#censure

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Quelles #magouilles #politiques ont mené à l'interdiction de #TikTok? | #IdrissAberkane

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L' #Administration " #Biden" aussi bien que les #démocrates et une frange solide des #républicains veulent faire #interdire #TikTok aux #Etats-Unis. Après la #censure brutale de #RT et #Sputnik dans tous les #pays de l' #UnionEuropéenne sans aucune #consultation des #peuples prétendument #souverains, après la tentative d'interdire #X ( #Twitter) par le commissaire #politique #ThierryBreton, on assiste à une nouvelle bouffée de #Maccarthysme délirant en #Extrême Occident. Quelles profondes #magouilles #politiques président réellement à cet événement ? Nous en parlons une heure dans cette vidéo

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#internet #Tiktokban #idrissaberkane #politique #USA #brics

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Mélenchon a-t-il bien compris Hannah Arendt ?

Par Anne-Sophie Moreau publié le 30 avril 2024 8 min

Jean-Luc #Mélenchon a suscité l’indignation en comparant un président d’université au nazi Adolf Eichmann, incarnation de la « banalité du mal » selon #HannahArendt. Des propos qui lui valent d’être poursuivi pour « injure publique » par le gouvernement. Comment comprendre cette référence à la philosophe ? Décryptage.

« Moi je n’ai rien fait, disait #Eichmann. Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne. » Voici ce qu’a déclaré Jean-Luc Mélenchon lors d’un meeting le 18 avril au sujet du président de l’université de Lille, qui avait annulé une conférence sur Gaza avec la candidate LFI et militante pro-palestinienne Rima Hassan, censée se dérouler au sein de son établissement. Le parallèle ainsi dressé entre Adolf Eichmann, fonctionnaire nazi responsable de la logistique de la « Solution finale », a suscité de nombreuses critiques, y compris dans les rangs de la gauche. Dernier rebondissement de l’affaire : la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé que le gouvernement porterait plainte pour « injure publique » contre le dirigeant de la France Insoumise. Ces poursuites sont-elles justifiées ? Tout dépend, au fond, de savoir si Mélenchon a vraiment compris Arendt et sa théorie de la « banalité du mal ».

Jean-Luc Mélenchon a-t-il compris Hannah #Arendt ?
« La comparaison avec Adolf Eichmann ne vise pas à faire un parallèle d’une exacte similitude entre le nazisme et aujourd’hui, j’ai le sens de l’histoire, je la connais bien, en tout cas, plus que ceux qui me critiquent », s’est justifié le politicien sur Twitter après coup. Mélenchon prétend avoir fait allusion « à un livre très célèbre pour ceux qui lisent un peu » : Les Origines du totalitarisme (1951) de Hannah Arendt. Pas de chance : la référence est erronée. C’est dans Eichmann à Jérusalem (1963), un texte écrit à partir d’une série d’articles rédigés lors du procès du responsable nazi pour le New Yorker, que la philosophe énonce la thèse célèbre selon laquelle l’accusé incarnerait la « banalité du mal ». Thèse qui vient précisément contredire l’existence d’un « mal radical » qu’elle diagnostiquait dans Les Origines du totalitarisme.

Si Mélenchon s’est emmêlé les pinceaux en confondant les deux ouvrages, il semble néanmoins avoir retenu l’idée-clef d’Arendt : le mal n’apparaît pas sur Terre sous les traits de monstres diaboliques et sanguinaires, mais du fait de la dilution des responsabilités chez tout un chacun. « Dans son livre, elle explique comment le mal absolu tente toujours de se diluer en compartimentant les tâches », reformule l’insoumis, avant d’expliquer en des termes assez clairs la lâcheté des fonctionnaires nazis mise en lumière par la philosophe : « Chacun de ceux qui ont accompli une tâche se dit “je ne suis pas un criminel”, c’est ce que disait Eichmann. »

Ce que Arendt reproche à Eichmann, c’est son absence de pensée. Le fonctionnaire, loin du « pervers sadique » que cherchait à dépeindre l’accusation, n’avait rien d’une personnalité hors normes. La philosophe, qui s’improvisait journaliste en assistant au procès, raconte son étonnement face à cet homme dont on serait attendu à ce qu’il soit un nazi enragé, un idéologue convaincu. Or, ce qui frappait au contraire, c’était son insupportable banalité. Comment imaginer qu’un homme aussi falot, père de famille sans histoires, avait pu organiser l’extermination des Juifs sans ciller ? Au lieu d’un personnage machiavélique, c’était un fonctionnaire d’une intelligence manifestement limitée, ânonnant du vocabulaire administratif, incapable de s’exprimer autrement que par « clichés », qui se présentait à la barre. Un « clown » plutôt qu’un monstre, note Arendt avec une pointe d’ironie désespérée. L’homme, constate la philosophe en écarquillant les yeux, se contentait d’appliquer les ordres – et s’imaginait avoir « fait son devoir », suivant un impératif catégorique dévoyé (Eichmann alla jusqu’à citer Emmanuel Kant dans son procès pour justifier son obéissance à la loi !).

