#pcf

gg87@diaspora-fr.org

Débat : le risque du tournant social-chauviniste du P«C»F-PGE rousselien

Dans un contexte où les insultes ne sont à nouveau plus retenues de la part des partenaires socio-démocrates de la NUPES vis-à-vis de Fabien Roussel et du PCF, il est d’abord utile de préciser que les relents nauséabonds d’un anticommunisme primaire doivent être condamnés. Car lorsqu’une ancienne sarkozyste passée à LFI traite Fabien Roussel de nouveau Doriot, nonobstant le caractère caricatural de l’insulte, il ne s’agit pas ici poser le bilan critique de l’action du dirigeant de cette partie du parti de la gauche européenne qu’est le PCF, mais bien d’exciter de violents réflexes anticommunistes afin de disqualifier la proposition communiste au service d’un hégémonisme social-démocrate sans issue. Ces réflexes qui sont ceux de cette classe capitaliste qui pour interdire toute alternative révolutionnaire criminalise le communisme en voulant le mettre dans le même sac que le nazisme. Chacun connaît ainsi le fumeux concept de totalitarisme. C’est d’abord une insulte grave aux dizaines de milliers de résistants communistes qui ont donnés leur vie pour gagner une France libérée du nazisme et imposer le plus grand programme de progrès social et démocratique, le Conseil National de la Résistance. Pendant ce temps tout ce que le pays comptait de forces politiques bourgeoise, dans leur masse, des socio-démocrates à la droite, s’étaient engagés dans la collaboration emprisonnant et déportant les communistes, en votant comme un seul homme les décrets Sérol et les pleins pouvoirs à Pétain. Non ces gens ne sont pas qualifié pour pouvoir donner des leçons.

Cela étant, cela ne doit pas conduire à faire toutes les critiques qui sont nécessaires face aux dérives de plus en plus inquiétantes de Fabien Roussel. Et sur ce plan l’histoire de l’ancien maire de Saint Denis et de ce à quoi peut mener l’opportunisme est là pour rappeler à chaque militant communiste ses devoirs pour ne pas laisser dire ou laisser faire. Alors que Roussel multiplie les gestes envers la Macronie pour gagner la sympathie de la droite et ainsi faire sa place dans le champs médiatique en tant que premier critique de la gauche, et apparaître en toutes occasion au bras d’Emmanuel Macron qu’il ne cesse ainsi de cautionner alors qu’il est toujours plus illégitime, il est plus que nécessaire d’analyser ce qui se révèle – dans la continuité de la mutation du PCF qui aura vu son chef de file Robert Hue désormais émarger directement chez Macron avec le MdP – comme un vrai risque de tournant social-chauviniste du P »C »F-PGE rousselien.

En-effet et pour ne citer que cet exemple récent, que Roussel choisisse de parader auprès de Macron en Corse quand celui-ci annonce la prochaine autonomie de la Corse, et avec elle, la fin de la République française une et indivisible issue de la Révolution française (car immédiatement les séparatistes bretons, alsaciens et autres en demandent autant pour leurs futures Euro-régions indépendantes), montre l’ampleur tous azimuts des reniements de Roussel. En comparaison duquel Robert Hue ferait presque figure, et c’est tout dire, de marxiste-léniniste impénitent !

Chronique d’une lente descente aux enfers

Vladimir Lénine, figure fondamentale du mouvement communiste international, a donné une définition du social-chauvinisme qui résonne encore aujourd’hui : « Le social-chauvinisme, c’est l’opportunisme sous sa forme la plus achevée. Il est mûr pour une alliance ouverte, souvent vulgaire, avec la bourgeoisie et les états-majors. »1 Cette définition, datant de 1916, met en lumière la dérive opportuniste qui peut affecter les partis se réclamant du socialisme, en les conduisant à s’aligner sur les intérêts bourgeois. Cette analyse prend tout son sens lorsqu’on l’applique au P«C»F -PGE sous l’actuelle direction de Fabien Roussel.

Lénine avait déjà averti contre le danger de l’opportunisme au sein des partis socialistes, et le P«C»F, historiquement enraciné dans la lutte pour les droits des travailleurs et qui avait été fondé au départ précisément pour lutter contre l’opportunisme de la seconde internationale, semble avoir pris un tournant définitif vers le social-chauvinisme. Plusieurs événements récents viennent étayer cette thèse.

Le révisionnisme et l’opportunisme galopants au sein de l’appareil du parti depuis des décennies ce n’était qu’une question de temps avant que le renoncement à tous les principes élémentaires, non seulement du communisme, mais aussi de la gauche politique, franchissent une nouvelle étape décisive. Aujourd’hui le « Parti » passe définitivement de l’opportunisme social-démocrate à l’opportunisme social chauviniste déjà en vigueur chez son grand frère, le PS, depuis un bon moment.

Revenons sur un certain nombre de positionnement et d’actions entreprises par Roussel au nom du « parti ».

Positions à propos de la police

Le P «C»F-PGE , sous la direction de Fabien Roussel, a adopté des positions ambiguës à propos de la police. Alors que les mouvements sociaux et les revendications pour une réforme profonde des forces de l’ordre se multiplient, le PCF semble hésiter à soutenir pleinement ces demandes, ce qui le place en décalage avec la base militante et les aspirations à plus de justice sociale. Roussel s’est à plusieurs reprises déclaré du côté des forces de répression de l’Etat bourgeois pendant les émeutes de cet été tout en étant presque complétement indifférents vis-à-vis des violences policières commises en quantité industrielle contre la population. Faut-il rappeler son ralliement à une manifestation des syndicats ouvertement fascistes de police contre l’Assemblée Nationale où été présent Eric Zemmour et laquelle la CGT-Police n’avait même pas officiellement appelé à participer ?
Vote en faveur de l’OTAN et l’envoi d’armes en Ukraine avec la majorité présidentielle

Un autre exemple de dérive social-chauviniste est le vote des députés du P«C»F-PGE à l’Assemblée Nationale en faveur du soutien à l’OTAN, célébrant notamment l’annexion de la Finlande et de la Suède et l’envoi d’armes au régime de Zelensky qui embastillent les communistes et torturent tous les opposants, en alignement total avec la majorité macroniste. Ces positions sont en contradiction avec la défense la plus élémentaire de la paix en s’opposant aux livraisons d’armes, l’opposition à l’escalade militaire et la résistance à l’impérialisme, et elles laissent penser que la direction du PCF-PGE est prêt à sacrifier ses principes pour des gains politiques nuls et non avenus. Qu’en disent les militants ?

