#shoah

wazoox@diasp.eu

A Treblinka, les chambres à gaz du camp d’extermination sortent de terre

#histoire #Shoah

A Treblinka, les chambres à gaz du camp d’extermination sortent de terre

De récentes recherches ont permis de matérialiser les chambres à gaz du camp d’extermination nazi de Treblinka, à l’est de Varsovie, où près de 900 000 personnes, presque toutes juives, ont été gazées entre 1942 et 1943.
L’ambiance est solennelle au pied du monument aux victimes du camp d’extermination de Treblinka II, à une centaine de kilomètres à l’est de Varsovie, ce 2 août. Une dizaine de personnalités, d’Israël et d’Allemagne en passant par la Pologne, rendent hommage ce jour-là aux prisonniers qui, quatre-vingts ans plus tôt, se révoltaient pour prendre le contrôle du camp. Plusieurs centaines d’entre eux avaient notamment mis le feu aux baraques avant de s’enfuir dans les bois, déjouant la surveillance des SS et des gardiens. La plupart seront rattrapés, mais quelques dizaines d’entre eux survivront à la seconde guerre mondiale. « Les historiens ne savent pas si 800 000 ou 900 000 personnes ont péri ici. Comment est-ce possible de se tromper à 100 000 existences humaines près ? (…) Ce n’est pas un reproche aux historiens mais c’est un fait : on ne connaît ni les prénoms ni les noms de ces personnes », souligne au micro Monika Krawczyk, directrice de l’Institut historique juif, une institution varsovienne qui se consacre à l’histoire des juifs polonais.
Aujourd’hui, une forêt de pins entoure le site mémoriel, érigé en 1964. Deux blocs de béton symbolisent l’entrée du camp et 17 000 pierres rendent hommage aux victimes dont les cendres reposent sous une chappe de béton. Construit au printemps 1942, à deux kilomètres d’un camp de travail forcé installé par les nazis, le camp d’extermination de Treblinka II est l’un des lieux où est mis en œuvre l’Aktion Reinhard, désignant l’organisation de la solution finale sur le sol polonais, occupé par le IIIe Reich.
En treize mois, la dizaine de chambres à gaz de Treblinka II fait disparaître l’essentiel de la communauté juive de Varsovie et des villes environnantes, à laquelle s’ajoutent des Roms et des juifs de toute l’Europe. Une machine à tuer « particulièrement efficace », rappelle l’historien Zachary Mazur, affilié au Polin, le Musée de l’histoire des juifs polonais. « Il n’y avait que trente à soixante officiers présents sur place et un peu plus d’une centaine de prisonniers de guerre soviétiques, principalement ukrainiens. Et c’est aux prisonniers juifs qu’on confiait les tâches les plus abjectes autour des cadavres. »
Masquer les traces
C’est à une cadence quasi journalière que les trains arrivent jusqu’à une voie de contournement acheminant 6 000 à 8 000 personnes. « A mesure que les déportations s’intensifiaient, un ensemble de techniques a été mis au point pour que les nouveaux arrivants gardent leur calme », poursuit l’historien. Ainsi, la cahute à proximité de la rampe de déchargement a été peinte pour imiter une gare, figurant une horloge irrémédiablement figée. Les passagers, bernés par la perspective « d’un transport à l’Est » étaient priés de laisser toutes leurs affaires à l’entrée. Puis rejoignaient les chambres à gaz à 80 mètres de là, sous prétexte d’une douche, où ils suffoquaient et mouraient en quelques minutes dans les émanations des moteurs diesel d’anciens chars soviétiques.
A l’été 1943, alors que les transports de déportés se raréfient, les prisonniers redoutent d’être les prochains sur la liste. Ils mettent au point une révolte, inspirée par le soulèvement du ghetto de Varsovie en avril 1943, parviennent à soudoyer les gardes ukrainiens pour se procurer quelques armes et mettent la main sur des grenades dans un dépôt des SS. La révolte n’aura certes pas permis de mettre fin aux chambres à gaz, mais elle aura hâté la décision de fermer Treblinka II, définitivement abandonné en novembre 1943.
Les nazis prirent alors le soin de masquer méticuleusement toute trace de leur œuvre, démantelant les chambres à gaz, retournant la terre et installant une ferme sur les lieux. Pendant longtemps, la conviction qu’on « ne retrouverait rien a dominé », précise Zachary Mazur. Par respect pour les victimes, les fouilles archéologiques ont été limitées. Ce n’est que dans les années 2010 qu’une équipe menée par Caroline Sturdy Colls, une chercheuse britannique, a permis de mettre au jour des éléments de carrelage constitutifs des chambres à gaz.

Un pommeau de douche
Des carreaux rouge et jaune similaires, un pommeau de douche ainsi qu’une fondation en béton : c’est aussi ce qui a été retrouvé lors de fouilles plus récentes, menées à l’été 2023, par une équipe polonaise sous l’égide de Sebastian Rozycki. « On doit encore procéder à des analyses pour déterminer la présence d’oxyde nitrique, qui attesterait d’une combustion, mais on peut être sûr à 95 % qu’il s’agit bien de chambres à gaz », affirme le chercheur enseignant à la faculté de géodésie et de cartographie de l’école polytechnique de Varsovie.
Ces trouvailles, complétées par des techniques respectueuses du sous-sol, concordent avec les récits des témoins. « Les nazis ont certes voulu tout détruire, mais ils ont tout de même laissé un fragment de 30 centimètres de fondation à 70 centimètres du sol », remarque le chercheur, qui a également réussi à identifier où se trouvait le « lazaret », une fausse où les juifs malades étaient exécutés sur-le-champ. « Toute trace matérielle des camps de la mort est importante et sert d’avertissement, d’autant plus que toute la documentation du camp ainsi que son infrastructure ont disparu », insiste Agnieszka Zolkiewska, historienne auprès de l’Institut historique juif.

