#concurrence

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IMPOSER LA CONCURRENCE ET TOUT SACCAGER : l' #État, les #individus et la #sociĂ©tĂ© - #PierreDardot - #ÉLUCID

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Pierre #DARDOT est #philosophe et #chercheur Ă  l' #universitĂ© Paris-Ouest-Nanterre-La-DĂ©fense. SpĂ©cialiste du #nĂ©olibĂ©ralisme, il est notamment l’ #auteur de « La nouvelle raison du monde » et « Ce cauchemar qui n'en finit pas: Comment le nĂ©olibĂ©ralisme dĂ©fait la #dĂ©mocratie », avec #ChristianLaval.

Dans cet #entretien par #OlivierBerruyer pour Élucid, Pierre Dardot explique de quelle maniĂšre une certaine #Ă©lite a pensĂ© la conversion des esprits au nĂ©olibĂ©ralisme, qui s'est imposĂ© par la logique des pratiques. Il montre Ă  quel point notre #systĂšme est mal compris : le nĂ©olibĂ©ralisme n'est pas le « laissez-faire », c'est l'Ă©dification de rĂšgles strictes visant Ă  imposer la #concurrence et l'adaptation sans mesure Ă  toute la sociĂ©tĂ©. Tout doit ĂȘtre gĂ©rĂ© comme une #entreprise : de l'Ă©tat Ă  l'individu lui-mĂȘme. Les effets sont profonds, et engendrent tout Ă  la fois un #malheur gĂ©nĂ©ralisĂ© et des #absurditĂ©s #Ă©conomiques.

Sommaire :
00:00:00 - Zapping
00:01:50 - L' #histoire du néolibéralisme
00:14:10 - Le néolibéralisme opposé au laissez-faire
00:17:06 - Le #phénomÚne de la #financiarisation
00:22:42 - La concurrence au cƓur de la #doctrine
00:35:56 - Le modÚle omniprésent de l'entreprise
00:42:42 - Une fausse #liberté
00:45:42 - L' #UnionEuropéenne : un laboratoire néolibéral
01:00:38 - L'alternance partisane sans #alternative #politique
01:05:40 - Quelle place pour la #lutte des classes ?
01:06:59 - Le néolibéralisme et la démocratie
01:12:53 - Les effets du néolibéralisme sur les individus
01:25:31 - Question finale

https://www.youtube.com/watch?v=Xi4239b2zHA
https://invidious.fdn.fr/watch?v=Xi4239b2zHA
#économie #libéralisme

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Y’a-t-il encore du #miel dans le miel vendu en #GrandeSurface ? - #TroubleFait

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MalgrĂ© les belles paroles de nos #gestionnaires de l’annĂ©e, les #apiculteurs sont toujours confrontĂ©s Ă  une #concurrence #internationale #dĂ©loyale. L’ #UE rejette la #responsabilitĂ© sur le #consommateur qui doit faire les bons choix. Encore faut-il qu’il ait le choix dans les #rayons de son #supermarchĂ©, d’acheter autre chose que la #mĂ©lasse #mondialisĂ©e.

https://www.youtube.com/watch?v=7QKGrEXdnl4
#politique #agriculture #commerce

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#Hold-up #Énergie #Gaz #Capitalisme, #Gouvernement, #InĂ©galitĂ©s #Ă©conomie

La demande en gaz baisse mais les prix augmentent

Le prix de l’électricitĂ© a encore augmentĂ© et celui du gaz continue de s’envoler. Le 1er juillet, la facture de gaz va de nouveau monter de 5,5% Ă  10,4% en France.

C’est l’annonce de la commission de rĂ©gulation de l’énergie. Car les prix ne flambent pas tout seuls, nous avons une institution chargĂ©e de fixer les prix de l’énergie, en accord avec les directives europĂ©ennes. Et devinez qui est Ă  sa tĂȘte ? Une proche de #Macron, l’ancienne ministre #Emmanuelle-Wargon, qui fut aussi #lobbyiste pour Danone.

