Taille-soupe
Cet outil était très utile il y a de quelques années encore. Aujourd’hui, avec notre baguette bien tendre et toute fraîche, cet outil n’est plus du tout d’actualité. Ce petit rabot muni d’un manche servait à tailler des tranchettes de pain, qui étaient mises à tremper dans la soupe pour l’épaissir. Comme vous pouvez vous en douter, seul le pain dur était ainsi raboté, ce qui explique l’usage et la forme du taille-soupe. Et oui, quelques temps en arrière, dans de nombreux villages isolés et ruraux, le pain était cuit en deux ou trois fournées annuelles. Ainsi, 100 miches, parfois plus, étaient cuites, par foyer, dans le four banal. Tous ces pains étaient de larges miches, à mie grise ou marronnasse, pesant entre 3 et 5 kilos.
Le pain était mis à sécher, sur des séchoirs, dans la maison et mangé dur uniquement. Il fallait donc le mangé mouillé par la soupe pour le ramollir. Au moment de la cuisson, les enfants recevaient un morceau de pain tout chaud… Une vraie friandise, mangée avec gourmandise !
Le reste de l’année, le pain était mangé bien dur. D’où la nécessité d’un rabot pour le tailler. Le taille-soupe s’utilisait dans toutes les familles et partout en France, c’est un objet dont la création remonte semble-t-il au début du XVIIIème siècle. Le manche est toujours en bois et le rabot, dans sa partie taillante, est en fer forgé. Les mesures les plus courantes relevées font état d’une hauteur moyenne de 10 cm et d’une largeur moyenne de 14 cm.
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