https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/08/a-treblinka-les-chambres-a-gaz-du-camp-d-extermination-sortent-de-terre_6184828_3210.html

zebulon_1er@diasp.org

#fr #lcp_TV #doc #shoah

La diaspora des cendres

Dans ce documentaire sur la Solution Finale, il n'y a ni commentaire, ni témoin. Uniquement des images actuelles d'Auschwitz et des lieux d'extermlination, longuement filmés de jour et de nuit, s'entremêlant avec de nombreuses photos dépeignant la situation des Juifs avant la déportation, les rares clichés de l'arrivée des déportés, ainsi que d'innombrables dessins de Sonderkommandos, fenêtres ouvertes sur l'horreur.
Sur ces images, six voix lisant des témoignages de victimes et de bourreaux, les croisant et les opposant : de nombreux journaux intimes, billets jetés des trains par les déportés, lettres de prisonniers juifs, de Sonderkommandos, de SS, circulaires ministérielles, notes de service des responsables d'Auschwitz, réclamations à propos de problèmes techniques, lettres de soldats allemands à leur famille, documents cachés par les survivants, extraits de livres, etc.
A partir de cet entrelacs, on voit se déployer toute la logique de l'entreprise de destruction des Juifs d'Europe, progressant à travers les deux périodes définies par l'historien de la Shoah Saul Friedländer : aux « années de persécution » précédant la déportation (stigmatisation, interdictions diverses, humiliations répétées tant en Allemagne que dans les territoires occupés, spécialement en France) succèdent les « années d'extermination » marquant un saut sans précédent dans l'inhumanité.

Liens alternatifs :
Youtube : https://youtube.com/watch?v=42XDDbShSz0
Invidious : https://onion.tube/watch?v=42XDDbShSz0

bliter@diaspora-fr.org

#Shoah et #Esclavage: Même #Combat ? - #StellaKamnga

https://www.youtube.com/watch?v=8yREbl2vOGQ

Dans cette #vidéo, nous allons explorer deux #tragédies de l' #histoire : la Shoah et l'esclavage. Bien que ces #événements aient eu lieu à des moments et des endroits différents, ils partagent des similitudes dans la manière dont ils ont affecté les personnes qui ont été touchées par eux.

Ensuite, nous examinerons comment les #peuples touchés ont réussi à se reconstruire après ces événements. Nous étudierons les #efforts de #résilience et de #survie des #Juifs et des #Afro-Américains, qui ont dû faire face à des #discriminations persistantes dans le #monde d'après-guerre et d'après-esclavage. Nous verrons comment ces #communautés ont travaillé pour se reconstruire, guérir et surmonter les #traumatismes du #passé.

Enfin, nous réfléchirons à l' #héritage de la Shoah et de l'esclavage. Nous aborderons les questions sur la #mémoire #collective et la #réconciliation, en explorant les différents #mouvements pour la #justice #raciale et la #reconnaissance de la Shoah. Nous verrons comment ces #tragédies continuent d'avoir un #impact sur notre monde aujourd'hui et ce que nous pouvons faire pour #construire un #avenir plus #juste et plus #équitable pour tous.

📖 Mon #Livre "La France n'est plus la #France": https://amzn.to/3SoH7Xq

Retrouvez-moi sur mes autres réseaux:
➡ Facebook: https://www.facebook.com/stella.kamnga.9
➡ TikTok: http://www.tiktok.com/@stellakamnga
➡ Instagram: https://www.instagram.com/p/CZc1nadsy5Y
➡ Twitter: https://twitter.com/stellakamnga

Par Stella Kamnga.

#esclavage #shoah #histoire #guerremondiale #memoire #analyse #politique #débat #culture #conservateur #droite #racisme #justice #stellakamnga

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Perec retrouvé : le délicat puzzle de la vie et de l’oeuvre

Georges Perec est mort le 3 mars 1982. Quarante ans après sa disparition et six ans après son entrée dans la bibliothèque de #laPléiade, l'écrivain occupe une place majeure dans le paysage littéraire français. Qu'ont encore à nous apprendre sa vie, son œuvre ?
Avec
#ClaudeBurgelin universitaire, spécialiste de Georges Perec
#DenisCosnard Journaliste et auteur

Le manque et le faux

“Toute l’existence de Perec a été construite à partir du manque et du faux”, explique le spécialiste et biographe de George #Perec, Claude Burgelin. “C’est à partir du manque et du faux qu’il dit la vérité. C’est un paradoxe étonnant, mais fondateur de l'œuvre de Perec. “Un homme qui dort témoigne de son arrivée à l'âge adulte dans un état de souffrance très grande, c’est une expérience du renoncement qui dit très bien dans quel marasme ont pu se trouver ces jeunes gens issus de la Shoah et qui avaient perdu toute racine”, précise Claude #Burgelin. “Perec écrit sur du vide, complète Denis #Cosnard, avec des bribes de souvenirs qu’il réussit à faire remonter à la surface. Pourtant, derrière cette expérience qui est la sienne, c’est l'expérience de millions de personnes qui ont été déracinées.”

“La tragédie fondatrice de son œuvre est la #Shoah. Son écriture est une écriture du manque”, ajoute le journaliste. Claude Burgelin rappelle que “La Disparition est évidemment une parabole sur la disparition des juifs : on arrache une lettre qui fonde 83 % de notre langage à la manière dont on a voulu arracher une des civilisations fondatrices de notre civilisation”. Le spécialiste de #GeorgePerec complète : “la langue de l’enfance de Perec était le #yiddish. Après 1943, le yiddish disparaît de sa vie et reste le fantasme ou le fantôme d’une langue disparue dans son œuvre”.

