#sexisme

wazoox@diasp.eu

Pologne: la première militante jugée pour avoir aidé une femme à avorter encourt 3 ans de prison

#politique #sexisme #féminisme

Ces nouvelles lois ont des conséquences tragiques. En septembre dernier, Izabela, une femme de 30 ans enceinte de 22 semaines, s'est rendue dans un hôpital de Silésie après la rupture de la poche des eaux. Malgré des échographies qui ont révélé des malformations au niveau du foetus, les médecins de l'établissement hospitalier lui ont refusé l'interruption volontaire de grossesse. Elle est morte quelques heures plus tard.

https://www.bfmtv.com/international/pologne-la-premiere-militante-jugee-pour-avoir-aide-une-femme-a-avorter-encourt-3-ans-de-prison_AN-202203280636.html

wazoox@diasp.eu

Philippe Conte. on Twitter: "Comme quoi l'ingénierie sociale, ça marche et qu'à force de rendre la vente d'enfants "cool" sur les médias, un nouveau marché disruptif s'est ouvert et que des sales macronards vont pouvoir se faire un max de thunes malgré les difficultés actuelles de livraison depuis l'Ukraine." / Twitter

#politique #société #capitalisme #exploitation #esclavage #sexisme

via @Laurent Nours

https://twitter.com/allore_conte/status/1502337471136382982

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Ce n’est pas juste une blague

« Ce guide s’appuie sur les nombreux témoignages reçus depuis la création du CLASCHES en 2002. À tort, le CLASCHES est souvent perçu comme une association exclusivement destinée aux étudiant·e·s, ce qui explique qu’une grande partie des témoignages reçus émanent d’étudiant·e·s ou de doctorant·e·s. Nous avons donc orienté, dans une certaine mesure, les explications à destina- tion du public qui nous sollicite le plus, et qui s’avère être aussi celui disposant du moins de ressources et d’informations : les étudiant·e·s. Mais la réalité du harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur ne se limite pas à cette seule population et des membres du personnel sollicitent également régulièrement le CLASCHES.

Clasches : Le harcèlement sexuel dans l’enseignement supérieur et la recherche
Guide pratique pour s’informer et se défendre (2020)

https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/10/05/ce-nest-pas-juste-une-blague/

#féminisme #sexisme #enseignement

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#féminisme #viol #Hulot #journalisme #intégrité #sexisme #misogynie #patriarcat

https://revueladeferlante.fr/pourquoi-la-deferlante-a-refuse-de-participer-aux-assises-du-journalisme/

POURQUOI LA DÉFERLANTE A REFUSÉ DE PARTICIPER AUX ASSISES DU JOURNALISME
par Marie Barbier, Lucie Geffroy, Emmanuelle Josse et Marion Pillas, corédactrices en chef de La Déferlante

Chères toutes,
chers tous,
Nous devions participer, mercredi 29 septembre, à une table ronde aux Assises du journalisme de Tours. Mais la présence de Nicolas Hulot, invité de la manifestation, nous en a finalement dissuadées. Voici nos explications.

Au début de l’été, nous avions dit oui. Oui pour participer, en tant que nouveau média, à une table ronde intitulée « Ils [sic] se sont lancés cette année », aux 14e Assises du journalisme qui se tiendraient fin septembre à Tours. Rendez-vous avait été pris et puis nous avions laissé ça de côté, occupées à boucler le 3e numéro de La Déferlante puis à accompagner sa sortie en librairie. Nous n’avions donc pas pris connaissance – erreur de débutantes, on ne nous y reprendra plus – de la liste des autres invité·es. Le 23 septembre, le collectif féministe Ni Una Menos nous interpelle sur Twitter : « Problème : Marie Barbier participe aux Assises du journalisme qui offrent à Nicolas Hulot et à sa fondation une consécration journalistique. Où se place le curseur du compromis ? »