Approbation de l’interdiction de l’abaya

Tout récemment, le patron du PGE a également fait parler de lui en approuvant automatiquement l’interdiction de l’abaya, une décision du « nouveau » ministre de l’éducation Gabriel Attal, qu’il avait déjà reçu à la fête de l’Humanité, qui a été critiquée pour son caractère discriminatoire envers les filles de confession musulmanes. Une prostitution absurde de la laïcité alors que le régime macroniste va à la messe avec le pape. Il s’agit surtout d’une diversion assez peu subtile des vrais problèmes de l’Education Nationale comme : le manque d’enseignants et de personnels, l’état désastreux de certains établissements, les classes surchargées, l’anéantissement du baccalauréat pour ne mentionner que cela. N’importe quel parti de gauche digne de ce nom aurait dénoncé cette opération comme une imposture comme l’a fait le PRCF mais pas le P«C»F-PGE de Roussel.

Débat catastrophique avec Édouard Philippe à la fête de l’Humanité

L’un des épisodes les plus marquants a été le débat entre Fabien Roussel et Édouard Philippe à la Fête de l’Humanité. Alors que la Fête de l’Humanité est traditionnellement un espace de débats et de discussions ouverts pour les représentants du monde du travail, Roussel a choisi de donner une tribune à Édouard Philippe, ancien Premier ministre de Macron. Responsable en grande partie de la terrible répression contre les gilets jaunes comme l’a rappelé un courageux militant qui a interrompu la scène avant de se faire évacuer avec une extrême violence par la sécurité2. Il est plus qu’évident que ce choix politique a été perçu par de très nombreux militants comme inacceptable et une tentative d’alliance avec des personnalités issues de la bourgeoisie et un renoncement aux valeurs communistes traditionnelles. Le hument de la foule suffit à faire foi de comment le public de la fête, même majoritairement non militant, a reçu la présence de ce sinistre individu et l’accolade mal aisée de Roussel avec lui. C’est évènement est un symbole à lui tout de seul de la ligne social-traître et social chauvine en vigueur au sein de la direction nationale du « parti ».

N’oublions pas la récente visite conjointe avec Macron en Corse ou Fabien était bien content de poser à côté de l’exécutif, bien tranquille, sans un pli, comme un ministre qui accompagne le « chef » en tournée.

1 V.I. Lénine, « L’opportunisme et la faillite de la seconde internationale », Vorbote, 1, 1916.

2 Lien vidéo : https://twitter.com/AnonymeCitoyen/status/1703386907042889750?t=tzddTIaHnVe5y3GIci7Szw&s=19

#EdouardPhilippe la violence de la classe capitaliste invité à la #Fetedelhuma denoncée par le peuple https://t.co/xNtOsUrg6C
— PRCF (@PRCF_) September 17, 2023

En pleine #greve31janvier le chef du PGE #PCF Fabien #Roussel plante dans le dos des millions des travailleurs en grève et en manifestation, en avalisant le recul de la retraite par augmentation de la durée de cotisation ordonné par l'UE MEDEF#manif31janvier #RetraiteA60Ans pic.twitter.com/Qsi9G71nQ4
— PRCF (@PRCF_) January 31, 2023

🔻Non seulement #Roussel prête le flanc comme un imbécile à l'#extremedroite, mais il pretend en plus contrôler la circulation des capitaux et des biens… sans sortir de l'#UnionEuropeenne ! 🤦‍♂️
👉 La seule position responsable se trouve ici : https://t.co/VICLYevtfW#PRCF #JRCF
— Gilliatt DE STAËRCK (@GDestaerck) April 11, 2023

Les provocations droitières de Roussel ne passent plus. https://t.co/6qPKcyXA6N
— PRCF (@PRCF_) April 13, 2023

https://www.initiative-communiste.fr/articles/culture-debats/debat-le-risque-du-tournant-social-chauviniste-du-pcf-pge-rousselien/

marie-claudes@diaspora-fr.org

Mediapart

Unitaires tout seuls : le paradoxe des militants communistes

À la Fête de L’Humanité, les communistes prônent le renforcement du PCF avant l’unité de la gauche. Certains critiquent cependant les saillies médiatiques de Fabien Roussel et un « repli identitaire » qui leur pose des questions sur l’avenir.

Le secrétaire national du PCF depuis 2018, réélu haut la main en début d’année (avec 82 % des suffrages exprimés), est devenu une figure médiatique.

Son portrait s’étale en grand sur les barnums. Sa notoriété ruisselle sur le parti, qui n’avait pas connu une telle hype depuis Georges Marchais, disent les nostalgiques.

Dans les états-majors des partis de gauche – La France insoumise (LFI) au premier chef –, le patron du PCF fait grincer des dents. Malgré l’accord de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes) signé avec eux en mai 2022, il s’éloigne souvent du chemin unitaire. Sur le fond comme sur la forme, il cultive sa différence. Le PCF a tôt décidé de se présenter seul aux élections européennes de 2024

https://www.mediapart.fr/journal/politique/160923/unitaires-tout-seuls-le-paradoxe-des-militants-communistes?

#PCF

dudababel@diaspora-fr.org

L'imposture #Friot : le #salaire à perpétuité


la condition d'existence du #capital, c'est le #salariat . Le salariat repose exclusivement sur la #concurrence des ouvriers entre eux.

K.Marx, Manifeste

On dit bien que le capital et le salariat ont les mêmes intérêts, mais cela n'a qu'un sens: le capital et le salariat sont les deux termes d'un seul et même rapport [de production]._

K.Marx, Travail salarié et capital


"Je refuse d'être un improductif. J'entend bien contribuer à la production de valeur économique jusqu'à ma mort", dit le sociologue.

Militant du #PCF depuis 1969 -soit 54 ans à manger son chapeau devant toutes les trahisons imaginables-, Il fonde en 2011 le "Réseau Salariat", dont l'objectif déclaré, sur leur site, est : "prolonger, diffuser une pensée révolutionnaire orientée vers l’appropriation collective des moyens de production [...] et l’octroi à toutes et tous d’un salaire à vie." Cette phrase, seule, suffit à poser une large partie des confusions structurant sont discours, une redéfinition inédite du communisme : La production c'est le travail, la révolution c'est le salaire ; la liberté c'est l'esclavage.

La revendication du #salaire_à_vie vise à pousser à son terme la logique de la marchandisation de la force de travail pour mieux la subvertir de l’intérieur. Tout en se réclamant de Marx et en lui empruntant une partie de son vocabulaire, Friot opère une profonde torsion de ses concepts centraux, délaissant les autres et disloquant littéralement son analyse du capitalisme, sans jamais se référer ni aux débats nombreux en la matière ni à aucun élément empirique précis. Cette opération épargne à Friot toute proposition d'une véritable élaboration théorique : tablant sur une faible diffusion de cette culture économique, prenant le relais de critiques antérieures du marxisme qu’il ne cite pas, il peut par simple décret s’autoriser à redéfinir le salariat comme forme émancipatrice et le communisme comme sa généralisation, n’analysant jamais la séparation des producteurs et des moyens de production qui définit la condition salariale. C'est surtout par ces qualités d'orateurs, entretenues par un demi-siècle de fêtes de l'Huma, qu’un tel édifice tient debout dans la forme.

