#ecriture

loran@diaspora-fr.org

English below :

MATIERE PREMIERE :

Certains changent l'or en plomb...
...d'autres, le plomb en or.

Il n'existe entre eux deux qu'une infime différence :

Il suffit d'une absence et déjà le subtil se transforme en grossier.
La présencene elle, meut le lourd en beaucoup plus léger.

Si la vie sème des cailloux sur ton chemin ,
Ce n'est pas par défiance mais plutot par grand soin.

Ami, rappel toi juste que tu peux être aimé:
tu changeras la mitraille en matériaux premier.

L.V

Image : Extraite du rosaire des philosophes (1550- Francfort)

PRIME MATERIAL :

Some turn gold into lead...
...others turn lead into gold.

There is only one subtle difference between two:

All it takes is one absence and already the subtle is transformed into gross.
Presence, on the other hand, transforms the heavy into something much lighter.

If life so peebles in your path,
it is not out of defiance but rather out of great care.

Friend, just remember that you can be loved:
You will change the schrapnel into prime material.

L.V

Picture : extract from the rosary of the philosophers (1550- Frankfurt )

#poem, #poetry, #mywork, #poesie, #poeme, #words, #mots, #ecriture, #writing, #alchemy, #alchimie

michrouv@diaspora.psyco.fr

Plutôt que de me fatiguer à remplacer ma feuille de style quand je passe du manuscrit aux formats de publication, j’ai créé plusieurs documents Word préformatés dans lesquels je copie mon texte. 📜
Il ne me reste plus ensuite qu’à vérifier que tout est correct, puis à les envoyer sur Amazon.
Et vous ? Quelle méthode utilisez-vous pour formater vos ouvrages ?
#Astuce #Styles #Ecriture #Miseenforme #Publication

thierry3b2@diaspora-fr.org

Je suis un paysage…

Je suis un paysage,
je suis vaste autant que la terre peut porter,
autant que la mer peut relier,
autant que le vent peut rugir.
Je suis la montagne, la haute futaie,
autant qu’une île perchée dans l’océan.
Je suis l’alpage
ses troupeaux ondulant pour aller au sel,
le pic épeiche tintinnabulant le tronc pour manger,
mais aussi le catamaran créant sa vague rageuse.
Je suis la scabieuse et la coccinelle,
l’éléphant dodelinant et l’amarante.

Embrasser toutes les beautés du monde,
le simple comme le miroitant,
juste être rien
et tout à la fois.
#ecriture #atelier #texte #beautedumonde #paysage #mer #terre #vent

thierry3b2@diaspora-fr.org

Ma genèse se déroula dans un immense atelier entouré d’usines bruyantes et de volutes de fumées.
Emballée, je pris le train pour rejoindre une boutique dans une petite ville.
Installée en vitrine j’étais très fière du plateau vernissé, du corps noir rehaussé d’enluminures dorées, de ma stature presque altière.
Cajolée souvent au chiffon pour attirer le regard, je séduis Li Ping et déménageait pour un atelier propret.
Li Ping travaillait du matin au soir, elle consacrait mes pauses au choix des tissus, à recevoir les clients.
C’était exaltant de contribuer à tant de couleurs chamarrées, de textures fines ou épaisses, de motifs
simples ou excentriques.
Par la porte ouverte je voyais passer les saisons au rythme des rizières, flux et reflux des bassins, des canards zigzagant entre les épis.
Avec le temps le clinquant du plateau pâlit, la courroie changée bien souvent, les articulations graissées régulièrement.
L’électricité arriva, Li Ping, bien qu’attachée à moi se résolut à suivre la modernité.
Elle m’installa dehors avec un écriteau.
Je passais quelque temps sous l’orage, l’éclat du soleil, soucieux de ma destinée.
Agami, une vieille paysanne, marchanda longuement le prix demandé.
Elle avait pour moi un regard affectueux, presque de ferveur.
Affaire faite Li Ping m’amena au fleuve, m’installa dans un canot.
Agami saisit la rame, me fit traverser des bois de bambou puis navigua entre des flancs rocheux escarpés dans un courant plus violent.
L’onde se calma, Agami sourit.
Les femmes du hameau se rassemblèrent à l’embarcadère, me dévisageant d’un regard aigu.
Je repris du service pour fabriquer décors et costumes de la fête annuelle.
Ensuite je fus plutôt utile à ravauder pour la nième fois les tenues paysannes.
L’humidité s’attaqua à la mécanique.
Plus tard Agami, quelque peu honteuse me rangea dans un appentis.
Le sommeil me gagne, parfois je suis réveillée par des enfants qui viennent jouer avec le pédalier, mes articulations grincent mais je suis contente de vivre de temps à autre.
Après tout j’ai cousu des kilomètres de tissu, décoré des fêtes à la fois simples et somptueuses, mis des pièces sur des nippes.
J’ai connu quelques pays, joui de l’amitié de Li Ping et Agami.
Les vers n’ont pas encore attaqué mon plateau.
Je veille entre 2 siestes au fond de l’appentis.
#ecriture #atelier #conte #histoire #tailleur #asie #texte #machineacoudre

thierry3b2@diaspora-fr.org
                                                 L’EVAPORE

Je m’appelle l’évaporé……..et je suis mort……

Au détour d’un chemin, en route pour faire visite, mon corps s’est évaporé, seul est resté l’étonnement du départ.
Mon parcours en ces terres croisa de nombreuses rencontres.
Jeune adolescent rêveur et rebelle au fond de la campagne, je fus séduit par le passage de saltimbanques animant les villages.
Je les suivit, devins le clown blanc de la bande, coiffé d’une houppe de cheveux taillés à l’iroquoise.
Je m’énamourais d’une colombine fière et suave.
Émoi saugrenu qu’elle repoussa d’un regard tranchant.
Toisé d’un tel dédain je résolus ma peine d’un départ soudain.
A peine les quatre marches descendues du tréteaux je repris la route en quête d’autres bonheurs.
Courant les plaines parmi les hardes de chevaux, un palefrenier à l’œil vif m’embaucha comme aide auprès de ses coursiers.
Ma fière allure d’iroquois plut aux fringants chevaux autant qu’aux poneys.
La vie coulait des jours heureux, brosser les cuirs,pailler, apastourer, caracoler au galop.
A tel point que les plus fiers ne laissaient plus monter d’autres que moi.
L’œil vif se voila d’amertume.
Un soir enfin, après des remarques amères je disparus des écuries.
Bien d’autres rencontres illuminèrent mon errance et toujours l’éclat s’en fut avec le temps.
La crête d’iroquois s’effilocha en maigres poignées hirsutes.
Le cheveu ne blanchit pas, il jaunit à loisir.
Enfin, un jour, aide menuisier je porte une fenêtre pour une maison lointaine.
Je franchis des rivières, des bois, des prés austères.
Je me repose un brin.
Mon cœur se serre.
Mon corps se défait, se délite par petits bouts fondant dans l’air, s’évaporant dans l’azur.
Je suis l’évaporé, ma course fut trop brève.
#ecriture #atelier #historiette #conte

pascal_lamachere@diaspora-fr.org
pascal_lamachere@diaspora-fr.org

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

#photo #photographie #jardin #poesie #poésie #poeme #poème #poete #poète #ecriture #écriture #texte #litterature #littérature #video #vidéo #revolution #révolution #sante #santé #animal #animaux #nature #climat #meteo #météo #auteur #ecrivain #écrivain #fr #France #documentaire #ethique #economie #économie #veggie #recette #cuisine #vege #végé #végétarien #vegetarien #vegetarisme #végétarisme #vegetalien #vegetalisme #végétalisme #végétalien #veganisme #véganisme #vegane #végane #vegan #végan #nutrition #science #fiction #sf #sciencefiction #science-fiction #covid #covid19 #coronavirus #ecologie #écologie #art #artiste #theatre #théâtre #film #cinema #cinéma #blog #forum #site #siteinternet #journal #journaliste #journalisme #media #média #medias #médias #culture #actu #actualite #actualité #Assange #JulianAssange #Julian-Assange #freeAssange #JusticePourAssange #politique #sociologie #conference #conférence #philo #Histoire #philosophe #philosophie #éthique