L'AFFAIRE HULOT EST RÉVÉLATRICE D'UN FIASCO JOURNALISTIQUE

Pour comprendre de quel « compromis » parlent ces militantes, il convient de rappeler les faits reprochés à Nicolas Hulot. Le 11 juillet 2008, une femme porte plainte pour viol contre celui qui est alors producteur et présentateur de l’émission Ushuaïa. Les faits se seraient produits à l’été 1997, alors qu’elle est en stage à l’agence de photographes Sipa Press.
Dans son livre Les Amateurs, qui vient de paraître chez Flammarion, le journaliste Jean-Michel Apathie retranscrit le témoignage de Bérangère Bonte, autrice d’une biographie de Nicolas Hulot, Sain Nicolas (2010), livré lors du Live magazine de mars 2018: « Nicolas Hulot voit la photo de la petite-fille de François Mitterrand, il appelle Sipa [Göksin Sipahioglu, fondateur de l’agence Sipa Press, décédé en 2011] et il lui dit : tu me l’envoies. C’est Nicolas Hulot qui l’a choisie. Elle, elle ne veut pas y aller. Elle veut être accompagnée. Ce que Sipa dit à Hulot, mais Hulot lui dit : “Non, non, elle vient toute seule.” Et Sipa conclut : “Elle est partie une semaine chez lui.” »
La prise de parole de Nicolas Hulot aux Assises du journalisme interrompue par un groupe de militant·es féministes. Crédit Photo: NnoMan.
Contrairement à ce que Nicolas Hulot a affirmé sur la scène des Assises mercredi soir, l’affaire n’a pas été « jugée » par la justice. La plainte, déposée en 2008, soit onze ans après les faits, a été classée sans suite. Les faits étaient alors prescrits, ce qui ne serait pas le cas aujourd’hui puisque le délai de prescription des crimes sexuels a été allongé à trente ans en 2018.

Une fois informées que Nicolas Hulot interviendrait dans le cadre de ces Assises, il nous fallait faire un choix. Maintenir notre participation et lire un texte au début de notre table ronde pour protester contre sa présence ? Refuser catégoriquement d’y mettre les pieds pour marquer notre désaccord profond ? Nous avons opté pour cette deuxième option en espérant qu’elle permettrait d’ouvrir un débat sur la question, et écrit à Jérôme Bouvier, président des Assises pour l’en informer.

Pour nous – et comme nous l’avons expliqué sur Twitter, la présence de Nicolas Hulot à un tel événement pose deux problèmes de taille.

Nicolas Hulot était invité aux Assises pour évoquer la « responsabilité journalistique » face à l’urgence climatique et sanitaire. Pourtant, l’affaire Hulot est elle-même révélatrice d’un fiasco journalistique qu’il aurait été fort intéressant d’interroger au sein même de cette manifestation. Il y a d’abord cette enquête mal ficelée publiée dans feu le magazine Ebdo et placée depuis au rang des ratés journalistiques ; puis ce que Jean-Michel Aphatie nomme « une absence de curiosité [des médias] rare, exceptionnelle ». En réalité, plusieurs rédactions ont depuis entrepris d’enquêter sur cette affaire sans parvenir à sortir d’article. Tout ceci montre bien à quel point l’investigation est complexe lorsqu’elle concerne les violences sexuelles. Ces enquêtes coûtent cher, prennent du temps et font fuir les potentiels investisseurs. Ebdo en a d’ailleurs fait les frais…

LA PRÉSENCE DE NICOLAS HULOT DISCRÉDITE LA PAROLE DES VICTIMES

Second problème : la présence de Nicolas Hulot dans ces Assises contribue selon nous à discréditer la parole des victimes de violences sexuelles. Imaginons un instant que l’ancien ministre ait été suspecté d’un autre crime – meurtre ou torture par exemple – le fait qu’il ait bénéficié d’un non-lieu pour prescription suffirait-il à maintenir son invitation dans une manifestation prestigieuse comme les Assises du journalisme ? Certainement pas. Et cela démontre le peu de cas qui est fait des crimes sexuels en France.