En ce sens, la comparaison que fait Mélenchon du président de l’université à Eichmann suggère qu’il a compris le sens de la pensée de la philosophe : ce qu’il dénonce, c’est non pas le mal radical d’un ennemi juré, mais sa « lâcheté » ; la paresse d’un fonctionnaire qui se contente d’appliquer une interdiction sans songer à ses conséquences politiques, sur la liberté d’expression par exemple.

Hannah Arendt avait-elle compris Adolf Eichmann ?
Dès sa parution, Eichmann à Jérusalem provoqua une vive polémique – notamment à cause du rôle des conseils juifs dans la déportation que dénonçait Arendt. On lui reprocha également de s’être fait embobiner par la défense du dignitaire nazi, qui avait tout intérêt à se présenter comme un fonctionnaire décérébré afin d’échapper à la peine capitale. Plus tard, son interprétation des discours d’Eichmann fut remise en cause avec des arguments étayés : pour la philosophe allemande Bettina Stangneth, qui a écouté des enregistrements du responsable nazi auxquels Arendt n’avait pas eu accès, il est évident qu’Eichmann n’était pas le petit fonctionnaire naïf qu’il tentait d’incarner lors de son procès. Il était au contraire un antisémite fervent et cruel, convaincu de la nécessité de la Solution finale, affirme-t-elle dans Eichmann avant Jérusalem. La vie tranquille d’un génocidaire (2016).

Dans son essai Libres d’obéir. Le management, du nazisme à la RFA, Johann Chapoutot critique la vision d’un État nazi fort et ultra-bureaucratisé : selon l’historien, le régime hitlérien se caractérisait au contraire par une forme de « cacophonie » où les individus jouissaient d’une certaine autonomie, voire d’un fort esprit d’initiative dans leur poursuite d’un avènement du Reich national-socialiste ; il y voit même les prémices d’une culture du management dynamique et délivré des lourdeurs administratives. Autrement dit, le dignitaire nazi moyen était plus proche du manager agile que du bureaucrate tatillon. De ce point de vue, la vision arendtienne de fonctionnaires nazis dénués de toute mauvaise intention et se contentant d’appliquer les ordres ne tient pas. Il est néanmoins peu probable que Mélenchon se préoccupe de ces exégèses tardives de la personnalité du dignitaire nazi.

Évoquer la “banalité du mal” pour qualifier un acte, est-ce traiter quelqu’un de nazi ?
« Madame la ministre, je n’ai pas traité de nazi le président de l’université de Lille », s’est défendu Mélenchon. « Si je pensais qu’un nazi présidait l’université de Lille, je le dirais, sans peur de vous et de vos plaintes. Je ne pense pas que le président actuel le soit. Je l’ai même qualifié de “brave homme sans doute” dans mon discours. Je ne dirais jamais d’un nazi qu’il est “un brave homme sans doute”. »

Eichmann n’était pas un brave homme, mais un homme ordinaire, si l’on en croit la thèse – encore une fois très contestée – d’Arendt. « Il eût été très réconfortant de croire qu’Eichmann était un monstre », confie la philosophe dans son compte-rendu. En effet, s’imaginer les nazis sous les traits de personnages machiavéliques, c’est s’autoriser à penser qu’ils ont formé une exception dans l’histoire de l’humanité et, accessoirement, que l’on aurait forcément agi autrement si l’on avait été dans la même situation. Or – et c’est pourquoi le concept de la « banalité du mal » a quelque chose de vertigineux – la superficialité du personnage suggère au contraire que n’importe qui aurait pu faire de même à sa place. « L’ennui, avec Eichmann, c’est précisément qu’il y en avait beaucoup qui lui ressemblaient et qui n’étaient ni pervers ni sadiques, qui étaient, et sont encore, terriblement et effroyablement normaux », commente Arendt. « Du point de vue de nos institutions et de nos critères moraux de jugement, cette normalité était beaucoup plus terrifiante que toutes les atrocités réunies, car elle supposait […] que ce nouveau type de criminel […] commet des crimes dans des circonstances telles qu’il lui est pour ainsi dire impossible de savoir ou de sentir qu’il fait le mal. »