Cette dame formidable a osĂ© dĂ©clarer : «c’est essentiellement liĂ© au fait que la consommation baisse». Selon elle, les coĂ»ts d’acheminement du rĂ©seau de gaz «doivent ĂȘtre supportĂ©s par les consommateurs moins nombreux». Les #macronistes sont incroyables : en principe, les prix augmentent quand il y a plus de demande et baissent quand il y en a moins. C’est la base de l’économie de marchĂ© libĂ©rale dont ils sont les champions. Nos super dirigeants viennent d’inventer les prix qui montent Ă  tous les coups.

Emmanuelle Wargon n’a pourtant pas tout Ă  fait tort : le gaz s’inscrit dans ce qu’on appelle des “monopoles naturels”, oĂč les coĂ»ts d’infrastructure sont tellement importants que, sur un marchĂ©, c’est la premiĂšre entreprise qui s’impose qui s’empare de tout le marchĂ©. C’est pour cela que l’économie de marchĂ© est dĂ©faillante et que ces monopoles doivent, en prioritĂ©, ĂȘtre gĂ©rĂ©s collectivement. C’est pour cela que EDF ou GDF Ă©taient des #entreprises-nationales, avec des tarifs rĂ©gulĂ©s, et qu’il est particuliĂšrement scandaleux d’ouvrir ces secteurs Ă  la #concurrence.

Emmanuelle Wargon n’a donc pas tort, mais son rĂŽle Ă©tait d’empĂȘcher cette hausse des prix, pas de la justifier. Des managers gavĂ©s d’idĂ©ologie libĂ©rale se retrouvent Ă  la tĂȘte de toutes les institutions qui gĂšrent les biens collectifs, et les mĂ©dias se demandent encore d’oĂč vient l’ #inflation ? D’un hold-up en cours, organisĂ© par la macronie.

En octobre 2022, le gouvernement lançait une campagne publicitaire dĂ©bile, prenant les français pour des enfants intitulĂ©e : «je baisse, j’éteins, je dĂ©cale». À l’époque, il fallait baisser la consommation de gaz et d’électricitĂ©, et la sobriĂ©tĂ© Ă©tait obligatoire. C’est chose faite. Mais les prix continuent d’exploser.

Pourtant le cours du gaz sur les marchĂ©s n’a pas cessĂ© de baisser : il avait atteint son pic en mai 2022, aprĂšs le dĂ©marrage de la guerre en Ukraine, et il est quasiment trois fois plus bas aujourd’hui. Chacun l’aura constatĂ©, les factures n’ont pas Ă©tĂ© divisĂ©es par trois, bien au contraire.

Ainsi mĂȘme quand la demande baisse parce que les gens n’ont plus les moyens, le prix augmente. Ça s’appelle un hold-up.

Selon une Ă©tude de l’Insee publiĂ©e en 2022, «10% des Français vivent dans un mĂ©nage qui n’a pas les moyens financiers» de se chauffer, contre 5 Ă  7% entre 2014 et 2021. Et la forte augmentation des prix aggrave la situation. Des pans entiers de la population basculent dans la prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique et l’insĂ©curitĂ© sociale. Et si tout le monde arrĂȘtait de payer ?
onyx@diaspora-fr.org

Non, l’électricitĂ© payĂ©e en France n’est pas moins chĂšre que chez nos voisins, mais elle pourrait l’ĂȘtre

EDF est contrainte d’augmenter rĂ©guliĂšrement le prix de vente de l’électricitĂ© Ă  ses clients pour permettre Ă  des concurrents d’exister. Ces concurrents, aussi appelĂ©s « fournisseurs alternatifs », ne produisent pour la plupart pas d’électricitĂ© et se contentent d’acheter Ă  EDF de l’électricitĂ© pour la revendre plus cher

#société #électricité #EDF #tarif #libéralisme #concurrence #fournisseurs-alternatifs

dunoir@diaspora-fr.org

#CriseAgricole #Agriculteures #laConf #ConfederationPaysanne

La Confédération paysanne ne peut se satisfaire des annonces du gouvernement et poursuit la mobilisation

Face aux difficultĂ©s exprimĂ©es par le monde agricole, les annonces du Premier ministre ce soir sont largement insuffisantes voire, pour certaines d’entre elles, totalement Ă©loignĂ©es des rĂ©alitĂ©s et de l’urgence d’agir sur le revenu paysan pour redonner des perspectives d'avenir Ă  toutes les fermes. C’est pourquoi la ConfĂ©dĂ©ration paysanne va continuer la mobilisation ce week-end et la semaine prochaine, dont le 1er fĂ©vrier Ă  Bruxelles Ă  l’appel du syndicat belge FUGEA.