Mercredi soir, des militantes féministes ont interrompu la conférence à laquelle participait Nicolas Hulot aux cris de « Ras-le-viol » et « climat de révolte ». « Je demande à ceux qui ont juste pour objet d’empêcher le débat de ce soir d’avoir un peu de respect pour le sujet dont on parle qui, je crois, mérite qu’on dépasse les combats que chacun peut mener, à juste titre ou pas », leur a répondu le président des Assises Jérôme Bouvier. Nous pensons au contraire que la lutte contre les violences sexuelles est une urgence absolue au même titre que l’est la protection du climat.

Chaque jour, selon le rapport « Insécurité et délinquance en 2020 » du ministère de l’Intérieur, plus de 60 femmes sont violées en France. Dans un pays où la police et la justice sont régulièrement accusées de défaillances dans la prise en charge des victimes de crimes sexuels, où seuls 1% des violeurs sont condamnés en cour d’assises, il nous paraît important d’interroger le fonctionnement de ces institutions. C’est ce que nous tentons de faire dans les pages de La Déferlante.
En Espagne : les violences de genre devant la justice

Pour La Déferlante, la journaliste Sophie Boutboul s’est rendue à Malaga, en Espagne, afin de réaliser un reportage dans un tribunal spécialisé dans les violences de genre. Sur les 3500 tribunaux que compte le pays, 106 sont entièrement consacrés au traitement des affaires pénales et civiles de violences subies par les femmes dans le couple. Les magistrat·es qui y travaillent ont reçu préalablement une formation spécifique. Avec une législation parmi les plus protectrices d’Europe, l’Espagne fait figure de modèle dans la lutte contre les violences sexistes : depuis 2004, le nombre de féminicides y a chuté de 25 %. Mais les juges espagnol·es réclament des moyens supplémentaires et les associations et femmes concernées souhaitent que la loi aille plus loin.

0,0015%

Alors qu'en France, le nécessaire respect de la présomption d'innocence a souvent pour corollaire une déconsidération de la parole des victimes, les chiffres issus des parquets généraux espagnols sont éloquents : sur un total de presque 129292 plaintes pour violences de genre au sein du couple, moins de deux d'entre elles - soit 0,0015 % - relèvent de fausses dénonciations.

⟶ Ce reportage et ces chiffres sont à retrouver dans le numéro 3 de La Déferlante, en vente sur notre site. https://revueladeferlante.fr/boutique/

me@diaspora-fr.org

LE MONDE du 05.09.2021 publie une tribune du psycholinguiste suisse Pascal Gygax, de mieux en mieux connu pour les travaux de son équipe sur le masculin prétendument générique. Leur livre tout récent rencontre un franc succès en Suisse. La France, par contre, boude un peu… Vous savez déjà pourquoi, mais vous comprendrez mieux en lisant le texte! Que je mets ici en clair, pour les non-abonné·es au journal:

UN LANGAGE QUI UTILISE LE MASCULIN PAR DEFAUT EST EXCLUSIF

«Un chercheur se doit d’être rigoureux, mais il doit aussi s’assurer d’être compris par les lecteurs non avertis, car ceux-ci ne connaissent peut-être pas les travaux des cinquante
dernières années sur le sujet.»