 
 
 
 

pascal_lamachere@diaspora-fr.org

Présentation : "Second tour et bis repetita : l’éborgneur libéral face à la néofasciste « républicaine ». Inutile de revenir sur le bilan politique du président sortant : la colère le dispute au dégoût. Inutile de rappeler à quoi ressemblerait le régime de la candidate du RN : la chose est documentée en plus d’un endroit du monde. L’écrivaine Sandra Lucbert — autrice, notamment, de Personne ne sort les fusils — s’adresse ici au « MondeDeLaCulture » : autrement dit, à ceux et celles qui, de tribunes en interventions médiatiques, s’érigent actuellement en « grandes consciences » sans s’être émus, jamais, de l’écrasement sauvage des gilets jaunes, des tentes lacérées des migrants, de l’adoption de lois répressives ou des assauts contre les conquis sociaux."

 

 

 

Présentation : "Il y a quelques mois, paraissait aux éditions Amsterdam l’essai Terre et capital. Son auteur, le docteur et enseignant en philosophie Paul Guillibert, y mène une critique écologique du capitalisme depuis une histoire environnementale de la pensée marxiste. Guillibert invite ainsi, avec d’autres, à « abandonner les vieilles oppositions mal construites » : plus rien ne justifie d’opposer la défense du monde du travail à celle de l’environnement et des non-humains. Et l’auteur de demander : « Comment politiser le mouvement climat pour l’amener à prendre en compte la centralité de l’exploitation du travail ? Comment "écologiser" les luttes sociales pour leur faire admettre l’urgence du réchauffement climatique ? » Sa proposition, à la fois théorique et stratégique, a pour nom « communisme du vivant » : nous en parlons avec lui dans le détail."

 

 

 

 

 

 

Non Négociables : https://www.youtube.com/watch?v=h4-PjQy3CUw

La chanson de Snowden : https://www.youtube.com/watch?v=9_YJ8rd7r7A

LES TERRORICHES : https://www.youtube.com/watch?v=R2J6hfpFWFw

Dans quel but et pour quelle fin ? : https://www.youtube.com/watch?v=noBfRyfnQew

Cours élémentaire : https://www.youtube.com/watch?v=9uGfn-1lM7I

Qui décide ? : https://www.youtube.com/watch?v=RE2f7f_pWKs

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

#photo #photographie #dessin #poesie #poésie #poeme #poème #poete #poète #slam #Rap #ecriture #écriture #texte #litterature #littérature #video #vidéo #musique #chanson #chanteur #chanteuse #clip #revolution #révolution #sante #santé #animal #animaux #nature #climat #meteo #météo #auteur #ecrivain #écrivain #fr #France #documentaire #ethique #economie #économie #veggie #recette #cuisine #vege #végé #végétarien #vegetarien #vegetarisme #végétarisme #vegetalien #vegetalisme #végétalisme #végétalien #veganisme #véganisme #vegane #végane #vegan #végan #nutrition #science #fiction #sf #sciencefiction #science-fiction #fantasy #hf #heroicfantasy #covid #covid19 #coronavirus #ecologie #écologie #art #artiste #theatre #théâtre #film #cinema #cinéma #blog #forum #site #siteinternet #journal #journaliste #journalisme #media #média #medias #médias #culture #Macron #EmmanuelMacron #Emmanuel-Macron #actu #actualite #actualité #Assange #JulianAssange #Julian-Assange #freeAssange #JusticePourAssange #politique #presidentielles #présidentielles #election #élection #sociologie #conference #conférence #philo #Histoire #philosophe #philosophie #éthique

 
 
 
 

michrouv@diaspora.psyco.fr

Le saviez-vous ?
Avant la Renaissance, l’on ne trouve aucune lettre accentuée dans les livres imprimés ou manuscrits.
Pourtant, les différences de prononciation de la lettre « e » étaient déjà si prononcées que l’on écrivait « ai » pour « é ».
https://www.france-pittoresque.com/spip.php?article13208
Accordez-vous beaucoup d’importance aux accents ?
#Histoire #Renaissance #Ecriture #Imprimerie #Orthographe

loran@diaspora-fr.org

In eglish below :

Lorsque les images des télévisions ne t'offrent que rages et divisions: Reste amoureux !
Lorsque s’empiffrent les rois de pacotilles devant les pauvres en guenilles: Reste amoureux !
Lorsque les chiens galeux pissent sur la balance de dame justice: Reste amoureux !
Lorsque vierges restent les fleurs parce que les abeilles se meurent: Reste amoureux !
Lorsque la terre mère s'épuise et que sa fièvre s’attise: Reste amoureux !
Lorsque l'ego est encensé, et que l'essence est bafouée: Reste amoureux !
Lorsqu'au nom de faux dieux les frères s'égorgent entre eux: Reste amoureux !
Lorsqu'on couronne les vilains Et qu'on immole les saints: Reste amoureux !
Lorsque le son des bottes est plus bruyant que le doux rire des enfants: Reste amoureux !
Lorsque les hurlements de peur couvrent les battements de ton cœur: Reste Amoureux !
Et même lorsque l'amour s'en va, soit par ici, soit au delà...
...Reste Amoureux !!!
L'apocalypse n'est pas la fin du monde, si aimer passe en premier.
Regardes en face la bête immonde, qu'advienne ton jugement dernier.
Car finir c'est commencer à présent le grand œuvre sacré :
Si fragile et si fort, L'AMOUR CHANGE LE PLOMB EN OR.

L.V
Image : Bansky
https://laurentvitureau.blogspot.com/2018/11/la-pierre-philosophale.html

When television images offer you only rage and division: Stay in love!
When the kings of the world stuff themselves in front of the poor in rags: Stay in love!
When mangy dogs piss on the scales of justice: Stay in love!
When the flowers remain virgin because the bees are dying: Stay in love!
When mother earth is exhausted and her fever is stoked: Stay in love!
When the ego is praised, and the essence is scorned: Stay in love!
When in the name of false gods brothers slit each other's throats: Stay in love!
When villains are crowned And saints are immolated: Stay in love!
When the sound of boots is louder than the sweet laughter of children: Stay in love!
When the screams of fear cover the beating of your heart: Stay in love!
And even when love goes away, either here or there...
...Stay in Love!!!
The apocalypse is not the end of the world, if love comes first.
Look the foul beast in the face, let your last judgement come.
For to finish is to begin
now the great sacred work:
So fragile and so strong, LOVE TURNS LEAD INTO GOLD.