Des mesures conjoncturelles, d'urgence et d'aides Ă  la trĂ©sorerie ont Ă©tĂ© annoncĂ©es pour les agriculteurs et agricultrices impactĂ©es par la MHE, les tempĂȘtes, les inondations et pour celles et ceux en agriculture biologique. Elles Ă©taient indispensables, attendues depuis trop longtemps et revendiquĂ©es par la ConfĂ©dĂ©ration paysanne depuis le dĂ©but de ces diffĂ©rentes crises.

Parce que nos #revenus ne sont pas sécurisés par une interdiction d'achat de nos produits sous nos coûts de revient, ce sont des mesures structurelles que nous attendions avec des prix minimums garantis, de la régulation des marchés (y compris en Europe) et de la maßtrise des volumes. Au-delà du respect (enfin !) de la loi #Egalim, aucune annonce aujourd'hui pour garantir des prix rémunérateurs pour nos produits agricoles, qui constituent pourtant l'enjeu principal.

Sur le #Mercosur*, le gouvernement français doit agir maintenant en stoppant les nĂ©gociations qui sont au bord de la conclusion. Annoncer que la France « ne signera pas le Mercosur* » ne veut rien dire ; la preuve Emmanuel Macron le rĂ©pĂšte depuis 2020, ce qui n'empĂȘche nullement les nĂ©gociations de se poursuivre en ce moment mĂȘme !

Pire, le Premier ministre rĂ©pond Ă  des demandes productivistes et Ă  court terme de la #FNSEA* qui vont affaiblir les normes et accĂ©lĂ©rer la mise en #concurrence entre paysan·nes. Or la prĂ©occupation premiĂšre sur le terrain est bien de vivre dignement de son mĂ©tier. La surcharge administrative doit ĂȘtre allĂ©gĂ©e sans que cela ne remette en cause les normes protectrices pour notre #santĂ©, nos #droits-sociaux et notre #planĂšte.

Pour réussir la #transition #agroécologique nécessaire et inéluctable, ce dont nous avons besoin, c'est d'un accompagnement économique à la hauteur de nos besoins et des enjeux du #changement-climatique et de la #biodiversité.

Nous poursuivons donc les mobilisations pour rassembler le plus largement possible et offrir enfin un avenir désirable, sécurisé et durable pour des paysannes et paysans nombreux et rémunérés, fiers de produire une alimentation de qualité.

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#news #paysans #économie #marché #concurrence #libre #néolibéraux #schizophrénie #mywork #mytex
M
SCHIZOPHRÉNIE

Si vous ĂȘtes pour la libre circulation, la libre concurrence et le libre marchĂ© des nĂ©olibĂ©raux. Vous ĂȘtes aussi pour que les prix les plus bas remportent les marchĂ©s nationaux et internationaux et vous savez bien sĂ»r au dĂ©triment et au profit de qui ce font «ces rĂ©gulations » ? Il n’y a donc aucune surprise Ă  avoir sur les consĂ©quences nĂ©fastes qui en dĂ©coulent. Mireille MOUTTE

mimoutte@diaspora.psyco.fr

#news #paysans #agriculture #économie #marché #concurrence #circulation #conséquence #paupérisation #schizophrénie #mywork #mytex
schizophrénie
Si vous ĂȘtes pour la libre circulation, la libre concurrence et le libre marchĂ© des nĂ©olibĂ©raux. Vous ĂȘtes aussi pour que les prix les plus bas emportent les marchĂ©s nationaux et internationaux et vous savez bien sĂ»r au dĂ©triment et au profit de qui ce font «ces rĂ©gulations » ? Il n’y a donc aucune surprise Ă  avoir sur les consĂ©quences nĂ©fastes qui en dĂ©coulent. Mireille MOUTTE

vincezd@pod.geraspora.de

#sncf

Dans le cadre de l'ouverture du fret SNCF Ă  la concurrence, la SNCF cĂšde des Ă©quipements
 gratuitement.