Cette phrase, aussi anodine qu’elle paraisse, pose un défi intéressant à notre cerveau. Dans cette phrase, un chercheur peut-il être une femme? Vous êtes-vous d’ailleurs vraiment imaginé une femme en lisant cette phrase? Et si ce n’est pas le cas, devrions-nous utiliser une autre formule? Et les lecteurs, sont-ils constitués de femmes et d’hommes? Depuis près de cinquante ans, la recherche en psychologie et psycholinguistique expérimentale se penche sur ces questions. Pourtant, le débat français sur l’écriture inclusive semble complètement ignorer les travaux du domaine.
La langue française a subi plusieurs vagues de masculinisation, dont une importante au XVIIe siècle: des mots comme autrice, professeuse, philosophesse, mairesse... sont alors littéralement gommés des premières versions du dictionnaire de l’Académie française, et certaines règles grammaticales, pourtant très intuitives et courantes, comme l’accord de proximité (on accorde l’adjectif, le déterminant ou le participe passé à l’élément le plus proche), sont proscrites par certains grammairiens, désireux de donner au genre plus «noble» une position dominante. Le français n’est d’ailleurs pas la seule langue qui a vécu des vagues de masculinisation: l’anglais a vécu quelque chose de semblable avec son pronom he [il] devenu soudain générique à la fin du XIXe siècle. Ces vagues de masculinisation ont profondément influencé notre manière de voir le monde. Les recherches en psycholinguistique expérimentale, discipline qui cherche à comprendre le lien entre langage, pensée et comportement, le démontrent. Et c’est bien de ce lien dont il s’agit lorsque l’on s’intéresse à l’écriture inclusive.
Avant de discuter des différents outils de langage ou d’écriture inclusive, revenons sur le résultat principal de ces cinquante dernières années de recherche sur l’utilisation de la forme grammaticale masculine comme valeur par défaut ou neutre: un langage qui utilise le masculin comme valeur par défaut est exclusif. Il exclut, dans nos représentations mentales, toutes les personnes qui ne s’identifient pas à la catégorie «homme». Ce «chercheur», dans mon exemple, active spontanément une représentation masculine dans notre cerveau. Bien sûr, nous pourrions discuter des heures durant des autres sens du masculin, comme son sens théoriquement neutre, mais lorsque notre cerveau rencontre un masculin, il n’a pas des heures à disposition, plutôt à peu près 200 millisecondes pour lui attribuer un sens. Il doit le faire vite s’il veut comprendre le reste de la phrase, qu’elle soit écrite ou parlée. Beaucoup de données empiriques, dans plusieurs langues d’ailleurs, le prouvent. Ceci nous amène à cette question: Qu’entend-on au juste par langage ou écriture inclusive? Nous devrions probablement parler de langage ou d’écriture non exclusive tant le masculin exclut de nos représentations mentales les personnes ne s’identifiant pas à la catégorie « homme ».

Le langage ou l’écriture inclusive désigne tous les outils de démasculinisation de la langue, donc tous les outils qui visent à nous extraire du langage exclusif induit par l’utilisation du masculin comme valeur par défaut. Il existe des outils de neutralisation: comme l’adressage direct (soit dans notre exemple: “Dans la recherche, vous devez montrer une certaine rigueur...”), la substitution par le groupe (“Les équipes de recherche se doivent d'être rigoureuses...”) ou les formes épicènes (“Les personnes investies dans la recherche se doivent d’être rigoureuses...”). On trouve encore des outils de reféminisation, qui visent à exprimer l’idée qu’il y a aussi des femmes dans notre société: comme l’utilisation de doublets (“Un chercheur ou une chercheuse se doit d’être rigoureuse...)”.
Les outils du langage et d’écriture inclusive sont nombreux. Pourtant, la France a décidé de focaliser les débats sur un outil de reféminisation particulier, qui ne correspond qu’à une très petite minorité des usages: le point médian (les chercheur·euses). Oui, il est composé d’un signe typographique qui ne se prononce pas à l’oral... comme tous les signes typographiques. Personne ne semble être gêné par le fait que M. se prononce Monsieur, à l’époque que 300 fr. se prononçait 300 francs ou encore qu’on ne prononce pas les virgules. Bien sûr, les signes typographiques posent des problèmes aux personnes dyslexiques (même s’il existe peu d’études scientifiques sur ce sujet), mais c’est aussi le cas des apostrophes, des accents, des doubles lettres et surtout de l’opacité de la prononciation en français (oiseau, monsieur, oignon...) et des règles orthographiques et grammaticales complexes (En fatiguant ses parents, cet enfant fatigant...). L’intérêt que certaines personnes portent à la dyslexie est certes louable (il était temps!), mais il serait plus productif s’il permettait de faire accepter des réformes orthographiques et grammaticales pour clarifier et simplifier la langue française. Réformes qui elles-mêmes semblent générer des montées de boucliers.
Maintenant, et ceci est important: le point médian n’est ni indispensable ni imposé. En d’autres mots, ne l’utilisez pas si vous ne le souhaitez pas. Inutile de menacer les personnes qui souhaitent l’utiliser d’une amende, ou même d’une peine de prison. D’ailleurs, cette tribune est écrite en langage inclusif, et ne contient qu’un seul point médian. Pourtant, je parie que vous ne vous sentez pas mal.
Donc pour terminer: «En recherche, nous devons montrer une certaine rigueur, tout en nous assurant que nos propos soient compréhensibles par tout le monde, car les travaux des cinquante dernières années sur le sujet ne sont pas toujours connus.