L.V
Picture : Bansky

#poesie,#poetry, #words, #ecriture, #mywork, #love, #hope

pascal_lamachere@diaspora-fr.org

Aussi, non mentionné dans la vidéo de la recette, mais par rapport à une pensée holistique, je vous suggère de regarder son film InterReflections. Bon, il n'y a pas encore de sous-titres français disponibles, mais si vous pouvez comprendre un peu une de celles disponibles (cliquer sur le "CC" à droite du réglage du volume), le film InterReflections évoque divers soucis de civilisation, synthétise diverses thèses et évoque des idées de solutions : https://vimeo.com/548639912
 
* A propos du souci économique, écologique, politique et éthique, de la cause animale, la cause palestinienne, un article où est abordé la critique de la part de certains et l'intérêt du veganisme, et cetera : Jérôme Segal : « Qui sont les animaux ? » : https://www.revue-ballast.fr/jerome-segal-qui-sont-les-animaux/

 

Suggestions de desserts végans pour une occasion spéciale :

 

  • La recette de la tarte crue à la crème d'avocat et au citron vert, en bref :

Ingrédients

Pour la crème :

  • 4 avocats mûrs ;
  • 120 g de jus de citron vert ;
  • 120 g de sirop (d'agave ou autre) ;
  • 4 c à s de noix de coco râpée ;
  • 4 c à s d'huile de coco fondue ;
  • 2 pincées de sel ;
  • zeste d'un ou deux citrons (facultatif) ;

Pour la croûte :

  • 200 g de dattes dénoyautées ;
  • 125 g de noix de coco râpée ;
  • 125 g d'amandes (trempées au moins 2 heures) ;
  • 5 c à s d'huile de coco ;
  • 3 pincées de sel ;

  • Moule d'environ 22 cm de diamètre ;

Déroulé de la recette :

1 - Après avoir fait tremper au moins 2 heures les amandes pour la croûte, vous pouvez préparer la crème d'avocats en ajoutant tous les ingrédients concernés dans le blender et mixer jusqu'à ce que la consistance soit lisse, puis réserver au frigo.

2 - Ensuite, après avoir égouttées et rincées les amandes, vous mixez grossièrement les ingrédients pour la croûte et vous tassez dans votre moule, préalablement tapissé de papier sulfurisé si vous voulez servir hors du moule, en remontant sur les bords.

3 - Enfin, vous versez la crème d'avocats citrons verts, qui peut dépasser les bords de la croûte, et vous pouvez décorer de zeste et / ou de coco râpée, avant ou après avoir mis au frais au moins 2 heures, avant de servir.

A savoir : Recette inspirée d’une recette de tartelettes : Tartelette crue à l'avocat et au citron vert : https://cuisine.journaldesfemmes.fr/recette/1016129-tartelette-crue-a-l-avocat-et-au-citron-vert

 

Tableau nutritionnel : les clés d'une alimentation végétale variée et équilibrée, en bref : https://visuels.l214.com/sites/vegan-pratique.fr/2020/tableau-nutritionnel/tableau-nutritionnel-web/tableau-nutritionnel.pdf

Pour l'avoir en version papier : https://boutique.l214.com/divers/589-tableau-nutritionnel-les-cles-d-une-alimentation-vegetale-variee-et-equilibree

Ou aussi : Programme de Peta France : Cette année, devenez végan en suivant notre programme d’e-mails : https://secure.petafrance.com/page/68578/petition/1

Pour recevoir le guide du végan en herbe : https://secure.petafrance.com/page/34633/data/1

 
* A propos de la vitamine B12 : The Symptoms of Vitamin B12 Deficiency (vostfr disponible) : https://www.youtube.com/watch?v=DMDUQLxFJcY

Le guide ultime de la vitamine B12 : https://www.petafrance.com/vivre-vegan/le-guide-ultime-de-la-vitamine-b12/

Les animaux-emballages : https://www.cahiers-antispecistes.org/les-animaux-emballages-2/

 

  • Vidéo réalisée pour souhaiter l’anniversaire de l’Artiste, Rédactrice, Productrice, Réalisatrice et Actrice du journal de Personne, qui info-scénarise l’actualité avec philosophie-poésie-art-talents depuis de nombreuses années. Si vous ne connaissez pas encore, page fan Facebook : https://www.facebook.com/lejournaldepersonne

Sa page personnelle : https://www.facebook.com/infoscenariodePersonne

Chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/lejournaldepersonne/videos

Site internet : https://www.lejournaldepersonne.com

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

#photo #photos #photographie #selfie #homme #alimentation #nutrition #cuisine #recette #dessert #gateau #tarte #avocat #avocats #citron #citronvert #datte #amande #noixdecoco #coco #reveillon #fete #anniversaire #christmas #Noel #recettes #masque #video #politique #economie #sante #santé #science #vegetarien #veggie #vegetalien #végan #vegan #vegane #animal #animaux #art #artist #artiste #theatre #théâtre #histoire #nature #culture #climat #meteo #rechauffementclimatique #litterature #auteur #ecrivain #ecriture #humour #poesie #journal #lejournaldepersonne #le-journal-de-Personne #fr #France #french #sociologie #philosophe #philosophie #film #cinema #conference #documentaire #ecologie #ethique

 
 
 
 

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman #premierepoque

Entrer une description pour l'image ici

( Il y a quelques jours, je publiai ici le cinquante-septième jour - et dernier * ? - du mystérieux journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Cet opus, vibrant témoignage de la bétise humaine et de la solidarité de nos camarades aliènes - ils sont tous communistes, les aliènes, c'est formidable ! - me bouleversa. J'espère que Lulu - l'auteur de ce journal, nous gratifiera un jour de la suite ce déchirant cri d'amour et de fraternité. En attendant, je continue à biner mes fraisiers, mon occupation favorite, parceque c'est frais, et que ça fait siers mes voisins, qui préfèreraient que je cultive du soja transgénique.)

*Non, en fait, pas tout à fait la dernière communication que je reçus du camarade Lulu de la Lune, comme vous le constatez aujourd'hui avec ce merveilleux dessin à l'humour si raffiné. Car tous les jours, je regarde furieusement derrière mes fraisiers, mes églantiers, mes tomatiers, mes bananiers, mes machines à lavétiers, mes quesquetahameregardercommeçatiers, mes clés, mes tiensvoiladuboudintiers et autres artifices jardinesques, à la recherche d'un nouveau journal intime ou de quelque artefact aliène qui serait tombé complètement par hasard de la lune dans mon jardin. Mais lorsque cela sera le cas (si cela arrive), vous serez bien évidemment les premiers à en être informés, vigoureux lecteurs, et en attendant...

VOUS POUVEZ LAISSER UN COMMENTAIRE, IL SERA LU ATTENTIVEMENT PAR ANASTASIE, NOTRE FONCTIONNAIRE LA PLUS ZÉLÉE

Entrer une description pour l'image ici

SI VOUS VOULEZ LIRE (OU RELIRE) LA PREMIÈRE ÉPOQUE DE CES MERVEILLEUSES AVENTURES INTERSIDÉRANTES, EN ATTENDANT LA SUITE (S'IL Y EN A UNE), EN VOICI LES ÉPISODES :
Cinquante-sixième jour – heureux qui fait la bombe Cinquante-cinquième jour – quel cadeau merveilleux ! Cinquante-quatrième jour – un furtif du tonnerre ! Cinquante-troisième jour – spectacle garanti ! Cinquante-deuxième jour – l’infinie patience du mollusque Cinquante-et-unième jour KdKLQS ! KdKLQS ! KdKLQS ! Cinquantième jour – le retour de manivelle Quarante-neuvième jour – Le taulier ! Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ? Quarante-septième jour – L’artichaut légal Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Cinquante-septième jour (et dernier ?) – ils nous pompent l'air !