Au fond, Eichmann n’avait nul besoin d’être nazi pour envoyer des Juifs à la mort – il lui suffisait d’être un homme parfaitement ordinaire ; un type « normal ». D’où l’absurdité de l’accusation du gouvernement : comparer quelqu’un à Eichmann, c’est finalement le traiter d’homme ordinaire. Un homme d’une médiocrité banale, sans conviction idéologique, bref : tout sauf un nazi fanatique. Son seul point commun avec Eichmann : appliquer aveuglément les règles.

https://www.philomag.com/articles/melenchon-t-il-bien-compris-hannah-arendt

Une comparaison abjecte appelle-t-elle la #censure ?

Reste à considérer le contexte : dans une atmosphère politique chargée où l’extrême-gauche utilise fréquemment la reductio ad hitlerum pour dénoncer la guerre que mène Isräel contre Gaza, on est tenté de considérer que Mélenchon n’a pas choisi sa comparaison par hasard. Qu’il le veuille ou non, le grand public, peu au fait des subtilités arendtiennes, entendra que le leader de la France insoumise accuse un président d’université d’être un nazi – comme lorsque Guillaume Meurice dit de Netanyahou qu’il est un « nazi sans prépuce ». Des rapprochements qu’on peut qualifier de très mauvais goût, voire d’abjects. De là à les censurer ? Ces derniers temps, l’exécutif s’est distingué par une triple offensive contre les personnalités politiques qui ont refusé de qualifier l’attaque du Hamas de terroriste et vilipendent Israël pour les morts de civils causées à Gaza. Interdiction de manifestions sous prétexte de trouble à l’ordre public, poursuites pour injure, convocation de la députée Mathilde Panot et de la candidate LFI Rima Hassan pour apologie du terrorisme : les moyens de pression se multiplient, et ce à la veille d’une élection.

À l’heure où la censure resserre son étau, il serait grand temps de relire John Stuart Mill. Dans son essai De la liberté (1859), le philosophe soutient qu’étouffer une opinion qu’on jugerait fausse équivaut à « voler l’espèce humaine », car « si cette opinion est juste, on prive [ses détracteurs] d’une chance de quitter l’erreur pour la vérité ; si elle est fausse, ils perdent ce qui est un bienfait presqu’aussi grand ; la perception plus claire et l’impression plus vive de la vérité, produite par sa collision avec l’erreur. » Aussi absurde soit-elle, la comparaison de fonctionnaires à des nazis devrait ainsi peut-être être tolérée. Imaginons que l’extrême droite parvienne au pouvoir et se mette à transférer les migrants dans des camps de détention à l’étranger : sera-t-il alors interdit de comparer ces mesures à la déportation des Juifs, quand bien même le parallèle historique serait exagéré ?

bliter@diaspora-fr.org

#SalimLaïbi aux #musulmans : « Il faut quitter la France, ça devient dangereux ! » - #LesIncorrectibles

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Dans cet épisode, #ÉricMorillot et Salim Laïbi discutent de la #censure, de l' #indépendance des #médias en #France, de l' #identité et du parcours de Salim Laïbi. Ils explorent les relations #franco-algériennes, le #trafic de #drogue, le #racisme, le #communautarisme, la #liberté d'expression et les #stéréotypes #musulmans. Enfin, ils abordent la #criminalité, l' #immigration, l' #éducation, le #débat #public et l'impact de la #religion sur la #géopolitique.

0:00 Introduction et présentation de l'invité Salim Laïbi
6:23 Discussion sur la censure, le #Shadow #Banning et l'impact des qualifications négatives
14:04 Échange sur l'association #ConspiracyWatch et son #financement public
28:24 Débat sur l' #indépendance des médias et l'indépendance #journalistique en France
37:38 Discussion sur l'identité de Salim Laïbi, son parcours et son lien avec l' #Algérie
49:14 Discussion sur les relations entre la France et l'Algérie et l'expérience de Salim Laïbi en France
1:00:14 Discussion sur le trafic de drogue, le racisme et le communautarisme en France
1:07:12 Discussion sur la liberté d'expression, la censure et les stéréotypes musulmans
1:24:26 Discussion sur la criminalité et les #attaques au #couteau en France
1:33:45 Discussion sur l'éducation et le débat public en France
1:44:36 Discussion sur les événements du #Proche-Orient en octobre 2023 et l'impact de la religion sur la #géopolitique #mondiale

https://www.youtube.com/watch?v=ecAC3bex9f4
#politique #factcheckers #shadow-banning #liberté-expression #débat-public #Marseille #corruption

cgib@diaspora-fr.org

Apologie du terrorisme, criminalisation de la solidarité et délit d’opinion | AOC

Un article issu de la revue en ligne AOC – Analyse opinion critique.