Le centre névralgique de sa construction réside dans la proposition d’un salaire à vie -proposition aujourd’hui montante, sous des dénominations diverses, au point que ses nombreuses variantes se répartissent sur un arc qui va de l’anticapitalisme au libéralisme- La version présentée par Friot est celle d’une rémunération déconnectée de l’emploi, qui s’oppose selon lui à la proposition libérale de « revenu universel ». Ces salaires, dit-il, seront financés par une «caisse des salaires», qui sera alimentée par une cotisation prélevée sur la valeur ajoutée de toutes les entreprises. Ce ne sont plus les entreprises qui payeront directement les salariés, mais toutes les entreprises payerons une caisse des salaires qui paye les employés. Voilà comment la redéfinition du concept de respiration est censé éviter la noyade.

Pas touche à l'économie de marché, à la concurrence structurelle de l'économie marchande, à l’extorsion de la plus-value ; mais comment s’y prendra une entreprise pour défendre sa compétitivité sur le marché ? Elle ne paye pas les salaires, donc ne peut pas les diminuer. Il lui restera quelques options : allonger le temps de travail des salariés ou augmenter leur productivité. Nous voilà revenus à des mécanismes bien connus, à l'organisation actuelle. C’est qu’on a affaire à un système utopique, au sens d’une construction artificielle, arbitraire, que Friot a élaboré à la façon dont les socialistes utopiques, avant Marx, construisaient leurs phalanstères et leurs communautés utopiques. Marx, justement, a permis de dépasser ce socialisme utopique et de fonder un socialisme scientifique, dont le programme est élaboré en s’appuyant sur une analyse scientifique de la réalité économique. La seule lutte des classes qui vaille, c’est la lutte pour le salaire à vie et l’augmentation du taux de cotisations. Tout le reste, c’est du temps perdu. Voilà ce que Friot écrit noir sur blanc, et c’est franchement absurde.

(largement inspiré de cet article)


En même temps, et tout à fait en dehors de l’asservissement général qu’implique le régime du salariat, les ouvriers ne doivent pas s’exagérer le résultat final de cette lutte quotidienne. Ils ne doivent pas oublier qu’ils luttent contre les effets et non contre les causes de ces effets, qu’ils ne peuvent que retenir le mouvement descendant, mais non en changer la direction, qu’ils n’appliquent que des palliatifs, mais sans guérir le mal. Ils ne doivent donc pas se laisser absorber exclusivement par les escarmouches inévitables que font naître sans cesse les empiétements ininterrompus du capital ou les variations du marché. Il faut qu’ils comprennent que le régime actuel, avec toutes les misères dont il les accable, engendre en même temps les conditions matérielles et les formes sociales nécessaires pour la transformation économique de la société. Au lieu du mot d’ordre conservateur: « Un salaire équitable pour une journée de travail équitable », ils doivent inscrire sur leur drapeau le mot d’ordre révolutionnaire: « Abolition du salariat ».

Karl Marx, Travail salarié et capital

Or, si tous ces idéologues sont des partisans du travail – et pas seulement parce qu’ils comptent faire accomplir leur labeur par d’autres –, ils manifestent d’étranges réticences à le dire. Ils peuvent pérorer sans fin sur les salaires, les horaires, les conditions de travail, l’exploitation, la productivité, la rentabilité ; ils sont disposés à parler de tout sauf du travail lui-même. Ces experts, qui se proposent de penser à notre place, font rarement état publiquement de leurs conclusions sur le travail, malgré son écrasante importance dans nos vies. Les syndicats et les managers sont d’accords pour dire que nous devrions vendre notre temps, nos vies en échange de la survie, même s’ils en marchandent le prix. Les marxistes pensent que nous devrions être régentés par des bureaucrates. Les libertariens estiment que nous devrions travailler sous l’autorité exclusive des hommes d’affaires. Les féministes n’ont rien contre l’autorité, du moment qu’elle est exercée par des femmes. Il est clair que ces marchands d’idéologies sont sérieusement divisés quant au partage de ce butin qu’est le pouvoir. Il est non moins clair qu’aucun d’eux ne voit la moindre objection au pouvoir en tant que tel et que tous veulent continuer à nous faire travailler.
[…]
Seule une fraction (toujours plus réduite) des activités salariées remplit des besoins réels - indépendants de la défense ou de la reproduction du système salarial et de ses appendices politiques ou judiciaires. Il y a trente-cinq ans, Paul et Percival Goddman estimaient que seuls 5% du travail effectué alors – il est probable que ce chiffre, pour peu qu’il soit fiable, serait plus bas de nos jours – auraient suffi à satisfaire nos besoins minimaux : alimentation, vêtements, habitat. Leur estimation n’est qu’une supposition éclairée, mais la conclusion en est aisée à tirer : directement ou indirectement, le gros du travail ne sert que les desseins improductifs du commerce et du contrôle social.
[…]
Comme le travail ne présente aucune nécessité, sauf pour ceux dont il renforce le pouvoir, des travailleurs toujours plus nombreux passent d’une activité relativement utile à une activité relativement inutile, dans le simple but d’assurer le maintien de l’ordre, la paix sociale – car le travail est en soi la plus redoutable des polices. N’importe quoi vaut mieux que rien. Voilà pourquoi vous ne pouvez rentrer avant l’horaire à la maison sous prétexte que vous avez achevé votre besogne quotidienne plus tôt. Même s’ils n’en ont aucun usage productif, les maîtres veulent votre temps, et en quantité suffisante pour que vous leur apparteniez corps et âme.