En fait, élégants lecteurs, l'évolution de la situation lunaire, bien meilleure que celle de la Terre, avec le changement de climat grâce aux camarades abeilles aliènes, les chaises longues au bord de la Mer de la Tranquillité, le plaisir de faire des bombes du haut du plongeoir, et surtout notre vie communautaire et partageuse, d'abord établie dans la Commune Lunienne (voir La face cachée de la Terre sur la Lune, si vous ne ne connaissez pas encore cette merveille), puis naturellement sur toute la surface de notre petit satellite (et en premier lieu dans mon petit pavillon de banlieue terrienne bien sûr), a provoqué une augmentation significative de la population lunaire.

Parce que, outre les aliènes qui ont l'air de nous avoir à la bonne, nous les terriens non-terriens (parce que les terriens-terriens, surtout ceux qui dirigent - et de quelle manière ! - la planète, nous avons remarqué que les aliènes ne les aiment pas trop) et qui débarquent par vaisseaux entiers à l'heure de l'apéro pour tailler le bout de gras (heureusement qu'Yvonne Ma Tante est là pour traduire – quand il ne fait pas la causette à la vache Angela dans de joyeuses parties de pêche à l'anguille sous roche...), il y a aussi des baquets entiers de camarades terriens qui ont fini par choisir de rejoindre notre communauté collectiviste, avant que les autres terriens se rendent à l'évidence et qu'elle soit installée définitivement sur la Terre (mais quand ? Quand ?)

Alors évidemment, on a mis des lits superposés et puis installé un camping au bord de la Mer (c'est tranquille), mais quand même ça commence à virer un peu à la surpopulation.

C'est alors que l'aliène Blingue-Blingue (qui avait fini par sortir de son cinéma) est à nouveau arrivé avec une idée (ce qui a mis tout le monde sur ses gardes, parce qu'on sait ce que valent les idées de Blingue-Blingue) et qu'il nous a dit qu'il avait un ami aliène (aïe aïe) qui est...

...GONFLEUR de profession.

Alors là, ce fut un cri général d'horreur et de rejet qui ébranla la Lune, de la Commune Lunienne jusqu'au sommet de la crémaillère (vous avez raté l'épisode de la crémaillère ? C'est ICI) en passant par le fond de la Mer de la Tranquillité où un aliène était resté coincé par sa bretelle à la porte du Mont de Piété d'Yvonne Ma Tante, établissement un peu délaissé depuis qu'il avait été englouti par l'eau revenue. Même l'aliène protozoaire, installé dans un fromage de chèvre que j'avais oublié dans un tiroir de la chambre d'ami, poussa un hurlement de rage et de désespoir.

Car en matière de gens qui nous gonflent, LA TERRE C'EST BIEN SUFFISANT !

Mais Blingue-Blingue nous rassura très vite :

« Mais non, ce n'est pas un briseur de roubignoles ! C'est un gonfleur de planète ! »

(je me demande bien où Blingue-Blingue a appris ce vocabulaire. Sûrement pas avec moi, car vous avez remarqué, caloriques lecteurs, que ce journal utilise un vocabulaire choisi, pour pouvoir être lu par les enfants des camarades, qui en prendront certainement de la graine avec ces aventures que je relate très soigneusement, sans y rajouter absolument aucune invention personnelle ni fioriture racoleuse).

« Un gonfleur de planète ? »

« Oui. Si une planète devient trop petite, ce qui est le cas de la Lune, étant donné le merveilleux succès du collectivisme lunien, mon ami intervient avec sa pompe, et agrandit cette planète ! »

Évidemment, c'était tentant, grossir la Lune pour accueillir plus de camarades, et puis en plus, on ferait de l'ombre à la Terre, ça leur ferait vraiment les pieds !

« Et il ferait ça pour nous ? »

Blingue-Blingue était vraiment très sûr de lui :

« Tout de suite ! Laissez-lui juste le temps d'installer son matériel »

Pour une fois, il semblait que l'inénarrable aliène nous avait apporté une solution qui paraissait raisonnable. Alors nous laissâmes son camarade installer son matos et nous repartîmes vaquer à nos occupations.

Une demi-heure plus tard, Blingue-Blingue appela tout le monde pour voir la manœuvre. Son ami gonfleur professionnel avait planté son tuyau (si je puis dire) près de l'entrée du tunnel de Carla (vous ne connaissez pas le tunnel d'évasion que Carla avait creusé pour que je m'échappe de la Lune? – voir La Terre au bout du tunnel) et était prêt à mettre en route le bastringue.

C'est alors que je sentis que l'on tirait sur ma chemise de manière insistante. Baissant les yeux, je vis le fils d'un camarade, connu pour son sens aigu de l'observation, et qui tendait le bras vers le ciel.

Je regardai dans la direction indiquée, et je découvris avec horreur que le long tuyau de l'aliène était relié à une pompe plantée dans ...

LA TERRE!

Je me précipitai vers l'ingénieur astral:

« Mais c'est quoi cette pompe ? Pourquoi y-a-t-il une pompe plantée dans la terre ? »

L'aliène, prêt à appuyer sur son bouton, me répondit plutôt sèchement :

« Vous ne croyez pas que je vais gonfler la Lune avec du vide intersidéral ! Il faut bien un gaz pour ça. Et le plus proche, c'est l'atmosphère terrestre ».

Cet assassin allait prendre tout l'air de la Terre pour grossir la Lune ! On a beau ne pas aimer beaucoup la manière dont sont menées les affaires terrestres, ce n'est pas une raison pour asphyxier tous ses habitants !

Blingue-Blingue avait l'air très déçu. Je ne sais pas ce qu'il avait combiné avec son acolyte boudiné, mais leur plan était vraiment très mauvais. Mais l'aliène pompeur revient à la charge :

« Si vous voulez, on peut prendre un peu de l'atmosphère de Jupiter, mais je vous préviens tout de suite, elle est constituée principalement de souffre, c'est-à-dire qu'après la gonflette, vous aurez toujours une odeur d'œuf pourri dans l'air. Chez les professionnels, on appelle ça 'ambiance flatulette', si vous voyez ce que je veux dire ».

Je voyais très bien ce qu'il voulait dire. Ça puait l'entourloupe à plein nez son histoire. On le renvoya gonfler d'autres gogos et l'on continua à installer des lits superposés et à organiser la cité communautaire et partageuse que nous allons bientôt installer sur la Terre.

C'est mieux que de sentir l'œuf pourri.

Bon, la suite, à demain,

Non, en fait, pas à demain, car ceci fut la dernière communication que je reçu du camarade Lulu de la Lune. Tous les jours, je regarde furieusement derrière mes fraisiers, mes églantiers, mes tomatiers, mes bananiers, mes machines à lavétiers, mes quesquetahameregardercommeçatiers, mes clés, mes tiensvoiladuboudintiers et autres artifices jardinesques, à la recherche d'un nouveau journal intime qui serait tombé complètement par hasard de la lune dans mon jardin. Mais lorsque cela sera le cas (si cela arrive), vous serez bien évidemment les premiers à en être informés, vigoureux lecteurs, et en attendant...