#sexisme #féminisme #domination

loelo@diaspora-fr.org

LE MONDE du 05.09.2021 publie une tribune du psycholinguiste suisse Pascal Gygax, de mieux en mieux connu pour les travaux de son équipe sur le masculin prétendument générique. Leur livre tout récent rencontre un franc succès en Suisse. La France, par contre, boude un peu… Vous savez déjà pourquoi, mais vous comprendrez mieux en lisant le texte! Que je mets ici en clair, pour les non-abonné·es au journal:

UN LANGAGE QUI UTILISE LE MASCULIN PAR DEFAUT EST EXCLUSIF

«Un chercheur se doit d’être rigoureux, mais il doit aussi s’assurer d’être compris par les lecteurs non avertis, car ceux-ci ne connaissent peut-être pas les travaux des cinquante
dernières années sur le sujet.»

Cette phrase, aussi anodine qu’elle paraisse, pose un défi intéressant à notre cerveau. Dans cette phrase, un chercheur peut-il être une femme? Vous êtes-vous d’ailleurs vraiment imaginé une femme en lisant cette phrase? Et si ce n’est pas le cas, devrions-nous utiliser une autre formule? Et les lecteurs, sont-ils constitués de femmes et d’hommes? Depuis près de cinquante ans, la recherche en psychologie et psycholinguistique expérimentale se penche sur ces questions. Pourtant, le débat français sur l’écriture inclusive semble complètement ignorer les travaux du domaine.
La langue française a subi plusieurs vagues de masculinisation, dont une importante au XVIIe siècle: des mots comme autrice, professeuse, philosophesse, mairesse... sont alors littéralement gommés des premières versions du dictionnaire de l’Académie française, et certaines règles grammaticales, pourtant très intuitives et courantes, comme l’accord de proximité (on accorde l’adjectif, le déterminant ou le participe passé à l’élément le plus proche), sont proscrites par certains grammairiens, désireux de donner au genre plus «noble» une position dominante. Le français n’est d’ailleurs pas la seule langue qui a vécu des vagues de masculinisation: l’anglais a vécu quelque chose de semblable avec son pronom he [il] devenu soudain générique à la fin du XIXe siècle. Ces vagues de masculinisation ont profondément influencé notre manière de voir le monde. Les recherches en psycholinguistique expérimentale, discipline qui cherche à comprendre le lien entre langage, pensée et comportement, le démontrent. Et c’est bien de ce lien dont il s’agit lorsque l’on s’intéresse à l’écriture inclusive.
Avant de discuter des différents outils de langage ou d’écriture inclusive, revenons sur le résultat principal de ces cinquante dernières années de recherche sur l’utilisation de la forme grammaticale masculine comme valeur par défaut ou neutre: un langage qui utilise le masculin comme valeur par défaut est exclusif. Il exclut, dans nos représentations mentales, toutes les personnes qui ne s’identifient pas à la catégorie «homme». Ce «chercheur», dans mon exemple, active spontanément une représentation masculine dans notre cerveau. Bien sûr, nous pourrions discuter des heures durant des autres sens du masculin, comme son sens théoriquement neutre, mais lorsque notre cerveau rencontre un masculin, il n’a pas des heures à disposition, plutôt à peu près 200 millisecondes pour lui attribuer un sens. Il doit le faire vite s’il veut comprendre le reste de la phrase, qu’elle soit écrite ou parlée. Beaucoup de données empiriques, dans plusieurs langues d’ailleurs, le prouvent. Ceci nous amène à cette question: Qu’entend-on au juste par langage ou écriture inclusive? Nous devrions probablement parler de langage ou d’écriture non exclusive tant le masculin exclut de nos représentations mentales les personnes ne s’identifiant pas à la catégorie « homme ».

