé publics, la préservation de l’environnement, l’approvisionnement en biens de première nécessité ou la satisfaction des besoins prioritaires de la population », définition très large permettant toutes les interprétations…

Pour une durée maximale d’un mois, le préfet pourrait alors « diriger l’action de l’ensemble des services et établissements publics de l’État ayant un champ d’action territorial », et pourrait prendre « les décisions visant à rétablir l’ordre public ».

Sources : Halteaucontrolenumérique
Article sur la quadrature du net : *Examen de la LOPMI : Refusons les policiers programmés
*

Tract anti LOPMI : https://halteaucontrolenumerique.fr/wp-content/uploads/2023/01/TractLOPMI.pdf

anar65@diaspora-fr.org

Aller dernier post avant de me coucher !

#Ecologie, #Technopolice #police #État #autoritarisme #Démocrature #espionnage #Mégabassines #Repression #Criminalisation #Millitants-es #Écologie #Eau #environnement #agro-Industrie ...

Mégabassines : une balise GPS cachée sous le véhicule d’un opposant

Une caméra avait déjà été dissimulée devant sa maison. La préfecture assume.

C’est une figure de la lutte contre les mégabassines dans les #Deux-Sèvres. Présent dans les mobilisations contre ces immenses cuves artificielles plastifiées qui accaparent l’eau de la nappe phréatique, #Julien-Le-Guet est persécuté par les services de #renseignement.

Jeudi 19 janvier, son garagiste découvrait un petit boîtier, noir et pas plus gros qu’une boite d’allumette, soigneusement caché, aimanté sous l’essieu avant de son camion. Il s’avère qu’il s’agit d’une #balise-GPS, un #traceur, numéroté “2919” qui permet à la police de le géolocaliser en temps réel à chaque déplacement. Ce dispositif intrusif visait-il à surveiller les déplacements d’un multimilliardaire mafieux ou d’un trafiquant d’armes ? Non, juste d’un homme qui se bat, près de chez lui, pour défendre les ressources en eau.

Et ce n’est pas la première fois. Le 17 mars 2022, Julien Le Guet et son père découvrent devant la maison familiale, également dans les Deux-Sèvres, une #caméra de #surveillance et un relais radio utilisés dans le cadre de la #surveillance-militaire. L’appareil est grossièrement caché sous un buisson. Par chance, le chien d’un ami avait été intrigué par l’appareil, ce qui a permis de le découvrir. Des #gendarmes étaient venus récupérer leur caméra peu après sa découverte.

Quand #Darmanin parlait «d’ #écoterrorisme», il accompagnait des actes à ses paroles inquiétantes. Les défenseurs de l’environnement sont traqués, épiés, réprimés avec de grands moyens jusque dans le vie quotidienne. Interrogée par la presse, la préfecture des Deux-Sèvres assume d’ailleurs cet espionnage et le justifie par les «antécédents de violences du collectif Bassines Non Merci». «La loi ouvre la possibilité à certains services de police de mettre en place des dispositifs ciblés, notamment pour prévenir des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique.»

Ce harcèlement s’accompagne de vastes campagnes répressives. En à peine un an et demi plus d’une cinquantaine de militant-es contre ces projets ont été auditionné-es par les forces de l’ordre, une douzaine ont été inculpé-es avec des dossiers de centaines de pages, les services de renseignement travaillent à plein régime sur la contestation aux mégabassines, à base d’écoutes, de filatures et de perquisitions… Et le collectif les Soulèvements de la Terre est menacé de dissolution.

Tout aussi grave, les mobilisations contre le mégabassines font face à des déploiements répressifs proprement #totalitaires. La dernière grande manifestation à #Saint-Soline, en octobre 2022, avait été interdite par la préfecture. Sur place, des milliers de gendarmes ont été déployés, appuyés par pas moins de 6 hélicoptères, des drones et des milliers de grenades tirées. Du jamais vu en France. Coût d’un seul week-end de répression : plusieurs millions d’euros. L’État met les grands moyens pour soutenir les #agro-industriels et la destruction du vivant.

De leur côté, les opposant-es aux bassines ont subi plusieurs #agressions de la part de #milices #pro-bassines et de nombreuses personnes ont été blessées par les forces de l’ordre. Aucune suite n’a été donnée par la #justice. Plus largement, alors que des moyens colossaux sont mis en œuvre pour écraser la moindre #contestation #sociale ou #écologiste, l’ #extrême droite prospère dans une #impunité totale. Fin décembre, un raciste armé a tué trois kurdes au cœur de Paris. Il sortait tout juste de prison après avoir tenté de tuer à coup de sabre des exilés dans leurs tentes. Le ministère de l’Intérieur affirmait que ce terroriste d’extrême droite était «inconnu des services de police». De même pour les nombreux groupes #néo-nazis qui s’entraînent, s’arment, et parfois passent à l’acte sur tout le territoire français. Par contre, les services de Darmanin connaissent le moindre détail de l’emploi du temps d’un défenseur de l’eau !