Bob Black, L’Abolition du travail


Ainsi, tout les aliénés qui souhaitent se vendre librement, trouveront dans les thèses de Friot un exutoire maximaliste : Vendre librement sa vie pour survivre, comme seul horizon.
Pour tout les autres :

Mort au travail, mort au salaire.

frenchhope@diaspora-fr.org

Partages info-culturels du 21/01/2023

🛈📰🎹🎨📚 👨‍💻🌍🔗

En vrac : un rattrapage du plus significatif que j'ai déjà partagé aujourd’hui + divers autres liens susceptibles de vous intéresser mais n'incluant pas volontairement ce que vous avez déjà partagé ! Une #RevueDeWeb illustrée à l’aide de #MidJourney et #WordCloudLayout

Extended SARS-CoV-2 RBD booster vaccination induces humoral and cellular immune tolerance in mice - ScienceDirect

#étude #covid19 #vaccin #sarscov2 #immunité #vaccination #àtraduire


Le rythme du déclin cognitif serait lié à la perte de masse musculaire… - rtflash.fr | tregouet.org

#étude #santé #déclincognitif #massemusculaire #muscle #sarcopénie


Comment Firefox va très bientôt renforcer sa sécurité grâce à une fonction attendue depuis six ans

#cybersécurité #navigateur #web #mozillafirefox #bacàsable #gpu


Les traumatismes psychologiques modifient la structure du cerveau… - rtflash.fr | tregouet.org

#psychologie #traumatisme #cerveau #neuroscience #santé #santémentale


30 % des téléchargements de logiciels malveillants à partir du cloud proviennent de OneDrive, 7,6 % viennent de Github, 7,2 % de Sharepoint et 2,8 % de Google Drive

#cybersécurité #téléchargement #cloud #onedrive #logicielmalveillant


Clément Viktorovitch sur Twitter : "« Le Conseil d'Orientation des Retraites vous attrape en flagrant délit d'hyperbole : une exagération manifeste de la réalité, qui vise à jouer sur les peurs des Français. » Décryptage de la réforme, face au Ministre Gabriel Attal. Pour @Qofficiel ! https://t.co/ LVdhIvR4ak" / Twitter

#médias #politique #réforme #retraite #clémentviktorovitch #débat


I⸱D⸱E 👩‍💻🧐♀ 🌎🌊 aka Isabelle Delseny-Ernest sur Twitter : "Janvier 2023 : # licenciements #tech #GAFAM ➕ Amazon : 18 000 ➕ Microsoft : 10 000 ➕ Google/ Alphabet : 12 000 ➕ Salesforce : 7 000 ➕ META en nov 22 : 11 000 ➕ Twitter en nov 22 : 50 000 🟰1525 annonces de licenciements dans des entreprises technologiques > 230 000 pers 😱" / Twitter

#emploi #économie #licenciement #bigtech #tech #gafam


Le gouvernement américain n’a plus le droit d’emprunter et tente d’éviter un défaut de paiement

#politique #économie #étatsunis #faillite #défautdepaiement #finance #emprunt #dettepublique


Climat : Les démocraties ne sont pas à la hauteur car elles ne sont pas des démocraties - Cyril Dion - YouTube

#écologie #politique #démocratie #cyrildion #oligarchie #ploutocratie #conventioncitoyennepourleclimat


Quelle stratégie ? Combattre la réforme des retraites - Nicolas Framont (Frustration Magazine) - YouTube

#politique #économie #réforme #retraite #entreprise #bourgeoisie #nicolasframont #frustrationmagazine #rapportdeforce


ENNEMIS OU ADVERSAIRES ? BRANCO RÉPOND À BÉGAUDEAU - YouTube

#politique #françoisbegaudeau #juanbranco


FRÉDÉRIC LORDON ET LES FANTASMES DE POLICIERS SUR WHATSAPP - YouTube

#politique #police #violencespolicières #répression #pouvoir


FRIOT FUSTIGE ROUSSEL (et l'effondrement idéologique du PCF) - YouTube

#politique #bernardfriot #fabienroussel #pcf #communisme #socialdémocratie


Ces décideurs qui s'attaquent aux symptômes plutôt qu'aux problèmes réels [Ibrahima Fall] - YouTube

#management #décideur #entreprise #symptôme #problème #problèmeréel #traitantisme #ibrahimafall #procédure #travailréel #travailprescrit #processus #collectifdetravail #collectiondindividus #intérêtgénéral #intéretcollectif #interêtpersonnel #individualisation #psychologisation #sophismedelacauseunique


Retour à la maison : et si chez soi redevenait le centre de la vie [Ghislain Deslandes] - YouTube

#économie #chezsoi #ghislaindeslandes #entreprise #sphèreprivée #affairesprivées #domaineprivé


Les femmes seraient plus éthiques que les hommes, les jeunes moins que les anciens [Jocelyn Husser] - YouTube

#éthique #femme #homme #jeunesse #personnesâgées #seniors #jocelynhusser


Comprendre l’héroïsme hypermoderne au cœur de nos sociétés [Olivier Fournout] - YouTube

#société #héroisme #individualisme #olivierfournout #médias #management #entrepreneuriat


Supprimer (ou baisser) la TVA sur les produits essentiels : la fausse bonne idée [A.Mirlicourtois] - YouTube

#politique #économie #tva #inflation #entreprise #subvention


Le digital vs les biens matériels : la fin des choses [Ghislain Deslandes] - YouTube

#numérique #matière #matériel #chose #objets #ghislaindeslandes #information #décorporalisation #écran #bonheur #philosophie #calcul #gouvernanceparlesnombres #motivation #engagement


Un pouvoir d'achat en chute libre ? La réalité des chiffres [Alexandre Mirlicourtois] - YouTube

#économie #inflation #consommation #pouvoirdachat #alexandremilicourtois


Apaiser le climat social en entreprise en organisant démocratiquement l’activité [Corentin Gombert] - YouTube

#management #entreprise #démocratie #corentingombert #coopérative #scop #scic


Quand le manager produit la norme et devient… juge [Hugo Gaillard] - YouTube

#management #entreprise #juridique #justice #hugogaillard


La Russie brandit de nouveau sa torpille nucléaire Poséidon : faut-il s'inquiéter ?

#russie #arme #nucléaire #bombeatomique #bombeàhydrogène #technologie #tsunami #radioactivité


Six Minutes of Intense Exercise Boosts a Crucial Molecule in Your Brain : ScienceAlert

#santé #cerveau #exercicephysique #hauteintensité #hiit #protéines #àtraduire #bdnf


Best Privacy Focused Search Engines of 2023 [Compared]

#moteurderecherche #vieprivée #confidentialité #comparatif #àtraduire #classement


2 verres d’alcool par semaine suffiraient à développer un cancer, selon un rapport | News | Paris

#santé #cancer #alcool #consommation


Un joggeur attaqué par des rottweilers : le procureur demande l'euthanasie des deux chiens

#jogging #justice #faitdivers #chien #rottweiler #euthanasie


Peut-on séparer le bilan carbone de l'artiste ?

#art #artiste #culture #bilancarbone #industrie #économie #spectacle #surconsommation #empreinteenvironnementale


Droite radicale : les femmes s’y mettent aussi (surtout en France) | CNRS Le journal

Les femmes qui votent pour Marine Le Pen sont tout aussi acquises à ces idées que les hommes, sur la même ligne nationaliste, anti-immigrés, anti-Union européenne. Le charisme de Marine Le Pen et le changement d’image du RN les a encouragées à franchir le pas.