Ils cÚdent: des équipements, des locomotives, du matériel de traction, une gare de triage.

Vive la concurrence !

J'avais lu un tract des cheminots, dans un train, avec plus d'exemples qu'ici. Je lisais que la SNCF doit stopper des lignes en activitĂ©, pour les ouvrir Ă  la concurrence, et que sa filiale de frĂȘt n'a plus le droit de souscrire aux appels pendant 3 Ă  5 ans.

Dans la foulĂ©e de l’abandon de ces flux, la filiale ferroviaire doit, selon le plan gouvernemental, cĂ©der des Ă©quipements, du matĂ©riel de traction, des locomotives et mĂȘme une gare de triage. Le tout gratuitement. L’essentiel reviendra, selon toute probabilitĂ©, Ă  DB Cargo. Des efforts comparables seront-ils demandĂ©s Ă  la Deutsche Bahn en Allemagne pour soutenir la concurrence ? La commission se retranche derriĂšre le secret de l’enquĂȘte en cours pour ne pas rĂ©pondre.

Par la suite, la disparition de Fret SNCF sera accompagnĂ©e par la crĂ©ation de deux entitĂ©s, l’une pour l’exploitation du fret ferroviaire, l’autre pour l’entretien des matĂ©riels et des Ă©quipements. Toutes les deux sont jugĂ©es « non viables » par Pierre Ferracci, prĂ©sident d’Alpha Group, pourtant peu suspect d’ĂȘtre un adversaire du gouvernement : c’est un proche de longue date d’Emmanuel Macron.

Tout ce que redoutaient les personnels de Fret SNCF, mais aussi les connaisseurs du secteur, semble en passe de se rĂ©aliser : la liquidation de l’acteur historique se traduit par une dĂ©stabilisation profonde du secteur et une incapacitĂ© de ses concurrents Ă  reprendre sa place. Avec le risque de voir les marchandises acheminĂ©es par camion plutĂŽt que par train, contrairement aux engagements du ministre.

https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/121223/fret-sncf-le-fiasco-du-retour-la-concurrence

#concurrence #europe #Ă©cologie #bilancarbone #capitalisme #train #macron

dudababel@diaspora-fr.org

L'imposture #Friot : le #salaire à perpétuité


la condition d'existence du #capital, c'est le #salariat . Le salariat repose exclusivement sur la #concurrence des ouvriers entre eux.

K.Marx, Manifeste

On dit bien que le capital et le salariat ont les mĂȘmes intĂ©rĂȘts, mais cela n'a qu'un sens: le capital et le salariat sont les deux termes d'un seul et mĂȘme rapport [de production]._

K.Marx, Travail salarié et capital


"Je refuse d'ĂȘtre un improductif. J'entend bien contribuer Ă  la production de valeur Ă©conomique jusqu'Ă  ma mort", dit le sociologue.

Militant du #PCF depuis 1969 -soit 54 ans Ă  manger son chapeau devant toutes les trahisons imaginables-, Il fonde en 2011 le "RĂ©seau Salariat", dont l'objectif dĂ©clarĂ©, sur leur site, est : "prolonger, diffuser une pensĂ©e rĂ©volutionnaire orientĂ©e vers l’appropriation collective des moyens de production [...] et l’octroi Ă  toutes et tous d’un salaire Ă  vie." Cette phrase, seule, suffit Ă  poser une large partie des confusions structurant sont discours, une redĂ©finition inĂ©dite du communisme : La production c'est le travail, la rĂ©volution c'est le salaire ; la libertĂ© c'est l'esclavage.