Écrire pour dissimuler ou révéler ?

“La tragédie de Perec est qu’il n’a pas pu exprimer sa douleur.”, explique Claude Burgelin. “Entre 1943 et 1945, personne ne pouvait lui dire ce qu’il s’était passé pour sa mère parce que personne ne le savait. Il a fait face à la disparition dans ce qu’elle a de plus terrible. Sa mère n’a laissé aucune trace, aucun signe. En ce sens, l’écriture est-elle une puissance dissimulatrice ou révélatrice ? “Les deux bien sûr, répond Claude Burgelin. Elle cache et elle révèle. Mais Perec revient toujours au sens fondamental que représente l’écriture : tracer des signes. Écrire, c’est d’abord ce geste immémorial de l'homme des cavernes : laisser des traces, des signes. Ce que n’a pas pu faire sa mère”.
“Perec était quelqu’un d’affectueux et rieur, révèle Claude Burgelin. Ses complicités s'établissaient sur la base d’une question simple : veux-tu jouer avec moi ?” Car écrire était aussi un jeu. “Lui qui écrivait sur du vide, Perec adorait pourtant un certain nombre de livres, et s’appuyait volontiers sur l’ #écriture des autres”, ajoute Denis Cosnard. “Lui qui manquait tellement d'avoir une famille s’était trouvé une famille d’écrivains, de papiers”.

#JeanLeymarie #LesMatins #oulipo #littérature #podcast #baladodiffusion

mikhailmuzakmen@pod.geraspora.de

#politik #deutschland #geschichte #ns #krieg #shoah #gedächnistheater #russland

Zeitenwende, Zivilisationsbruch? Gedächnistheater!

Wenn die deutsche Außenministerin Russland jetzt einen „Bruch der Zivilisation“ vorwirft und damit „unmittelbar an den Begriff ‚Zivilisationsbruch‘ (erinnert), der oft im Zusammenhang mit dem Holocaust verwendet wird“ (taz.de, 29.11.22), dann kassiert die grüne Politikerin den Ertrag einer moralischen Veranstaltung ein, die in der BRD gerade von grüner Seite besondere Unterstützung fand: die Vergangenheitsbewältigung in Sachen NS. Man bewältigte die Nazi-Herrschaft nämlich so, dass man gegen das absolute Böse der damaligen Staatsmacher die eigene Güte herausstellte. Indem man sich zur Singularität eines Menschheitsverbrechens bekannte, hatte man den singulären Charakter seiner nationalen Läuterung unter Beweis gestellt. Dank diesem Moralismus, der die landläufige patriotische Moral bediente und veredelte (teils auch provozierte), kann Deutschland mittlerweile mit imperialer Selbstgerechtigkeit auftrumpfen. Die Nation, die einst mit der Zivilisation brach, hat – weil sie den Fehler ihres damaligen imperialistischen Alleingangs eingesehen hat – alles Recht der Welt, andere Nationen an den Pranger zu stellen. Kurz gesagt, [...] Deutschland bleibt sich treu und der neue Feind der alte: Russland!
- https://overton-magazin.de/top-story/was-man-ueber-die-vorgeschichte-des-ukrainekriegs-nicht-wissen-darf/

deutschewelle@squeet.me

Was ist der Internationale Holocaust-Gedenktag? | DW | 27.01.2023

Der 27. Januar ist ein weltweiter Tag der Mahnung und des Gedenkens an die Opfer des Holocausts. Deutschland begeht den Tag erst seit 1996, in Israel begann das Gedenken deutlich früher - an einem anderen Tag.#InternationalerHolocaust-Gedenktag #Völkermord #Auschwitz-Birkenau #Konzentrationslager #Nationalsozialismus #Shoah #YadVashem #Antisemitismus
Was ist der Internationale Holocaust-Gedenktag? | DW | 27.01.2023

mikhailmuzakmen@pod.geraspora.de

#politik #ukraine #nationalismus #faschismus #geschichte #geschichtsrevisionismus #massaker #polen #shoah #israel #bandera #gedenkfeiern #fackelmärsche #upa

Gedenkfeiern in der Ukraine: „Die Richtlinien von Stepan Bandera sind dem Oberbefehlshaber wohlbekannt“

Am 1. Januar wurde Stepan Bandera in der Ukraine auf Gedenkmärschen geehrt, die Rada veröffentlichte ein Zitat mit dem Foto von Walerij Saluschnyj, dass der „Sieg des ukrainischen Nationalismus“ eintreten werde, „wenn das russische Imperium aufhört zu existieren“.

Die Kritik an der in der Ukraine geförderten nationalen Identität, die mit einer Heroisierung der Unabhängigkeitskämpfer im und nach dem Zweiten Weltkrieg einhergeht, stößt wieder auf Kritik, die der russische Krieg erst einmal unterbunden hat, wo man von rechtsnationalistischen Organisationen wie den zu Helden erklärten Asow-Bataillon nichts mehr wissen wollte. Aus Israel und Polen wird die Verehrung der Ukrainische Aufständische Armee (UPA) und ihres Führers Stepan Bandera mit Bedenken wahrgenommen.