Par Vanessa Codaccioni, historienne et politiste.

Après la candidate aux Européennes Rima Hassan, c’est au tour d’une autre personnalité LFI, la députée et présidente de groupe parlementaire Mathilde Panot d’être convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ». Nouvelle illustration de l’usage de dispositifs antiterroristes contre l’activité militante, syndicale et politique dans une société désormais scrutée par un activisme de surveillance.

L’apologie de crime est inventée à la fin du XIXe pour réprimer les « menées anarchistes » dans le contexte d’une multiplication des attentats. Ce délit « l’apologie de crime » fait ainsi partie d’un ensemble de mesures prises pour « purger à jamais de la bande anarchiste le territoire de la république française » selon les mots du Président du conseil de l’époque Dupuy en 1884[1].

Comme la création du délit d’association de malfaiteurs que nous connaissons bien aujourd’hui puisqu’il constitue l’essentiel du contentieux terroriste, l’apologie de crime est partie intégrante des « lois scélérates » visant à faire tomber sous le coup de la loi tout discours anarchiste attentant à la « sûreté de l’État » mais qui en réalité a pour objectif de faire taire toute forme d’opposition à gauche. Dès son origine, l’apologie de crime cible donc les discours « gênants » le pouvoir.

C’est ainsi qu’il sera mobilisé à certains moment de l’histoire pour criminaliser l’action contestataire d’ennemis intérieurs surcriminalisés. Par exemple, pendant la guerre froide et la guerre d’Indochine, des militants communistes ont pu être inculpés « d’apologie du pillage », de l’incendie ou de meurtre, mais aussi d’apologie d’actes de désobéissance militaire lorsqu’ils soutenaient l’action de soldats refusant de partir combattre dans la colonie. Le même phénomène s’observe dans les années 1970 contre des militants maoïstes de la Gauche prolétarienne (souvent couplé avec la « provocation au crime »), à l’instar des dirigeants de La Cause du peuple, Jean-Pierre Le Dantec et Michel Le Bris, respectivement condamnés à Paris par la 17 chambre du Tribunal de grande instance le 28 mai 1970 à un an et huit mois d’emprisonnement pour provocation et apologie de crimes et délits. Là encore, ce sont les « ennemis publics n°1 » qui sont visés par cette infraction.

Néanmoins, le délit d’apologie du terrorisme n’est créé qu’en 2006 (le mot « terrorisme » ne rentre dans le code pénal qu’en 1986) dans le contexte d’un globalisation juridique et pénale du terrorisme par laquelle tout comportement susceptible de présenter un lien, même immatériel, avec le terrorisme se trouve incriminé. Le terrorisme devient progressivement un « phénomène criminel global » dont chaque étape est repréhensible et condamnée : l’intention, les actes préparatoires, l’acte lui-même mais aussi tout possible « prolongement », soutien ou forme de solidarité.

D’où la centralité accordée à l’apologie du terrorisme, qui est par ailleurs retirée en 2014 des délits de presse pour devenir un délit « ordinaire », ce qui permet de soumettre ces actes d’apologie aux règles de procédure de droit commun et à certaines règles prévues en matière de terrorisme comme la possibilité́ de procéder à des saisies et de recourir à la comparution immédiate, exclues en matière de presse, ou d’aggraver les peines si les faits sont commis par Internet.

Censée punir la propagande et faire obstacle à la stratégie médiatique des organisations terroristes qui jouent sur la glorification et l’héroïsation, la répression de l’apologie du terrorisme est sur-utilisée après les attentats de janvier 2015 à Paris, pour la plupart suite à l’expression publique d’une solidarité́ avec les frères Kouachi ou avec Amedy Coulibaly, auteurs des tueries de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher qui ont fait dix-sept morts. Se déroulant devant le tribunal correctionnel, ces multiples procès du début de l’année 2015 reflètent cette nouvelle orientation pénale et judiciaire de l’antiterrorisme, et illustrent les procès pour terrorisme qui peuvent s’y dérouler, à savoir des procès pour des actes de faible gravité pénale, ou tout au moins, pour des faits de moins en moins reliés à des actes dits « terroristes » ou à l’exécution d’attentats[2].