La revendication du #salaire_Ă _vie vise Ă  pousser Ă  son terme la logique de la marchandisation de la force de travail pour mieux la subvertir de l’intĂ©rieur. Tout en se rĂ©clamant de Marx et en lui empruntant une partie de son vocabulaire, Friot opĂšre une profonde torsion de ses concepts centraux, dĂ©laissant les autres et disloquant littĂ©ralement son analyse du capitalisme, sans jamais se rĂ©fĂ©rer ni aux dĂ©bats nombreux en la matiĂšre ni Ă  aucun Ă©lĂ©ment empirique prĂ©cis. Cette opĂ©ration Ă©pargne Ă  Friot toute proposition d'une vĂ©ritable Ă©laboration thĂ©orique : tablant sur une faible diffusion de cette culture Ă©conomique, prenant le relais de critiques antĂ©rieures du marxisme qu’il ne cite pas, il peut par simple dĂ©cret s’autoriser Ă  redĂ©finir le salariat comme forme Ă©mancipatrice et le communisme comme sa gĂ©nĂ©ralisation, n’analysant jamais la sĂ©paration des producteurs et des moyens de production qui dĂ©finit la condition salariale. C'est surtout par ces qualitĂ©s d'orateurs, entretenues par un demi-siĂšcle de fĂȘtes de l'Huma, qu’un tel Ă©difice tient debout dans la forme.

Le centre nĂ©vralgique de sa construction rĂ©side dans la proposition d’un salaire Ă  vie -proposition aujourd’hui montante, sous des dĂ©nominations diverses, au point que ses nombreuses variantes se rĂ©partissent sur un arc qui va de l’anticapitalisme au libĂ©ralisme- La version prĂ©sentĂ©e par Friot est celle d’une rĂ©munĂ©ration dĂ©connectĂ©e de l’emploi, qui s’oppose selon lui Ă  la proposition libĂ©rale de « revenu universel ». Ces salaires, dit-il, seront financĂ©s par une «caisse des salaires», qui sera alimentĂ©e par une cotisation prĂ©levĂ©e sur la valeur ajoutĂ©e de toutes les entreprises. Ce ne sont plus les entreprises qui payeront directement les salariĂ©s, mais toutes les entreprises payerons une caisse des salaires qui paye les employĂ©s. VoilĂ  comment la redĂ©finition du concept de respiration est censĂ© Ă©viter la noyade.

Pas touche Ă  l'Ă©conomie de marchĂ©, Ă  la concurrence structurelle de l'Ă©conomie marchande, Ă  l’extorsion de la plus-value ; mais comment s’y prendra une entreprise pour dĂ©fendre sa compĂ©titivitĂ© sur le marchĂ© ? Elle ne paye pas les salaires, donc ne peut pas les diminuer. Il lui restera quelques options : allonger le temps de travail des salariĂ©s ou augmenter leur productivitĂ©. Nous voilĂ  revenus Ă  des mĂ©canismes bien connus, Ă  l'organisation actuelle. C’est qu’on a affaire Ă  un systĂšme utopique, au sens d’une construction artificielle, arbitraire, que Friot a Ă©laborĂ© Ă  la façon dont les socialistes utopiques, avant Marx, construisaient leurs phalanstĂšres et leurs communautĂ©s utopiques. Marx, justement, a permis de dĂ©passer ce socialisme utopique et de fonder un socialisme scientifique, dont le programme est Ă©laborĂ© en s’appuyant sur une analyse scientifique de la rĂ©alitĂ© Ă©conomique. La seule lutte des classes qui vaille, c’est la lutte pour le salaire Ă  vie et l’augmentation du taux de cotisations. Tout le reste, c’est du temps perdu. VoilĂ  ce que Friot Ă©crit noir sur blanc, et c’est franchement absurde.