Banderas 114. Geburtstag am 1. Januar wurde in der Ukraine auf Märschen mit Fackeln gefeiert, wo er als Held der Ukraine verehrt wird, obwohl er und seine Armee um die hunderttausend Polen und zehntausende Juden ermordete. Tausende nahmen in der Ukraine an den Feiern teil, in Kiew schloss sich auch die rechtsextreme Partei Swoboda, der Rechte Sektor und der politische Arm des Asow-Regiments an. Selbst der Jahrestag der Gründung der 14. Waffen-SS-Division „Galizien“, die ebenfalls an Massakern der Nazis beteiligt war, wurde noch oder erst gerade in Kriegszeiten in Kiew und Lwiw gefeiert.

Aus Polen, das die Ukraine massiv unterstützt, wird von Seiten der Regierung Kritik an der Verehrung des ukrainischen Unabhängigkeitskampfs im Zweiten Weltkrieg laut. Die Versetzung und der Aufstieg des früheren ukrainischen Botschafters in Deutschland und Bandera-Fans Andrij Melnyk zum Vizeaußenminister war einer der Anlässe, nachdem dieser die Gräueltaten von UPA und Bandera auf äußerst peinliche Weise geleugnet hatte. Daraufhin warf Israels Botschaft Melnyk bereits vor, den Holocaust zu verharmlosen, während der polnische Vize-Außenminister Marcin Przydacz dessen Äußerungen als inakzeptabel bezeichnete. Schon vor dem Krieg hatte die vor allem seit 2014 sich verstärkende Glorifizierung der UAP und von Bandera zum Konflikt mit Polen geführt. Bandera soll den polnischen Innenminister Bronisław Pieracki ermordet haben, vor allem war die UPA für das Massaker in Wolhynien 1943 verantwortlich, wo sie Zehntausende von polnischen Zivilisten auf brutale Weise ermordete.

Nach den Umzügen zu Ehren von Bandera im letzten schrieb der israelische Botschafter entrüstet: „Wir verurteilen auf das Schärfste jede Glorifizierung von Kollaborateuren mit dem Nazi-Regime. Es wird Zeit, dass die Ukraine mit ihrer Vergangenheit klar kommt.“ Damals war eine der Parolen: „Nationalismus ist unsere Religion. Bandera ist unser Prophet.“ 2020 sandten sogar der israelische Botschafter Joel Lin and sein polnischer Bartosz Cichocki einen gemeinsamen Brief an die Städte Kiew und Lwiw, um gegen die offizielle Glorifizierung des „berüchtigten“ Bandera zu protestieren. Jetzt forderte die israelische Botschaft eine Untersuchung der „antisemitischen Bekundungen“ auf dem Marsch und verweist darauf, dass nach einem letzten Jahr von der Rada beschlossenen Gesetz Antisemitismus und seine Bekundungen verboten seien.

Die Rada hatte auf ihrem Twitter-Account kurzzeitig am 1. Januar auch den „Volkshelden“ geehrt. Zu einem Foto, das ein Bild von Bandera und den ukrainischen Oberbefehlshaber Walerij Saluschnyj zeigte, hieß es mit einem Zitat von Bandera: „Der vollständige und endgültige Sieg des ukrainischen Nationalismus wird eintreten, wenn das russische Imperium aufhört zu existieren.“ Man muss annehmen, dass Saluschnyj ebenfalls ein Bandera-Anhänger ist. Der Rada-Kommentar dazu: „Der Kampf gegen das russische Imperium ist im Gange. Und diese Richtlinien von Stepan Bandera sind dem Oberbefehlshaber wohlbekannt.“

Nach Protesten aus Polen wurde der Tweet sang- und klanglos gelöscht, wie man das heute so macht: „Das Andenken an Stepan Bandera, verantwortlich für den Massenmord an der polnischen Bevölkerung, auf dem Profil des ukrainischen Parlaments muss Ablehnung hervorrufen“, schrieb ein PiS-Abgeordneter, ohne die Pogrome gegen die Juden zu erwähnen. Łukasz Jasina, der Sprecher des polnischen Außenministeriums, stimmte zu: „Das muss klar gestellt werden, besonders gegenüber unseren Freunden, zumal die Ukraine jetzt neue, wirkliche Helden hat.“ Und Regierungschef Mateusz Morawiecki sagte, die polnische Regierung sei “extrem kritisch gegenüber jeder Glorifizierung oder auch jedem Andenken an Bandera“. Er sei der „Ideologe“ der Kriegszeiten gewesen, die „schrecklichen ukrainischen Verbrechen“ seien unter deutscher Besatzung geschehen, es gehe um ein Schuldeingeständnis für diesen „Völkermord“. Der Regierungschef werde das Thema beim nächsten Treffen mit dem ukrainischen Premier Denys Shmyhal sehr deutlich ansprechen.
- https://overton-magazin.de/hintergrund/politik/die-richtlinien-von-stepan-bandera-sind-dem-oberbefehlshaber-wohlbekannt/

bliter@diaspora-fr.org

L' #Histoire de #SimoneVeil - #GaspardG

#Femme aux 1000 vies, elle a survécu à la #Shoah, a été #ministre, #militante pour l’ #avortement, #présidente du #parlement #Européen et repose aujourd’hui au #Panthéon. Voici le #récit de la #vie de Simone Veil.