Entre les protecteurs d’une planète vivable d’un côté et les riches et leurs alliés fascistes de l’autre, Macron a choisi son camp.

#JulienLeGuet

fiel@diaspora-fr.org

40h de garde-à-vue pour la militante ayant interrompu Roland-Garros pendant 10 minutes

« Aujourd’hui, je suis entrée sur le terrain car je ne peux plus prendre le risque de ne rien faire. […] 1 028 jours, c’est ce qu’il nous reste pour sauver nos vies et celles de ceux qu’on aime des pires catastrophes climatiques. »

La jeune #Alizée s’est fait remarquer par le monde entier en tentant d’ouvrir les yeux aux téléspectateurs de #Roland-Garros sur l’ampleur de la #catastrophe-climatique qui nous arrive déjà dessus. Son action lui a valu d’être traitée comme une criminelle avec 40h de #garde-à-vue, et de nombreuses menaces de mort. Une réaction tristement symptomatique du déni de notre société occidentale sur la gravité de la situation, et de la #criminalisation des #militants écolos.

Court Philippe-Chatrier, vendredi 3 juin. Alors que Casper Ruud et Marin Cilic sont en plein match de demi-finale « messieurs », Alizée, 22 ans, bondit sur la terre battue et s’accroche la nuque au filet, avant de s’agenouiller face à la caméra.

Le regard déterminé, calme comme une statue de marbre, la jeune femme porte un tee-shirt blanc où est inscrit au feutre noir, en lettres capitales : « We have 1 028 days left », « Il nous reste 1 028 jours ».

Sur le col, une seconde inscription, plus petite : « Dernière Rénovation ». Créé il y a quelques mois, ce collectif exige que le #gouvernement s’engage sans délai à financer et assurer la #rénovation énergétique globale du #parc-immobilier français d’ici 2040 – une mesure qu’il juge consensuelle et facilement applicable.

Dans son ultimatum adressé au président de la République, le 9 mars dernier, Dernière Rénovation promettait « d’entrer en #résistance-civile » dès le 28 du même mois, pour « prévenir le crime » que notre inaction commet « à l’encontre de notre pays, de l’humanité et de la vie sur terre ».

N’ayant reçu aucune réponse, les membres du collectif ont déclenché une série d’actions non violentes, qui a commencé par le #blocage de plusieurs #autoroutes – les 1er, 5 et 15 avril, à Paris – et s’est prolongée par l’intrusion d’une de leurs activistes sur le court de Roland-Garros.
Source : Dernière Rénovation

Que veut dire « 1 028 jours » ?

L’interruption du match n’a duré que quelques minutes, le temps pour les images de faire le tour de la terre, et pour les vigiles costumés de décrocher la jeune fille, placée en garde à vue pendant plus de 40 heures, au terme desquelles elle a reçu un rappel à la loi.

Avant de sacrifier ainsi deux jours de sa vie, Alizée a expliqué le but de son action sur les réseaux sociaux :

« Le monde vers lequel nous envoient les politiques est un monde où Roland Garros ne pourra plus exister », écrivait-elle le 3 juin. « Aujourd’hui, je suis entrée sur le terrain car je ne peux plus prendre le risque de ne rien faire. […] 1 028 jours, c’est ce qu’il nous reste pour sauver nos vies et celles de ceux qu’on aime des pires catastrophes climatiques. »

Le chiffre de « 1 028 jours » provient du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat ( #Giec).

Publiée le 4 avril 2022, la dernière partie de ce document de 3 000 pages avertissait, en bref, que le pic des émissions mondiales de gaz à effet de serre devait être atteint au plus tard en 2025 pour que le réchauffement climatique soit maintenu en deçà de 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, c’est-à-dire à un niveau déjà gravissime, mais supportable pour la majeure partie de l’humanité.

Début avril, il restait donc trois ans aux gouvernements du monde entier pour adopter des mesures drastiques de réduction de nos émissions, soit 1 095 jours environ – un décompte passé, le 3 juin, à ce fameux chiffre de 1 028.
Lire aussi : « GIEC : nous devons atteindre un pic des émissions au plus tard en #2025 pour espérer un futur vivable »

Ignorance et confusion
Dans le stade, les journaux, à la télévision, sur internet, les réactions à cet acte de résistance civile se sont montrées contrastées, entre admiration, ironie, incompréhension et violence. Au moment de l’action elle-même, la militante raconte avoir été sifflée par les spectateurs, dont certains l’auraient insultée :

« Les huées que j’ai entendues sont encore en moi, j’ai ressenti beaucoup de #tristesse sur un message que j’ai essayé d’amener et qui n’est pas forcément entendu. Se rendre compte que les personnes se sont juste levées pour me filmer… »

Comme le remarque le vulgarisateur scientifique BonPote, les commentateurs sportifs de France 2, qui suivaient le match en direct, n’ont pas non plus compris le message des « 1 028 jours », preuve « assez symptomatique » que « le traitement des enjeux climatiques à la TV et plus généralement dans le sport » est « un tabou depuis plus d’une décennie ».