L’apologie du terrorisme n’en donne pas moins lieu à des dérives certaines, comme la condamnation d’un homme de 18 ans à 3 mois de prison avec sursis pour avoir nommé sa wifi DAESH[3] ou la convocation par la police de collégiens, parfois de jeunes enfants dont l’un de 8 ans, pour des propos tenus en marge des minutes de silence au sein de l’institution scolaire[4]. Dans de nombreux cas, les affaires ont pour origine un signalement effectué par internet : 35000 signalements avaient été faits pour apologie du terrorisme sur la plateforme Pharos à la suite des attentats de janvier 2015, alors que seul 1500 de ce type avaient été enregistrés pour toute l’année précédente[5]. « Pour signaler des contenus ou des comportements illicites, ayez le réflexe Pharos ! » avait lancé le 7 janvier 2015 la police nationale sur Twitter.

Les nombreux cas d’apologie du terrorisme publicisés depuis le 7 octobre 2023 s’inscrivent ainsi dans la longue liste d’affaires de ce type, qui se multiplient en France dès la perpétration d’un attentat. Ils ont néanmoins une double spécificité. D’une part ils n’ont pas de lien avec des actes terroristes s’étant déroulés sur le territoire français, même si certaines affaires ont pu éclater dès le début des années 2000. Citons par exemple le cas d’un hebdomadaire basque dont le directeur de publication et le dessinateur avait été condamnés à 1500 euros d’amende pour une caricature félicitant le Hamas des attentats du World Trade Center[6]. Mais ces affaires d’apologie du terrorisme pour des propos, discours ou illustrations suite à un attentat commis à l’étranger étaient rares. Ce n’est plus le cas.

L’autre spécificité depuis le 7 octobre tient à la diversification et à l’extension des cibles de l’apologie du terrorisme : des syndicalistes, des intellectuels, des militants « en vue », des personnalités politiques, qu’elles soient investies dans une campagne électorale ou qu’il s’agisse de parlementaires de l’opposition (jusqu’à la Présidente d’un groupe à l’assemblée nationale), des étudiants (comme ceux de l’EHESS), viennent rejoindre les musulmans ou supposés tels d’ordinaire convoqués, jugés et condamnés pour ce délit.

Outre la multiplication des prises de position sur le conflit israélo-palestinien et des réactions aux horreurs et drames du 7 octobre et de la guerre à Gaza, cette situation doit être rapportée à deux phénomènes sociaux que nous avons largement décrits par ailleurs[7] : premièrement l’usage de dispositifs antiterroristes contre l’activité militante, syndicale et politique, qui s’observe depuis le début des années 2000 et qui ne se réduit pas à ce type de poursuites (surveillance « antiterroriste », fichage S, poursuites pour association de malfaiteurs, assignation à résidence de militants etc.) ; et deuxièmement la centralité des signalements dans la répression aujourd’hui.

En effet, depuis les attentats du 11 septembre 2001 nous sommes entrés dans des « sociétés de vigilance » où les autorités encouragent les citoyennes et les citoyens à signaler tout comportement anormal, suspect, faisant craindre un passage à l’acte terroriste ou un processus de radicalisation. Outre les modalités de saisine habituelles, les signalements internet contribuent ainsi à l’explosion des affaires, auxquels doivent être ajoutées ici les plaintes d’associations ou de politiques, tel ce député de l’opposition se vantant sur les réseaux sociaux de voir ses multiples signalements depuis le 7 octobre aboutir à des convocations par la police.

Ce qui inquiète aujourd’hui, c’est cet activisme de surveillance qui traque le moindre supposé dérapage à des fins de dépôt de plainte et pour réduire au silence des hommes et des femmes en lutte, surtout dans un contexte de multiplication des interdictions de manifester sa solidarité envers le peuple palestinien (interdiction de manifestations, interdiction de réunion, annulation de prises de parole publiques etc.).

Mais l’apologie du terrorisme et ses usages, politiques notamment, ont également de quoi inquiéter. L’apologie du terrorisme est, en droit, le fait de provoquer à des actes terroristes ou d’en faire publiquement l’apologie. Il s’agit donc d’une incitation au terrorisme, d’une glorification d’attentats violents et meurtriers et de leurs conséquences, d’une satisfaction exprimée à l’égard de la mort violente d’autrui dans le cadre d’une attaque terroriste. Or, de ce que l’on voit dans la presse ces dernières semaines, l’apologie du terroriste n’est plus seulement le soutien public à des actes terroristes – ce sont les « bravo » et les « bien fait » qui ont existé le 7 octobre – mais l’expression d’une solidarité envers un peuple opprimé, qui s’en trouve dès lors criminalisée. De la même manière et par une autre extension de son acception, toute critique envers une politique, un État, ici Israël, se voit sanctionnée d’une convocation par la police, d’un procès ou d’une condamnation. Ce faisant et dans ces cas, l’apologie du terrorisme se meut en dispositif de restriction de la liberté d’expression, de censure et d’autocensure par crainte des représailles, et se transforme en délit d’opinion pour criminaliser des luttes et l’opposition.