(largement inspiré de cet article)


En mĂȘme temps, et tout Ă  fait en dehors de l’asservissement gĂ©nĂ©ral qu’implique le rĂ©gime du salariat, les ouvriers ne doivent pas s’exagĂ©rer le rĂ©sultat final de cette lutte quotidienne. Ils ne doivent pas oublier qu’ils luttent contre les effets et non contre les causes de ces effets, qu’ils ne peuvent que retenir le mouvement descendant, mais non en changer la direction, qu’ils n’appliquent que des palliatifs, mais sans guĂ©rir le mal. Ils ne doivent donc pas se laisser absorber exclusivement par les escarmouches inĂ©vitables que font naĂźtre sans cesse les empiĂ©tements ininterrompus du capital ou les variations du marchĂ©. Il faut qu’ils comprennent que le rĂ©gime actuel, avec toutes les misĂšres dont il les accable, engendre en mĂȘme temps les conditions matĂ©rielles et les formes sociales nĂ©cessaires pour la transformation Ă©conomique de la sociĂ©tĂ©. Au lieu du mot d’ordre conservateur: « Un salaire Ă©quitable pour une journĂ©e de travail Ă©quitable », ils doivent inscrire sur leur drapeau le mot d’ordre rĂ©volutionnaire: « Abolition du salariat ».

Karl Marx, Travail salarié et capital

Or, si tous ces idĂ©ologues sont des partisans du travail – et pas seulement parce qu’ils comptent faire accomplir leur labeur par d’autres –, ils manifestent d’étranges rĂ©ticences Ă  le dire. Ils peuvent pĂ©rorer sans fin sur les salaires, les horaires, les conditions de travail, l’exploitation, la productivitĂ©, la rentabilitĂ© ; ils sont disposĂ©s Ă  parler de tout sauf du travail lui-mĂȘme. Ces experts, qui se proposent de penser Ă  notre place, font rarement Ă©tat publiquement de leurs conclusions sur le travail, malgrĂ© son Ă©crasante importance dans nos vies. Les syndicats et les managers sont d’accords pour dire que nous devrions vendre notre temps, nos vies en Ă©change de la survie, mĂȘme s’ils en marchandent le prix. Les marxistes pensent que nous devrions ĂȘtre rĂ©gentĂ©s par des bureaucrates. Les libertariens estiment que nous devrions travailler sous l’autoritĂ© exclusive des hommes d’affaires. Les fĂ©ministes n’ont rien contre l’autoritĂ©, du moment qu’elle est exercĂ©e par des femmes. Il est clair que ces marchands d’idĂ©ologies sont sĂ©rieusement divisĂ©s quant au partage de ce butin qu’est le pouvoir. Il est non moins clair qu’aucun d’eux ne voit la moindre objection au pouvoir en tant que tel et que tous veulent continuer Ă  nous faire travailler.
[
]
Seule une fraction (toujours plus rĂ©duite) des activitĂ©s salariĂ©es remplit des besoins rĂ©els - indĂ©pendants de la dĂ©fense ou de la reproduction du systĂšme salarial et de ses appendices politiques ou judiciaires. Il y a trente-cinq ans, Paul et Percival Goddman estimaient que seuls 5% du travail effectuĂ© alors – il est probable que ce chiffre, pour peu qu’il soit fiable, serait plus bas de nos jours – auraient suffi Ă  satisfaire nos besoins minimaux : alimentation, vĂȘtements, habitat. Leur estimation n’est qu’une supposition Ă©clairĂ©e, mais la conclusion en est aisĂ©e Ă  tirer : directement ou indirectement, le gros du travail ne sert que les desseins improductifs du commerce et du contrĂŽle social.
[
]
Comme le travail ne prĂ©sente aucune nĂ©cessitĂ©, sauf pour ceux dont il renforce le pouvoir, des travailleurs toujours plus nombreux passent d’une activitĂ© relativement utile Ă  une activitĂ© relativement inutile, dans le simple but d’assurer le maintien de l’ordre, la paix sociale – car le travail est en soi la plus redoutable des polices. N’importe quoi vaut mieux que rien. VoilĂ  pourquoi vous ne pouvez rentrer avant l’horaire Ă  la maison sous prĂ©texte que vous avez achevĂ© votre besogne quotidienne plus tĂŽt. MĂȘme s’ils n’en ont aucun usage productif, les maĂźtres veulent votre temps, et en quantitĂ© suffisante pour que vous leur apparteniez corps et Ăąme.