VOUS POUVEZ LAISSER UN (dernier) COMMENTAIRE, IL SERA LU ATTENTIVEMENT PAR ANASTASIE, NOTRE FONCTIONNAIRE LA PLUS ZÉLÉE

Entrer une description pour l'image ici

Les épisodes précédents : Cinquante-sixième jour – heureux qui fait la bombe Cinquante-cinquième jour – quel cadeau merveilleux ! Cinquante-quatrième jour – un furtif du tonnerre ! Cinquante-troisième jour – spectacle garanti ! Cinquante-deuxième jour – l’infinie patience du mollusque Cinquante-et-unième jour KdKLQS ! KdKLQS ! KdKLQS ! Cinquantième jour – le retour de manivelle Quarante-neuvième jour – Le taulier ! Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ? Quarante-septième jour – L’artichaut légal Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Cinquante-sixième jour – heureux qui fait la bombe

Comme vous l'avez constaté, croustillant lecteur, ça fait un bail que je ne me suis pas penché sur ce journal. Mais il faut dire que depuis que les charmantes petites abeilles aliènes ont transformé la Lune en paradis tropical un peu genre Amazonie mais sans campagne de forage-test de multinationales pétrolifères, on a été très occupés à ne rien faire ou à barboter sur les bords de la Mer de la Tranquillité.

Heureusement, tout avait l'air de se calmer depuis que la limace était reparti sur la terre en ayant acheté la Terre en viager à Carla l'Ancien (ou bis, comme vous voulez), un aliène qui avait encore bien 40 millions d'années d'espérance de vie ( Voir L’infinie patience du mollusque), ce qui avait bien fait rire tout le monde.

Du coup, on ne parlait plus de savoir à qui était la Terre, et même Carla l'Ancien avait l'air d'avoir oublié cette histoire. Il était occupé à montrer des photos de famille à son descendant, Carla le Jeune, ce dernier étant particulièrement touché par la photo jaunie de son arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-mère Évelyne aux grandes oreilles, posant en maillot de bain au bord de la Mer de la Tranquillité, du temps où il y avait encore de l'eau et où Yvonne Ma Tante y était simple maître-nageur (y avait-il eu quelque chose entre les deux ?) On racontait que c'était elle qui avait écrit l'Illiade et l'Odyssée, allongée sur une serviette de bain et que ça avait été pour elle une tâche longue et difficile (c'est vrai que c'est difficile d'écrire allongé), mais qu'elle avait oublié son manuscrit dans le filet à bagages d'un baquet-express où le jeune Homère travaillait comme garçon de voiture pour payer ses études d'aède.

Yvonne Ma Tante, notre hôte, tenancier du Mont de Piété de la Mer du même nom (vous vous souvenez, n'est-ce pas, brillant lecteur? Si vous ne vous souvenez pas, ou si vous êtes nouveau, vous pouvez lire ICI) a retrouvé sa jeunesse en redevenant le maître nageur qu'il avait été il y a des milliers d'années, du temps où il y avait de l'eau dans la Mer de la Tranquillité, et c'est d'ailleurs pour ça qu'elle s'appelle la Mer, parce que sinon, pourquoi on aurait appelé Mer ce trou poussiéreux que j'avais trouvé à mon arrivée ?

Yvonne Ma Tante avait un peu laissé tomber le Mont de Piété, qui était maintenant sous des mégalitres d'eau, ce qui faisait qu'on n'entendait pas très bien la sonnette accrochée à la porte quand quelqu'un entrait pour reprendre son clou. Mais tout ça c'était pas bien grave, tout à la joie qui régnait sur la Lune.

La vache Angela (qui est apparue dans ce journal ICI), devant ce splendide miroir lunaire, nous avait avoué qu'elle ne savait pas nager. Le galant dragon marin (qui ne crache pas le feu parce qu'il est marin) tenancier-maître-nageur s'était alors précipité pour lui enseigner toutes les subtilités de la nage, de la planche, de l'apnée, de la pèche à la crevette, du décollage des berniques à marée basse, et du casse-croûte pâté rillettes cornichons arrosé de grapilleru. Il avait commencé par lui apprendre à faire la planche, et pour qu'elle soit plus à l'aise, il lui faisait aussi chanter l'internationale à tue-tête, ce qu'elle adorait, et nous aussi, parce que sur la Lune on est tous communistes, en attendant que les terriens se rendent à l'évidence et le deviennent aussi, mais c'est pas gagné, parce qu'ils sont particulièrement bourrins il faut bien le dire.

La transformation de la Lune en paradis tropical grâce à nos camarades les charmantes petites abeilles aliènes constructivistes avaient fait revenir vers la Mer de la Tranquillité tous les anciens habitants de la Lune qui avaient passé tous ces millénaires enfermés dans des caves à jouer à la belote (on joue beaucoup à la belote sur la Lune, vous ne saviez pas ?), tellement ils étaient dégoûtés qu'il n'y ait plus d'eau dans la Mer de la Tranquillité et qu'ils ne puissent plus faire de bombe du haut du plongeoir. Il y avait en particulier toute la famille d'Yvonne Ma Tante, une tripotée de monstres marins très bien élevés qui, outre leur maîtrise de la belote et de la bombe du haut du plongeoir, connaissaient l'Iliade et l'Odyssée par cœur, ce qui était un grand mystère, mais pas tant que ça quand on se rappelle l'épisode que j'ai raconté plus haut.

D'ailleurs, à propos de mystères déflorés, quand ils recommencèrent à faire des bombes du haut du plongeoir, en y entraînant la vache Angela, toujours prête aux grandes aventures, Yvonne Ma Tante, avec qui je barbotais tranquillement (il m'avait prêté des palmes et un tuba), me raconta que ses neveux facétieux, alors que leur grand-père s'apprêtait à faire un saut de l'ange pour émerveiller leur grand-mère qui avait enlevé ses lunettes pour l'occasion (elle en avait assez de les essuyer, même un saut de l'ange, chez lui, se terminait en bombe, mais elle ne pouvait pas protester contre cette preuve d'amour si délicate – il y en a qui offrent des fleurs, lui il faisait des bombes), ses neveux, donc, avaient incliné le plongeoir le plus loin possible et le grand-père avait plongé.... vers la terre!

Nous apprîmes, ainsi, la véritable origine du terrible monstre du Loch Ness, qui n'arrêtera de terroriser les riverains que quand on lui offrira un plongeoir pour pouvoir faire des bombes. C'est tellement simple la vie, finalement!

Bon, j'ai une autre histoire à vous raconter, mais j'ai la flemme de le faire maintenant.

La suite, à demain,

VOUS POUVEZ LAISSER UN COMMENTAIRE, IL SERA LU ATTENTIVEMENT PAR ANASTASIE, NOTRE FONCTIONNAIRE LA PLUS ZÉLÉE

Entrer une description pour l'image ici

Les épisodes précédents : Cinquante-cinquième jour – quel cadeau merveilleux ! Cinquante-quatrième jour – un furtif du tonnerre ! Cinquante-troisième jour – spectacle garanti ! Cinquante-deuxième jour – l’infinie patience du mollusque Cinquante-et-unième jour KdKLQS ! KdKLQS ! KdKLQS ! Cinquantième jour – le retour de manivelle Quarante-neuvième jour – Le taulier ! Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ? Quarante-septième jour – L’artichaut légal Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Cinquante-cinquième jour – quel cadeau merveilleux !