[1] Le Procès des Trente. Notes pour servir à l’histoire de ce temps, 1892-1894, Éditions Antisociales, 2009, p. 6.
[2] Julie Alix, Terrorisme et droit pénal. Études critiques des incriminations terroristes, Paris, Dalloz, 2010, p. 144 et suivantes.
[3] Le Parisien, 4 novembre 2016.
[4] Le Monde, 29 janvier 2015.
[5] Le Figaro, 10 février 2015.
[6] La Dépêche, 9 janvier 2002.
[7] Vanessa Codaccioni, Répression. L’État face aux contestations politiques, Textuel, 2019 ; La Société de vigilance. Auto-surveillance, délation et haine sécuritaires, Textuel, 2021.

#politique #société #répression #terrorisme #apologie-du-terrorisme #liberté #liberté-dexpression #censure #autoritarisme #LFI #Vanessa-Codaccioni #AOC

magdoz@diaspora.psyco.fr

ENSEIGNEMENT PRIVÉ : METTRE FIN À L’OMERTA - Blast le souffle de l’info
https://video.blast-info.fr/w/9613b1c0-cb56-4f83-9cfb-ab84ac820f1b

En janvier, l’affaire #Oudéa-Castera et les dérives du #collège #catholique #Stanislas ont rouvert le débat #public sur la place de l’ #enseignement #privé dans le système éducatif #français. Une question sous omerta depuis bien trop longtemps. Le 2 avril dernier était examiné à l’Assemblée un rapport d’information sur le financement public de l’enseignement privé sous contrat. Un travail mené depuis un an par les députés LFI Paul Vannier et Christophe Weisberg (Renaissance) qui a permis de documenter un système “hors de contrôle”, financé à 75 % par l’État dans l’opacité la plus totale avec un manque de contrepartie évident.
Quand pour la plupart des syndicats d'enseignants, ce rapport est salué pour sa justesse, il est considéré comme “à charge et fantasmé” par le secrétariat général de l’enseignement catholique (qui représente 96% des effectifs du privé sous contrat). Avec notre invité Laurent #Frajerman, sociologue et historien des questions éducatives, nous revenons sur l’histoire et la structuration de ce système qui n’a fait que prendre en importance depuis la #loiDebré de 1959 et qui met à mal l’ensemble du système #scolaire.

❤️❤️ Clause de défense du logiciel libre : Expert ou novice, le logiciel libre a besoin d'une chose : qu'on le fasse vivre ‼️ Donc n'hésite pas à donner la priorité à Peertube au lieu de Youtube, quand c'est possible, n'hésite pas à privilégier une info diffusée par un site avec peu ou pas de traqueur, plutôt qu'un site capitaliste putaclic, bref, mets en avant ce qui fait notre force ici sur Diaspora, le logiciel libre et décentralisé. Et ne t'inquiète pas, les GAFAM et autres twitter/X ne disparaîtront pas, laisse aux autres les mauvaises habitudes. Avec bienveillance pour nous tous, car trop de youtube et hop, le jour où ton message dérange, couic, censure : veille à préserver, pour notre bien, le logiciel libre, en le faisant vivre. ❤️❤️ Cela dit sans diffamation, harcèlement de messages répétés partout, bref, un message tout innocent 😜 ‼️ Mots clés : Recherche Peertube - Framalibre - Clients youtube - LibRedirect - Protéger sa navigation sous Firefox - Fediverse - Logiciel Libre : à diffuser autour de vous ! - Rien à cacher | Nothing To Hide -

#Politique #Éducation #École #ÉcolePublique #ULIS #ServicePublic #Prof #Professeur #Laïcité #Enseignant #Droite #Extrême-droite #Censure #Omerta #Privilégié #Privilégiés #Bourgeois #Immigrés #Entre-soi #EntreSoi #Social #République #Inégalités #Élitisme #Macron #Transparence #MixitéSociale

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« On va sauter dans les 24 mois qui viennent » – #CharlesGave - #EpochTimes #France

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https://www.youtube.com/watch?v=IiZ0jB_LiWs

Financier, essayiste et fondateur de L’Institut des Libertés, Charles Gave vient de publier « La Vérité vous rendra libre » (éditions Pierre de Taillac).