#société #politique #femme #droite #droiteradicale #extrêmedroite #france #religion #féminisme


CodeGPT: The VSCode Extension with ChatGPT-Like Functionalities | by The PyCoach | Geek Culture | Jan, 2023 | Medium

#développement #codegpt #vscode #chatgpt #gpt3 #àtraduire


Craiyon : un générateur d'images par IA open source et gratuit

#craiyon #générationdimages #intelligenceartificielle #opensource


Maître Pandaï sur Twitter : "Ah, ça y est, on a retrouvé l'argent magique ?" / Twitter

en plus de faire des choix douteux sur le plan économique, ces chiens nous mènent tout droit à la guerre ! >🔴 ALERTE INFO >Le budget des armées augmentera d'un tiers sur 2024-2030 à 400 milliards d'euros >https:// l.bfmtv.com/wZW

#politique #économie #armée #défense #france

fiel@diaspora-fr.org

La vie n’est pas un plateau de Cnews

#Corruption, #LuttesSociales, #Vudanslarue !

La fédération du #PCF du #Finistère a été «de nouveau la cible d’attaques» explique un permanent du Parti le 16 septembre. «Deux tags ont été réalisés, moins d’une semaine après la fête de l’Humanité» : **«la France des allocs vous chie dessus» et «Medef».

À Nantes, un tag contre Roussel est également apparu cette semaine. (tout a un début)

La vie n’est pas un plateau de #Cnews ou de #LCI. Si les #médias des #milliardaires adorent le PCF et son discours, à tel point qu’ils en font la promotion acharnée malgré son score ridicule aux #élections, des millions de personnes se sentent #insultées par les sorties de Fabien #Roussel et le font savoir. !

fiel@diaspora-fr.org

#Nantes-Révoltée

Actualités en direct, infos sur les luttes environnementales et sociales à Nantes et dans le monde

🗳️ QUE FAIRE LE 10 AVRIL ?

Nous recevons de nombreuses questions et commentaires sur l’actualité électorale, nous demandant de prendre parti dans la campagne. Alors que faire ? Précisons d’abord que nous sommes un #média, pas un parti #politique. Nous ne donnerons pas de consignes de #vote : chacun est assez intelligent pour construire ses choix. Ensuite, nous ne chercherons pas à culpabiliser qui que ce soit : nous refusons l’injonction insupportable au «devoir électoral» une fois tous les 5 ans, mais aussi le discours classique «anti-vote» stérile s’il ne s’accompagne pas d’actes.

Ceci étant posé, quelques réflexions avant le Premier Tour :

➡️ Nous sommes dans une configuration inédite.

Les grands partis qui structuraient la vie politique française, le PS et Les Républicains/UMP, sont morts pour de bon, et personne ne les regrettera. Et avec eux, l’équilibre #gauche #droite telle qu’on le connaissait depuis des décennies, réparti autour de 50% de chaque côté. À présent, le rapport de force est un tiers/un tiers /un tiers. Le bloc #fasciste culmine à plus de 30%, toujours plus #violent, toujours plus étendu, toujours plus #banalisé par les médias. Le bloc #bourgeois, autour d’un président autocrate qui veut être réélu sans le moindre débat ni la moindre confrontation, et qui n’a organisé qu’un show de télévangéliste, est en-dessous des 30%. Un niveau ahurissant, étant donné son programme de guerre totale. Ce qui restait du Parti Socialiste a été absorbé par le #Macronisme, et compose ses forces vives, alors même que le #Président a gouverné sur une ligne d’ #extrême-droite. Enfin, la « #gauche» au sens large est un peu sous les 30% des intentions de vote, en ordre dispersé. Tout cela sur fond d’ #abstention de masse de la jeunesse et des plus précaires. Pour la première fois depuis l’Occupation, l’extrême droite est aux portes du #pouvoir : en cas de second tour face à #Macron, elle peut réellement l’emporter étant donné la détestation légitime du président par une grande majorité de la population. Les alarmes que nous tirons sans relâche depuis 10 ans sont désormais des hypothèses crédibles.

➡️ «Ni Dieu ni César ni tribun».

Comment réagir dans ce cauchemar électoral ? Notre média est au service des #luttes, et nous n’avons jamais cru qu’une #élection pouvait transformer réellement la société ni l’ordre des choses. L’histoire nous montre que les avancées sont toujours arrachées par la #mobilisation, la #révolte, la #grève, le #blocage. D’ailleurs, le seul moment qui a vraiment fait vaciller le gouvernement Macron a été le soulèvement fabuleux des #Gilets-Jaunes début décembre 2018. À cet instant décisif, il s’en est fallu de très peu – un appel à la grève par exemple, refusé par les #syndicats à l’époque – pour obtenir de larges concessions du pouvoir. De même, seules les #ZAD et autres #luttes de territoire auront arraché des victoires #écologiques ces 10 dernières années, alors que l’urgence est là.

➡️ L’option #Mélenchon.

Signe du pourrissement avancé de la République française, un seul candidat a vraiment mené campagne, préparé un programme, suscité un enthousiasme : celui de l’ #Union-Populaire. Le tandem Macron/ #Le-Pen n’a même pas pris la peine d’organiser quoi que ce soit : les médias des #milliardaires se chargent de les propulser au second tour. Soyons clairs : Mélenchon n’est pas un #révolutionnaire ni un #anticapitaliste. Il propose un projet #social-démocrate, au sens réel du terme – une meilleure répartition des richesses et des délibérations politiques. C’est un programme Keynesien, de relance économique, qui devrait être considéré de centre-gauche si l’échiquier politique français n’avait pas été extrême droitisé. Ces dernières années, le candidat a beaucoup évolué sur la question de la #police. Positivement : Mélenchon était menacé par les #syndicats-policiers pendant que les responsables #PS, #PCF et #EELV allaient à leurs #manifestations. Il a aussi tenu la ligne contre le #racisme et l’ #islamophobie, alors que tous les autres candidats «de gauche» se soumettaient à la doxa réactionnaire. Sur le Pass Sanitaire, seuls les élus de la France Insoumise ( #FI) sont montés au créneau, en plein désert. Ce sont aussi les seuls dans le jeu parlementaire à ne pas se résigner à l’apocalypse #climatique. C’est le minimum, oui. C’est maigre. Mais même ce minimum n’est plus assuré depuis longtemps par les autres partis de gauche. Dans tous les cas, même si l’Union Populaire était élue, il faudrait lutter, lui imposer des #contre-pouvoirs.

➡️ Une question de débat public.