« Je le dis avec toute ma #conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. » _ Simone Veil (1974)

https://www.youtube.com/watch?v=FbwwEPhrUAE
#Histoirede

olladij@diaspora.permutationsofchaos.com

Wenige Tage vor dem Ende der Documenta fifteen in #Kassel hat sich die Auseinandersetzung über den #Antisemitismus bei der Kunstschau noch einmal zugespitzt. Fünf von acht Mitgliedern des Gremiums zur fachwissenschaftlichen Begleitung der Ausstellung, das von den Gesellschaftern der Documenta mit der Aufarbeitung der antisemitischen Inhalte betraut wurde, schrieben in einer Erklärung, »dass die gravierenden Probleme der #Documenta fifteen nicht nur in der Präsentation vereinzelter Werke mit antisemitischer Bildsprache und antisemitischen Aussagen bestehen, sondern auch in einem kuratorischen und organisationsstrukturellen Umfeld, das eine antizionistische, antisemitische und israelfeindliche Stimmung zugelassen hat«.

https://jungle.world/artikel/2022/38/das-kuenstlerische-argument #kunst #israel #antizionismus #indonesien #ruangrupa #apartheid #brasilien #grüne #shoah #holocaust #bds #mbembe

mikhailmuzakmen@pod.geraspora.de

#politik #ukraine #geschichtsrevisionismus #faschismus #shoah

Revisionismus: »Helden« statt Denker

95 Straßen in Kiew umbenannt. Getilgt unter anderem die Namen Marx, Engels und Bakunin – dafür wird Neonaziregiment verherrlicht (Von Reinhard Lauterbach)

In Kiew hat der Stadtrat die Umbenennung von 95 Straßen und Plätzen beschlossen, deren Namen an Russland oder die Sowjetunion erinnern. Betroffen von der Umbenennung sind nicht nur – erneut – Generäle der Sowjetarmee, sondern auch geographische Bezeichnungen wie Astrachan, Brjansk oder der Baikalsee sowie Klassiker der russischen Literatur.

So müssen aus dem Kiewer Straßenbild russische Klassiker wie der Fabeldichter Iwan Krylow, der Poet Alexander Puschkin und der Romancier Lew Tolstoi weichen. Dass russische Kriegsgegner im Moment gern einen Text von Tolstoi posten, in dem dieser den Pa­triotismus – jeden, aber im Kontext den russischen – als nur den Herrschenden nutzende Dummheit kritisiert, war den Umbenennern wohl entgangen. Der romantische Lyriker Michail Lermontow, der wegen seiner Kritik an den russischen Zuständen in den Kaukasus verbannt wurde, muss ebenso aus dem Kiewer Straßenbild verschwinden wie der apolitische und zutiefst humanistische Dramatiker und Prosaist Anton Tschechow. Bei der Gelegenheit wurde auch die einzige literarische Berühmtheit »gesäubert«, die persönlich irgendeinen Bezug zu Kiew hat: Michail Bulgakow. Die in der Ukraine ans Ruder gekommenen Nationalisten nehmen ihm seit langem übel, dass er in seinem Bürgerkriegsroman »Die weiße Garde« ein wenig schmeichelhaftes Bild der damaligen ukrainischen »Befreiungskämpfer« der Jahre 1918/19 gezeichnet und den Nationalismus in der Ukraine als billige Konjunkturerscheinung verächtlich gemacht hat.

Bürgermeister Witali Klitschko begründete die Umbenennungsaktion am Donnerstag abend auf seinem Telegram-Account damit, dass dies ein wichtiger Schritt sei, »um die betrügerische Manipulation und den Einfluss des russischen Aggressors auf die Interpretation unserer Geschichte zu verringern«. Der »Derussifierungsprozess« sei noch nicht abgeschlossen. Bei dieser Gelegenheit kamen auch Karl Marx, Friedrich Engels und der Begründer des anarchistischen Kollektivismus, Michail Bakunin, unter die Räder. Das Erbe treten häufig mittelalterliche Fürsten an – Personen, die außerhalb des ukrainischen Nationalistenmilieus niemand kennt. Oder es wurden gleich Agitpropnamen wie »Straße der Helden von Mariupol«, »Melitopoler Partisanenboulevard« und dergleichen gewählt. Aber es gibt jetzt auch statt der nach dem früheren sowjetischen Verteidigungsminister benannten Marschall-Malinowski-Straße eine »Straße der Helden des Regiments ›Asow‹«, die einen neonazistischen Truppenteil der ukrainischen Armee verherrlichen soll. Der Tula-Platz wird nun »Heldenplatz der UPA« nach dem militärischen Flügel der faschistischen Organisation Ukrainischer Nationalisten heißen.

Auch Staatspräsident Wolodimir Selenskij hat mit offen faschistischer Symbolik kein Problem. Auf Twitter wurde in dieser Woche verbreitet, wie der Staatschef seine Botschaft zum Unabhängigkeitstag am Mittwoch mit einem ukrainischen Soldaten, der auf seinem Uniformärmel das Abzeichen der SS-Division »Galizien« trug, illustrierte. Dies ist allerdings in der heutigen Ukraine keine Seltenheit mehr, und im westukrainischen Lwiw ist der positive Bezug auf diese Tradition eine Art von Folklore: Fans des örtlichen Ligaklubs Karpaty Lwiw entfalten im Stadion regelmäßig Banner mit dem Emblem dieser Division, die von den Deutschen 1943 aus ukrainischen Kollaborateuren aufgestellt und im Sommer 1944 in der Schlacht von Brody östlich von Lwiw von der Roten Armee weitestgehend aufgerieben wurde.
- https://www.jungewelt.de/artikel/433384.revisionismus-helden-statt-denker.html

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Joyeux anniversaire, la rafle !

La rafle du Vel d’Hiv, récits d’un crime français

Pour LSD, Alain Lewkowicz fait le récit de l’impensable rafle du Vel d’Hiv. Les 16 et 17 juillet 1942, 9 000 policiers et gendarmes allaient faire de la France la complice de l’extermination des Juifs, livrant près de 13 000 d’entre eux à leur bourreau, l’occupant allemand.