Dans cet essai, Charles Gave dénonce l’entreprise de destruction des nations menée par « les hommes de Davos ». Un projet technocratique qui vise à transférer les souverainetés locales vers des organisations supranationales et à promouvoir une société de contrôle.
Pour le fondateur de l’Institut des Libertés, les hommes de Davos « ont avalé la notion de globalisation » et considèrent que les enjeux auxquels l’humanité fait face ne peuvent être résolus que dans le cadre d’une gouvernance mondiale, la souveraineté de chaque nation constituant une entrave à la résolution des problèmes qui nous menacent.
D’après Charles Gave, ces hommes de Davos estiment faire partie d’une élite éclairée et « se sentent absolument appelés par une puissance divine [...] à nous gouverner et à faire ce qui est bon pour nous, même si nous ne sommes pas tout à fait d'accord. »
« Ils vivent dans une espèce de monde complètement éthéré, artificiel, ils sont convaincus qu’ils sont les plus malins, les plus brillants, et que grâce à eux le monde va enfin connaître une période de paix et de prospérité remarquable. »
Selon Charles Gave, pour asseoir leur emprise sur les individus et la société, les hommes de Davos s’appuient sur le contrôle du logos. Un contrôle qui passe par la mise en place d’une novlangue « où les mots signifient le contraire de ce qu’ils voulaient dire précédemment », afin d’identifier « les déviants » qui n’adhèrent pas à la doxa.
« Ils ont remplacé le totalitarisme “dur” par un totalitarisme “mou”, aussi efficace que son ancêtre. [...] Le nettoyage des mal-pensants ne se fait plus par la violence, mais par la dérision et l’exclusion. »
Alors que la dette publique française s’élève à plus de 3000 milliards d’euros, que le déficit public s’établit à 5,5% du PIB et que la croissance est atone, Charles Gave pointe aussi la responsabilité des gouvernements qui se sont succédé depuis 30 ans dans la destruction de l’économie.
« Il faut des années pour ruiner un pays comme la France, mais quand vous êtes vraiment ruiné, la chute est d'une rapidité… Il va y avoir une baisse du niveau de vie effroyable. Et qui va prendre le plus dans la gueule ? Les petites gens. Ce sont les agriculteurs, ce sont les Gilets Jaunes. Ce sont toujours eux qui dégustent le plus, je trouve ça absolument odieux. »
L’auteur de « La Vérité vous rendra libre » se veut pourtant optimiste, considérant que l’effondrement qui se profile sonnera le glas des technocrates qui ont selon lui amené la France au bord de l’abîme.
« Il vaut mieux une fin dans l'horreur qu'une horreur sans fin. Nous arrivons à une fin dans l'horreur. Nous allons en prendre plein les tronches, mais nous serons libres. »

📝 Retrouvez les analyses de Charles Gave sur le site de l’Institut des Libertés (IDL) : https://institutdeslibertes.org

🎙️ Journaliste : Henri-Michel Thalamy

00:00 Intro
01:34 Qui sont les hommes de Davos ?
06:14 Les dirigeants français partagent-ils les idées des hommes de Davos ?
09:22 En quoi le contrôle du logos est-il indispensable aux classes dirigeantes ?
13:11 En quoi la Révolution française est-elle la matrice de tous les totalitarismes ?
18:17 Quels sont les points de convergence entre l’extrême gauche et les hommes de Davos ?
24:49 Quels sont les enjeux du règlement numérique européen (DSA) ?
30:20 La police est-elle instrumentalisée par le pouvoir politique ?
33:45 Quels sont les enjeux de l'euro numérique ?
37:36 En quoi assistons-nous à un retour de la morale collective ?
41:16 En quoi la destruction de l’économie française est-elle volontaire ?
43:09 Quel bilan pour Emmanuel Macron et Bruno Le Maire ?
47:18 Comment expliquer le faible niveau d’efficacité de la dépense publique en France ?
50:04 Les ambitions françaises en matière de réindustrialisation sont-elles à la hauteur ?
53:40 En quoi la destruction d’EDF est-elle volontaire ?
57:05 En quoi l’État bafoue-t-il le droit de propriété ?
01:00:14 Un système qui se protège ?
01:02:26 En quoi les critiques envers le libéralisme sont-elles injustifiées ?
01:06:04 En quoi l’euro a-t-il contribué à la destruction de l’économie française ?
01:09:47 La défaite des hommes de Davos est-elle inéluctable ?
01:12:02 En quoi la vérité et la liberté sont-elles liées ?