Relevant des « tweets misogynes par dizaines », d’autres la traitant de « bobo », de « folle » ou appelant « à lui servir dans la gueule », Bon Pote rappelle que la militante n’avait pas pour ambition d’« emmerder les spectateurs de Roland-Garros », mais d’alerter sur la trajectoire catastrophique dans laquelle nous sommes encore engagés.

Cette réaction épidermique est d’ailleurs savamment entretenue par le gouvernement français lui-même, qui #criminalise de plus en plus les #militants #écologistes et leurs actions.

Exemple emblématique : quelques jours plus tard, en direct sur LCI, la ministre de la Transition écologique Amélie #de-Montchalin accusait le leader de la France insoumise, Jean-Luc #Mélenchon, de « surfer sur la peur des jeunes » vis-à-vis du #climat, le comparant carrément à Marine Le Pen !

« La ministre de la transition écologique met sur le même plan l’angoisse des jeunes face au changement climatique, qui est une réalité scientifique, et la xénophobie, qui est une peur alimentée par l’extrême droite. On accélère définitivement tout droit vers le chaos climatique. » en conclut sinistrement le journaliste de Médiapart, spécialisé dans les enquêtes sur les criminels climatiques, Mickaël Correia

fiel@diaspora-fr.org

Libre Flot a mis fin à sa grève et est libéré « pour raison médicale ».

Il y a des jours qui paraissent une éternité pesante.

Ce lundi 4 avril, Libre Flot a fait le choix du printemps, après 36 jours de refus de s’alimenter. Il nous transmettait alors ce communiqué, pendant que des actions de #solidarité s’organisaient de Lisbonne à Helsinki, de Thessalonique à Lille. lire la suite

Plus d'info sur "La Bogue" https://labogue.info/spip.php?article1268

#guerre #Syrie #Raqqa #Daesh #censure #Anti-Terroriste #liberté #terroriste #libération #antiterrorisme #criminalisation #kurdes

fiel@diaspora-fr.org

#Nantes-Révoltée

Actualités en direct, infos sur les luttes environnementales et sociales à Nantes et dans le monde

🔴 LE GOUVERNEMENT LANCE LA DISSOLUTION D’UN GROUPE ANTIFASCISTE LYONNAIS ! 🔴

mars 18, 2022

Le Groupe #Antifasciste #Lyon et Environs vient de recevoir une notification de #dissolution

Le scandale continue. Après avoir dissout des associations musulmanes, le gouvernement a essayé de s’attaquer à Nantes Révoltée, et vient de dissoudre des collectifs locaux de soutien à la Palestine.

Aujourd’hui, c’est au tour du Groupe Antifasciste Lyon et Environ. Il est très clair que l’objectif de l’État français est d’anéantir tous les #contre-pouvoirs existant dans les villes. Qu’il s’agisse d’associations, de médias #indépendants, de groupes #militants.

«Dissoudre les #antifas et les #antiracistes» est un vieux rêve des partis #fascistes. Le gouvernement le réalise. Concernant le collectif #Palestine Vaincra, le gouvernement les accuse de ne «pas avoir modéré les commentaires» publiés par des anonymes sur leur page Facebook, ou «d’appeler au boycott». Des arguments dérisoires. Pour les antifascistes lyonnais, c’est le fait de relayer des appels à manifester qui est mis en cause. C’est extrêmement grave. Quiconque relaie un appel à lutter est désormais potentiellement visé par une procédure d’exception.

Ce #gouvernement #autoritaire n’a plus aucune limite. Réagissons avant qu’il ne soit trop tard, demain, c’est vous !

Le texte de nos camarades :

«Depuis décembre 2021, la préfecture fait peser sur notre groupe la menace d’une possible #dissolution. Ses fondements ? Le relais via les réseaux du groupe d’une vidéo du Lyon Antifa Fest montrant notamment des slogans #anti-police lors d’un concert, puis quelques mois plus tard celui de l’appel du mouvement «Les Soulèvements de la terre» à assiéger #Bayer-Monsanto le 5 mars à Lyon.

#Darmanin a indiqué vouloir dissoudre le groupe, après avoir fait un signalement au ministère de la #justice, et demandé aux services du ministère de l’intérieur d’entamer des investigations sur la GALE et le Lyon Antifa Fest.