Les 16 et 17 juillet 1942, la #policefrançaise commettait l’irréparable et arrêtait près de 13 000 juifs étrangers et apatrides à Paris et en banlieue lors d’une gigantesque opération de police connue sous le nom de #RafleduVeldHiv. Les couples sans enfants et les célibataires furent conduits à #Drancy tandis que les familles furent internées au Vel d’Hiv, le célébrissime #VélodromedHiver de la #rueNélaton dans le 15e arrondissement de la capitale. Ce lieu dédié au sport et au divertissement populaire est ainsi devenu le symbole de l’infinie misère des Hommes et le cimetière de millions de rêves, antichambre de la mort. Longtemps absente de la mémoire collective cette « #Rafle » est devenue, au fil d’un long combat, la colonne vertébrale du discours du 16 juillet 1995, celui du président Chirac lors de la journée du souvenir, quand il reconnaissait la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs et de leur extermination. C’est cette histoire que nous allons raconter à l’occasion d’un bien triste 80ème anniversaire.
Une série documentaire d’Alain Lewkowicz, réalisée par Séverine Cassar

Épisode 1/8 : C’était un jeudi

C’était un jeudi ensoleillé, le 16 juillet, le premier jour des vacances scolaires. Pourtant, la rafle du Vel d'Hiv avait été prévue trois jours avant. Mais l’organiser le 13 et le 14 juillet, jour de la fête nationale, ça aurait fait mauvais genre.
Alors finalement ce sera le 16 à l’aube, “on est venu nous chercher entre quatre et six heures du matin. Nous nous sommes très longtemps posé la question : pourquoi à cette heure-là ? Et nous supposions que c'est pour éviter le flot des Parisiens qui allaient travailler plus tard et qui auraient pu nous venir en aide...” s’interroge encore Rachel Jedinak.
Publicité
Pour ces arrestations, on « ne tape pas aux papiers » comme on dit dans la police. Non, André Tulard et son fichier vont permettre aux milliers d’agents capteurs d’être à la manœuvre et de faire une liste précise de toutes les personnes à arrêter.
Mais cette rafle ne devait concerner que les Juifs étrangers et apatrides, ceux qui témoignent ici, étaient pourtant bel et bien français comme se souvient Rachel Jedinak : “Ma mère essayait de dire aux autres femmes : 'On ne nous emmène pas pour travailler en Allemagne, on ne peut pas travailler avec des petits dans les bras.' Elle a eu de la prémonition et les autres mamans étaient en colère après elle. Malheureusement, c’est bien ma mère qui a eu raison.”

Épisode 2/8 : Sidération au vélodrome de la rue Nélaton

#AnnetteKrajcer se remémore cette sidération : “On pensait déjà à la vie d'avant, alors que ça ne datait que de quelques jours. Et on se disait, quand même, dormir dans son lit, manger à une table, pouvoir faire sa toilette, pouvoir aller au WC. Tout ça, nous paraissait complètement parti dans un autre monde dont on nous avait extrait et on ne savait pas pourquoi.”

Épisode 3/8 : Une logistique implacable

Près de 9 000 "agents capteurs", policiers et gendarmes furent mobilisés pour cette gigantesque rafle des 16 et 17 juillet 1942. Historiens et témoins nous racontent comment toute l’administration s’est mise en ordre de marche pour satisfaire la demande allemande que 22 000 Juifs soient arrêtés.

Ordonnée par les Allemands mais méticuleusement pensée et organisée par des fonctionnaires français, pas moins de 9 000 policiers et gendarmes sont mobilisés. L’administration est aux ordres, avec aux commandes, René #Bousquet qui souhaite que la rafle du Vel d’Hiv “soit une action de la France maîtrisant son administration, sa police, de telle sorte qu'il montre son autonomie par rapport à l'occupant” selon #JacquesSémelin.
La France scelle ainsi son destin à celui de l’Allemagne nazie en collaborant activement à la déportation des Juifs et à l'extermination car comme le précise #SergeKlarsfed : “La véritable collaboration, c'est la collaboration policière contre des gens qui sont innocents. La rafle du Vel d'Hiv, c'est l'apogée de la collaboration”. Mais avec la Libération, de tout ça il n’en sera plus jamais question.

La France est désormais dans le camp des vainqueurs et aime se raconter qu’elle n’a pas eu le choix. Il faudra attendre des années pour qu’enfin émerge le récit de ce qui sera enfin désigné comme une grande rafle .

Épisode 4/8 : Les gestes qui les ont sauvés

Les Allemands avaient pourtant été clairs. 22 000 Juifs devaient être arrêtés lors de cette rafle des 16 et 17 juillet 1942. Pourtant près de 10 000 manquèrent à l’appel. Et si un faisceau de facteurs explique que 75% des juifs de France survécurent en effet au cataclysme organisé par #Vichy, deux choses sont désormais indiscutables : en France, tout le monde n’a pas été juste et non, #Pétain n’a pas sauvé les Juifs.
Une véritable énigme à la française qu’analyse #OlivierWieviorka : “ Un antiracisme, des motifs chrétiens qui jouent sur l'idée qu'il faut aider son prochain, la persécution qui est quelque chose d'abominable : tout cela, bout à bout, fait que toute une partie de la population française va effectivement s'employer à aider les Juifs. C'est un mouvement qui est spontané. Ce qui veut dire aussi que la résistance organisée, qu'elle fut extérieure ou intérieure, ne s'est absolument pas mobilisée dans ce sauvetage. C'est véritablement des initiatives parsemées qui ont facilité ce sauvetage des juifs. Les Juifs eux-mêmes y participent parce qu'on a tendance, au fond, à infantiliser les Juifs et à en faire des individus passifs dont la survie ne dépendrait que de l'extérieur. Mais, ce sont eux aussi qui, souvent, ont pris leur destin en main et ont déployé un certain nombre de stratégies et qui sont aussi, à bien des égards, les premiers responsables de leur survie. ” et #JulienBlanc : " Il y a de l'antisémitisme dans la société française, il y en a avant la guerre et elle flambe pendant l'occupation, ça ne fait aucun doute. Mais il y a aussi en France, une tradition républicaine, entre autres portée par des instituteurs, des directeurs d'école. Il y a une tradition d'humanisme chrétien aussi, qui protège, qui cache. Les deux ne vont pas l'un sans l'autre. Je crois que ça cohabite.”