Mais sommes-nous prêts à subir deux semaines de #propagande #fasciste intensive dans l’entre-deux tours plutôt que des débats sur les #retraites, les #libertés ou l’ #éducation ? Qui peut nier que l’élimination de Le Pen ou de Macron du second tour donnerait de l’oxygène dans cette période étouffante ? Une candidature sociale-démocrate est-elle plus dangereuse pour notre camp social que des factions radicalisées qui annoncent ouvertement vouloir nous anéantir dès les prochains mois ? La position de cette «gauche» pathétique, celle qui n’a pas hésité à «faire barrage» depuis 20 ans, y compris en votant Chirac, Hollande ou Macron, mais a peur de Mélenchon parce qu’il parle fort est incompréhensible. Ces gens sont les #idiots-utiles du #fascisme.

➡️ Un pouvoir sans limite.

Si Macron repasse, et c’est ce qui risque malheureusement de se produire, il n’aura plus aucune limite. Il va nous massacrer. Réélu malgré tous les scandales, toute la #répression, toutes les attaques qu’il a mené, ce pervers aura un sentiment de toute puissance absolue. Avec un «super-gouvernement» d’union, déjà programmé entre Macron et Sarkozy, toute #opposition sera menacée de #dissolution. Toute #mobilisation écrasée sans pitié. Tout ce qui reste de droits sociaux pulvérisés. Et qui peut être indifférent face à la menace fasciste ? Le Pen au pouvoir c’est la même chose, en pire. Bien pire même, pour les millions de personnes non blanches de ce pays.

➡️ Prévoir en stratège.

Pour nous, le vote est un geste politique mineur, parmi des dizaines d’autres. Se réunir, manifester, peindre dans la rue, occuper un bâtiment, monter une barricade, résister à un patron, faire grève, faire vivre une ZAD, distribuer des repas, casser une banque ou bloquer un rond-point sont des gestes politiques bien plus importants qu’un bulletin dans une urne. Ils ont même plus d’impact immédiat sur vos vies qu’aller dans un isoloir. Si tout le monde s’organise politiquement : il n’y a plus besoin de #gouvernement, et nous devenons #ingouvernables. En attendant, fétichiser le vote est une impasse, le rejeter par principe aussi : le vote n’est ni la solution ultime, ni le principal problème. Ce qui compte, c’est tout ce qui se joue à côté. Dans quelques jours, il est possible de considérer le vote comme un acte purement #stratégique sans se «compromettre». Vous pouvez aussi, bien sûr, boycotter ce scrutin. Mais la posture abstentionniste qui ne s’accompagne pas d’actes réels pour renverser l’existant est une #impasse.

Alors le 10 avril, votez ou ne votez pas, mais surtout, organisez-vous, prenez parti. Quelle que soit la configuration, s’organiser est vital pour tenir bon dans la tempête qui vient. Ne serait-ce que pour se défendre face aux inévitables attaques de l’extrême droite et du bloc #néolibéral.

#2022 #presidentielle

wiltur@diaspora-fr.org

Je suis loin d’être un aficionado de Meluch’ , énormément de choses me déplaisent en lui,. Mais il faut se rendre à l’évidence, il me semble bien c’est la meilleure alternative à Macron/Le Pen et le seul qui pourrait éventuellement se retrouver au 2nd tour.
Donc je prends sur moi, sachant que c’est n’est pas la panacée et je me dis que s’il est élu ( soyons fous) il y a aura toujours moyen se mobiliser pour faire face (et j’ose espérer une meilleure prise en compte de la rue).

Donc le 10 avril fait pas le con, vote Mélenchon ! :D

Je t'offre des petits visuels à envoyer à tes connaissances PS, PCF ou EELV pour qu’ils réfléchissent un peu avant de voter. C'est cadeau.

#élections #vote #LFI #PCF #PS #EELV

guillaume_f@diaspora.psyco.fr

À l’Assemblée, un assistant parlementaire fantôme nommé Fabien Roussel

De 2009 à 2014, le dirigeant communiste a été rémunéré pour un temps plein par un député du Nord. Or le collaborateur ne travaillait pas à la permanence et des anciens collègues ne savent pas dire ce qu’il faisait. Malgré plusieurs relances, Fabien Roussel ne nous a fourni aucune preuve de son travail : ni document, ni mail, ni SMS…

Pascale Pascariello et Antton Rouget

20 février 2022 à 18h01

C’est l’un des secrets les mieux gardés du Parti communiste français (PCF) : qu’a donc fait Fabien Roussel pour le député qui l’employait, à plein temps et sur fonds publics, de 2009 à 2014 ? Mediapart a cherché à le savoir, et le résultat n’est guère convaincant pour le candidat communiste à la présidentielle, qui promet dans son programme de garantir la vertu des élus.

Malgré de nombreuses sollicitations (voir notre Boîte noire), le chef de file du PCF, qui a pris les rênes du parti en 2018, n’a pas été en mesure de produire le moindre élément matériel permettant de retracer ses activités d’assistant parlementaire pendant cinq ans. Même chose pour l’ancien député du Nord Jean-Jacques Candelier, qui l’a salarié de mai 2009 à juin 2014.

Pire : plusieurs documents et témoignages recueillis par Mediapart accréditent l’idée que Fabien Roussel a été rémunéré pendant toutes ces années sur des fonds de l’Assemblée alors qu’il travaillait en réalité pour son parti.

https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2022/02/18/20220216-img-fabien-roussel-1.jpg

Fabien Roussel lors d’une réunion publique contre la reforme des retraites à Saint-Denis, le 11 decembre 2019. © Photo Sébastien Calvet / Mediapart

Issu d’une famille communiste, Fabien Roussel a commencé à militer en 1985, à l’âge de 16 ans, avant de gravir les échelons du PCF. En juin 2010, il prend la tête de la puissante fédération du Nord, qui compte alors 7 600 adhérent·es et plusieurs permanents, succédant au député Alain Bocquet, son mentor en politique.

À l’époque, Fabien Roussel, qui n’a pas de mandat national, fixe les priorités de sa fédération : il faut « reconquérir le monde du travail » et renforcer la « formation et le renouvellement » des militant·es. Il mobilise ses troupes contre la réforme des retraites du gouvernement Fillon, multiplie les interventions dans la presse et s’implante à Saint-Amand-les-Eaux (dans la 20e circonscription du Nord), ville dirigée par Alain Bocquet depuis 1995.

Le dirigeant communiste tire à cette période ses revenus d’un emploi à temps plein, dont il ne parle pas dans les archives de presse locale consultées par Mediapart, auprès de Jean-Jacques Candelier, député communiste de la 16e circonscription du Nord.

Fabien Roussel explique aussi qu’il exerçait parallèlement ses responsabilités au PCF « à titre militant et bénévole ».