#EpochTimesFrance #Epoch #CharlesGave #IDL #Interview #Entretien #Vérité #Liberté #Logos #France #Économie #Dette #Déficit #Euro #Croissance #Europe #Souveraineté #Énergie #Monnaie #Libéralisme #Socialisme #État #Effondrement #Politique #Société #Censure #Doxa #Novlangue #Exclusion #Davos #EDF #Macron #LeMaire #DSA #Totalitarisme #Idéologie #Numérique #Morale #Réindustrialisation #Destruction #Violence #Trump #Musk #Élite #Puissance #Monde #Projet #Gave #Nations #Gouvernance #Contrôle #Chute #Agriculteurs #GiletsJaunes

magdoz@diaspora.psyco.fr

"L’association FDN propose un #VPN public et gratuit !"

Oui, mais.... Lien DIRECT vers la page #FDN : https://www.fdn.fr/?s=vpn (aucun #traceur)

Oui mais... je vous mets volontairement la recherche par mot clé, car le premier article est également évocateur :
-> Non, un VPN ne garantit pas l’anonymat sur Internet
Et donc : Notre VPN en accès libre fait peau neuve !

Rappel : Pour tous ceux qui vont sans hésiter sur #youtube, #google, #GAFAM etc, un VPN ne sert pas à grand chose :
https://wonderfall.space/vpn-mesusage/ (page avec 1 #traqueur)

Seulement voilà, il n'y a rien de magique : une fois le VPN atteint, celui-ci devra atteindre les destinations (n'importe quelle requête #HTTP par exemple) de façon régulière. Le VPN n'ajoute absolument aucune couche de #sécurité entre lui-même et la destination finale, c'est seulement votre connexion au VPN qui est une étape supplémentaire chiffrée.

Traduction : le #profilage de google n'est pas empêché par un VPN.

Plus d'infos, voir ici : https://www.djan-gicquel.fr/spip.php?page=recherche&recherche=VPN (aucun #cookie #mouchard #pisteur blabla... :) )
#Cybersécurité #Internet #Censure #Surveillance

magdoz@diaspora.psyco.fr

#USUL, #BLAST, #ZAWA : ILS NOUS VOLENT NOTRE ARGENT ! 😠 (RALL)
Peertube : https://canard.tube/w/9NhzQoApkq8C99NMRtrUxn
Ou Piped, avec le menu en colonne droite : https://piped.adminforge.de/watch?v=WGUCUMfI_gg

Y en a qui s'en prennent un peu dans les dents.... :) (mais c'est pour la bonne cause)
Blast, comme le Canard Réfractaire, ont une chaîne peertube et à jour : qui veut parler de #révolution, ne se sert pas [uniquement] des outils de la #bourgeoisie (GAFAM et autres), sinon, couic, tout coupé, #censure, si un jour t'en arrives à déranger de trop.... :)
Donc, priorité au #logiciellibre. C'est pas compliqué en fait : #Priorité.
(ça n'exclut rien, mais ça demande juste un tout petit effort... oui, un petit effort, effectivement... rhooo...)
#CanardRéfractaire #Gauche #Média #Médias #Politique #France

magdoz@diaspora.psyco.fr

RÉVÉLATIONS : " #Bolloré a tenté d'acheter mon silence, comme celui de centaines de #journalistes."
https://piped.adminforge.de/watch?v=od6KY9TUjDc ou https://invidious.12a.app/watch?v=od6KY9TUjDc (sur peertube aussi, mais malheureusement avec problèmes de son).

...
Également :
#Documentaire : Le Système B - L' #information selon Vincent Bolloré
https://piped.adminforge.de/watch?v=NiLrN7QBnDE ou https://invidious.12a.app/watch?v=NiLrN7QBnDE

Dans ce court documentaire produit par #Reporters sans frontières ( #RSF), 11 #journalistes témoignent des méthodes utilisées par l’homme d’affaires Vincent Bolloré lorsqu’il prend le contrôle d’un #média...

#Politique #France #Macron #Sarkozy #Extrême-droite #CanalPlus #Cnews #Morandini #TPMP #Hanouna #Télé #TV #Journalisme #OffInvestigation #Off-Investigation #Dénigrement #Censure #CréditMutuel #Vivendi #Togo #Dictateur #Corruption