Épisode 5/8 : Et après ? Des survivants pour raconter.

#HenriLilensten, #RachelJedinak et Annette Krajcer font partie des rares survivants de cette rafle et dont le destin ne s’est pas arrêté dans les antichambres de la mort du Vel d’Hiv, de Drancy et des camps du Loiret. Aujourd’hui ils témoignent.

Rachel Jedinak raconte la dernière fois qu’elle a vu sa mère qui avait été emmenée du Vel d’Hiv à Drancy avant de rejoindre les camps de la mort : “Nous sommes allées, ma sœur et moi, à trois reprises à Drancy en autocar et j'en garde vraiment des souvenirs très forts parce que les internés montaient tout en haut des quatre étages pour essayer d'apercevoir ceux qui venaient les voir.” Elle raconte comment ne pouvant voir sa mère, elle se mit à pleurer : “Un monsieur me tape sur l'épaule et me dit ‘Pourquoi pleures-tu ?’ Il avait une paire de jumelles qu'il m'a prêté et j'ai pu voir le visage de ma mère une dernière fois de loin, qui nous a aperçues et qui a fait un geste pour nous dire : ‘Partez’, parce que les gendarmes nous pourchassaient tout autour du camp, nous étions constamment en danger”.

Annette Krajcer raconte ses derniers instants avec sa mère alors qu’elle sait qu’elle partira dans le convoi du lendemain matin : “J'ai passé la nuit blottie contre ma mère, je voulais arrêter le temps, ça a été épouvantable. Maman, toujours très tendre, me consolait. Et puis le lendemain, le #gendarme est venu avec sa liste et les femmes qui avaient été appelées, c'est-à-dire la quasi-totalité. Les mères sont sorties de la baraque absolument effondrées, les gosses agrippés à leur robe. Les gendarmes devaient les mettre deux par deux, j'étais tellement dans une bulle de souffrance que je n'ai pas vu de brutalité comme on a pu le décrire.”

Épisode 6/8 : Itinéraire d'une mémoire trouble

D’abord on a commencé par oublier. Vive le pain blanc de la victoire, de Paris libéré par son peuple, celui de la vraie et de la seule France, celle qui a résisté. Exit la collaboration, #Tulard, #Bousquet et #Papon et vive le Vel d’Hiv où, comme le dit la chronique, le populaire veut en avoir pour son argent.
Alors la rafle, on la commémore entre rescapés, en catimini. Comme s’il ne fallait pas déranger. Si la rafle disparaît de la mémoire collective quasi instantanément, nous dit l’historienne spécialiste de la Shoah Annette Wieviorka, les Juifs, eux, n’ont jamais oublié : “Pratiquement à la Libération, la rafle est commémorée dans les milieux Juifs. D'ailleurs, d'une façon générale, il y a une mémoire immédiate de tout ce qui concerne la Shoah dans les milieux qui ont été directement concernés.”

Il faudra attendre 53 ans pour que la France s’en souvienne aussi. Christine Albanel qui a écrit le discours de Jacques Chirac commémorant la rafle explique qu’il a fallu attendre le temps de l’histoire : “On sortait du temps politique pour aborder le temps de l'histoire, on allait tourner une page après cette reconnaissance officielle et cette vérité qui avait été dite au plus haut au sommet de l'État.”
Un discours qui rompait avec la ligne directrice donnée par #DeGaulle après la Libération, puis par Mitterrand et qui provoqua une émotion immense :
“Oui, la folie criminelle de l'occupant a été, chacun le sait, secondée par des Français, par l'État français […] On verra des scènes atroces : les familles déchirées, les mères séparées de leurs enfants, les vieillards - dont certains, anciens combattants de la Grande Guerre, avaient versé leur sang pour la France - jetés sans ménagement dans les bus parisiens et les fourgons de la Préfecture de Police […] La France, patrie des Lumières et des Droits de l'Homme, terre d'accueil et d'asile, la France, ce jour-là, accomplissait l'irréparable. Manquant à sa parole, elle livrait ses protégés à leurs bourreaux.” (Jacques #Chirac, 16 juillet 1995, lors des commémorations de la rafle du Vélodrome d’Hiver, à Paris)
Rachel #Jedinak présente lors du discours témoigne du sentiment procuré par ces déclarations : “J'étais à quelques mètres de lui, j'ai pleuré, je n'étais pas la seule. Enfin, on reconnaissait ce qui s'était passé pendant la guerre pour nous, les Juifs”.

Épisode 7/8 : À la recherche des derniers témoins

Le Mémorial de la Shoah cherche partout en France, les derniers témoins de cette période sombre. Objectif ? Archiver, consigner, recueillir, enregistrer et filmer les paroles des survivants. Une véritable course contre la montre au moment où l’on célèbre le 80e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv.