Réputé proche du « pôle de renaissance communiste de France », une tendance minoritaire du PCF, Candelier est une figure respectée du bassin minier, mais reste peu impliqué dans les instances dirigeantes du parti. Fabien Roussel bénéficie auprès de lui d’un salaire mensuel de 3 000 euros net par mois, soit près d’un tiers de l’enveloppe dévolue au député pour rémunérer son équipe.

Questionné sur ses missions exactes dans l’équipe parlementaire, le candidat communiste a expliqué à Mediapart qu’il remplissait un « rôle très politique » auprès de Jean-Jacques Candelier.

« J’irriguais ses travaux, ses discours, ses questions au gouvernement de mon travail avec les acteurs sociaux et politiques du département et de sa circonscription. Je me déplaçais sur les lieux de lutte, rencontrais les militants politiques, syndicaux, associatifs et les salariés afin de nourrir l’action et l’ancrage de terrain de mon député », a-t-il indiqué.

Fabien Roussel explique aussi qu’il exerçait parallèlement ses responsabilités au PCF « à titre militant et bénévole », en dehors de ses horaires de travail pour le député donc (voir l’intégralité de sa réponse en annexes), alors que les archives de la presse regorgent d’articles sur son activité en tant que secrétaire fédéral.

En 2013, un an après l’élection de François Hollande, Fabien Roussel multiplie, par exemple, les apparitions médiatiques en lançant avec le PCF une campagne pour alerter sur la situation de l’emploi dans le Valenciennois. Il fonde un collectif, L’Appel du Valenciennois, adossé à un site internet spécialement créé pour l’occasion, et recueille à partir du mois de juin près de 3 000 signatures de soutien. Quatre mois plus tard, c’est la consécration : une représentation de dix élus communistes est invitée à l’Élysée, le 22 octobre 2013.

Le député qui le salarie, Jean-Jacques Candelier, n’est pas de la délégation reçue par le président de la République. Et pour cause : le territoire pour lequel s’active tant Fabien Roussel recouvre, certes, le canton de Saint-Amand-les-Eaux, où il réside et se présentera aux élections municipales un an plus tard, mais pas la circonscription de son député.

C’était un peu la course, on se téléphonait souvent.

Jean-Jacques Candelier au sujet de son ancien collaborateur Fabien Roussel

Malgré plusieurs relances depuis le jeudi 10 février, l’ancien collaborateur ne nous a pas fourni le moindre document (une note, un mail ou un SMS, par exemple) attestant de ses cinq années de travail aux côtés de Jean-Jacques Candelier. Également sollicité, ce dernier ne nous a pas, lui non plus, montré d’élément concret.

Au téléphone, l’ancien député, aujourd’hui âgé de 76 ans, a toutefois assuré que Fabien Roussel « travaillait sur les dossiers importants de l’Assemblée nationale ». Sur quel sujet exactement ? Les réponses demeurent générales : « Il a fait son boulot », « C’était un conseiller politique », « Il m’a bien aidé dans ma tâche ».

Jean-Jacques Candelier peine aussi à définir les lieux où il retrouvait son assistant pour travailler. Tour à tour, il cite la mairie de Bruille-lez-Marchiennes, commune qu’il dirige depuis 1977, ou la permanence à Somain, mais « le soir ». Plus loin dans l’entretien, l’ancien député, qui soutient Fabien Roussel pour la présidentielle, indique : « C’était un peu la course, on se téléphonait souvent. » Jean-Jacques Candelier ajoute qu’il pouvait aussi voir Fabien Roussel à Paris, tout en précisant dans la même phrase que son collaborateur « venait à Paris en tant que responsable du parti »…

https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2022/02/18/20220216-img-fabien-roussel-2.jpg

Fabien Roussel, secrétaire fédéral du PCF dans le Nord, en août 2011. © Capture d’écran France 3

Parlementaire particulièrement travailleur, Jean-Jacques Candelier a toujours eu « l’habitude de beaucoup écrire », ainsi qu’il le reconnaît au cours de l’interview. « J’écris beaucoup, je note », insiste-t-il dans un premier temps, ce que nous ont confirmé plusieurs de ses proches. Peut-il donc nous transmettre des écrits issus de ses réunions de travail avec Fabien Roussel ? « Non, je ne note pas tout, se dédit-il, avant de mettre un terme à notre échange. On va arrêter là. »

L’ancien député n’a pas toujours été aussi catégorique sur le fait que Fabien Roussel avait bien travaillé pour lui au Parlement. Un an après avoir quitté l’Assemblée nationale en 2017, il a même reconnu, au cours d’une discussion dont il reste une trace, que la situation de Fabien Roussel « n’était pas trop nette ».

Au cours de cette conversation, Jean-Jacques Candelier ajoutait que le fait de faire passer des salaires de permanents du parti sur des enveloppes dédiées aux collaborateurs parlementaires aurait alors été monnaie courante. « Ça s’est toujours fait, dans tous les partis, indiquait-il. C’était des habitudes. »

Il précisait aussi qu’il avait « bien fait d’arrêter » son contrat avec Fabien Roussel en 2014, alors que les affaires des assistants parlementaires du Front national et du MoDem ont surgi ensuite.

Dans ces deux affaires, toujours en cours d’instruction, les juges soupçonnent les partis d’extrême droite et du centre d’avoir rémunéré plusieurs assistants européens alors qu’ils travaillaient essentiellement pour leur parti, ce qui s’apparenterait à des détournements de fonds publics.

Questionné par Mediapart sur ces déclarations, Jean-Jacques Candelier n’a pas répondu.

Des collègues de travail qui ne savent pas dire ce qu’il faisait précisément

Plusieurs anciens assistants du député n’ont pas été en mesure de nous dire quelles étaient les fonctions de Fabien Roussel, qui n’assistait pas aux réunions d’équipe hebdomadaires, le lundi, à la permanence de Somain.

Un ancien collaborateur explique ainsi, dans des termes vagues, que Fabien Roussel travaillait sur des « dossiers d’envergure nationale ». Membre de la commission de la défense nationale, Jean-Jacques Candelier, qui ne disposait pas d’équipe à Paris, était un député à l’activité prolifique, étant connu de tous ses collègues pour battre des records de questions écrites déposées (plusieurs centaines) chaque année.

Fabien Roussel en rédigeait-il pour son député ? « Non, c’était plutôt nous, ça », répond l’ancien collaborateur pré-cité, avant d’écourter la discussion.

Même gêne chez cette autre collaboratrice de Jean-Jacques Candelier, membre de son équipe parlementaire en même temps que Fabien Roussel. Tout en se disant « fière aujourd’hui de le voir à la télévision et d’avoir travaillé avec lui », l’ancienne salariée se montre hésitante quand on lui demande quelles étaient les tâches précises de son collègue. Elle « ne se souvient plus » et botte finalement en touche : « Il était assistant. »

Interrogée sur la possibilité que Fabien Roussel ait rédigé des questions écrites, elle se montre catégorique, avec une formule troublante : « Non, c’étaient les assistants en général. »

« Fabien Roussel a toujours été un permanent du parti », tranche pour sa part Éric Renaud, ancien salarié du PCF dans le Nord jusqu’en 2015, en guerre ouverte avec le candidat communiste depuis plusieurs années.