Ce jeudi 17 mars des documents de déclenchement de la procédure de dissolution ont été notifiés à des individus considérés par la préfecture comme appartenant à notre groupe. Depuis mercredi 16 mars, c’est un véritable dispositif de harcèlement qui s’est mis en place : des militant.e.s ont été suivi.e.s dans la rue jusqu’à leur domicile et leur travail, iels sont harcelé.e.s au téléphone par la #police lyonnaise, venue sonner et tambouriner aux portes très tôt le matin et à plusieurs reprises dans la journée.

Nous ne sommes bien sûr pas surpris.e.s par cet acharnement, dans un contexte où le gouvernement ne se cache pas d’être en campagne de #criminalisation des #organisations que les médias qualifient «d’ #ultra gauche». D’autres groupes politiques tels que le média #NantesRévoltée et plus récemment les associations Comité Action Palestine et le Collectif Palestine Vaincra sont également visés, voire même déjà dissous. N’oublions pas non plus la dissolution visant les associations musulmanes comme le CCIF. C’est pour cette raison que nous avons toujours refusé d’alimenter les outils répressifs de l’état même s’il est utile de rappeler que la procédure de dissolution a historiquement été établi contre les ligues fascistes des années 30.

Cette dissolution ne nous fait pas peur. L’excitation de Darmanin à dissoudre tous les groupes dits d’«ultra-gauche» est un coup électoral pour attirer les électeurs de droite. C’est aussi un moyen de réprimer un mouvement d’ampleur qui se prépare face à un potentiel second quinquennat du gouvernement #Macron qui s’apprête à poursuivre sa #politique #antisociale et #raciste. Cette procédure témoigne d’une double-méprise des gouvernants.

La première c’est de penser qu’en dissolvant des groupes on arrête des mouvements de contestation, qu’on arrête la #pensée émancipatrice de se diffuser et la critique de se poursuivre. Au contraire, nous espérons que ces démarches #politiciennes auront l’effet inverse. De fait, le procès des 7 antifascistes a eu pour seul effet de resserrer des liens déjà existants et de créer un mouvement de #soutien d’ampleur. Cette #répression est pour nous l’occasion de construire à nouveau un rapport de force et ce avec tout notre camp politique.

La seconde méprise c’est de penser que nos organisations reprennent les mêmes structures hiérarchiques que celles des institutions : que nous avons des bureaucrates, des chef.fe.s, des représentant.e.s et qu’en les déboutant et en les faisant taire ils annihileront les #luttes. On a beau leur expliquer, ils ne comprennent pas ou peut-être pensent-ils qu’il est préférable de nous pousser dans la clandestinité ? Par cette dissolution c’est l’ #autonomie lyonnaise qui est visée. Or c’est beaucoup donner à la GALE que de penser qu’elle représente tout un mouvement qui par essence est hétérogène, disparate et massif.

Encore une fois, les fantasmes du gouvernement alimentent une répression sans précédent : la dissolution d’un groupe antifasciste. Ceci est un appel à un #soutien d’ampleur de la part de tous nos allié.e.s et des forces #progressistes dans leur ensemble. Depuis quelques mois, notre camp social vit un basculement répressif, faire bloc est notre seule issue. On ne dissout pas la #révolte qui gronde. À jamais antifasciste.»

Source du communiqué : https://groupeantifascistelyonenvirons.wordpress.com/2022/03/18/procedure-de-dissolution-du-groupe-antifasciste-lyon-et-environs/

Une interview : https://www.rue89lyon.fr/2022/03/18/une-procedure-de-dissolution-engagee-contre-le-groupe-antifasciste-lyon-et-environs/

bastamedia@framasphere.org

Bure, le procès de la résistance à l’État nucléaire

Le procès, hautement politique, des sept opposants au projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure s’est tenu du 1er au 3 juin. L’occasion de revenir sur les pratiques d’un pouvoir qui criminalise des militants engagés pour la défense de l’environnement et de la santé publique. https://www.bastamag.net/Proces-des-sept-militants-anti-nucleaires-Bure-Cigeo-Andra-Bar-le-Duc

Cet article est publié dans l’hebdomadaire Politis.fr disponible en kiosque ce 10 juin 2021 👉 https://www.politis.fr/editions/1657-idee-dextreme-droite-urgence-decontamination-34261/

#Bure #123Proces #ProcesBure #DechetsRadioactifs #Cigeo #DechetsNucleaires #Nucleaire #Justice #Proces #Repression #AssociationDeMalfaiteurs #Antinucleaire #Environnement #Climat #Santé #SantéEnvironnementale #Criminalisation #Militants #Militantisme