Vous ne pouvez pas imaginer comme ces derniers jours ont été tranquilles. Nous étions débarrassés de l'aliène Blingue-Blingue qui était parti à la chasse au chocolat sur la Terre, pour motiver le charmant essaim d'abeilles aliènes, de passage sur la Lune, à l'aider dans son improbable contrat (d'ailleurs, on ne dit plus Contrat, on dit Artichaut légal), c'est-à-dire dans l'improbable conclusion de l'artichaut qu'il avait signé avec la Grande Puissance Nortuaire dans le but de donner (enfin!) toute sa furtivité à l'avion du feu de dieu (le JSF, désormais fameux dans toute la galaxie, au point qu'il était surnommé le Jobardier Super Foireux par des aliènes ricaneurs) qui était furtif comme je suis pape, comme la limace est honnête ou comme le président de l'ectoplasme mineur satellite est populaire. D'ailleurs, à propos d'ectoplasme, il n'y avait que les aliènes sans colonne vertébrale, du genre protozoaire au QI de 548 (comme celui qui s'était installé dans un fromage de chèvre que j'avais oublié dans l'armoire de la chambre d'ami) qui s'en sortaient bien à force de se rouler par terre de rire en considérant la bêtise sidérale des terriens ; les autres avait des scolioses et des lombalgies que je vous raconte pas.

Nous avions eu quelques nouvelles des aventures de Blingue-Blingue sur la Terre, car il est discret comme un agent de la Grande Puissance Nortuaire dissimilé sous une ombrelle à Hong-Kong : aussitôt arrivé sur la Terre, comme il était un peu fatigué, il était entré dans le premier cinéma venu et n'en est toujours pas ressorti, on ne sait pas pourquoi (1).

Pour revenir donc à la tranquillité revenue sur la Lune, l'essaim de ces charmantes petites abeilles aliènes avait décidé collectivement (elles sont communistes, les abeilles, c'est formidable) de rester un peu parmi nous. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que des aliènes débarquent sur la Lune, ils n'en repartent pas, ils doivent se sentir bien (ça doit être parce qu'ils sont communistes, eux aussi). Le seul qui dépare un peu dans le paysage, c'est l'aliène Blingue-Blingue, qui est singulièrement azimuté. Qui sait si la suite de cet extraordinaire journal lunaire nous en révèlera la raison profonde (bien que l'aliène Blingue-Blingue manque abyssalement de profondeur)?

On se souvient que ces abeilles collectivistes étaient intéressées par l'achat de la Terre (car je voulais toujours assouvir ma terrible vengeance – voir Une idée formidable !). Mais en fait, encore une fois, je me demandais si c'était vraiment une bonne idée qu'elles aillent y faire un tour. J'avais tout d'un coup peur qu'elles se rendent compte de la manière dont leurs congénères sont traitées sur la Terre et de leur hécatombe, et qu'elles se vengent salement, c'est-à-dire en provoquant en réponse l'hécatombe des humains, tout simplement. Mais je ne peux pas m'empêcher de continuer, malgré mon dégoût, à concevoir un très mince espoir envers notre planète (mais vraiment très mince). J'ai peut-être complètement tort, et puis en plus, je suis de plus en plus à mon aise sur la Lune avec tous ces visiteurs de la galaxie (ça commence à devenir une communauté franchement mixte et multiculturelle) et je n'ai plus tellement envie de la quitter. Mais quand même, je n'encourageais pas tellement les abeilles aliènes à partir pour la Terre.

C'est alors qu'elles nous firent un cadeau extraordinaire !

Comme on le sait, les abeilles ont une importance fondamentale pour la pollenisation, et mes abeilles aliènes n'étaient pas différentes. En l'espace de quelques jours, à force de voleter ici et là autour de mon petit pavillon, elles déposèrent le pollen de diverses plantes qu'elles avaient butinées sur d'autres planètes (et aussi sur mon paillasson, car elles sont très polies et s'essuient les pieds en entrant, en y déposant aussi du pollen), à tel point que surgit une véritable et merveilleuse forêt sur ce côté-ci de la Lune !

Quel merveilleux cadeau!

Mais comment réagirait la Grande Puissance Nortuaire en contemplant cette nouvelle nature sauvage lunaire avec ses télescopes bigbrotheriens qui surveillaient tout en permanence?

Bon, la suite, à demain,

(1) il paraît qu'il y est projeté le doux film d'un certain Makavejev, avec Carole Laure, et qu'il y a une scène inoubliable qui a dû scotcher Blingue-Blingue (ici, si vous ne connaissez pas ce film, bande de nuls, il faut chercher).

VOUS POUVEZ LAISSER UN COMMENTAIRE, IL SERA LU ATTENTIVEMENT PAR ANASTASIE, NOTRE FONCTIONNAIRE LA PLUS ZÉLÉE

Entrer une description pour l'image ici

Les épisodes précédents : Cinquante-quatrième jour – un furtif du tonnerre ! Cinquante-troisième jour – spectacle garanti ! Cinquante-deuxième jour – l’infinie patience du mollusque Cinquante-et-unième jour KdKLQS ! KdKLQS ! KdKLQS ! Cinquantième jour – le retour de manivelle Quarante-neuvième jour – Le taulier ! Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ? Quarante-septième jour – L’artichaut légal Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman #JSF

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Cinquante-quatrième jour – un furtif du tonnerre !

C'est épouvantable ! Depuis deux jours, on ne peut plus dormir ! La Lune, symbole de la tranquillité par excellence (avec la Mer du même nom par exemple) est devenue la banlieue future de Notre-Dame des Landes !

Et tout ça à cause de l'aliène Blingue-Blingue ! Je savais bien qu'il nous réserverait des embrouilles un jour, mais je ne pensais pas que ce serait si rapide.

Voilà ce qui s'est passé :

comme vous vous en souvenez, parfumé lecteur, après l'épisode de l'arrivée sur la Lune de Carla l'ancien, propriétaire de la Terre et la polémique avec Blingue-Blingue (voir L’artichaut légal), celui-ci avait décidé de créer un cabinet juridique et, en conséquence, était parti cultiver un champ d'artichauts dans le fond de la serre. Sa récolte récoltée (le climat de la Lune convient aux artichauts), il avait tout balancé dans le baquet de Ferdinando (vous vous souvenez que notre merveilleux camarade agent de la Petite île Formidable des Caraïbes pratique l'honorable métier de jardinier free-lance en couverture, et qu'une cargaison d'artichauts dans son baquet paraîtrait, par conséquent, très normale). Blingue-Blingue avait donc emprunté son baquet à Ferdinando et, dans une confusion propre à cet inénarrable aliène, s'était lui-même déguisé en taupe. Et il avait foncé vers la Terre pour trouver des clients.

Et bien, figurez-vous que, aussi surprenant que cela paraisse, IL EN AVAIT TROUVÉ UN, ET DE TAILLE !

LA GRANDE PUISSANCE NORTUAIRE, ELLE-MÊME !

Séduite par son bagout (il vendrait n'importe quoi, Blingue-Blingue, il serait même capable de se faire réélire sur un astéroïde mineur, l'ectoplasme mineur satellite, peuplé de pêcheurs à la ligne (et assumés, comme moi - note du jardinier bineur de fraisiers) qu'il aurait déjà entourloupés une fois), la Grande Puissance Nortuaire avait confié au fumeux aliène le développement d'un avion du feu de dieu mais un peu trop bruyant, en le chargeant de trouver des mécaniciens, aliènes si besoin est, pour lui donner enfin sa furtivité (qu'on attendait toujours, comme l'arlésienne, Godot, ou un peuple capable de tout révolutionner - d'où la pêche à la ligne - et remettre la Terre sur des rails raisonnables) promise dans l'artichaut signé par les parties.