Le témoignage d’une autre personne ayant travaillé pour Jean-Jacques Candelier en même temps que l’embauche de Fabien Roussel va dans le même sens. « On ne le voyait pas, on ne travaillait pas avec lui », indique formellement cette personne, en précisant le rôle de chaque membre de l’équipe.

En février 2010, neuf mois après son embauche par l’Assemblée, le nom de Fabien Roussel n’apparaît pas dans la présentation de l’équipe du député sur son site internet, à la différence des autres collaborateurs alors sous contrat, comme le montre une archive consultée par Mediapart (voir ci-dessous). La page a ensuite été supprimée, la composition de l’équipe de Jean-Jacques Candelier n’étant plus détaillée sur son site internet.

https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2022/02/18/20220216-img-fabien-roussel-3.jpg

Présentation de l’équipe de Jean-Jacques Candelier sur son site internet en février 2010. © Document Mediapart

L’identité du candidat à la présidentielle n’apparaît pas non plus dans un fichier, édité en septembre 2012, au début de la XIVe législature, par le secrétariat général du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine) et dont Mediapart a aussi pu prendre connaissance. Ce document référence les contacts des députés communistes qui siègent à l’Assemblée.

Dans la case correspondant à Jean-Jacques Candelier sont recensés trois noms, ceux des collaborateurs qui travaillent à la permanence de Somain, accompagnés de leurs coordonnées téléphoniques. Pas de trace, en revanche, de Fabien Roussel.

Sollicitée par Mediapart, la secrétaire générale du groupe parlementaire, à qui nous avons envoyé des extraits du document, n’a pas pu « attester que ce document vient du groupe ».

Jamais nous n’avons évoqué de dossier que Fabien Roussel aurait suivi dans les cinq années précédentes.

Un collaborateur embauché en 2015

Après les élections municipales de 2014, Jean-Jacques Candelier perd la présidence de la communauté de communes Cœur d’Ostrevent, qu’il présidait depuis plus de 30 ans et où était salarié un de ses fidèles conseillers politiques.

Le député souhaite réorganiser son équipe parlementaire, dans un contexte où les noms des collaborateurs sont désormais publiés dans des déclarations d’intérêts, ainsi que le prévoient les lois sur la transparence votées en 2013 après l’affaire Cahuzac.

Fabien Roussel apparaît publiquement dans la liste des collaborateurs officiels de Jean-Jacques Candelier sur sa déclaration approuvée le 25 janvier 2014, que Mediapart a pu consulter. Cinq mois plus tard, il quitte ses fonctions.

« Nous avons alors l’un et l’autre convenu que notre collaboration nous avait apporté à chacun tout ce que nous en attendions et qu’il était temps d’écrire un nouveau chapitre », explique Fabien Roussel pour justifier son départ. « Il voulait se consacrer à ses tâches politiques à 100 % », déclare, de son côté, Jean-Jacques Candelier.

À lire aussi Fabien Roussel, à l'ecole de boucherie a Paris (12e), le 19 janvier. Fabien Roussel : le Rouge qui fâche

28 janvier 2022

L’année suivante, un nouveau collaborateur rejoint l’équipe du député. « Quand je suis arrivé, j’ai pris connaissance de tous les anciens dossiers du cabinet, les dossiers locaux comme les questions écrites, le nom de Fabien Roussel n’est jamais apparu », témoigne-t-il auprès de Mediapart.

« Tous les lundis, on se réunissait pour faire le point, préparer les textes à l’Assemblée, évoquer ce qu’il se passait au niveau des mouvements sociaux, éplucher les dossiers locaux. Jamais nous n’avons évoqué de dossier que Fabien Roussel aurait suivi dans les cinq années précédentes, or ce sont des dossiers au long cours », appuie cet ancien collaborateur, par ailleurs soucieux de rappeler l’importance de l’activité de Jean-Jacques Candelier à l’Assemblée. « Avec lui, ça ne chômait pas. Il avait personnellement à cœur de montrer à la population du Douaisis qu’il travaillait énormément, qu’il défendait les intérêts des travailleurs », tient à rappeler son ancien salarié.

Le collaborateur raconte aussi que le député ne travaille pas avec ses équipes à distance, ce qui va à l’encontre des explications fournies par Fabien Roussel. Un souvenir surgit alors : « Quand je suis entré au cabinet à Somain [en 2015], j’habitais en banlieue lilloise [à une cinquantaine de kilomètres]. J’ai demandé si je pouvais faire ne serait-ce qu’une journée de télétravail par semaine. Cela a été obtenu à l’arrachée. »

« Il ne veut pas avoir ses collaborateurs loin de lui, par crainte que le travail ne soit pas fait », ajoute l’ancien assistant, « il ne parlait d’ailleurs pas de télétravail, mais de ‘télé-télé’ avec un sourire en coin. »

Pascale Pascariello et Antton Rouget

source : https://www.mediapart.fr/journal/france/200222/l-assemblee-un-assistant-parlementaire-fantome-nomme-fabien-roussel

#élections #présidentielles #gauche #socialisme #Roussel #FabienRoussel #PCF #politique #escroc #LAEC #Mélenchon #LAvenirEnCommun #LAEC #voteUtile #PartiCommunisste #Communiste #Député #AssembléeNationale #élu# Démocratie #Commnisme #Médiapart #PascalePascariello #AnttonRouget #Enquête #Révélation #Dossier #Affaire #Scandale #rassemblement #UnionPopulaire #Gagner #Travail #République #RépubliqueFrançaise #Président #Magouilles #Pourri #Politicien

legeneralmidi@diaspora.psyco.fr
mysterty@framasphere.org

Le PCF, encore plus à droite que le PS ?

Après avoir voté en parti pour la loi Séparatisme, le PCF récidive et accuse la France Insoumise d'être de dangereux communistes quand Danièle Obono porte un projet de loi pour la garantie de l'emploi…


➡ source : https://twitter.com/Deputee_Obono/status/1383037284270891009
#JLM2022 #Mélenchon #JeanLucMélenchon #FI #FranceInsoumise #Insoumis #FabienRoussel #PCF #Communiste #DanièleObono #PPLGarantieDemploi #DessinDePresse #dessinactu #frenchartist #Humour #Lol #art #artoninstagram #pentelbrushpen #Aquacolor #Ink #Draw #Dessin #BD #Manga #Comics