Le langage ou l’écriture inclusive désigne tous les outils de démasculinisation de la langue, donc tous les outils qui visent à nous extraire du langage exclusif induit par l’utilisation du masculin comme valeur par défaut. Il existe des outils de neutralisation: comme l’adressage direct (soit dans notre exemple: “Dans la recherche, vous devez montrer une certaine rigueur...”), la substitution par le groupe (“Les équipes de recherche se doivent d'être rigoureuses...”) ou les formes épicènes (“Les personnes investies dans la recherche se doivent d’être rigoureuses...”). On trouve encore des outils de reféminisation, qui visent à exprimer l’idée qu’il y a aussi des femmes dans notre société: comme l’utilisation de doublets (“Un chercheur ou une chercheuse se doit d’être rigoureuse...)”.
Les outils du langage et d’écriture inclusive sont nombreux. Pourtant, la France a décidé de focaliser les débats sur un outil de reféminisation particulier, qui ne correspond qu’à une très petite minorité des usages: le point médian (les chercheur·euses). Oui, il est composé d’un signe typographique qui ne se prononce pas à l’oral... comme tous les signes typographiques. Personne ne semble être gêné par le fait que M. se prononce Monsieur, à l’époque que 300 fr. se prononçait 300 francs ou encore qu’on ne prononce pas les virgules. Bien sûr, les signes typographiques posent des problèmes aux personnes dyslexiques (même s’il existe peu d’études scientifiques sur ce sujet), mais c’est aussi le cas des apostrophes, des accents, des doubles lettres et surtout de l’opacité de la prononciation en français (oiseau, monsieur, oignon...) et des règles orthographiques et grammaticales complexes (En fatiguant ses parents, cet enfant fatigant...). L’intérêt que certaines personnes portent à la dyslexie est certes louable (il était temps!), mais il serait plus productif s’il permettait de faire accepter des réformes orthographiques et grammaticales pour clarifier et simplifier la langue française. Réformes qui elles-mêmes semblent générer des montées de boucliers.
Maintenant, et ceci est important: le point médian n’est ni indispensable ni imposé. En d’autres mots, ne l’utilisez pas si vous ne le souhaitez pas. Inutile de menacer les personnes qui souhaitent l’utiliser d’une amende, ou même d’une peine de prison. D’ailleurs, cette tribune est écrite en langage inclusif, et ne contient qu’un seul point médian. Pourtant, je parie que vous ne vous sentez pas mal.
Donc pour terminer: «En recherche, nous devons montrer une certaine rigueur, tout en nous assurant que nos propos soient compréhensibles par tout le monde, car les travaux des cinquante dernières années sur le sujet ne sont pas toujours connus.