Blingue-Blingue leur avait soutiré une somme astronomique (mais c'est normal, pour un aliène), ce dont ils ont l'habitude, puisque c'est une tradition, chez eux, de tout surfacturer, en particulier ce qui est lié à l'armement, comme les cuvettes de chiottes des porte-avions, mais ça doit être pour pouvoir supporter les bombardements.

L'aliène roublard leur avait dit qu'il connaissait un garage très bien sur la Lune, qui pourrait faire ces réparations. Il leur avait montré une photo de mon pavillon de banlieue lunaire avec la porte du garage ouverte, sur laquelle il avait fait un photomontage, en rajoutant un grand panneau:

GARAGE DE LA TRANQUILLITÉ, VIDANGE, GRAISSAGE, TRAVAIL SOIGNÉ

C'était sûrement le nom qui avait dû les persuader, épuisés qu'ils étaient par le bruit et les oreilles en feu à force de mettre des bouchons (outre leur habitude d'écouter aux portes – voir Mais faites-la taire!). De mon côté, ça ne me gênait pas qu'il utilise le garage, parce que je mets en général ma bicyclette devant la porte (il n'y a pas de voleur sur la Lune, et il pleut rarement).

Mais le voisinage était devenu l'ENFER SUR LUNE car Blingue-Blingue faisait voler l'avion deci-delà, pour justifier ses honoraires, sachant bien que les télescopes bigbrotheriens de la Grande Puissance Nortuaire le surveillaient jour et nuit.

Et puis un jour, alors que je faisais visiter mon domaine à un essaim de charmantes petites abeilles aliènes intéressées par l'achat de la Terre (je continue à vouloir assouvir ma terrible vengeance – voir Une idée formidable!) et que je demandai à Blingue-Blingue de déplacer son tas de ferrailles, nous vîmes avec stupéfaction l'essaim aliène soulever délicatement le JSF (le Jobardier Super Foireux, comme dit Carla le jeune) et le déplacer dix mètres plus loin. Sans aucun bruit, évidemment.

LA SOLUTION ÉTAIT LÀ!

Il eut suffit que ces élégantes abeilles portassent sans bruit cet infâme amas de tôles anabolisé pour régler le problème! On était sauvé !

Blingue-Blingue proposa alors à cette voletante compagnie de signer un artichaut de prestation de services de transport, et de repartir avec l'avion vers la Terre.

Mais c'est affreux comme les choses sont compliquées : les abeilles aliènes, qui avaient déplacé l'avion sans y penser, avaient détesté son odeur de kerozene, au point qu'elles avaient toutes vomi dans un dé à coudre qui traînait par là (il faudra penser à le nettoyer avant que quelqu'un n'ait besoin de faire de la couture).

Jamais elles ne soulèveraient à nouveau ce truc immonde, ajoutèrent-elles, à moins que...

... à moins que ????

À MOINS QU'ON L'ENDUISE DE CHOCOLAT, POUR COUVRIR L'ODEUR! (elles sont gourmandes, les coquines...)

Mais rien ne saurait arrêter Blingue-Blingue. Du chocolat ? « rien de plus simple! » assura-t-il en esquissant un sourire. Et il sauta à nouveau dans le baquet de Ferdinando et plongea vers la Terre en chantant...

Bon, la suite, à demain,

VOUS POUVEZ LAISSER UN COMMENTAIRE, IL SERA LU ATTENTIVEMENT PAR ANASTASIE, NOTRE FONCTIONNAIRE LA PLUS ZÉLÉE

Entrer une description pour l'image ici

Les épisodes précédents : Cinquante-troisième jour – spectacle garanti ! Cinquante-deuxième jour – l’infinie patience du mollusque Cinquante-et-unième jour KdKLQS ! KdKLQS ! KdKLQS ! Cinquantième jour – le retour de manivelle Quarante-neuvième jour – Le taulier ! Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ? Quarante-septième jour – L’artichaut légal Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune

souslescrateresnucleaireslaplage@diaspora.psyco.fr

#lune #injustice #journalintime #clairdeterre #politique #petiteileformidabledescaraibes #fraternité #camarades #Mandela #fraisiers #communisme #communelunaire #ecriture #roman #Jean-Jacques-Rousseau

(Journal intime tombé du ciel dans mon jardin alors que je binais mes fraisiers. Après sa lecture - qui m'a bouleversé - je ne pouvais décemment garder cet émouvant témoignage pour moi. C'est pourquoi j'ai décidé aujourd'hui de vous révéler ce déchirant cri d'amour et de fraternité)

Cinquante-troisième jour – spectacle garanti !

Depuis deux jours Carla (le jeune), notre camarade-syndicaliste vendeur de parapluies, est dans un drôle d'état. Sans doute les émotions. C'est vrai que ça lui a fait un drôle de choc de rencontrer son aïeul Carla l'ancien qui lui faisait tant penser à sa cousine germaine Noémie, aaaaaaah Germaine Noémie... Ça n'a pas l'air bien grave, et je pensais que quelques bons grogs avec du rhum rapporté de la Petite île Formidable des Caraïbes par Ferdinando feraient l'affaire pour le remettre d'aplomb. Mais non, il continue un peu absent, malgré les soins appuyés de la vache Angela, qui lui a cédé sa chambre pour l'occasion (une chambre qu'elle avait choisie parce qu'elle avait bien aimé le papier peint représentant des scènes champêtres du dix-huitième siècle - ça lui faisait penser à La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau, qu'elle avait lu un jour de désoeuvrement à la bibliothèque du Consulat de France de New Delhi (1), évidemment ils n'avaient pas osé la faire sortir parce que les vaches c'est sacré là-bas, il suffit de voir leur préposée à l'aide sociale pour les expatriés, un peu comme les cosmonautes indiens n'avaient pas osé faire sortir Angela de leur baquet dans lequel elle avait grimpé paresseusement pendant qu'ils étaient au petit coin avant leur départ, d'ailleurs c'est pour ça qu'elle avait aluni chez moi, ils me l'avaient laissée pour quelques années, le temps de trouver une planète de secours - pas fous les indiens... (Voir La vache et le prisonnier)

Mais je m'égare...

En voyant la (très) lointaine chair de sa chair dans cet état, son ancêtre Carla l'ancien (vous savez, le propriétaire de la Terre, qui l'avait déposée au clou de Yvonne Ma Tante, à la Mer de la Tranquillité, mais qui n'avait pas pu la reprendre parce qu'il avait perdu son portefeuille (Voir Le taulier !), proposa à son descendant faiblichon de recevoir les soins d'un rebouteux intergalactique de sa connaissance.

Carla le jeune, aventurier de nature et plein de confiance dans son ancêtre, accepta cette idée. Moi-même, j'étais assez curieux de voir ça, et puis ça peut toujours servir d'avoir un rebouteux intersidéral dans ses relations.

Ces aliènes, ils ont des moyens de transport incroyables !
On sait que Blingue-Blingue se passe langoureusement sa montre tape à l'oeil (vous savez, de celles qui sont prélevées à la source au sortir de restaurants chics près du fleuve, que le zouave en ria tellement qu'il faillit en lâcher sa pile - sa pile du pont, si vous n'aviez pas compris) sur son corps tout nu en écoutant dans sa version longue la chanson du Titanic chantée par l'autre stidulatrice hystérique, tout en criant (Blingue-Blingue, pas la stidulatrice, quoique...) sa destination (à tout va – ça n'est pas très discret – mais Blingue-Blingue ne brille pas vraiment par sa discrétion – c'est une drôle d'expression ça : briller par la discrétion), mais le rebouteux intergalactique faisait mieux encore :

son vaisseau spatial avait la forme d'une frégate de type Mistral pas terminée (si, si ! Je n'invente rien ! D'ailleurs, rien n'est inventé dans ce journal) (2), parce qu'il aimait collectionner les artefacts symboliques de toute la galaxie, et que celui-là (la Frégate de type Mistral pas terminée) était un des plus beaux symboles de la connerie, de la veulerie et de la lâcheté réunies. En tant que tel, évidemment, elle était en bonne place dans sa collec (depuis il y a le sous-marin, bien sûr - note du jardinier bineur de fraisiers).