Bob Black, L’Abolition du travail


Ainsi, tout les aliénés qui souhaitent se vendre librement, trouveront dans les thÚses de Friot un exutoire maximaliste : Vendre librement sa vie pour survivre, comme seul horizon.
Pour tout les autres :

Mort au travail, mort au salaire.

magdoz@diaspora.psyco.fr
magdoz@diaspora.psyco.fr

L'idéologie de l'économie de marché n'existe pas.

C'est un leurre créé par les riches, pour justifier le pillage du bien commun, au profit du petit nombre.
"L'économie de marché" est une expression qui légalise le vol du grand nombre par le petit nombre.

De mĂȘme, la #concurrence est mise en avant, mais elle ne rĂ©duit pas les prix, car ils sont dĂ©jĂ  estropiĂ©s en amont de la ponction des riches, #investisseurs #actionnaires, qui s'enrichissent encore plus de ce fait.

Pas de #boycott du #peuple, des #peuples, donc pas de #Pouvoir, pas de fin.
#IdĂ©ologie #LoiDuMarchĂ© #Économie #Finance #Riches #Pauvres #Capitalisme #NĂ©olibĂ©ralisme

bliter@diaspora-fr.org

[ #VF] – L’ #UE, CE #CANCER PERMANENT ! #Censure, #NuclĂ©aire, #bureaucratie, #concurrence #dĂ©loyale
 - #Trouble Fait

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https://www.youtube.com/watch?v=Nsn1s-7xEqs

Tour d’horizon de l' #actualitĂ© de l' #UE de ces 3 derniers mois :
0:00 #Accord de #libre-Ă©change #MERCOSUR
6:57 L’UE s’attaque au #cidre
14:30 Y’a-t-il encore du vrai #miel dans l’UE ?
23:25 Point Boutique
26:31 L’ #arnaque du #Plan de #relance UE s’aggrave
29:19 L’UE (les #Allemands) torpille encore le nuclĂ©aire #Français
38:50 L’UE va crĂ©er un « #ministĂšre » de la #censure sur #internet

#Boutique d’ #artisanat : https://www.zone-artisanale.com

#politique #économie #nourriture #santé #vieprivée #libertédexpression #journalisme

bliter@diaspora-fr.org

LA #RELIGION DU #MARCHÉ A FAIT DE NOUS DES #ÊTRES #SERVILES ET #CONFORMES - #RolandGori - #ÉLUCID

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Roland #GORI est #professeur de #psychologie et de #psychopathologie, et l' #auteur de nombreux #ouvrages parmi lesquels « Faut-il renoncer Ă  la #libertĂ© pour ĂȘtre #heureux ? », « L' #individu #ingouvernable » ou encore « La #fabrique de nos #servitudes » (Ă©d. LLL).

Dans cette interview par #OlivierBerruyer pour #Élucid, Roland Gori #analyse notre #Ă©poque et notre #condition d' #individus atomisĂ©s dans une #sociĂ©tĂ© #dominĂ©e par la #religion du #marchĂ©. Comment les injonctions Ă  la #concurrence et « en mĂȘme temps » au #conformisme nous rendent-elles malheureux ? À quel point la #mondialisation nous #dĂ©senracine t-elle et nous isole-t-elle ? Comment Emmanuel #Macron est-il devenu l' #incarnation du #nĂ©olibĂ©ralisme #dĂ©bridĂ© et de la #destruction du #sens des #mots ? Tout cela est le rĂ©sultat d'un long processus #pernicieux qui a dĂ©butĂ© par l'Ă©chec des promesses de la #modernitĂ© et du #libĂ©ralisme, pour aboutir Ă  une sociĂ©tĂ© bĂątie sur nos #servitudes. Dans cet #entretien, il y a peut-ĂȘtre quelques pistes pour s'en libĂ©rer...

https://www.youtube.com/watch?v=Y8ffYfySvRU
#politique