Ce vendredi 14 janvier 2022, nous sommes allés enregistrer en haut de la rue de Belleville dans le 19e arrondissement de Paris. Nous accompagnons Julien Blanc, historien spécialiste de la résistance en France qui a rendez-vous avec l’Histoire, celle d’un des derniers témoins de la rafle parisienne des 16 et 17 juillet #1942. Il s’appelle #MauriceOksenberg et va témoigner face caméra, afin de constituer des archives pour le Mémorial de la Shoah et la postérité.
Car le temps passe. Et depuis plus de 10 ans, le Mémorial livre une véritable course contre la montre afin de recueillir les témoignages des derniers survivants comme l’explique Julien Blanc : “On est habité par un sentiment d'urgence, bien sûr, c'est la fin. C'est une dimension assez tragique, il est urgent de recueillir leur parole. J'ai toujours le sentiment qu'il est presque trop tard, on recueille beaucoup de témoignages, mais qu'il y en a aussi beaucoup qu'on a raté. Il est certain que l’on vit les derniers moments de cette possibilité d'un recueil direct.”

Un travail de recueil qui servira à “constituer une base de données de témoignages qui pourront être réutilisés par des chercheurs à l'avenir et par tout public qui s'intéresse à ça et qui a envie d'avoir accès à un témoignage.” Ces témoignages, précise Julien Blanc ne se concentrent pas uniquement sur la période 39-45 : “Ça m'intéresse beaucoup d'essayer d'avoir des détails sur la vie avant la guerre, j'ai souvent envie de les entendre sur cette petite enfance et au fond, ce monde qui a disparu, qui a volé en éclats.”

Épisode 8/8 : Les fantômes du Vélodrome d'Hiver

Si pour la plupart d’entre nous, l’évocation du "Vel d’Hiv" rappelle la rafle du même nom, elle est, pour des générations de parisiens, synonyme d’amusement, d'entertainment, de vélo et de boxe, le Paris populaire. En ce lieu s'entrechoquent de multiples mémoires, des historiens nous racontent.

Claude Richard habite au numéro 4 de la rue Nélaton à quelques encablures de la station de métro Grenelle rebaptisée Bir-Hakeim en face de là où s’élevait jusqu’à la fin des années 1950 le Vélodrome d’Hiver. Il raconte comment vivre à cette adresse a éveillé en lui un devoir de mémoire : “Ce qui m'a toujours étonné, ce sont les gens qui me disent ‘Ha, tu habites en face du Vel d'Hiv ? Olala, moi, je ne pourrais pas habiter là, ça me ferait faire des cauchemars’. Mais moi, au contraire, ça ne m’a pas donné de cauchemars, ça m'a donné l'envie de témoigner à ma manière, de réunir des documents pour la postérité.“
Collectionneur et arpenteur invétéré, rien ne lui échappe dans ce 15e arrondissement de Paris dont il connait toutes les rues, les impasses et les moindres recoins. Ce matin, il a rendez-vous avec Karen Taieb, responsable des archives du mémorial de la Shoah. À 9h00, elle arrive chez l’octogénaire avec 5 cartons sous le bras destinés à emporter les archives que Monsieur Richard a compilé depuis près de 60 ans sur cette rue Nélaton et son célèbre Vel d’Hiv.

Un bâtiment raconte-t-il qui représentait aussi “une histoire, un mode de vie des Parisiens qui, dans le 15e arrondissement était très populaire. Il y avait alors beaucoup de combats de boxe et quand les boxeurs prenaient leur retraite, ils achetaient des cafés aux alentours du Vel d'Hiv, cela drainait une population d'ouvriers qui adoraient la boxe.” Mais, se désole-t-il, “s’il a servi à divertir les gens, il a servi aussi à les interner puisqu'il y a eu la rafle du Vel d'Hiv puis après, il y a eu l'internement des collabos”, sans oublier à l’époque du FNL “les algériens qui y étaient convoqués pour contrôler leur identités” et #KarenTaieb rappelle qu’en 1940, "on y a interné les femmes ressortissantes des pays ennemis avant l'occupation par l'Allemagne”.
Pourtant, une chose manque à la collection de Claude Richard : des photos de cette enceinte où toutes les passions ont éclaté, étrange haut-lieu de la fraternité, de la joie, de la haine et de l'infinie misère des hommes, devenu cimetière de millions de rêves.
D’ailleurs il n’en existe à ce jour qu’une seule, prise au moment de la rafle. Celle qu’a retrouvée la documentaliste #RoselineBloch. C’était à la fin des années 80. Néanmoins, Serge Klarsfeld veut continuer à chercher d’autres photos : “Pour le moment, je n'ai pas pu encore entrer dans Vel d’Hiv avec les juifs en photo. Mais, je ne désespère pas, parce que l’on sait que les allemands ont filmé à l'intérieur du Vel d'Hiv. Et puis, je pense qu’il y a peut-être un journaliste qui a pu entrer ou un allemand qui a pu prendre des photos.”

#Documentaire #podcast #LaSériedocumentaire #Shoah #FranceCulture #France-Culture #pocast #baladodiffusion

deutschewelle@squeet.me

Von Paris nach Auschwitz: 80 Jahre nach der Judendeportation | DW | 16.07.2022

1942 wurden während der sogenannten Razzia vom "Vel d'Hiv" fast 13.000 Juden verhaftet und in den sicheren Tod geschickt. Ein Holocaust-Museum erinnert mit Zeichnung von Cabu an das schreckliche Ereignis.#Holocaust #Shoah #JeanCabut #RafleduVeldHiv #Paris #Vichy-Regime #CharlesdeGaulle #Cabu #CharlieHebdo
Von Paris nach Auschwitz: 80 Jahre nach der Judendeportation | DW | 16.07.2022