D'ailleurs, nous expliqua le rebouteux intergalactique, la Terre lui avait fourni pas mal d'objets intéressants de sa collection : il y avait la pipette exhibée à l'ONU par un boute-feu de la Grande Puissance Nortuaire pour justifier la guerre (qui l'a avalée depuis - note du jardinier bineur de fraisiers), il y avait aussi une centrale nucléaire placée près de la mer dans un pays ravagé régulièrement par des tremblements de terre et des raz de marée, il y avait la semence stérile (appréciez l'oxymore), que les agriculteurs achètent et rachètent et rachètent et rach... (depuis on prononce le ch de rachète comme dans archétype), tous symboles pathologiques parmi des milliers d'autres qui faisaient le ravissement des collectionneurs de la galaxie (3). En fait, la Terre en elle-même était un furieux symbole de la décadence à des années-lumières à la ronde (il y avait aussi un dentier, je ne sais pas pourquoi, qui venait de l'ectoplasme mineur satellite et son dirigeable à scooter), ce qui me fit penser à la Petite Île Formidable des Caraïbes et à son système de santé publique et gratuit, le meilleur de la planète).

À la fin, sans doute pour nous remonter le moral, le rebouteux intersidéral sortit de sa poche revolver un oeillet et un petit poing fermé, 2 symboles – enfin ! - d'espoir ! (la vache Angela y vit aussi un 3ème : mais où ? où ?)

Et bien, figurez-vous que tout ça remit Carla le jeune d'aplomb. Vraiment fort, le rebouteux !

Et sitôt debout, notre camarade-syndicaliste vendeur de parapluies eut une incroyable idée : il emprunta à Yvonne Ma Tante un théâtre antique qu'Aristophane, un jour qu'il était fauché, avait mis au clou de la Mer de la Tranquillité (il paraît que c'était un fêtard, Aristophane - mais est-ce vrai ? Cette réputation peu envieuse ne serait-elle pas plutôt le fait d'un concurrent envieux de sa maestria ? J'aurais bien envie de le savoir, mais avant j'ai envie d'une tartine au camembert) et le plaça de manière à bien pouvoir observer la Terre et

SE MIT À VENDRE DES PLACES POUR LE SPECTACLE !

(c'est vrai que c'est une manière de trouver de l'argent pour les camarades, en plus du livre que vous pourrez peut-être acquérir un jour et que les bénefs seront reversés auxdits camarades – dont je fais partie - note discrète du camarade bineur de fraisiers - parenthèse publicitaire)

Bon, la suite, à demain.

(1) Si vous ne l'avez pas encore fait, bande d'analphabètes, lisez La Nouvelle Héloïse ! (là, je trouve que Lulu exagère un peu : traiter ses propres lecteurs d'analphabètes, n'est-ce pas rabaisser la qualité de sa prose charmante ? Et s'aliéner des admirateurs potentiels ? D'un autre côté, à propos d'aliénation, quand on apprend que le torchon d'un copain de l'aliène Blingue Blingue est premier des ventes sur l'ectoplasme mineur satellite, on peut se mettre en colère - Ah zut, j'ai dévoilé un personnage de la deuxième saison à venir de ce délicat journal intime - mais quand même il a raison, Lulu, La Nouvelle Héloïse est l'un des plus beaux romans de la littérature mondiale (bien qu'épistolaire - ce qui peut surprendre au départ), et certainement le PLUS BEAU ROMAN D'AMOUR de l'histoire de l'humanité. En conséquence, bande d'analphabètes, lisez La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau ! - note du jardinier bineur de fraisiers)

(2) Comme vous le savez, ravissants lecteurs, cet époustouflant journal et les péripéties que l'on y rencontre, ainsi que les dirige(ant)ables qui y sont scrupuleusement décrits (comme s'ils dirigeaient !), datent de quelques années. On ne peut pas dire que cela se soit arrangé depuis...

(3) Je suis sûr que vous en trouverez facilement d'autres...

VOUS POUVEZ LAISSER UN COMMENTAIRE, IL SERA LU ATTENTIVEMENT PAR ANASTASIE, NOTRE FONCTIONNAIRE LA PLUS ZÉLÉE

Entrer une description pour l'image ici

Les épisodes précédents : Cinquante-deuxième jour – l’infinie patience du mollusque Cinquante-et-unième jour KdKLQS ! KdKLQS ! KdKLQS ! Cinquantième jour – le retour de manivelle Quarante-neuvième jour – Le taulier ! Quarante-huitième jour – Merci qui ? Merci qui ? Quarante-septième jour – L’artichaut légal Quarante-sixième jour – Opération maquillage ? Quarante-cinquième jour - La Terre au clou ! Quarante-quatrième jour – L’entourloupe planétaire Quarante-troisième jour – Blingue-blingue, le retour Quarante-deuxième jour – le Depardieu d’Alpha du Centaure Quarante-et-unième jour – la nouille cathodique Quarantième jour – lui aussi ! lui aussi ! Trente-neuvième jour – tout ça pour du menu crottin Trente-huitième jour - tandis qu’on canonise Trente-septième jour - une soirée télé qui commence bien Trente-sixième jour - fermenter n’est pas jouer Trente-cinquième jour – J’ai fait un rêve… Trente-quatrième jour – réunion au sommet du sous-sol Trente-troisième jour – le retour de Fomka Trente-deuxième jour – réunion au sommet du cagibi Trente-et-unième jour - le bal des serpillières Trentième jour – la vache et le prisonnier Vingt-neuvième jour – l’escalade Vingt-huitième jour – ce ne sont que des pyongs ! Vingt-septième jour - la piste de la banane empaillée Vingt-sixième jour – Les torchons ne sont plus ce qu’ils étaient ! Vingt-cinquième jour – Que faire ? Vingt-quatrième jour - mais faites-la taire ! Vingt-troisième jour - Washington ! Vingt-deuxième jour – ne suivez pas le guide ! Ving-et-unièmejour - ils arrivent ! Vingtième jour – les visiteurs sonnent toujours deux fois Dix-neuvième jour – deux frères et une mission Dix-huitième jour – la face cachée de la Terre sur la Lune Dix-septième jour – la Terre au bout du tunnel Seizième jour – L’Énéide sur la Lune Quinzième jour – le jugement dernier de la ciboulette Quatorzième jour – sauvés par un mauvais titre ! Treizième jour – l’espion qui venait du surgelé Douzième jour – La grande évasion Onzième jour – un troc en échange de la paix Dixième jour – où Ferdinand révèle sa véritable identité Neuvième jour – catastrophe ! Huitième jour – où la limace saute de joie Septième jour – interview-réalité Sixième jour - Le Comte de Monte Cristo Cinquième jour - une idée formidable ! Quatrième jour - description mon pied-à-terre lunaire Troisième jour - les raisons de mon «expatriation» Deuxième jour - description de «l’élastique» Premier jour - Mon arrivée sur la lune