#sexisme #feminisme #domination

bastamedia@framasphere.org

L’éducation « non genrée » dès la crèche pour prévenir le sexisme et les violences

Danse pour les filles, foot pour les garçons... C’est pour lutter contre ces stéréotypes que la ville d’Aubervilliers sensibilise les professionnel.les de la petite enfance à ce qu’on appelle l’éducation non genrée. Reportage photo à la crèche de La Pirouette. https://www.bastamag.net/Creche-education-non-genree-petite-enfance-egalite-assistante-maternelle-puericultrice-Aubervilliers

Pour financer notre journalisme indépendant 👉 https://www.bastamag.net/don

#Sexisme #ViolencesSexistes #PetiteEnfance #Egalité #Education #EducationNonGenree #Alternative #Initiative #Maternelle #Creche #Aubervilliers #Stereotypes #LutteContreLesStereotypes #Reportage

entreleslignesentrelesmots@framasphere.org

Combattre le cybersexisme et son invisibilité

Entrer une description pour l'image ici

« A travers les outils numériques, les violences sexistes et sexuelles se trouvent à la fois démultipliées via la dissémination permise par ces technologies, et favorisées voire encouragées par l’anonymat conférant aux agresseurs et agresseuses un sentiment d’impunité, amplifié par le fait que ces agissements sont soustraits au regard des adultes ».

Note sur : Cybersexisme
Une étude sociologique dans des établissements scolaires franciliens

https://entreleslignesentrelesmots.blog/2021/08/11/combattre-le-cybersexisme-et-son-invisibilite/

#féminisme #sexisme #cybersexisme

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr

Protégeons les femmes au travail!

Au #Lesotho, plus de 120 femmes travaillant dans des fabriques #textiles ont révélé avoir été violées par leurs responsables hiérarchiques. Pour certaines, au sein même de l’usine.

Elles ne sont pas les seules. Selon un sondage, 80% des travailleuses de l’industrie textile au #Bangladesh ont été victimes - ou témoins - d’ #abus et de #violencessexuelles au #travail, comme des millions de #femmes dans le monde entier.

Mais nous avons quelques semaines pour contribuer à faire adopter un traité révolutionnaire et soutenir des réformes nationales ambitieuses qui pourraient protéger les femmes du monde entier contre les violences au travail!

6 pays ont déjà ratifié ce traité, mais il en faudra bien plus pour en faire la norme dans le monde entier. Faisons entendre un soutien retentissant aux pays en pointe sur la question tels que l’Espagne, l’Argentine ou l’Équateur avant le prochain sommet international sur les #droitsdesfemmes et sonnons l’alarme tout autour du monde.
Signez maintenant!

(Et n'oubliez de ne plus acheter de vêtements neufs ou fabriqués dans ces pays)

#sexisme #patriarcat #conditionsdetravail #pétition #avaaz

bastamedia@framasphere.org

« Il est où le patron ? » : histoires d’agricultrices confrontées au machisme

Trois jeunes paysannes combatives et passionnées, éleveuses de brebis, de chèvres ou d’abeilles se heurtent au machisme du milieu agricole. Souvent, on leur demande : « Il est où le patron ? ». En les suivant dans la pratique de leur métier, on accompagne leur cheminement quotidien sur les questions féministes et aussi sur la difficulté de la vie agricole. En partageant leurs expériences, ces femmes se donnent la force de faire entendre une autre voie que celle du patriarcat.

"Il est où le patron ? Chroniques paysannes", par Maud Bénézit et les paysannes en polaire (collectif de cinq paysannes), une BD publiée aux éditions Marabulles que la rédaction vous recommande. https://www.bastamag.net/Il-est-ou-le-patron-histoires-d-agricultrices-confrontees-au-machisme

#Agriculture #Agricultrices #Machisme #Sexisme #Patriarcat #BandeDessinee #BD #ConseilLecture #Experience #Feminisme #VieAgricole #Temoignage

nicolagale@diasp.org

"Let's talk about SEXism", spectacle en cours de création, porté par 3 compagnies qui se sont associées : La Toute Petite Compagnie, Rêve de Lune et Les voix du Conte.
A destination des ados mais aussi pour tous les publics, ce spectacle fait un constat de l'état du sexisme aujourd'hui en essayant de ne pas cliver les genres et en s'appuyant sur des textes de Virginie Despentes, Simone de Beauvoir, etc...)
C'est très bien fait, sensible, vivant, frappant aussi, surveillez vos programmations !

#photo #mywork #spectacle #danse #sexisme #culture #ain